Pourquoi le JdR est en perte de vitesse...

Vous oubliez quand même le travail hors séance du meneur de jeu dans votre démonstration.
C’est généralement lui qui n’a pas le temps…

TS, 7C, SHDC, il n’y a pas de préparation en amont. Alors qu’un JdR, le MJ doit préparer sa séance.
Et les joueurs dans une certaine mesure doivent aussi se mettre en condition, se préparer psychologiquement à jouer un personnage, il est probablement plus facile de sauter dans le bain sur un JdS, même un qui émule du JdR, j’ai jamais vraiment vu qui que ce soit faire du roleplay dans un des jeux listés.

YoshiRyu dit :Vous oubliez quand même le travail hors séance du meneur de jeu dans votre démonstration.
C'est généralement lui qui n'a pas le temps...

TS, 7C, SHDC, il n'y a pas de préparation en amont. Alors qu'un JdR, le MJ doit préparer sa séance.
Et les joueurs dans une certaine mesure doivent aussi se mettre en condition, se préparer psychologiquement à jouer un personnage, il est probablement plus facile de sauter dans le bain sur un JdS, même un qui émule du JdR, j'ai jamais vraiment vu qui que ce soit faire du roleplay dans un des jeux listés.

Hello. Pour le roleplay, si, nous on en fait dans ces jeux-là, mais on est un peu des grands malades. Après, oui, effectivement le travail en amont du MJ fait la différence, mais bon, moi je veux bien me le taper ce boulot, donc ça change rien pour les autres!
Et quand je vois le boulot qu'abat mon pote sur Time Stories ou Sherlock (il a même créé des scénar), je crois qu'il bosse moins quand il prépare une séance de Cthlhu lol (ok ce gars est une exception j'avoue)

Ok les joueurs aussi doivent peut-être "se mettre en condition", mais honnêtement, quand on voit certaines idées tordues dans Sherlock Holmes ou Time Stories, je te promets que c'est tout aussi sportif qu'un jdr hein

(perso j'ai moins de mal à interpréter un perso, même élucider un scénar, que d'éplucher dix journaux dans Sherlock à la recherche d'un micro indice)

Kane dit :
Jefferson dit :Le jdr se perpétue par la transmission (ouhlala, que c'est pompeux) !
Rares sont les nouveaux joueurs qui entrent dans une boutique spécialisée, tombent sur un jdr et se disent "Qu'est-ce que c'est que ça un jeu de rôle ? Tiens, je prends et on va essayer".
Donc, quelque soit le type de production, bouquin à 15€ ou édition prestige à 159€, si un joueur (ou une joueuse) a été initié.e, a accroché et veux s'y mettre, il ou elle trouvera son bonheur. Et je trouve que le marché actuel du jdr propose ce qu'il faut.

Initions, les gens, initions !

Jeff
 

Oui, complètement d'accord. J'ai personnellement initié une de mes gamines (9 ans), et elle a adoré. Conclusion, elle m'a tapé des dés pour jouer avec ses copines à l'école (pas de garçon hein, ça joue au foot, et le foot, c'est bien connu, c'est nul)...elle s'est bricolé un écran, et je lui ai concocté des règles qui tiennent sur page.

Sa prof. a été intrigué...elle a regardé...écouté...résultat : elle organise avec ses élèves des sessions régulièrement, et elle en profite pour utiliser le jeu de rôle comme vecteur d'apprentissage. Elle a tout compris...d'ailleurs, on apprend jamais mieux que par le jeu...

Alors oui, il faut initier. S'y coller. Et c'est gratifiant...enfin pour ma part...

C'est génial !

(ma scolarité aurait été tout autre avec ce genre d'initiative) ^^

Génial, je ne sais pas…mais une chose de sûr Vicen : elle a eu l’intelligence de s’approprier une pratique ludique et de l’adapter aux différentes problématiques liées à son activité professionnelle. Et cela fonctionne. Les gosses canalisent leur énergie, font preuve d’initiative, respectent un cadre et acceptent ainsi les contraintes inhérentes au JDR, savoir les règles, et sans difficultés…







le Zakhan noir dit :
YoshiRyu dit :Vous oubliez quand même le travail hors séance du meneur de jeu dans votre démonstration.
C'est généralement lui qui n'a pas le temps...

