Pourquoi tu joues ?

Pour les amis et les moments partagés,

la mauvaise foi, la bonne humeur, la fourberie, les souvenirs, l’évasion, la réflexion, la recherche du jeu ultime qui colle pile à l’envie du moment, le rêve, trouver La stratégie

et re les amis pour boucler la boucle.


Comme beaucoup, je jouais parce que mes parents achetaient les “classiques” de l’époque : Petits chevaux, Docteur Kaboul, Cluedo, Monopoly. Puis sont venues les Dames puis les Echecs et de très nombreuses parties de belote endiablées avec mes grand-mères, une sorte de rituel que je n’oublierai jamais…
Je joue pour peut-être ressentir la même chose que lors de ces moments-là vécus en étant enfant. Je joue pour me retrouver entre potes, partager des moments différents en couple (Après plus de 12 ans de jeux à deux, nous prenons toujours autant de plaisir à nous affronter ou à coopérer lors d’un jeu) et surtout partager ma passion avec mes trois enfants. Quel plaisir immense, quelle fierté même de voir ces petits êtres maladroits et un peu perdus au début vous mettre une raclée par la suite et voir l’étincelle dans leurs yeux… 
Je continuerai de jouer car à travers les jeux, je les vois grandir d’une certaine façon, car cela stimule mon imagination et surtout ma mémoire. Je n’ai pas honte de le dire, je relis ou découvre souvent une règle de jeu avant de me coucher car je possède plus de 300 jeux et j’ai tendance  à oublier certains points de règle sur des jeux qui ne tournent pas souvent. Rien de plus pénible que de ne pas maitriser les règles lorsque tu présentes un jeu à qui que ce soit mais surtout à des enfants.
J’apprends toujours sur moi et sur les autres en jouant, je ressens des émotions comme dans la vraie vie : content lorsque je suis le plus malin (je me dis que je ne dois pas être aussi con que cela lorsque je gagne), en colère lorsque j’ai joué comme un manche (je me dis que finalement si, je suis quand même un peu con de ne pas avoir gagné :)). 
Bonne soirée,
Mikube

Pit0780 dit :(j'achète des bluray à 90% pour voir les making-of)...



Pareil. Si un film m'attire au point de le revoir et de l'avoir en dvd/blue ray, je regarde systématiquement si les bonus sont intéressants pour connaitre sa conception , ses repérages, le travail en amont,....
Tout ce travail de création me fascine.

Monsieur Phal dit :En fait, la seule chose qui m'intéresse, ce sont les gens, le jeu est un prétexte. Je joue donc pour discuter avec des gens, pour partager un moment avec des gens. C'est un outil social. Un outil qui a plein d'effet de bordure ultra interessant.


Bien à vous

Monsieur Phal

Platon disait qu'on en apprend plus sur une personne en jouant 1h avec qu'en discutant avec pendant un an.
Et je suis bien d'accord !

Platon n’a semblé t il jamais dit ça, mais ce n’est pas bien grave.

Petit, je ne jouais pas. J’etais fasciné par les jeux, mais il y en avait peu, j’approche les 60 piges, et mon entourage ne jouait pas. Alors je lisais pour m’evader.
Etudiant, je suis tombé sur le numéro spécial de science et vie… Sublime découverte, j’ai fondé le l’association de jeux de mon école d’ingénieurs, jeux de rôles, wargames, jeux de société, jeux classiques. 
Je joue parce que j’aime l’aventure partagée qu’est une partie de jds, de wargame ou de jeu de rôle. 
J’aime jouer avec les gens que j’aime parce que je vis cela comme un moment de partage.
J’aime aussi le jeu en lui même, j’aime découvrir une nouvelle idée de règle, un nouvel assemblage de mécanismes.


Je jouais parce que ma bande de copains est tombée dans le AD&D et l’Appel de Cthulhu. Et que c’était toujours une super occasion de se réunir chez les uns et les autres sous l’oeil bienveillant des parents. J’en enquillé avec du jeu de plateau MB (bah oui… Héroquest :wink: ) puis du GW.

Puis les études, dures, loin des potes… mais le JdR est resté, comme un repère, une bouée… un moment d’évasion et de convivialité. Les jeux de figurines… plus le temps.

Après les enfants, la maison, un moment de répit, un collaborateurs qui me parle de Tric Trac il y a 6-7 ans. Waouh… l’offre est devenue démentielle… et je retombe dans les jeux de plateaux et de société d’une manière plus générale (je ne remercierai jamais assez TT pour ça :slight_smile: ) sous 2 axes : jouer avec mes enfants qui se décollent alors pour quelques heures des différents écrans qui peuplent la maison, et jouer avec des amis; parce que ça reste un franc moment de convivialité autour d’une activité qui fait bien fonctionner les neurones parfois.

Pourquoi je jouerai demain ? Parce que je crois que je suis accro à la 4eme cafetière servie vers 3 heures du mat, les yeux qui piquent, autour d’un plateau.
Entouré de pions et de cartes, ou de feuilles de perso.
Entouré de potes.

