Pourquoi si peu de femmes auteures de jeu?

Sur le reste, moins d'accord. Toujours rammener la femme et son comportement à son rôle de mère, je trouve cela très réducteur et très dévalorisant pour les femmes (je ne veux pas dire par là que tu as une vision dévolarisatrice et péjoratrice de la femmen Vieux Chat!)


+1.
J'ose espérer que la psychanalyse évolue un peu et sort de ce schéma.

Je trouve la question - le sujet - passionnante.
Voilà des années que je me la pose.

Pourquoi les femmes chef d'orchestre sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes dessinatrices de bédé sont-elles si rares ?
Pour les femmes chefs-cuisiniers sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes réalisatrices de film sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes créatrices de mode sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes chefs d'état sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes mathématiciennes sont-elles si rares ?

On pourrait continuer ainsi longtemps.

A force de consulter la presse spécialisée - vulgarisation scientifique - de voir des documentaires sur le sujet il en ressort une explication déjà citée ici : elle est avant tout sociologique, sociétale, culturelle.

Il ressort que pour le moment, aucune étude scientifique ne peut départager une intelligence différente (pour faire simple) entre une femme et un homme. Les maths - et les disciplines scientifiques en général - sont moins suivis par des femmes tout simplement parce qu'on les décourage, les dissuade très tôt dans leur cursus.

On aurait même constaté que l'écrasante majorité des études sur la question des différences sont justement basées sur la recherche d'une différence. Et quand on cherche, on trouve. Ou plutôt, les plus rares études s'attachant à démontrer les similitudes hommes/femmes concluent, elles aussi, à la découverte de... similitudes !

Le féminisme - du moins celui qui considère que les femmes ont les mêmes droits que les hommes sans aucune considération, justement, de sexe, n'est pas forcément en progrès. Le féminisme qui prévaut depuis 20 ans - et comme par un fait étrange il est anglo-saxon - est celui de la victimisation. Les grandes héroïnes de ce féminisme ne sont pas des créatrices, mais des victimes de la violence masculine et grâce auxquelles des avancées ont été obtenues dans le champ de la sécurité (les compartiments de train réservés aux femmes).
En somme, la victoire du communautarisme.

Quant au "machisme" dans le vocabulaire, il débute très tôt et n'a pas besoin du champ professionnel pour s'exprimer : comme le faisait remarquer une femme lors d'un Téléphone Sonne sur France Inter sur ce sujet-là, pourquoi nuance-t-on "mademoiselle" et "madame" ? On dit "monsieur" et c'est tout mais, des deux côtés de la barrière, on se sent l'obligation de rectifier si le terme employé n'est pas le "bon". Et difficile de ne pas y voir une forme de condescendance, de paternalisme dans la distinction. Si l'on en croit cette distinction de vocabulaire, une femme n'en serait une qu'à partir du moment où elle est mariée.

Plutôt que de toujours évoquer le "elles font des enfants, le sommet de la création" pour justifier leur quasi-absence de bien des domaines de création - le même argument qui justifie des salaires moindres-, on pourrait tout autant parler du temps que leur prennent les tâches ménagères, enfants compris, ou celui consacré à s'apprêter - il ne s'agit pas de généraliser, mais l'exigence de présentation que les hommes font en femme dans nos sociétés est très important comme le prouve le chiffre d'affaire qu'il génère, des produits de beauté aux vêtements en passant par la presse spécialisée, l'épilation, etc. En résumé, pas grand chose n'est fait pour qu'elles s'occupent d'autre chose, et celles qui pourtant y parviennent le font avec pas mal de courage, à mon humble avis, tant la pression sociale est forte pour qu'elles se comportent autrement.

Bref, je m'égare un peu.