TS, 7C, SHDC, il n'y a pas de préparation en amont. Alors qu'un JdR, le MJ doit préparer sa séance.
Et les joueurs dans une certaine mesure doivent aussi se mettre en condition, se préparer psychologiquement à jouer un personnage, il est probablement plus facile de sauter dans le bain sur un JdS, même un qui émule du JdR, j'ai jamais vraiment vu qui que ce soit faire du roleplay dans un des jeux listés.

Hello. Pour le roleplay, si, nous on en fait dans ces jeux-là, mais on est un peu des grands malades. Après, oui, effectivement le travail en amont du MJ fait la différence, mais bon, moi je veux bien me le taper ce boulot, donc ça change rien pour les autres!
Et quand je vois le boulot qu'abat mon pote sur Time Stories ou Sherlock (il a même créé des scénar), je crois qu'il bosse moins quand il prépare une séance de Cthlhu lol (ok ce gars est une exception j'avoue)
 

Un gros facteur limitant du JdR, plus que le temps de préparation (perso, mes scénarios tiennent sur un post-it. Simple face. Et le gros de mon job est de rebondir sur les idées des joueurs, pas de tout préparer à l'amont), c'est la pression qu'il met aux participants, et surtout au MJ. Le MJ se sent tellement responsable du fun des autres joueurs (alors que ce n'est pas forcément vrai, tous les joueurs devraient être à égalité à ce niveau) que pas mal, tel que moi, ont "le trac".

Alors qu'un SHDC, on vient les mains dans les poches, et si l'ambiance retombe, ben c'est le jeu/l'intrigue qui est nul, pas moi personnellement ^^

Résultat, j'ai fait 4 campagnes de Assaut sur l'Empire (facilement 50 parties de 2-3h) avec des gens qui n'ont "plus le temps" pour du JdR

Bon, un autre facteur limitant, c'est que beaucoup de joueurs ont du mal à imaginer une séance de JdR qui dure 2-3h. On a trop été formatés par nos nuits blanches quand on était étudiants, donc maintenant, jouer de 21h à 23h, ça donne l'impression que c'est pas du "vrai" JdR. Surtout que pour caser une séance satisfaisante dans un temps aussi limité, 'faut garder le rythme, ne pas trop divaguer, ce qui n'est pas toujours un réflexe rôliste (en tant que MJ, par exemple, je passe beaucoup trop de temps à poser une ambiance, ce qui fait que la résolution, la partie la plus intéressante, est souvent rushée à la fin de la séance de 4-5h. Alors en 2h un jeudi soir...)


Donc pression + créneau courts = "pas ce soir, j'ai pas le temps. On se fait un Horreur à Arkham?"


'Faudrait vraiment que je teste fiasco et autres jeux à format court, histoire de casser cet état d'esprit et rejouer avec mes potes "ex rôlistes".
kardwill dit :Bon, un autre facteur limitant, c'est que beaucoup de joueurs ont du mal à imaginer une séance de JdR qui dure 2-3h. On a trop été formatés par nos nuits blanches quand on était étudiants, donc maintenant, jouer de 21h à 23h, ça donne l'impression que c'est pas du "vrai" JdR. Surtout que pour caser une séance satisfaisante dans un temps aussi limité, 'faut garder le rythme, ne pas trop divaguer, ce qui n'est pas toujours un réflexe rôliste (en tant que MJ, par exemple, je passe beaucoup trop de temps à poser une ambiance, ce qui fait que la résolution, la partie la plus intéressante, est souvent rushée à la fin de la séance de 4-5h. Alors en 2h un jeudi soir...)

C'est... une observation incroyablement intelligente. J'y avais jamais pensé, et pourtant, une fois dit, ça parait tellement évident.

Bon ben faut que j'apprenne à faire des JdR courts...
C'est pas gagné, la seule fois où j'ai essayé de faire un one shot, à la fin de la soirée, les joueurs avaient fini l'introduction.

J’ai le même problème pour mes intros, et vu le nombre de fois où j’ai entendu “quand on a coupé, on était encore dans l’auberge”, c’est pas un cas isolé. Et ce n’est pas sale, hein, passer une aprèm à déconner en jouant gentiment la “vie quotidienne” de nos persos, ou poser lentement une ambiance pour faire monter la sauce, ça fait partie des plaisirs du JdR.
Mais ça participe beaucoup à l’idée qu’une partie vous mobilisera forcément tout un après-midi, ou le soir jusqu’à plus d’heure, ça renforce l’idée “investissement lourd” du JdR.

