[politique]Ségolène Royal : illuminée ou malhonnête

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Hier à Montpellier, l’ex-candidate à l’Elysée a soutenu la liste de gauche menée par Hélène Mandroux, sur laquelle figure le sulfureux Georges Frêche. Ce dernier apporte son soutien à Royal dans sa conquête du parti.
ATTABLÉ à la terrasse du Café 1893, Georges Frêche savoure son plaisir. Ségolène Royal vient de rendre un vibrant hommage « au grand bâtisseur de Montpellier ». Lui « le banni », « persona non grata » au siège du PS, tient sa revanche.
Et une belle ! Un bain de foule hier après-midi, place de la Comédie, au côté de l’une des personnalités les plus populaires à gauche, devant une meute de journalistes et sous un soleil radieux : ça vaut bien toutes les réhabilitations. Venue soutenir la maire sortante Hélène Mandroux - bien partie pour gagner son duel face à l’UMP Jacques Domergue -, Ségolène Royal a par la même occasion enregistré le soutien déclaré du patron du Languedoc-Roussillon dans la course au leadership du PS.
« Tu as le bonjour d’un divers gauche »
Posé sur la table bien en évidence, « l’Assassinat raté de Georges Frêche », le livre de son ami journaliste Alain Rollat. Le 27 janvier 2007, le tout-puissant président du conseil régional, tête de liste aux élections sénatoriales d’octobre prochain, a été exclu du PS pour « incompatibilité avec les valeurs socialistes ». Ses propos scandaleux sur « les blacks de l’équipe de France de football » avaient suscité un tollé. Frêche n’en était pas à sa première sortie. En février 2006, déjà, il avait qualifié de « sous-hommes » les harkis, propos qui lui ont valu une condamnation en première instance avant d’être relaxé par la cour d’appel.
Qu’importe : homme d’influence aux réseaux puissants, Frêche reste un allié incontournable sur la route qui mène au poste de premier secrétaire. Royal le sait. A l’aéroport, devant les photographes, la bise est plutôt fraîche : « Tu as le bonjour d’un divers gauche », lui glisse-t-il un brin aigri, en allusion à sa mise au ban du PS. Durant la présidentielle, l’ex-candidate avait dû prendre ses distances avec cet allié encombrant. « Elle a vendu ma peau pour des cacahuètes », écrivit-il alors. Aujourd’hui, c’est oublié. « Nous n’avons pas besoin de nous réconcilier puisque jamais nous n’avons été fâchés », ose Royal. D’ailleurs, elle lui dédicace son livre « Ma plus belle histoire, c’est vous » : « Pour Georges, très amicalement. » Doit-il revenir au PS ? L’ex-candidate botte en touche : « Ce n’est pas le sujet… il ne faut pas tout mélanger. » Mais la présence de l’exclu en sixième position sur la liste Mandroux est, à ses yeux, tout à fait « justifiée » car « Georges a sorti cette ville du délabrement et Montpellier lui doit beaucoup ». Dans la foulée, Frêche se range sous sa bannière : « Je peux lui dire qu’elle aura le soutien des cinq fédérations du PS du Languedoc-Roussillon et, au pire, de quatre… Je l’aiderai parce que c’est la meilleure. »
Bien accueillie dans le centre-ville, Royal a pu mesurer que sa cote est restée intacte dans les quartiers populaires. A la Paillade, elle lance un appel aux électeurs des cités : « Ne vous abstenez pas ! » Une nouvelle structure Cités d’avenir, fédérant 200 associations de quartier pro-Royal, est chargée d’entretenir ce capital sympathie… à condition que le ralliement de Frêche n’affaiblisse pas son discours sur « la France métissée ».


Je comprends beaucoup mieux les réactions épidermiques qu’elle peut provoquer au sein de son parti. En revanche, je ne comprends pas pourquoi une certaine gauche continue de la soutenir (de moins en moins il est vrai) et pourquoi ça ne fait pratiquement aucun écho dans la presse.
Certains auraient-ils l’indignation sélective et à géométrie variable ?
Les questions que je me pose sont :
* Ségolène a t’elle une vrai chance de prendre la tête du PS mais le jeu étant super serré, elle va racler chaque soutien pendant que ses soutiens bien pensants regardent ailleurs ?
* SR est-elle au contraire déjà morte politiquement pour aller soutenir l’homme qui trouve qu’il y a trop de noir en équipe de France, ce qui expliquerait le faible écho médiatique de cette manoeuvre nauséabonde ?

Je doute qu’elle arrive à prendre la tête du PS. Ca lui est possible, mais j’en suis pas convaincu.