J'espère voir le changement arriver dans les JdS et il me semble d'autant plus possible qu'en effet, elles jouent. Il existe cependant un grand pas entre le loisir et le travail, entre le jeu et la responsabilité.
Pour le moment, je vois surtout autour de moi des femmes considérer le JdS comme une régression à la mode "petit garçon". Alors en créer ? :)

[PS : il y a des femmes dans ce fil ?]
edit : le temps que j'écrive mon post, beaucoup de commentaires sont arrivés ! Je lis tout ça... :)

naoko dit:
Vieux Chat dit:c'est une conjonction de plein de petites choses

Entièrement d'accord là-dessus. Je ne pense pas qu'il y ait une seule et unique raison qui puisse expliquer ce comportement.
Sur le reste, moins d'accord. Toujours rammener la femme et son comportement à son rôle de mère, je trouve cela très réducteur et très dévalorisant pour les femmes (je ne veux pas dire par là que tu as une vision dévolarisatrice et péjoratrice de la femmen Vieux Chat!). Oui, on a la capacité de porter des enfants pendant quelques mois dans notre plus ou moins longue vie, mais de là à dire que cela influe sur notre comportement et notre caractère général, il y a un pas que je ne franchirai pas.

Je ne l'ai pas "résumé à". Je trouve tout autant réducteur de dire "les femmes font des gosses" que "mais arrêtez avec ça".
Inconsciemment c'est quelque chose de constitutif de la femme, il faut faire avec. Il me parait vain de nier que cela ait une influence majeure sur la vie psychique des femmes. Et n'en déplaise à viking, la psychanalyse a fait du chemin, et sur ce chemin elle s'est rendu compte à quel point c'est LA question qui tranche entre homme et femme. Plus encore que la question de la libido chez Freud.

Je le redit : ce n'est pas un résumé, mais à mon avis le courant "principal" auquel vient se greffer toutes les influences comme la société, l'histoire personnelle, la génétique.

Bourdieu a beaucoup étudié les différences hommes/femmes et leur causes sociologiques. Mais on ne peut nier l'inconscient et le fait qu'il soit la base même du conscient. Ni même l'existence d'un inconscient collectif.

Bref la réponse n'est pas simple, les causes sont multiples, mais répondre à cette question sans aborder le point de vue de "mère" serait donner une réponse incomplète (voire à côté de la plaque).

Pour offrir à ma femme du temps pour elle, je lui ai payé une femme... de ménage.
Ben, c'est pas pour autant qu'elle a créé des jeux...
:bonnetpouic:


:pouicboulet:

Plutôt que de toujours évoquer le "elles font des enfants, le sommet de la création" pour justifier leur quasi-absence de bien des domaines de création


En fait ce n'est pas ce qui est dit. Il vaudrait mieux dire "Les femmes peuvent enfanter". C'est cette potentialité qui joue.

Tentative d'analogie un peu foireuse (^^) :
On ne se jette pas sur la nourriture lorsqu'on sait que son frigo est plein. Même si on décide au final d'aller au resto.

Xbug-pirate dit:
bruno faidutti dit:Au passage, je trouve extrêmement désagréable la forme "auteure". Tous les changements artificiels et un peu forcés de vocabulaire sont dangereux, pour deux raisons.
D'une part, ils peuvent amener à se donner bonne conscience à bon compte, puisqu'il suffit de dire auteure et non auteur pour ne pas être sexiste, black et pas noir, ou maghrébin et pas arabe, pour ne pas être raciste, personne âgée et pas vieux pour ne pas être (je ne sais pas quoi au juste).
D'autre part, ils laissent supposer que la langue pourrait être responsable des problèmes, et qu'on contribuerait donc à les régler en modifiant la langue. Ce n'est malheureusement pas si simple.