Depuis que mes joueurs ont des enfants, les parties se font plus rares, et plus courtes : avec certains, difficile de dégager plus qu’un créneau de 4h ou 5h une fois par mois. Et même ça c’est un investissement lourd pour eux, donc il faut que la partie soit satisfaisante en elle même, quelque chose qui a un début et une fin (vu que tous les joueurs ne seront peut être pas là à la suivante).

Je suis trèèèès loin d’y arriver à chaque fois, mais j’y travaille. Ca me force à faire un montage plus “cut” pour essayer de faire tenir mon “épisode” en 5h. Comme par exemple des débuts in-Média-Res pour faire sauter les intros à rallonge et les scènes de transition inutiles : Si l’épisode du jour est la défense d’un village contre les orcs, par exemple, on peut commencer la scène les pieds dans la neige face à la horde, et se dispenser de la conversation dans l’auberge avec le commanditaire (et gérer les éventuels préparatifs et interactions avec les villageois par des flashbacks). Faire des ellipses (“après avoir parlé aux voisins…” “après avoir fait vos courses…”). Ou quand une scène intéressante est finie, la couper et mettre en scène la suivante plutôt que de “suivre” les personnages.

Evidemment, c’est pas facile : 'faut équilibrer le rythme de la partie avec la liberté qui fait le charme d’un JdR


A côté, j’ai des potes avec lesquels je fais des JdP environ une fois par semaine, de 21h à minuit après que les gamins soient couchés. Et on ne fait plus de JdR “parce qu’on n’a plus le temps”. Mais en y refléchissant, des séances de 2-3h, ça permettrait déja de faire jouer des scènes, des situations, des scénarios simple, ou des bouts bien découpés de scénarios plus importants. Et avec un découpage en scène un peu rigoureux, l’effet “on n’a le temps de rien faire” pourrait être estompé (“bon, on a fini l’infiltration du temple maudit, et vous arrivez face au prêtre en pleine cérémonie. Donc je propose qu’on coupe là, et on reprend à la prochaine session pour voir si vous arrivez à empêcher le sacrifice?”)

Ou, alternative, sortir les jeux en one-shot spécifiquement faits pour des parties courtes. Du genre Fiasco, qui est normalement jouable en 2h30 (et sans préparatifs, vu que c’est du sans-MJ.

Faudrait que je leur propose ça, tiens. Histoire de voir si c’est vraiment “on n’a plus le temps”, ou simplement qu’ils n’ont plus envie (ce qui est totalement compréhensible, les gouts évoluent, certains trucs peuvent rester cantonnés aux souvenirs de jeunesse, toussa) :slight_smile:

2 ou 3 h est déjà un bon format, j’ai un groupe de joueur avec qui je ne fait que des séances de 2/3 heures, il y a de quoi s’amuser. Même si cela fait un petit moment que je n’ai plus masterisé pour eux. Ils n’ont appartement plus le temps en ce moment, mais pour moi c’est surtout une question de priorité, car je vois bien qu’ils ont le temps pour faire d’autres choses (soiree tarot, console…).

Idem, une fois je discute avec un ancien roliste, me disant j’ai plus le temps de jouer, et ne joue qu’a Magic. Mais le gars il a la temps de fairekusieurs fois par mois des sécessions de 3/4 heures de Magic. MDR.

Bref, je reste sur mon idée, le jdr c’est une question de motivation (surtout pour le MJ) et de priorité (pour les joueurs).

Le temps, c’ est l’excuse dans l’air du temps, pour dire gentiment j’ai pas envie tout en donnant l’impression d’avoir une vie hyper active et riche.

Un ouvrier ou un paysan au XIXs, lui il avait pas le temps.