Remarque, vu que le coeur de métier du PS, c’est plus vraiment la gauche, je sais plus trop quoi en penser.

greuh, pour qui le PS est plutôt un parti centriste.

Leonidas300 dit:
* SR est-elle au contraire déjà morte politiquement pour aller soutenir l'homme qui trouve qu'il y a trop de noir en équipe de France, ce qui expliquerait le faible écho médiatique de cette manoeuvre nauséabonde ?

J'abonde dans ce sens... elle aussi traine des casseroles.
Le pire c'est qu'elle doit se croire vraiment investie d'une mission! Qu'elle n'a sans doute pas tiré la leçon de son échec... A quand un système politique ou le perdant ne se représente pas continuellement et reconnait qu'il a perdu point!
Sur ce point, j'admire le système des américains.

Ce que je souhaite du plus profond de mon coeur : que cette personne avec son ex, qui sont les fossoyeurs de la gauche, s'en aillent vite, très vite. On doit tourner la page lamentable de cette illuminée, du grand mou, et reconstruire une vraie opposition...

moi je ne la vois pas du tout illuminée mais plutôt franchement malhonnête (intellectuellement s’entend).

tupak amaru dit:
A quand un système politique ou le perdant ne se représente pas continuellement et reconnait qu'il a perdu point!
Sur ce point, j'admire le système des américains.


Oui, enfin, à ma connaissance, c'est vrai pour les élections présidentielles, mais pas pour le reste. De plus, je crois que ce systéme, tout a fait respectable, a quand même un gros défaut : celui d'avoir laisser passer des Hommes d'Etat de grande qualité, qui auraient mérité au moins une seconde chance.

Pour rebondir sur ce que dit Greuh, le problème actuel du PS, et plus globalement du socialisme en France n'est pas neuf : la question reste la même, a savoir, comment se positionner par rapport au capitalisme, ou à l'économie de marché (qui a clairement gagné) comme on dit maintenant. Si dans les faits, le "grand virage" de 1983 a répondu en partie à cette question, sur le plan doctrinal, c'est toujours pas très clair, d'où la difficulté de réaliser la fameuse synthèse à chaque congrès, synthèse d'où il ne peut rien sortir de concrêt dans les propositions, puisque les différents courants n'arrivent pas à tomber d'accord sur ce point important.
Ségolène Royal, au delà de sa personnalité, est dans la position de tous ceux qui, au PS, ont tenter de ménager la chèvre et le choux et marier la carpe et le lapin.
Ce sentiment de centrisme du PS dont tu parles, je le ressens aussi, mais je le place dans une sorte de centre gauche incertain, qui n'ose dire son nom. Le PS est devant un choix complexe : soit il abandonne certains fondamentaux socialistes, et donc...PS perd le S, (et une bonne partie de ses électeurs...pendant un certains temps en tout cas) soit il se maintient dans ce positionnement bancal, et il a peu de chance de se retrouver un jour au gouvernement (sauf dépit massif des électeurs pour la droite...mais cela ne serait alors que pour une législature).

D’accord avec Le Zeptien.

Au fait qui connaît madame Royal ?

Illuminée ou malhonnête. Un peu des deux.

Le Zeptien dit:Le PS est devant un choix complexe : soit il abandonne certains fondamentaux socialistes, et donc...PS perd le S, (et une bonne partie de ses électeurs...pendant un certains temps en tout cas) soit il se maintient dans ce positionnement bancal, et il a peu de chance de se retrouver un jour au gouvernement (sauf dépit massif des électeurs pour la droite...mais cela ne serait alors que pour une législature).

je ne vois pas en quoi les fondamentaux de solidarité d'une république sociale sont incompatibles avec la vie moderne d'aujourd'hui - à moins de prendre pour argent comptant la propagande néolibérale, sans y réfléchir. Le problème me semble justement être l'absence de réflexion sur ce à quoi a mené très concrètement ce "chemin vers la modernité" que ce soit au Royaume-Uni ou dans les pays de l'Europe du Nord : l'état concret du service public de la santé, de la poste, des chemins de fer, de l'énergie, le traitement statistique et social du chômage, etc.
:)

C'est juste que je trouve lassant ce discours répétitif sur la "modernisation de la gauche" sans qu'il n'y ait jamais un seul chiffre concret ou sérieux avancé et expliqué derrière...

Clairement Royal devrait au moins être au clair sur des sujets comme celui-ci. C’est le minimum que l’on peut attendre de la part d’un dirigeant de gauche, surtout lorsqu’on critique par ailleurs les dérives “extrêmes” de Sarko sur différents sujets.

