[politique] MoDem : le deuxieme parti francais ?

shix dit:Le front de gauche semble être l'une des initiatives les plus sérieuses que l'extrême gauche/la gauche ai connu ces dernières années/décennies. A voir ce que cela donnera ...

Selon moi, le PS va continuer sa vie car la marque PS est une bonne marque qui fonctionne.
Il n'y a pas de place pour trois partis puissants : ps et un parti de gauche et un modem.
Le MoDem a toute sa légitimité de centriste car c'est la seule marque qui peut accepter de gauche et de droite.
Le PS est forcément à gauche
Le Front de gauche correspond à l'aile gauche du PS mais n'a pas de réalité actuelle dans les urnes (ce sera peut être le cas lundi prochain). Sur le fond, il pourrait contenir Aubry sans aucun soucis (sur les objectifs européens à atteindre, ils ont les mêmes, c'est juste sur la façon de les atteindre où ils divergent et le temps que cela doit prendre).
Si le PS se sépare de sa partie centrale pour qu'elle rejoigne le MoDem, il va refusionner avec le parti de gauche sinon le parti de gauche n'aura plus du tout d'espace politique.
Si le parti de gauche est présent aux européennes, c'est parce que Royal et ceux qu'elle représente sont encore au PS.
Quand Royal et ses copains auront vu que la marque MoDem est également une bonne marque porteuse qui peut les faire élire, ils iront rejoindre leur famille politique.
shix dit:Et un parti comme le NPA propose dans ses comités locaux des actions (parfois limites certes) que je ne retrouve pas chez les partis en place.

Le parti communiste a déjà toute cette structure, avec en plus la volonté d'agir, de participer au gouvernement en proportion de ses résultats électoraux pour que petit à petit, ça avance.
L'extrême gauche n'a de réalité que parce que le parti communiste a montré qu'il pouvait agir au gouvernement sans que cela soit la fin du monde (même s'il ne pouvait pas faire grand chose pour respecter tout ceux qui ne votent pas communiste).
MrGirafe dit:
alighieri dit:ben, y'a des élections ce w-e (si si, je vous jure) et c'est un topic politique, alors on vient y parler politique en général, on va pas non plus faire un topic ump, un topic ps, etc...

Il me semble qu'on appelle cela du pourrissement de sujet, d'autant plus qu'il y a un sujet général ("Europe : ce qui fait débat",) qui permet de causer de tout et de n'importe quoi, ce qui rentre dans tes cordes :P

oh, une attaque personnelle !
tu devrais faire un topic "l'avis de Mr Girafe" ou tu donnerais tout seul ton avis sur tout en t'autofélicitant de dire des choses aussi intéressantes à une place aussi judicieuse, ça serait ta case à toi, elle serait propre et bien rangée, ton petit coin de TT loin des vilains trolls qui font rien qu'à parler d'autre chose que ce qui t'intéresse

Au final la recomposition se fera presque comme une stratégie marketing, mais sur le fond on va donc bien avoir un futur parti de gauche fort (qu’il soit PS épuré ou PG/front de gauche selon son avenir proche), un parti centriste/centre-gauche et l’UMP.

3 partis puissants présentés ainsi, ça ne paraît pas réalisable dans notre pays ? On en est pourtant pas très loin actuellement dès que le PS clarifiera ses positions et que le Modem recevra enfin la représentativité qu’il mérite vu son électorat.

shix dit:A une époque le RPR avait le soutien de l'UDF. Et dans certaines circonscriptions celui du FN et pas que pour les élections. Bon l'UMP a le soutien du Nouveau Centre j'imagine mais est-ce qu'on peut sérieusmeent parler de ce parti

En ce temps, l'UDF participait au gouvernement et était dans la majorité.
Idem pour la gauche plurielle.
L'UMP n'est pas seul non plus aujourd'hui, il a le nouveau centre et "la gauche moderne". Il ne faut pas oublier non plus que l'UMP est constitué de l'ancien RPR avec une partie de l'UDF.
Tu peux également voir au gouvernement un certain nombre de personnalités de totu bord politique et des gens de gauche, comme Kouchner, qui indiquent qu'ils vont voter pour les listes UMP.