Il y a une époque je jouais en club, on était censé commencer à 14h et finir à 19h. Comme cela on a l’impression que les parties duraient 5h. En fait, entre les retardataires, les différentes discussions, on commençait souvent à 15h. Et comme il fallait impérativement vider la salle à 19h, on arrêtait vers 18h30. On jouait plutôt entre maximum 4h ou minimum 3h.
Je trouve ce format très bien, j’ai fait souvent des scénarios complets de Icons dans ce temps imparti, mais ce jeu s’y prête vraiment bien.
De toutes façons j’ai pris l’habitude de faire jouer en format “série télé” cela me permet de gérer facilement les joueurs absents d’une partie sur l’autre sans être obligé de tout arrêter. Et puis s’il n’y a qu’un joueur ou deux, ont fait une partie “zoom sur leurs personnages” tout en faisant avancer des points intermédiaires de l’histoire.

Je tiens à préciser que je n’écris pas de scénario, je trouve cela trop long, trop lourd, trop rigide. J’écris un synopsis (et encore, il est plus juste de dire, je pense à un synopsis), par contre je crée une galerie de personnages qui seront des pivots ou des rebondissements à l’histoire, mais tous peuvent disparaître pour ne pas bloquer l’histoire dans le cas où les joueurs auraient l’idée saugrenue de tuer un personnage clef… Mais on sait que ce genre d’idées bizarre ne traverse jamais l’esprit des joueurs… :wink: Je m’imprègne de l’univers (d’où ma préférence pour les JdR avec un univers riche ou une structure solide). Je crée aussi des lieux importants (je cherche des plans sur le net, rues, bâtiments), sinon une fois que l’histoire est lancée, je rebondis sur les idées des joueurs en m’aidant des structures disponibles: les lieux, les personnages, le background de l’univers.

Quelques idées que je juge importantes:
- les personnages des joueurs doivent avoir une histoire, mais concise, forte et utilisable facilement par le MJ (au MJ de voir ce qu’il est prêt à “digérer”, moi je ne fais pas dans “l’actor studio”, je ne suis pas assez payé pour ça :wink: ).
- je joue au JdR depuis assez longtemps pour savoir que les discussions pour monter un plan pendant trois heures ne servent à rien, les joueurs ne s’y tiendront que rarement. Après tout le monde dit qu’il s’en rappel avec une larme à l’oeil et que c’était “cool”, mais si vous posez la question, les personnes présentes ne se rappellent plus vraiment du truc juste que cela a duré des plombes. Et soyons francs, en tant que MJ cela m’ennuie profondément, car le MJ il poirote pendant ce temps. Donc dés que quelques bonnes idées sont sorties, je demande si c’est bon et ellipse. Et si cela continue, quelque chose se produit, ils ont perdu du temps, les “autres” eux ont agi (ben oui les autres c’est le MJ donc il réagit plus vite qu’un groupe…CQFD).

Après ce ne sont que les astuces que j’aime utiliser (il y en a d’autres), il faut voir ce qui marche avec vos joueurs, à quoi réagissent ils? Qu’est ce qui leur plaît? C’est un jeu les gens doivent se faire plaisir.

genesteal dit :2 ou 3 h est déjà un bon format, j'ai un groupe de joueur avec qui je ne fait que des séances de 2/3 heures, il y a de quoi s'amuser. Même si cela fait un petit moment que je n'ai plus masterisé pour eux. Ils n'ont appartement plus le temps en ce moment, mais pour moi c'est surtout une question de priorité, car je vois bien qu'ils ont le temps pour faire d'autres choses (soiree tarot, console...).

Idem, une fois je discute avec un ancien roliste, me disant j'ai plus le temps de jouer, et ne joue qu'a Magic. Mais le gars il a la temps de fairekusieurs fois par mois des sécessions de 3/4 heures de Magic. MDR.

Bref, je reste sur mon idée, le jdr c'est une question de motivation (surtout pour le MJ) et de priorité (pour les joueurs).

Le temps, c' est l'excuse dans l'air du temps, pour dire gentiment j'ai pas envie tout en donnant l'impression d'avoir une vie hyper active et riche.

Un ouvrier ou un paysan au XIXs, lui il avait pas le temps.

Pour répondre plus sur l'aspect "on a pas le temps", ou "pas assez de temps". Il est vrai que cela peut cacher le fait qu'il n'y ait plus d'envie. Car c'est amusant de voir comme les gens trouvent du "temps" pour ce qui leur plaît.