Illuminée ou malhonnête ??? Je la crois un peu illuminée. Elle se sent investie d’un mission, persuadée de son destin national. (ou en tout cas elle veut s’en persuader)

Malhonnête ??? Forcément au vu de cet article. Il est du sujet, à mes yeux sur lesquels on ne transige pas. Pour Frêche la donne doit être clair : soit dehors, soit dedans. On assiste encore un stupide jeu d’appareil.

Je crois que Le Zeptien veut juste dire que le PS n’est plus un parti qui porte une alternative au capitalisme et que ce n’est donc plus un parti socialiste. Je pense qu’il est condamné à faire de la figuration tant qu’il continuera à s’appeler ainsi. C’est assez malhonnête finalement. Trouvons-lui un autre nom.

c’est assez juste.

Je me demande si celui qui ne pore pas le mieux les valeurs du PS d’aujourd’hui n’est pas Bayrou ? (faut juste le décalotté un peu -au sens religieux hein…)

L'homme de la pampa dit:
Illuminée ou malhonnête. Un peu des deux.


Illuminée Ségolène Royal ? Et bien tu vois, le terme me gène un peu car inaproprié selon moi, comme pour Sarkozy d'ailleurs...j'ai pas le sentiment que la vie politique française produise des illuminés (au sens doux ou dangereux rêveurs, détachés des réalités, adeptent d'une doctrine jusqu-au-boutiste...enfin, c'est comme cela que je comprends le terme d'illuminé en tout cas), sauf peut-être, comme dans d'autres pays, aux extrèmes.

Malhonnête ? Si tu veux dire que dans le cas de N. Sarkozy et celui de S. Royal, nous avons là des responsables politiques qui tiennent des discours dont parfois (ou souvent) ils ne croient guère au contenu (ou pas du tout) en sachant que ce sera de toute manière inapplicable, ou qu'ils ne l'appliqueront pas pour des raisons diverses...bon, ben...c'est pas nouveau quand même (les poètes et tragédiens grecs se moquaient déjà souvent de leur élites politiques sur ce point) , et il me semble que, t'interessant beaucoup à la vie politique, tu le sais déjà.
Mais, si cela peut être, sous l'angle d'une certaine morale, très condamnable, il faut dire aussi, et sans chercher d'excuses aux responsables politiques, que si tu ne fais pas un peu rêver, ou si tu n'en donnes pas un peu à tout le monde, personne ne vote pour toi...et donc tu n'as aucune chance de mettre en application ne serait-ce qu'une petite partie de ton programme. Les responsables politiques peuvent être aussi versatiles qu'une partie de leur électorat. ça, c'est vieux comme la politique :) , et effectivement, tu as raison, je ne crois pas que le PS, actuellement en tout cas, soit dans la perspective de présenter une alternative au capitalisme...tout au plus, il propose d'en modérer les effets.
El comandante dit:
je ne vois pas en quoi les fondamentaux de solidarité d'une république sociale sont incompatibles avec la vie moderne d'aujourd'hui :)


Dans ta réaction, quelque chose me dit que nous soutenons les mêmes fondamentaux de solidarité. Par contre, je suis moins optimiste que toi sur la vie moderne (vocables utilisé sans doute pour ne pas dire "mondialisation de l'économie de marché et des échanges") et la possiblité de lui imposer les fondamentaux auxquels nous pensons sans doute tous deux. Je n'ai pas trop le temps de m'étendre la dessus, mais je crois qu'il y a d'une part un manque de volonté politique pour certains, mais surtout une impuissance politique pour d'autres, impuissance de gens de bonne volonté, mais impuissance parce que, très schématiquement (pardon à l'avance) , je crois que, pour notre époque en tout cas, "l'économique" l'a emportée sur le "politique", tout simplement, et l'un s'impose à l'autre.

Ségolène Royal…Au secours. Je déteste cette petite bourgeoise même depuis l’époque où elle voulait censurer Dorothée. (j’ai jamais été fan de Dorothée, mais la censure me hérisse le poil). Entre elle et Sarko, c’était vraiment le choix peste ou choléra. Ses prises de position sur l’éducation conservatrices et assez puritaines dans le fond (envoyer les jeunes délinquants dans des centres miltaires…) m’ont vraiment énervé. Et on dit encore que ces gens sont de gauche. Quand en plus ils tournent autour de sales racistes comme Georges Frêche, un seul truc me vient à l’esprit : :pouicvomi:

Le Zeptien dit:
El comandante dit:
je ne vois pas en quoi les fondamentaux de solidarité d'une république sociale sont incompatibles avec la vie moderne d'aujourd'hui :)