Pour la féminisation des titres, je suis plutôt d'accord, mais seulement en tant que vieux réac de la grammaire. Et, ouais, aussi comme féministe.
Le reste aurait été très neuf et percutant il y a trente ans. Toute personne un peu éduquée s'est fait cette remarque à l'adolescence. Mais merci. "auteure" ou "black" relèvent de deux familles de gerbitude très différentes.
*


c'est marrant, car j'ai exactement l'impression inverse. Il y a une trentaine d'années, ce genre de circonvolutions langagières rencontrait une certaine résistance ironique. Les femmes, noirs, arabes ou vieux réagissaient spontanément en disant "cessez de nous prendre pour des imbéciles". Aujourd'hui, par habitude, naïveté ou lassitude, ils semblent presque reconnaissants.
Il y a trente ans, ma réaction n'était pas du tout originale. Aujourd'hui, elle semble presque ringarde, et c'est bien dommage.

oscardejarjayes dit:@ tous: j'ai lu avec intérêt -et parfois avec le sourire- vos interventions
@ Bruno Faidutti: je préfère "auteure" à "autrice" qui était en vigueur au XVIIème ;)
N'y vois rien là de péjoratif pour ces dames.
Ce n'est pas à toi que j'apprendrai que les langues sont dites 'vivantes' de par leur capacité à évoluer, elles subissent des variations qui bien que lentes et contestables, n'en restent pas moins des modes.
Comme la mode, certaines me conviennent ('auteure') et d'autre moins ('black') :)


Bien sûr que les langues évoluent, mais on peut apprécier certaines évolutions et résister à d'autres, préférer les évolutions spontanées aux évolutions par décret, préférer les évolutions pour de bonnes raisons aux euphémismes un peu hypocrites. À la limite, je préfère presque black, qui est une évolution spontanée, à auteure, qui est une évolution imposée,par décret.

Erik dit:Pourquoi les femmes chef d'orchestre sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes dessinatrices de bédé sont-elles si rares ?
Pour les femmes chefs-cuisiniers sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes réalisatrices de film sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes créatrices de mode sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes chefs d'état sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes mathématiciennes sont-elles si rares ?


Elles sont rares parce
des hommes producteurs ont refusé de financer leur film
des hommes editeurs ont refusé d'editer leur BD/jeu
etc.
etc.

bruno faidutti dit: auteure, qui est une évolution imposée,par décret.

C'est vrai, je suis entièrement d'accord avec toi pour ce qui est de la démagogie de ces décrets pseudo-féminisants.
Je n'aime pas non plus le résultat phonétique (chez moi à Jarjayes un -e final, ça se prononce!!) ou orthographique.
Là où mon avis diffère est qu'il est utile de respecter certaines règles linguistiques (je suis scientifique et pas linguiste) même si elles sont parfois artificielles: pas d'accord par exemple pour retirer les accents circonflexes: sans eux, une voûte ne serait pas aussi voûtée... ;)

nic23 dit:
Erik dit:Pourquoi les femmes chef d'orchestre sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes dessinatrices de bédé sont-elles si rares ?
Pour les femmes chefs-cuisiniers sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes réalisatrices de film sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes créatrices de mode sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes chefs d'état sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes mathématiciennes sont-elles si rares ?

Elles sont rares parce
des hommes producteurs ont refusé de financer leur film
des hommes editeurs ont refusé d'editer leur BD/jeu
etc.
etc.

Et qui empêche les femmes de devenir mathématiciennes ? Là ce n'est plus une question de "homme empêche femme" mais d'éducation. Les femmes, globalement, n'ont pas envie de bosser dans les maths. CE n'est pas du à une différence homme/femme intrinsèque, mais plutôt à la manière dont on présente cette matière aux deux sexes. Il s'agit donc d'éducation, de goût. Et il est illusoire de croire que nous choisissons nos goûts à 100%.
M'est avis que le problème c'est surtout de donner tôt aux filles le goût pour ce qui est connoté masculin par la société.

oscardejarjayes dit:Je vois beaucoup ( de plus en plus) de filles jouer, alors pourquoi ne créent-elles pas?

Je crois qu'une bonne partie de la réponse est là.
Avant d'être auteur, il faut être joueur. Il y a plus de filles qui jouent, il y aura à l'avenir plus de filles qui créent des jeux.