Pour ma part j'ai connu une variante intéressante dans un club à l'origine dédié au JdR et où on ne pratiquait plus que des jeux de société et du Magic.
Lorsque j'ai demandé si cela leur plairait de refaire du JdR, tous m'ont répondu positivement, intrigué devant cet enthousiasme que contredisait leurs activités réelles j'ai demandé ce qui leur fallait pour qu'on se lance. Voila un florilège des réponses:
- Je veux jouer mais uniquement en campagne.
- Je veux jouer des parties courtes.
- Je veux jouer uniquement si le personnage à de bonnes raisons de partir à l'aventure.
- Peu importe du moment que l'on se marre.
- D'accord mais uniquement si on joue au même système, je n'aime pas me prendre la tête sur des systèmes différents, ou changer d'univers.
- j'aime bien varier les univers, les campagnes longues m'ennuient.
- J'aime découvrir de nouveaux systèmes.
On passera sur les goûts en terme de genre (SF, Super Héros, Médiéval fantastique...).

Bref le choix de jouer à des jeux de société semblait cohérent au final. On comprend mieux pourquoi ils ne jouaient plus au JdR. Je n'ai donc pas insisté. J'adore le jeu de rôle, mais j'y joue pour éprouver du plaisir. Avant j'étais dans un club (un an, peut être plus), certains événements m'ont gênés aux entournures, aussi je n'y vais plus, donc je ne joue plus. Je ne suis pas là pour gérer les personnes, les egos, les caractères, juste le degré d'amusement (dont le mien). Je ne suis pas payé assez pour gérer le reste.

Juste une précision, quand je dis que les joueurs avaient à peine fini l’introduction, je ne parle pas de l’auberge.
Je ne fais pas les auberges, c’est un cliché que je ne trouve pas très intéressant, il y a bien d’autres façon de grouper les joueurs et de les lancer dans une aventure commune que d’en faire un groupe de mercenaire rencontrant un client dans une auberge.

Là en l’occurrence, c’était un groupe appartenant à un organisme officielle (on va zapper le bg du jeu).
Ils avaient pour mission d’aller enquêter sur des phénomènes étranges ayant lieu dans un village paumé, genre ambiance huis clos mais à l’échelle d’un petit village où tous les habitants se connaissent.
A la fin de la soirée, il avaient eu le temps d’être briefé (rapidement), de faire le voyage (en mode résumé), de découvrir le fonctionnement global du village, d’être témoins des quelques bizarreries prévues pour leur première journée sur place, et d’étudier le cadavre d’un noyé…
Le scénario, qui tenait en détail sur une seule feuille, était sensé les embarquer dans 7 jours d’anormalités allant crescendo, ils n’en ont atteint que la 3ème ligne.

Le jeu en question (un truc fait maison) avait pourtant justement été calibré pour permettre d’enchainer des sessions courtes avec un groupe de joueurs variable (un groupe peut participer à une missions X sans être automatiquement le même groupe pour la mission Y).

Moralité : je suis nul pour estimer la durée de mes scénarios…

YoshiRyu dit :Juste une précision, quand je dis que les joueurs avaient à peine fini l'introduction, je ne parle pas de l'auberge.
Je ne fais pas les auberges, c'est un cliché que je ne trouve pas très intéressant, il y a bien d'autres façon de grouper les joueurs et de les lancer dans une aventure commune que d'en faire un groupe de mercenaire rencontrant un client dans une auberge.

On y revient souvent, mais tout dépend du MJ.
Je joue depuis des années dans une campagne, que j'ai rejoint en déboulant de nulle part pour préter main forte à mes collègues, en plein milieu d'un combat.
Pas besoin de passer des heures à se présenter et à se raconter son background. On révèle ensuite, au détour des conversations, comme dans la vraie vie ("ah bon tu sais jouer du piano toi ?" - Ben ouais mon pote, j'en ai fait 10 ans quand j'étais gamin)

YoshiRyu dit :...
Le scénario, qui tenait en détail sur une seule feuille, était sensé les embarquer dans 7 jours d'anormalités allant crescendo, ils n'en ont atteint que la 3ème ligne.
 