Dans ta réaction, quelque chose me dit que nous soutenons les mêmes fondamentaux de solidarité. Par contre, je suis moins optimiste que toi sur la vie moderne (vocables utilisé sans doute pour ne pas dire "mondialisation de l'économie de marché et des échanges") et la possiblité de lui imposer les fondamentaux auxquels nous pensons sans doute tous deux. Je n'ai pas trop le temps de m'étendre la dessus, mais je crois qu'il y a d'une part un manque de volonté politique pour certains, mais surtout une impuissance politique pour d'autres, impuissance de gens de bonne volonté, mais impuissance parce que, très schématiquement (pardon à l'avance) , je crois que "l'économique" l'a emportée sur le "politique", tout simplement, et l'un s'impose à l'autre.


Les hommes ont *toujours* la possibilité de défaire ce qu'ils ont construit, que ce soit le code du travail ou le système économique mondial, et de construire autre chose derrière, différent. A condition de savoir quoi construire d'une part, et de s'en donner les moyens d'autre part.

greuh.
L'homme de la pampa dit:D'accord avec Le Zeptien.
Au fait qui connaît madame Royal ?
Illuminée ou malhonnête. Un peu des deux.

bien moi ,pour tout un tas de raison j'ai mangé plusieurs fois a sa table il y'a quelque siecle ,
et tu vois j'aurais voté le pen contre elle si besoin, cela te donne une idée de ce que je pense d'elle , tu peut aussi lire les 2 livre quelle a commis dont le ras le bol des enfants zapeur
L'homme de la pampa dit:Je crois que Le Zeptien veut juste dire que le PS n'est plus un parti qui porte une alternative au capitalisme et que ce n'est donc plus un parti socialiste. Je pense qu'il est condamné à faire de la figuration tant qu'il continuera à s'appeler ainsi. C'est assez malhonnête finalement. Trouvons-lui un autre nom.

Pour moi le socialisme et ses valeurs, c'est Jaurès - certainement pas Lénine. Et ce ne sont clairement pas celles de SR, ni celles de Hollande. Je ne vois pas pourquoi il faudrait en changer, de nom.
Ou on peut faire comme pour le capitalisme, que l'on appelle aujourd'hui "économie de marché". Pourtant c'est tout pareil (cf. Galbraith, Les mensonges de l'économie, c'est assez drôle). Appeler ça économie de solidarité.

Je ne vois pas en quoi c'est incompatible avec l'époque : comme le dit bien Greuh, toutes les décisions de la "mondialisation" sont d'origines purement humaines (et principalement à l'OMC - mais qui suit les débats de l'OMC, là où se prennent les vraies décisions qui vont peser demain sur votre boulot ? - et à Bruxelles). Elles sont donc orientables, confirmables, réversibles, annulables.

La preuve, c'est que l'on peut le faire. Au sommet de Lisbonne, Sarkozy (et là j'applaudis sans retenue) et Brown ont demandé à la Commission européenne de modérer ses ardeurs libérales dans la négociation des accords en cours avec l'Afrique (qui se substitueront aux accords de Lomé, plus bienveillants mais dénoncés par l'OMC). On sait (il y a plein d'études sérieuses que l'on trouve même sur le net) que ce genre d'accords va littéralement bousiller les Etats qui signeront, en commençant par les quelques ressources qu'ils tirent des droits de douane. On sait qu'ils ne construiront pas d'industrie compétitive pendant les généreuses dix années de grâce avant l'application pleine des accords. On sait (cf. Paul Bairoch) que toutes les puissances économiques se sont construites à l'abri de fortes protections douanières.
On le sait mais on s'en fout car cela n'est pas dans la logique libérale, parce que le grand public n'en est pas informé, parce qu'il ne sait pas que la conséquence, d'ici quinze ans, ce sont encore plus de flux de l'immigration de la misère.
La préférence communautaire défendue par Sarko va dans le même sens. Là encore, bien, si ça n'en reste pas aux paroles.
El comandante dit:
L'homme de la pampa dit:Je crois que Le Zeptien veut juste dire que le PS n'est plus un parti qui porte une alternative au capitalisme et que ce n'est donc plus un parti socialiste. Je pense qu'il est condamné à faire de la figuration tant qu'il continuera à s'appeler ainsi. C'est assez malhonnête finalement. Trouvons-lui un autre nom.