Ensuite, le soutien du FN venait au second tour, pas au premier, il s'agissait pour eux de choisir entre la droite ou la gauche et le FN était dans une optique de participation au gouvernement (refusée par le RPR) afin de crédibiliser son mouvement.

Par ailleurs, ce bloc anti-Sarkozy n'existe qu'au premier tour, sur un second tour, Sarkozy est encore largement en situation de gagner, et haut la main, selon le candidat en face.
alighieri dit:tu devrais faire un topic "l'avis de Mr Girafe" ou tu donnerais tout seul ton avis sur tout en t'autofélicitant de dire des choses aussi intéressantes à une place aussi judicieuse, ça serait ta case à toi, elle serait propre et bien rangée, ton petit coin de TT loin des vilains trolls qui font rien qu'à parler d'autre chose que ce qui t'intéresse

Ca, c'est le concept du sujet "[Elections européennes] Du grain à moudre" que j'essaie de respecter :P
En tout cas, tu ne rebondis plus sur le fond, ça me convient aussi.

Mr Girafe vous n’avez pas tort, mais gageons tout de même que l’on peut mettre en doute les convictions de “gauche” d’hommes tels que Lang, Kouchner, Besson et combien d’autres qui, justement, ont fait perdre cette filiation “prolétaire” au PS.

Il n’y a strictement aucun respect à avoir pour eux. Ce sont des opportunistes qui, au mieux, se croient tellement nécessaires au pays qu’ils doivent “s’élever” au-dessus des “querelles partisanes”…

Je mettrais juste à part Martin Hirsch qui se considère clairement comme un technicien, a refusé le titre de ministre, a hâte d’arrêter la politique, et a déclaré “celui qui me dira pour qui voter n’est pas encore né”.

Jokin

Jokin dit:Il n'y a strictement aucun respect à avoir pour eux. Ce sont des opportunistes qui, au mieux, se croient tellement nécessaires au pays qu'ils doivent "s'élever" au-dessus des "querelles partisanes"...



Certes, mais une petite mention spéciale pour Besson, le Doriot des temps modernes .... :mrgreen:

Je ne sais pas si le Modem est (sera) le deuxième parti politique français) mais je suis dorénavant sûr que Bayrou n’est pas celui qui assainira le discours politique…
Après le A vous de juger, l’édito-vidéo de l’express prend tout son sens.

http://fr.truveo.com/le-match-bayrou-cohnbendit/id/383998490

C’est tendu en ce moment entre Cohn-Bendit et Bayrou, c’est pas très classe (hier soir sur France 2 pendant l’émission “à vous de juger”, 3 jours avant le scrutin) :

1) Bayrou reproche à Cohn-Bendit d’être allé trois fois déjeuner à l’Elysée. CB répond “c’est ignoble de ta part”

2) CB lance “Mon pote, tu es trop minable, tu ne seras jamais président de la République”, Bayrou répond sur “l’ignominie” que CB est complaisant avec la pédophilie pour un livre écrit en 1975 (qu’il faut resituer dans le contexte libertaire de l’époque et qui n’acceptait nullement la pédophilie), polémique sur laquelle CB avait déjà clarifié la situation en 2001 et qui était ressurgie discrètement également en 2008 via Marine Le Pen.

Réactions :
<<Xavier Bertrand se dit «écoeuré» par les attaques du patron du MoDem à l’encontre de Daniel Cohn-Bendit. «Bayrou ne sait pas garder ses nerfs», déclare Martine Aubry. Au lendemain de cette altercation, l’élu vert se veut apaisant, Bayrou persiste.>>

Tous les liens :
http://news.google.fr/news?ncl=dvH43YVy … ZM&topic=h

Oui, je n’ai pas vu le débat hier soir mais j’ai entendu parler de ce clash…

Sinon, pour Bayrou, je pense qu’il ne critique pas Sarkozy en tant qu’homme, il critique sa politique et surtout l’exercice du pouvoir tel qu’il est exercé par Sarkozy. Il est un de ceux qui va le plus loin dans la critique des institutions et il dit des choses vraiment intéressante sur les manières de mieux séparer les pouvoirs et de sortir de ce régime présidentiel et personnel à outrance.