Monsieur Phal dit :

Il y a un truc auquel je suis très attaché, ce sont les souvenirs que laissent les parties et les jeux, la création d'une mémoire ludique commune avec d'autres joueurs

Cher Monsieur,

Hé bien ça c'est une résultante de ce que j'appelle l'outil social. L'outil social n'est pas que dans l'animation de quartier ou le contact avec des gens que l'on ne connait pas. Non. Le social c'est tout ce qui nous entoure. Le contact avec nos amis est de l'ordre du social, dans le sens général qui est "l'expression de relations et de communications entre les êtres vivants". En gros, jouer avec mes camarades était une activité sociale. Partager des moments, se fabriquer des souvenirs communs, en profiter pour discuter, refaire le monde, échanger des connaissances à l'occasion de thématique proposé par les jeux, des analyses...

...

bref, je pense que je suis un brin plus cultivé et un poil plus malin depuis que je joue :o)

Bien à vous

Monsieur Phal

Ah en effet, je n'avais pas envisagé "outil social" dans cet acception. Alors là, oui, le jeu m'a permis de tisser des liens avec des personnes avec lesquelles je n'aurais peut-être pas eu les mêmes relations sans le lien ludique.  

Je ne sais pas si jouer m'a rendu plus malin (enfin j'espère que oui quand même), mais en ce qui concerne la culture générale,  je reconnais que c'est grâce à Britannia que je porte un certain intérêt pour l'Histoire de la Grand-Bretagne, et je dois à Res Publica Romana beaucoup de choses concernant mes connaissances et ma compréhension de l'Histoire romaine.




 

1-Passer du temps avec des gens biens et rencontrer des gens, ce que vous appelez l’aspect social. Les joueurs sont souvent des personnes sympas et intéressantes. Sans eux, je ne me plairais sans doute pas autant en Angleterre !
Cela prends évidemment en compte le temps passé en famille et l’enthousiasme de penser a des aventures vécues ensemble ou a venir.
Les souvenirs gravés et la mémoire commune était point fondateur de mon plaisir d’il y a 15-20 ans, mais étonnament, je n’y attache plus d’importance, en préférant profiter du moment présent. Typiquement, malgré des parties épiques de Junta ou diplo, je ne jouerais plus a des jeux d’alliance/trahison parceque mentir ou se faire trahir, meme dans un jeu, ne me plait pas/plus !

2-Challenge intelectuel: sans etre compétitif, j’aime me triturer les méninges et “pousser” un jeu ou des stratégies qui semblent peu viables et difficiles a mettre en place mais réussir a en faire quelque chose.

3-L’addiction aux deux précédents éléments: une activité comme une bonne série devant sa télé, il manque le 1 et il faut me poser a me mettre sur le canapé, une soirée pub, si on ne refait pas le monde, il manque le 2 et mon cerveau part dans d’autres directions …

C’est grave docteur ?

Gros consommateur de jeux vidéo il y a quelques années, c’est mon épouse, amatrice de jeux de société classique (dames échecs, rami etc.) qui m’a fait basculer de côté là.
A force de me parler jeu de société “tu passes trop de temps devant la télé, et bla et bla”, je fais une première visite sur Tric Trac et j’achète une dizaine de jeux en me fiant à la top liste pour les lui offrir à Noël (et qu’elle me fiche la paix) : et là, la révélation !

C’était un nouvel univers qui s’ouvrait à moi, il me fallait les dernières nouveautés, toujours plus de sensations, explorer chaque mécanisme… j’étais devenu plus accro qu’elle.
Mais surtout je ne jouais pas pour m’amuser, peuh ça c’est pour la plèbe et les faibles d’esprit : il me fallait GAGNER. A tout prix. Humilier l’adversaire, annihiler son égo, le détruire ! En pratique ça n’arrivait jamais. Sniff.

Puis avec l’age je suis passé de “joueur pour gagner” à “joueur social” : l’important c’est de passer un moment convivial en famille ou entre amis autour d’une table. Mais si je peux gagner c’est encore meilleur.


Et donc, à la question "pourquoi je joue", la réponse est simple et je l'ai verbalisé un paquet de fois, je joue plus pour "société" que pour "jeu". En fait, la seule chose qui m'intéresse, ce sont les gens, le jeu est un prétexte. Je joue donc pour discuter avec des gens, pour partager un moment avec des gens. 

Monsieur Phal

Tout pareil Miguel !

Quoique, certains jeux sont tout de même tellement bons qu'il peut m'arriver exceptionnellement (vraiment exceptionnellement) me lancer dans une partie solo. Style KingDom Death.

Je me répète…

Pourquoi on joue ?

Parce que les jeux savent de nous des choses que nous ignorons d’eux.
(merci René Char que j’ai détourné)

Née en 65 (comme Mr Phal), le jeu de société était réduit aux jeux de cartes et “traditionnel” jeu du cochon qui rit, petits chevaux (enfance) puis Monopoly et Risk (adolescence) avec mes cousins et parents.

Arrive en 80 l’ORDINATEUR et avec un copain on s’éclate à lire et décrypter Hebdogiciel. Plus de jeux de société à l’horizon.