Pour moi le socialisme et ses valeurs, c'est Jaurès - certainement pas Lénine. Et ce ne sont clairement pas celles de SR, ni celles de Hollande. Je ne vois pas pourquoi il faudrait en changer, de nom.
Ou on peut faire comme pour le capitalisme, que l'on appelle aujourd'hui "économie de marché". Pourtant c'est tout pareil (cf. Galbraith, Les mensonges de l'économie, c'est assez drôle). Appeler ça économie de solidarité.
Je ne vois pas en quoi c'est incompatible avec l'époque : comme le dit bien Greuh, toutes les décisions de la "mondialisation" sont d'origines purement humaines (et principalement à l'OMC - mais qui suit les débats de l'OMC, là où se prennent les vraies décisions qui vont peser demain sur votre boulot ? - et à Bruxelles). Elles sont donc orientables, confirmables, réversibles, annulables.
La preuve, c'est que l'on peut le faire. Au sommet de Lisbonne, Sarkozy (et là j'applaudis sans retenue) et Brown ont demandé à la Commission européenne de modérer ses ardeurs libérales dans la négociation des accords en cours avec l'Afrique (qui se substitueront aux accords de Lomé, plus bienveillants mais dénoncés par l'OMC). On sait (il y a plein d'études sérieuses que l'on trouve même sur le net) que ce genre d'accords va littéralement bousiller les Etats qui signeront, en commençant par les quelques ressources qu'ils tirent des droits de douane. On sait qu'ils ne construiront pas d'industrie compétitive pendant les généreuses dix années de grâce avant l'application pleine des accords. On sait (cf. Paul Bairoch) que toutes les puissances économiques se sont construites à l'abri de fortes protections douanières.
On le sait mais on s'en fout car cela n'est pas dans la logique libérale, parce que le grand public n'en est pas informé, parce qu'il ne sait pas que la conséquence, d'ici quinze ans, ce sont encore plus de flux de l'immigration de la misère.
La préférence communautaire défendue par Sarko va dans le même sens. Là encore, bien, si ça n'en reste pas aux paroles.


Il faut changer de nom si le parti reste aux mains de gens comme Royal ou Hollande. Après créer un vrai parti socialiste, avec des vrais socialistes, oui. Mais on ne peut pas être socialiste et capitaliste à la fois, du moins pas dans mon esprit. Or le PS actuel accepte le capitalisme et le considère comme le meilleur système, songeant juste à le "socialiser".
Je suis bien d'accord avec toi, on peut changer le monde mais il faut être nombreux et le plus souvent tout cela se passe dans la violence. Or beaucoup d'anti-capitalistes sont également non-violents, ce qui rend leur action improbable. J'avais déjà évoqué cette contradiction au sujet de la LCR qui n'est pas révolutionnaire à mon avis.
Le Zeptien dit:Pour rebondir sur ce que dit Greuh, le problème actuel du PS, et plus globalement du socialisme en France n'est pas neuf : la question reste la même, a savoir, comment se positionner par rapport au capitalisme, ou à l'économie de marché (qui a clairement gagné) comme on dit maintenant. Si dans les faits, le "grand virage" de 1983 a répondu en partie à cette question


La gauche du PS ne pense pas que le capitalisme financier ait gagné. Mélenchon par exemple avoue qu'en 1983, il pensait que la sociale démocratie serait une réponse à ce capitalisme et qu'en l'accompagnant elle dégagerait des bénéfices sociaux pour tous.
Aujourd'hui il se rend compte qu'on ne traite pas avec capitalisme financier comme avec le capitalisme industriel, et il pense que le PS s'est fait complètement avoir à partir de 83 justement.

Si le PS veut "se moderniser" comme le claironne DSK, sans que l'on sache de quoi il parle concrètement, il faut qu'il change de nom.
Mais quand on regarde partout en Europe ce qu'ont fait les parties sociaux démocrates, comme le rappelait El Commandante, ça fait peur ! Leur résultat le plus ignoble à mon sens est d'avoir sapé le morale des électeurs de gauche qui les ont élus et qui les ont vu mettre en place des programmes de droite. Cela se marque par une énorme montée de l'abstention et un désintérêt du politique ("droite-gauche, tous pareil").
Si un TTien est en Allemagne, je serais curieux d'en savoir plus sur le nouveau partie de gauche Die Linke qui apparemment rafle les voix du SPD (un modèle pour un nouveau parti socialiste en France ?).
Ubik Liryc dit:Si le PS veut "se moderniser" comme le claironne DSK, sans que l'on sache de quoi il parle concrètement,


Meuh si :
moderne = de droite
décomplexé = de droite
etc.

C'est pas le président de l'OMC pour rien...
greuh.
greuh dit:C'est pas le président de l'OMC pour rien...
greuh.

du FMI mais c'est presque pareil... ;)