[Praga Caput Regni] Bientôt un Vladimír Suchý (Underwater Cities, Pulsar 2849)

C’est marrant vos avis sur ce côté salade de points, et quoiqu’on fasse on fait des points.
C’est le principe des jeux aux modes de scoring variés. Et des jeux comme ça on en trouve à la pelle pourtant. Aucun ne vous plaît ? (tous les jeux de l’école italienne par exemple, et tous les Feld).


Que pensez vous de Teotihuacan par exemple ?

Perso j’aime beaucoup Teotihuacan, et Praga me le rappelle un peu (on avance sur des pistes, des tuiles bonus à aller chercher, des technos à la place des améliorations de notre domaine, la pyramide et les décorations à la place des plazas).

 

Note qu’ici j’ai parlé de “salade de bonus” (diversité de petites ressources et bonus qui peuvent se gagner à tous les endroits du jeu) plutôt que salade de points.
L’aspect salade de points ne me dérange pas en soi. Mais ici aussi, je le trouve relativement bancal : les points selon le nombre de murs construits, par exemple, ça sent le truc pas très inspiré qui sert juste à l’équilibrage.

​​​7 wonders, par exemple, est pour moi un exemple de “belle” salade de points, puisque chaque type de scoring est différent des autres et ça fait l’essence même de chaque orientation stratégique.

Un peu le même principe pour les Feld, ou du moins la majorité d’entre eux. Je n’ai pas aimé Forum Trajanum typiquement parce que c’est une salade de points hyper inélégante, les façons de gagner des points sont très biscornues.

Et Teotihuacan, pas aimé du tout, comme quoi il y a une certaine cohérence dans nos appréciations :smiley:
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brokoli dit :
Et Teotihuacan, pas aimé du tout, comme quoi il y a une certaine cohérence dans nos appréciations :D
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Oui, ça a le mérite d'être cohérent 

Je rejoins le ressenti de Brokoli et notamment les bonus. J’ai eu une partie où après coup j’ai réalisé que j’avais pas exploité un bonus et qui par cascade d’effet me faisait rejouer et reprendre de bonus et au final faire une grosse vingtaine de PV. Juste pour un petit effet qu’il ne fallait pas louper. J’aime bien les trucs en cascade mais à dose plus raisonnable.


Alors perso je ne suis pas fan de Feld laugh et pas forcément non plus de l’école italienne ( à part bien sûr le fabuleux Barrage ). La salade de point, c’est souvent du ressenti. Pour preuve j’avais vu une critique de Hallertau le trouvant salade de point justement alors que c’est pour moi tout l’inverse ( scoring sur la maison , point brut des cartes, stock. Et c’est tout). Là c’est plutôt une question de bonus et surtout de multiplicité d’impact. Par exemple, construire un muraille c’est une action mais :
- augmentation du nombre de muraille => scoring sur les murailles
- la muraille va peut-être faire progresser horizontalement sur le mur => scoring multiplicateur mur de la faim
- la muraille fera peut-être gagner un point brut => scoring direct
- elle fera peut-être gagner un vitrail argenté => montée sur le mur => scoring de hauteur du mur
c’est ce qui fait qu’on a une relation 1 action => N scoring différents (et sur des modes de calcul différent). Ce que je trouve gênant car ça donne une approche pas très intuitive, donc soit on optimise à mort et bonjour l’AP , soit on joue plutôt au feeling (ce que j’ai tendance à faire) et on ressort avec un peu de frustration et l’impression ne pas vraiment savoir pourquoi on fait les scores.

autre “souci”, c’est la disparité des scorings que j’avais déjà un peu évoqué : on a une granularité de 1 PV sur certaines trucs (bonus de roue, place, construction) et à côté des tranches de 10-20 PV. 1 PV quand c’est une notion d’effet permanent c’est normal car en réalité on compte plutôt en espérance de nombre d’activation (par exemple 3-4 PV à la fin). Ca l’est plus pour du one shot, par rapport au volume total de plus de 100 PV . A l’opposé par exemple je pense à Shakespeare, là aussi on a des bonus de 1 PV (première place), mais on est sur un jeu qui se joue en 20, donc chaque PV a un réel poids.

Sur le thème je suis quand même un peu déçu alors qu’il y avait matière et intention à faire mieux. Par exemple le mur de la faim c’est expliqué que c’était un ouvrage notamment destiné à payer des ouvriers pour qu’il puisse avoir à manger. Ca ne ressort pas du tout dans le jeu (en plus la progression du mur se fait plutôt avec de la pierre, ça aurait pu être l’occasion de matérialiser plutôt l’or). Je vois de plus en plus ce Praga comme un faux frère de Lisboa. Une intention similaire dans le thème, un côté salade de PV/bonus. Dans Lisboa, on sentait bien que toutes les mécaniques racontaient quelque chose (le coût de réutiliser les débris par exemple) ,par contre je trouvais le game play assez horrible avec les multiples phases d’activation des cartes (et pour le coup les cartes thématiquement, ça n’avait pas trop de sens). Praga c’est l’inverse : mécaniquement ça aurait été une colonie martienne ça marchait pareil. Par contre le gameplay avec ce système de roue a une épure, une simplicité très agréable (et la roue de chantier a même du sens).  


A part ça, nouvelle partie (oui parce que je critique , je critique, mais j’y retourne  ) toujours en solo mais cette fois j’ai inauguré la variante solo à imprimer. En fait ça représente juste 5 cartes, une utilisation très simple. Et ça rend le jeu bien plus riche : variabilité et incertitudes des opportunités de la roue, dynamique d’occupation autour des places, renouvellement des tuiles. Ca ne vaut pas de vrais adversaires, mais c’est un palliatif intéressant pour un jeu qui a mon goût prime pour sa méca de développement que pour les interactions.
Pas bien inspiré par le démarrage de partie et à l’arrivée un petit 115 PV alors que la fois d’avant je faisais 153. Curieux, je n’ai pas trop de scores médians.

Après une partie, je ne suis pas emballé. Mais je n’ai pas tout compris no

J’ai plus ou moins le même ressenti que brokoli.
L’aspect fouilli du plateau me rebute.

Décidément, je ne suis pas suchien…

Au fait, je ne suis pas fan de Teotihuacan surprise