Bourdieu a beaucoup étudié les différences hommes/femmes et leur causes sociologiques. Mais on ne peut nier l'inconscient et le fait qu'il soit la base même du conscient. Ni même l'existence d'un inconscient collectif.


@Vieux Chat : je comprends mieux ton point de vue suite à tes deux posts, mais ce paragraphe me paraît contradictoire
L'inconscient ne peut-il pas se construire à partir d'un environnement social?
Tu parles d'inconscient collectif, il me semble que l'inconscient collectif est indissociable de l'environnement social!

Désolé de ne peut-être pas avoir le vocabulaire adéquat.

J'avoue que j'ai du mal avec cette idée selon laquelle, quelles que soient l'environnement sociologique, il y aurait toujours moins de femmes créatrices. Si c'est bien ce que tu veux dire.

Dans 300 ans si les choses ont évolué d'un point de vue société, on pourra en reparler mais d'ici là?

viking dit:
Bourdieu a beaucoup étudié les différences hommes/femmes et leur causes sociologiques. Mais on ne peut nier l'inconscient et le fait qu'il soit la base même du conscient. Ni même l'existence d'un inconscient collectif.

@Vieux Chat : je comprends mieux ton point de vue suite à tes deux posts, mais ce paragraphe me paraît contradictoire
L'inconscient ne peut-il pas se construire à partir d'un environnement social?
Tu parles d'inconscient collectif, il me semble que l'inconscient collectif est indissociable de l'environnement social!
Désolé de ne peut-être pas avoir le vocabulaire adéquat.
J'avoue que j'ai du mal avec cette idée selon laquelle, quelles que soient l'environnement sociologique, il y aurait toujours moins de femmes créatrices. Si c'est bien ce que tu veux dire.
Dans 300 ans si les choses ont évolué d'un point de vue société, on pourra en reparler mais d'ici là?

Oui, c'est bien ce que je pense. A 1% près. C'est que la médecine, la biologie, l'évolution de l'espèce fait que ces considération liées à la maternité n'auront peut-être plus court à cause de changements au niveau génétique (qui sait si dans 100 000 ans les hommes ne pourront donner naissance à leur tour ? Ou être porteur du foetus comme les hippocampes).
L'inconscient collectif n'est pas que lié à la société, c'est aussi quelque chose de génétique, de lié à l'espèce, à notre morphologie (le fait d'avoir 4 membres, le pouce opposable, etc.) elle-même liée à notre génétique.
Donc ce que je pense aujourd'hui pourrait être faux, selon moi, dans 100 000 ans en cas de changement drastique de l'espèce humaine. Mais pouvoir donner la vie, c'est quand même quelque chose qui nous obsède tous (pression de l'espèce). Consciemment ou inconsciemment. Même le choix de procréer ou pas est lié à cette pression de l'espèce.

Ce que je veux dire c'est qu'il n'est pas impossible qu'il y ait un jour plus de femmes créatrices que d'hommes créateurs, mais que cela ne peut apparaitre que si l'on "lutte" contre la pression de l'espèce. Il est tout à fait possible de lutter contre les penchants naturels, de faire des choix de vie à l'opposé du diktat de l'espèce. Mais il faut être conscient que c'est une lutte, qui ne saurait être gagnée si l'on ne reste pas vigilant.

Merci pour tes réponses. :china:

nic23 dit:
Erik dit:Pourquoi les femmes chef d'orchestre sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes dessinatrices de bédé sont-elles si rares ?
Pour les femmes chefs-cuisiniers sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes réalisatrices de film sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes créatrices de mode sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes chefs d'état sont-elles si rares ?
Pourquoi les femmes mathématiciennes sont-elles si rares ?

Elles sont rares parce
des hommes producteurs ont refusé de financer leur film
des hommes editeurs ont refusé d'editer leur BD/jeu
etc.
etc.