De plus, il remet en cause la bipolarisation de la politique en France, cette division en deux camps, deux partis hégémoniques, qui paralyse pas mal de choses, y compris dans les collectivités locales. Et là encore, je suis d’accord avec lui. Le PS est complètement silencieux sur ce débat (hormis Montebourg à une époque) et pour cause : il est l’un de ces partis hégémoniques et s’il est dans l’opposition nationale, il tire profit de cette situation dans les régions et de nombreux départements et villes.

Bayrou voudrait sortir de ce clivage et rassembler les bonnes volontés de droite et de gauche. Moi ça ne me déplait pas.

Ceci dit, je ne voterai pas pour lui. Je lui reproche, d’une part, de préparer déjà la présidentielle, sans trop s’occuper des enjeux européens (et en ce sens, il fait comme Sarkozy) et d’autre part, d’être très flou sur son programme et de copier beaucoup d’idées à gauche et à droite.

Il faut je pense, par respect pour ces idées, arrêter de parler de Bayrou mais parler du MoDem.

Bayrou me pose problème en tant qu’individu et il rejoint pour cela Royal (qui a pourtant l’atout d’être une femme).

Le MoDem de Corinne Lepage ou de Marielle de Sarnez me semble plus identifiable et universel que celui de Bayrou.
J’espère qu’en 2012 le MoDem aura une de ces deux candidates, pas Bayrou qui est inquiétant.

Simone Veil (la grande dame) avait dit de Bayrou :
“Il ne représente que lui-même (…) C’est un illuminé, il pense que le doigt de Dieu l’a touché lorsqu’il est né pour qu’il devienne un jour président de la République (…) il ne pense qu’à lui et s’il devait être un jour Président ce serait dramatique”.

Son intervention d’hier ne me rassure pas.

MrGirafe dit:Il faut je pense, par respect pour ces idées, arrêter de parler de Bayrou mais parler du MoDem.
Bayrou me pose problème en tant qu'individu et il rejoint pour cela Royal (qui a pourtant l'atout d'être une femme).
Le MoDem de Corinne Lepage ou de Marielle de Sarnez me semble plus identifiable et universel que celui de Bayrou.
J'espère qu'en 2012 le MoDem aura une de ces deux candidates, pas Bayrou qui est inquiétant.
Simone Veil (la grande dame) avait dit de Bayrou :
"Il ne représente que lui-même (…) C'est un illuminé, il pense que le doigt de Dieu l'a touché lorsqu'il est né pour qu'il devienne un jour président de la République (…) il ne pense qu'à lui et s'il devait être un jour Président ce serait dramatique".
Son intervention d'hier ne me rassure pas.


C'est très difficile d'évoquer l'un sans l'autre. C'est Bayrou qui a créé le Modem et quasiment aucun de ses anciens "amis" de l'UDF, hormis Jean Lassalle, ne l'ont suivi. Je n'imagine pas un autre candidat pour le Modem en 2012.

JFK candidat !
JFK président !

Ce serait un autre style que Sarkozy, vous imaginez Jean François Kahn président de la République, ça ferait le petit goguenard sur la photo du G20 mais qui redresserait de manière radicale le sentiment de représentant cultivé que nous n’éprouvons plus depuis que Sarko a remplacé Chirac sur ces tristes photos (ah pour ça, Chirac était bon au moins quand il donnait des cours de civilisation chinoise aux officiels chinois qui le trimballait dans leurs musées ^^)

Et puis JFK président … pour peu qu’on trouve un Nixon français en face et on pourra simuler l’élection de 2012 en JDS :mrgreen:

En tous cas, je le préfèrerais à Bayrou, certes oui ! Mais dans tous les cas, je ne pense pas que je voterais Modem de toute façon car j’approuve leur critique, un peu moins le manque de radicalité dans leurs solutions (rétablir une certaine idée de la République, ça passera pas juste par une élection présidentielle, j’en ai peur)

Mathias dit:
De plus, il remet en cause la bipolarisation de la politique en France, cette division en deux camps, deux partis hégémoniques, qui paralyse pas mal de choses, y compris dans les collectivités locales. Et là encore, je suis d'accord avec lui. Le PS est complètement silencieux sur ce débat (hormis Montebourg à une époque) et pour cause : il est l'un de ces partis hégémoniques et s'il est dans l'opposition nationale, il tire profit de cette situation dans les régions et de nombreux départements et villes.


Tu peux préciser tes dires sur la paralysie des collectivités locales? Je ne vois pas bien où tu veux en venir.

J’ai regardé le débat d’hier, je n’ai pas aimé du tout la mise en forme de cette émission, en opposant de suite ceux que les sondages annoncent, on avait UMP/PS, Modem/Ecologistes, NPA/Mélanchon, Devillier/FN.
C’est caricatural et le débat a été vraiment long à mettre en place à cause de ces oppositions stériles. Pourquoi avoir invité des leaders politique plutôt que des candidats… c’est une mauvaise idée également.

J’ai noté quelques points :

- tous s’accordaient à dire que Bertrand mentait dans chacune de ses interventions, c’est la première fois que je vois Le Pen, Cohn-Bendit et Besancenot d’accord… Bertrand avait l’air suffisant, j’ai détesté ça.
- On voit bien que le Oui et le Non européens sont toujours présents dans les familles politiques
- Cohn-Bendit avec son attitude “on est tous frère” m’a agacé mais par contre il avait l’air d’avoir une connaissance réelle des sujets que le parlement traite et réfléchissait collectif, c’était constructif.
- Bayrou m’a surpris à propos de la connivence Cohn-Bendit/Sarkozy, je n’ai pas trouvé ça pertinent même si ça a été relayé par Martine Aubry. Je pense que c’était une erreur de communication car pour qui regardait le débat sans avoir suivi la campagne, ne comprenait pas cette attaque directe plutôt que de lancer le débat sur le fond… peu importe ce qui avait été dit dans des meetings. Ensuite, ça a dérapé des 2 côtés, et c’était bien naze. Bayrou a mis du temps à réintervenir d’ailleurs, il est revenu dans son rôle mais est reparti en sucettes à la fin avec les sondages (même si je suis d’accord avec lui sur l’usage pernicieux qu’en font les médias).
- Besancenot a été parfait, comme d’habitude. Il parle vrai, avec des exemples concrets, définit sa ligne politique clairement. Je ne suis pas du tout d’accord avec ses opinions, mais il représente vraiment un leader cohérent d’un mouvement politique, que les autres en prennent de la graine !
- Aubry manque de mordant, elle n’est pas à sa place dans ce rôle de 1er secrétaire et hier elle était dans le flou, pas convaincu.
- Mélanchon a été très agressif avec Chabot avant de revenir dans une optique plus intéressante même s’il me paraît être un Bayrou de gauche (si vous me permettez la comparaison).

Bref, ça renforce mon opinion de vote mais je crains que ça ne valorise toujours pas la politique dans notre pays ni l’europe puisqu’on n’a absolument pas traité du fond sauf pour des questions mal présentées.

Cette émission était donc mal concue à mon goût mais elle aura eu le mérite d’exister.

llc dit:
Mathias dit:
De plus, il remet en cause la bipolarisation de la politique en France, cette division en deux camps, deux partis hégémoniques, qui paralyse pas mal de choses, y compris dans les collectivités locales. Et là encore, je suis d'accord avec lui. Le PS est complètement silencieux sur ce débat (hormis Montebourg à une époque) et pour cause : il est l'un de ces partis hégémoniques et s'il est dans l'opposition nationale, il tire profit de cette situation dans les régions et de nombreux départements et villes.