Les chaines d'événement allant crescendo, c'est un piège classique : entre le MJ qui veut mettre en valeur chaque événement pour générer l'aura de mystère, et les joueurs qui vont réagir à chaque fois comme s'ils avaient trouvé le "point de départ" du scénario, généralement, ça dure des plombes.
Maintenant, quand je veux faire court, je fais simple : un événement déclencheur, une opposition, un enjeu, éventuellement un lieu interessant, ça remplis déja une bonne séance de jeu. Les complications, fausses pistes et rebondissements, ce seront souvent les joueurs qui les génèrent avec leurs jets de dés pourris et leurs idées bizarres ^^

Pour l'auberge, c'était surtout pour le cliché, symbolisant les impros "trop ouvertes" au sens large (cliché bien vivant et bien utile durant mes années club, mais effectivement, c'est quand même bien plus sympa quand les joueurs fournissent de vrais liens entre leurs persos et de vraies raisons de partir à l'aventure)

C’était pas des éléments déclencheurs, ils étaient déjà là pour enquêter.
C’était des indices de plus en plus flagrants de la bizarrerie qui avait lieu dans ce village.
Je vais pas rentrer plus dans les détails sinon il va me falloir des dizaines de page d’explications.

En tous cas, le JdR est loin d’être en perte de Vitesse : il n’y a qu’à voir les superbes “scores” de crowdfunding de certains JdR ces dernières année (pour ma part j’ai participé à Héros & Dragons, Rêve de Dragon, et tout recemment à Berlin XVIII)

je ne m’y connais pas vraiment mais j’ai commel’impréssion que ce genre de jeux marche plus au USA et au japon! sur tout au japon, moi etant jeune je créer ses jeux (sans le savoire ) pour joeur avec mes potes et des fois sa durait des semaines et on aimait ça! maintenant les jeunes ont téllement de moyen d’amusement qu’ils ne peuvent plus passé une semaine dans le méme jeu je crois !

j’entends et je lis de temps à  autres, mais depuis au moins 20 ans, que le JdR est en perte de vitesse… depuis, il  aurait dû disparaître alors !
no

Mais non, il est toujours là ; Dans mon club ludique habituel, il y a toujours des rôlistes qui se réunissent le plus souvent le dimanche après-midi mais parfois aussi le samedi. Nous avons une boutique très bien achalandée consacrée aux JdR et aux soirées enquêtes, une autre qui fait encore du JdR, moins qu’avant mais tout de même, et il y a ici depuis 2 ans un festival intitulé “Au delà du Dragon” qui marche plutôt bien…consacré au JdR.

Alors oui, je rejoins kane, comparé aux années 80, et en regardant l’offre dans la plupart des boutiques de jeux actuelles, on peut parfois avoir l’impression que le JdR est devenu une activité ludique très marginale, mais pourtant il me semble qu’il y a un regain d’intérêt depuis quelques années, avec des joueurs plus jeunes qui découvrent ce loisir que pratiquait leurs parents et que c’était pas si mal que ça… 
J’ai vu un gamin (10-11 ans) suivre une évolution amusante. Il est passé de jeux coopératifs avec ses parents (Mice and Mystics par exemple) et de jeux type Loup-garous ou Résistance, à du JdR. Aujourd’hui, je pense qu’il est le plus jeune rôliste régulier du club, et voir ce gamin haut comme trois pommes jouer avec entrain un mago ou un elfe-voleur peu recommandable, et bien c’est émouvant pour n’importe quel vétéran du jeu… Et ça me rend optimiste pour le JdR, même si son âge d’or est peut-être passé.

Deux choses, au moins, de mon point de vu qui ont beaucoup changés:

- la façon dont on arrive au jdr. Avant c’était via les livres dont vous êtes le héros très souvent. Aujourd’hui cela passe plus par d’autres jeux coopératif. Ou via des vidéos sur you tube. vidéo qui sont souvent trompeuse d’ailleurs puisqu’elles ne montre pas une vraie partie autour d’une table, mais une partie via internet. Et les sensations sont très différentes.


- la dynamique associative. Elle me semble beaucoup moins présente que dans les années 90.
j’ai l’impression que pour un nouveau il est plus difficile d’entrer en contact avec des rolistes pour découvrir notre loisir. Si quelqu’un sait où trouver le nombre de club actif hier et aujourd’hui ?

http://www.le-thiase.fr/annuaire-associations-jdr/

genesteal dit :http://www.le-thiase.fr/annuaire-associations-jdr/

Merci

Malheureusement cela ne permet pas de comparer avec les années 90 et de plus dans une région que je connais, je note la présence d'associations qui n'existent plus ou ne sont plus vraiment actives.