Durant mes études (1985) découverte du Trivial Pursuit et les soirées entre étudiants autour de ce jeu. Ensuite encore un trou, sans jeu

Puis la rencontre, au cours d’une de mes missions (1992), de passionnés de jeux de société. Et là, grande claque (La Vallée des Mammouths), la redécouverte du plaisir de jouer avec des copains, de s’évader du boulot quotidien.

Par la suite, de nombreuses soirées pizza ,sandwich,coca, jeux avec les copains et la famille. Et ça continue encore aujourd’hui avec les générations suivantes.

Donc pour moi c’est réellement un outil social, un moyen de se retrouver ensemble, de s’éclater et de “s’engueuler”

Je mets un lien vers une vidéo que j’ai trouvé intéressante sur L’immersion dans les jeux

Je suis né dans une famille de joueurs.
Durant ma jeunesse nous jouions tous les weekend et tous les jours durant les vacances.
En cousinade ou avec mes frères et soeurs, avec mes parents ou mes oncles et tantes et aussi avec la génération d’avant.
Cette passion familiale est finallement ancienne.
Mon grand père était un aficionado du scrabble (pas un jour s’en faire deux ou trois parties) et des échecs.
Mon autre grand père un grand amateur du jeu de dames et belotte.
J’ai donc commencé très jeune avec des jeux plutôt traditionnels : dames, échecs, jeux de cartes (Tarot, whist, belotte, skat, etc.), scrabble, monopoly, go, mahjong, rami, etc.
C’est durant mes études que j’ai découvert les premiers jeux de plateaux comme le risk.
Après une petite période plus calme J’ai rencontré et converti ma femme.
Ensemble nous avons découvert les jeux modernes (agricola, caylus, carcassonne, les châteaux de Bourgogne, etc.) et c’est tout naturellement que nous avons continué avec nos enfants.
Nous jouons tous les jours depuis plus de 10 ans.
Le jeu est un stimulant intellectuel mais aussi un moment de partage qui renforce les liens familiaux.
Plus accessoirement ça permet aussi de temps en temps de créer de nouveaux liens sociaux.
C’est aussi un superbe outil pédagogique pour mon fils atteint de dysphasie.

Pourquoi tu joues ?
Ben pour utiliser mes goodifications … quelle question idiote

bachibouzouk dit :Je mets un lien vers une vidéo que j’ai trouvé intéressante sur L’immersion dans les jeux

*New achievement unlocked : déterrage de thread*



@ Mister Goodies : il paraît que nous avons tous ce que l’on appelle une “Structure obsessionnelle” … je crois que nous connaissons bien la votre ; Cela dit, chez les joueurs, c’est facile à repérer, comme la manière de ranger des jeux ou la mise en avant de figurines dans les vitrines….
Pourquoi je joue ? Déjà expliqué plus haut, post de 2017… 

Ose-je mettre un lien vers l’un de mes premiers podcasts, de 2017 : Pourquoi joue-je ?

Bonne écoute…

bachibouzouk dit :Je mets un lien vers une vidéo que j’ai trouvé intéressante sur L’immersion dans les jeux

Oui. Cela fait un petit moment que je suis Jean-Michel Grosjeu et je n'ai pas tardé à m'apercevoir que tout comme lui, les jeux qui incarnent quelque chose (ceux qu'il appelle immersifs) sont ceux qui m'attirent aujourd'hui (après, il apprécie des jeux qui ne sont pas forcément ma tasse de thé et très probablement vice-versa).

Je m'emmerde à présent profondément au Xième truc dont le CR/ressenti peut se résumer par: pose d’un bidule qui me donne 2 caractéristiques machin qui me permettent de valider l’objectif truc-muche et de débloquer machin-chouette. Du coup, je peux poser de nouveaux bidules et optimiser l’objectif truc-muche++ qui me permettra de gagner des cubes arc-en-ciel qui eux m’ouvriront tant de nouveaux objectifs, que des débloquages potentiels d’autres machin-chouettes, ainsi que des accès à des bidules inédits et du coup, bien évidemment, moult caractéristiques supplémentaires absolument inédites pour faire encore plus d’objectifs qui me donneront tout plein de points au final: X pour le nombre de bidules, X pour le nombre de machins, X pour le nombre de truc-muches mais aussi de truc-muches++ (qui m’apportent un bonus tout comme les caractéristiques inédites), X pour le nombre de machin-chouettes sans oublier, cela va de soi, mes points d’objectifs remplis...

Ces jeux-là aujourd’hui (au-delà de leurs éventuelles qualités mécaniques intrinsèques et potentiel intérêt (froidement) intellectuel), j’en ai la nausée tant ce sont toujours les mêmes et tant leur thématisation plaquée masque bien mal (ou au contraire cherche à masquer...) leur redondance et leur abstraction ultra alambiquée et boursouflée.

Oui, je regarde aussi les vidéos de JM Grojeu, ces explications sont remarquables, j’avais particulièrement aimé celles de Root et de Successors, j’avais même regardé pour le plaisir (et la nostalgie) celles de Res Publica Romana.