Tu peux préciser tes dires sur la paralysie des collectivités locales? Je ne vois pas bien où tu veux en venir.


Avec le système électoral français (scrutin majoritaire à deux tours), quand un parti gagne une élection, il dispose d'une majorité écrasante et non conforme à la réalité. C'est vrai à l'Assemblée nationale mais aussi dans les conseils généraux ou municipaux. Par exemple, dans une ville où le conseil a 45 élus (cas d'une ville de 50000 à 59999 habitants), le parti qui gagne l'élection avec 52 % des voix va se retrouver avec une trentaine de conseillers ! Du coup, c'est très difficile pour l'opposition d'exister. Et on se retrouve, dans certains cas, avec des villes ou département qui sont d'une couleur politique depuis très longtemps, presque par habitude, parce que l'opposition ne peut vraiment exister et faire changer les choses, même si elle représente 47, 48 ou 49 % d'électeurs au second tour. Et la majorité en place dispose de tous les pouvoirs, y compris le budget communication de la ville, en hausse partout, qui sous couvert d'expliquer aux citoyens les actions entreprises par la municipalité sert souvent de communication électoraliste du maire en place. Tout ça, on peut l'observer dans des municipalités de gauche comme de droite.

Bien sûr, ce n'est pas le cas partout. Il y a des alternances, heureusement. Mais parfois, l'opposition, qui devient majoritaire lors d'une élection, va avoir tendance à défaire ce qui a été fait auparavant, et à partir dans d'autres directions, au mépris de la cohérence d'ensemble. Toujours cette logique des deux camps. Ce qu'a fait l'autre camp avant, c'est forcément mal, alors on défait et on refait autrement.

Et puis, il y a une situation très particulière en ce moment : le président, le gouvernement et l'Assemblée sont à droite, les collectivités, majoritairement à gauche. Et cet affrontement bipolaire prend une forme tout à fait inédite depuis plusieurs années : avec la décentralisation, les élus locaux de gauche accusent sans arrêt l'Etat de se décharcher sur les collectivités, de transférer les compétences sans transférer les moyens financiers. C'est en partie vrai : l'Etat de droite serait tout heureux d'obliger les collectivités de gauche à augmenter leurs impôts locaux, afin que ces mêmes collectivités rebasculent à droite aux prochaines élections. Mais en partie seulement, les élus de gauche ne peuvent pas non plus tout le temps se retrancher derrière l'Etat sous prétexte que celui-ci est dans l'autre camp.

Le terme "paralysie" était sans doute excessif mais cet affrontement entre deux camps crée des problèmes de fonctionnement et je le trouve de plus en plus insupportable, des deux côtés. Prend un autre exemple : la fameuse loi sur le service minimum à l'école. Je ne juge pas la loi en elle même. Certaines communes de gauche ont décidé de ne pas l'appliquer, car elles ne peuvent réellement pas le faire ou parce qu'elles ne le veulent pas pour des raisons idéologiques (ce qui est plus discutable, mais passons). D'autres ont mis en place ce service, mais alors vraiment en traînant les pieds, en faisant tout pour que les parents ne l'utilisent pas et en disant ensuite "de toute façon, ça ne sert à rien, ça ne répond pas à un besoin". Et aux parents qui grognent, des élus de gauche rétorquent (j'en ai entendu) : "il faut pas s'en prendre à nous, c'est pas de notre faute, il faut manifester contre le gouvernement" (toujours l'autre camp, le méchant).

Bref, les citoyens sont parfois otages de cet affrontement idéologique. Je suis très long dans mon développement, désolé. Mais je préfèrerai, pour toutes les élections, locales ou nationales, où l'on élit une assemblée ou un conseil : le scrutin proportionnel à un tour. Les partis qui font plus de 5 % des voix obtiennent des représentants dans cette assemblée, plus ou moins nombreux, selon leur score. Et ensuite, tous ces gens de différentes sensibilités siègent ensemble, et tentent de se mettre d'accord dans l'intérêt du citoyen. Je suis un peu utopiste, c'est vrai... :)

Alerte orange pour le centre

L’alerte concerne l’Allier, l’Aveyron, le Cantal, la Corrèze, la Creuse, le Lot, le Puy-de-Dôme, le Tarn, le Tarn-et-Garonne et la Haute-Vienne, est valable de 17h jusqu’à samedi 2h.