Hmm, cet argument est vrai mais pas unique. Il me semble plutôt faire partie du :
Vieux Chat dit:c'est une conjonction de plein de petites choses

Encore que l'inégalité hommes/femmes ne soit pas une "petite" chose.

Vieux Chat dit:M'est avis que le problème c'est surtout de donner tôt aux filles le goût pour ce qui est connoté masculin par la société.


Pour moi le problème, ou plutôt la solution au problème, ce n'est pas de donner le goût aux filles pour les activités ou domaines connotés masculins, mais d'arréter de connoté masculin ce qui n'a pas à l'être. Un hobbie ou un métier n'a en soi rien de masculin ni de féminin, mais le pb c'est justement que "nous" (la société, l'onconscient collectif ou que sais-je) le connotons.

naoko dit:
Vieux Chat dit:M'est avis que le problème c'est surtout de donner tôt aux filles le goût pour ce qui est connoté masculin par la société.

Pour moi le problème, ou plutôt la solution au problème, ce n'est pas de donner le goût aux filles pour les activités ou domaines connotés masculins, mais d'arréter de connoté masculin ce qui n'a pas à l'être. Un hobbie ou un métier n'a en soi rien de masculin ni de féminin, mais le pb c'est justement que "nous" (la société, l'onconscient collectif ou que sais-je) le connotons.

Les choses connotées masculines ne le seront plus... quand les filles s'y intéresseront aussi ;) Une connotation ne vient que de l'usage. Il faut d'abord changer l'usage avant d'espérer voir changer la connotation.
Mieux vaut une fille qui dit "c'est un jeu pour fille car rose" et qui joue avec les dragons de son frère (jouet connoté très très garçon), qu'une fille qui dirait "oui les dragons c'est pour garçons et filles" mais qui ne jouerait jamais avec les dragons.

rankdar dit:ma théorie à moi tout seul, c'est que les hommes créent des tas de trucs, en passant par la loppsi 2, les portes avions, et autres théorie du chaos,
alors que les femmes se contentent de faire des bébés.
Et on est pas prêts de faire aussi bien...
8)

Xbug-pirate dit:Pendant une seconde j'ai cru que c'était une dixième blague au huitième degré. La chute, si mignonne soit-elle, me fait craindre du premier…


Tss, Tss..il a que les ordinateurs qui écrivent aux premiers degré. Pourquoi crois-tu que le langage utilise tant de détour, si ce n'est pour tenter de mixer des points de vues différents.

Déjà personnellement je considère que l'éducation que l'on transmet à une portée au delà de l'étincelle de vie. Et sur ce points les parents sont a priori à égalité.

Néanmoins, toute acte de création humain porte le désir d'immortalité ou du moins d'existentialité ("pourquoi j'existe ?"). Alors oui, en plus de tous les facteurs sociologiques et éducatifs je pense que cette aspiration est en générale moins forte chez la femme pour cette raison. La natalité assure l'avenir et ce n'est pas un acte fortuit ni facile.

La comparaison avec le monde du livre, soulevée par Bruno Faidutti, est éclairante. La proportion de femmes est plus forte chez les écrivains que chez les auteurs de jeux. Et à la base, la proportion de lectrices est beaucoup plus forte que la proportion de joueuses.

Mais pourquoi les femmes sont elles beaucoup plus intéressées par les livres que par les jeux, je ne sais pas...

Et pourquoi y-a-t'il si peu de joueurs noirs, indiens, arabes ou asiatiques (en dehors des jeux traditionnels, on s'entend) ? Je ne sais pas non plus...

fred henry dit:petite pierre au débat (cailloux), je vous conseille la lecture de "La domination masculine" de Pierre Bourdieu, où les mécanismes de l'iniquité sexuelle sont bien mis en exergue.


Excellent livre en effet. Surtout pour comprendre pourquoi et comment ces mécanismes perdurent.
J'y avais pensé aussi en lisant les réponses de certain(e)s participant(e)s, en particulier naoko.