Je sais, c’est une alerte météo, mais bon, ça sent le complot tout de même, non ?

MrGirafe dit:Il faut je pense, par respect pour ces idées, arrêter de parler de Bayrou mais parler du MoDem.
Bayrou me pose problème en tant qu'individu et il rejoint pour cela Royal (qui a pourtant l'atout d'être une femme).
Le MoDem de Corinne Lepage ou de Marielle de Sarnez me semble plus identifiable et universel que celui de Bayrou.
J'espère qu'en 2012 le MoDem aura une de ces deux candidates, pas Bayrou qui est inquiétant.
Simone Veil (la grande dame) avait dit de Bayrou :
"Il ne représente que lui-même (…) C'est un illuminé, il pense que le doigt de Dieu l'a touché lorsqu'il est né pour qu'il devienne un jour président de la République (…) il ne pense qu'à lui et s'il devait être un jour Président ce serait dramatique".
Son intervention d'hier ne me rassure pas.


Bayrou donne raison à ses détracteurs qui le traite de " Le Pen light ".
le poney dit:
Cette émission était donc mal conçue à mon goût mais elle aura eu le mérite d'exister.



Tout à fait d'accord.
J'en rajoute une couche en disant que je ne supporte plus du tout Arlette Chabaut. J'ai de plus en plus le sentiment qu'elle fait des émissions sans réellement les préparer et que du coup, elle fait dans l'autoritaire pour compenser.

Je fais un p'tit j'aime / j'aime pas à propose de l'émission :

J'ai pas aimé :
- La forme, la manière dont les thèmes ont été introduits et débattus.
- Xavier Bertrand qui n'a rien apporté. La ligne de l'UMP c'est "regardez comment c'était bien quand Sarko était président de l'UE" et c'est tout, aucune argumentation sur rien.
- Le Pen parce qu'elle le vaut bien.
- De Villiers qui n'a pas arrêté de s'emmêler les pinceaux dans ses contradictions.
- L'introduction de Mélanchon (bien que je soutienne le Front de Gauche et que je sois membre du PG) qui s'est attaqué aux média. Certes, le Front de Gauche a été boudé des média (notamment France Télévision) mais ce n'était pas le lieu et le lieu pour faire cela à mon avis.
- Bayrou qui n'a pas été capable de parler d'Europe et ne répond jamais lorsque son groupe parlementaire est évoqué.

J'ai aimé :
- Mélanchon lorsqu'il parlait du fond (mais là encore, je le soutiens).
- La recherche de points communs (par forcément volontaire) entre NPA, Front de Gauche, les Verts et dans une moindre mesure Modem et PS.
Je suis de plus en plus convaincu qu'une alliance Vert, Front de Gauche, NPA peut faire de grande chose sur le plan de la production idéologique et construire une alternative idéologique intéressante.
- Voir l'UMP incapable de parler de projet européen.

Pour en revenir au titre de ce topic, je ne pense décidément pas que le Modem soit en passe de devenir le 2nd parti en France. A priori, il y a environ 7% d'écart entre le PS et le Modem alors que le PS fait une campagne très moyenne, n'est pas clair, toujours pas novateurs et pris dans les contradictions du PSE. D'autre part, il a suffit de la très bonne campagne d'Europe Ecologie pour lui souffler le rôle "d'arbitre".
Décidément, le Modem ne me semble pas être un parti capable de construire une idéologie forte capable de réunir à chaque élection une part importante de la population et se constituer une force militante.

Pour faire le lien avec ce que dit Fred., Cohn Bendit a très bien résumé Bayrou (l'individu) : l'omni opposant !