hmm je l’ai lu aussi mais j’ai plus perçu ça comme un calcul qu’uniquement par respect pour les autres visions de gauche.
C’est un peu contradictoire, j’ai l’impression qu’on veut laisser exister les autres courants tout en déclarant “on est tous dans le même camp alors pour faire perdre la droite votez utile”…
Je partage plutôt l’avis d’Eric. J’y ai vu pour ma part un appel salutaire, s’adrerssant aux électeurs traditionnellement de gauche : Votez pour qui vous voulez au 1er tour mais gardez vos attaques pour la droite car il faudra se rassembler entre les 2 tours.
Merci à Jopaluju, Ubik lyric et Eric. Je me sens un peu moins seul au sujet de ce texte.
J’ai l’impression qu’il est vu diféremment selon les convictions des lecteurs. Nous appliquerions tous une grille de lecture à un texte selon nos présupposés et nos convictions et doutes ?
qu’est-ce que tu entends par convictions ?
- si c’est dans le sens “opinions politiques”, j’ai voté écolo en 2002 et vu le rabachage du vote utile, ça me donne le droit de douter quand je lis des textes pronant la bonne entente…
- si c’est dans le sens “idées préconçues”, j’admet pouvoir être partial mais à l’inverse je porterai un regard critique, surtout en période d’élections
Enfin surtout, je ne me reconnais pas dans des discours où l’on désigne un “ennemi”.
Je vote pour un projet et des idées, si je ne me retrouve pas dans celui du voisin, je ne vais pas forcément le juger comme “l’ennemi”. La démocratie c’est aussi savoir accepter que ses idées ne sont pas forcément celles de la majorité même si on s’est battu pour qu’elles le deviennent.
Alors après si ce discours s’adresse à des partisans plutôt qu’à des électeurs, je ne peux évidemment pas le lire de la même façon
le poney dit:
Alors après si ce discours s'adresse à des partisans ( disons militants) plutôt qu'à des électeurs, je ne peux évidemment pas le lire de la même façon
Voilà, ce texte s'adresse aux militants de gauches, qui ont une fâcheuse tendance à se jeter des anathémes les uns envers les autres, mettant parfois plus d'ardeur à combattre leurs proches,que ceux qui ne représentent en aucun cas leurs valeurs.
Et oui, je suis encore convaincu du clivage gauche /droite, c'est mon présupposé à moi

J'ai moi aussi voté écolo en 2002 et je n'admets pas que l'on puisse reprocher à quelqu'un son vote du premier tour. La défaite de Lionel "Mon projet n'est pas socialiste" Jospin vient essentiellement de sa campagne .Et du fait qu'il était acquis que Jospin serait au second tour.
Et je conçois totalement qu'en 2007, on puisse voter à gauche sans voter Royale au premier tour (ou voter à droite sans voter Bayrou).Pour autant j'ai du mal à concevoir ces luttes fraticides au sein de la gauche.Et qu'au second tour, certains gens qui se disent de gauche se trompent de vote. Au second tour c'est l'un ou l'autre:ne pas soutenir le moins éloigné de ses idées c'est favoriser l'autre.
Voilà, vous avez mis le droit sur le problème… D’après moi, il n’y a pas de “camp”, “d’ennemi”… la barrière gauche - droite est un faux problème, en témoignent les multiples hommes politiques qui ont d’ailleurs changé de l’un à l’autre…
On vote pour un programme, des idées, et l’aspect “vous qui êtes de gauche, n’oubliez pas que l’on veut enfoncer Sarko”, je trouve que c’est renier le fait de lire les programmes et de se faire sa propre idée… Comme si parcequ’on a des sympathies “à gauche” (encore que cela me fasse rire comme si le fait de voter socialo entrainait forcément que c’est nous qui amenons le pinard et le fromage en rabe au barbecue), alors on devait se fermer aux propositions des personnages “de droite”…
Je pense que toute personne modérée peut aujourd’hui se faire sa propre idée et le fait de tout ramener à une histoire Royal - Sarkozy me dérange…
Je trouve navrant toute déclaration qui tend à occulter tout autre candidat que les 2 gros “mastodontes” avec des prédictions à la noix…
Et sur un point personnel, j’espère bien que l’on aura bien Bayrou le trublion au 2ème tour et que ça cassera cette dynamique de campagne à l’américaine.
O'Cédar dit: Voilà, vous avez mis le droit sur le problème... D'après moi, il n'y a pas de "camp", "d'ennemi"... la barrière gauche - droite est un faux problème, en témoignent les multiples hommes politiques qui ont d'ailleurs changé de l'un à l'autre...
Il y a en effet deux conceptions de la vie politique ( au moins). La tienne est tout aussi défendable que la mienne.
O'Cédar dit: On vote pour un programme, des idées, et l'aspect "vous qui êtes de gauche, n'oubliez pas que l'on veut enfoncer Sarko", je trouve que c'est renier le fait de lire les programmes et de se faire sa propre idée... Comme si parcequ'on a des sympathies "à gauche" ...alors on devait se fermer aux propositions des personnages "de droite"...
On vote pour un programme,des idées. Tout à fait. Mais aussi contre des idées, des programmes. Et non pour un homme ou une femme providentiel.
Mais si les gens de gauche se ferment aux propositions de Sarkozy, c'est justement parce qu'ils lisent les programmes:
Mais sitôt qu'il (Sarkozy) passe aux propositions concrètes, la réalité apparaît. Elles sont toutes marquées du signe du libéralisme économique le plus offensif. Qu'on en juge :
bouclier fiscal à 50 %, vidant de toute substance l'impôt sur la fortune ;
abolition de l'impôt sur les successions ;
démantèlement du Code du travail, par l'institution d'un «contrat unique», inspiré de l'actuel CNE, et aboutissant à priver le salarié de toute sécurité effective pendant les premières années de son embauche ;
franchise uniforme sur les dépenses de santé, à la charge des assurés ;
limitation du droit de grève, par l'institution d'un référendum obligatoire au bout de huit jours de conflit ;
non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux, et notamment d'un enseignant sur deux, avec tous les effets qu'une telle mesure peut produire sur les services concernés.
Si, à ces propositions, on ajoute l'atlantisme agressif affiché par le candidat de l'UMP, on obtient le côté Thatcher. Quant au côté Berlusconi, il se manifeste sous deux aspects :
l'utilisation sans vergogne de tous les moyens de l'Etat (préfectures, services de police) à l'appui de sa candidature. Que le ministre de l'Intérieur, chargé d'organiser les élections et de veiller à leur loyauté, soit lui-même candidat, voilà qui nous ramène aux beaux jours du second Empire et de la candidature officielle ;
les liens étroits qui unissent le candidat aux dirigeants des grands groupes de l'audiovisuel et de la presse écrite : Bouygues, Lagardère, Dassault, etc. D'où le formidable battage organisé par ces groupes en sa faveur.
Par rapport à ses deux modèles, Thatcher et Berlusconi, le candidat de l'UMP n'apporte que deux touches vraiment originales : d'une part, la multiplication, sous couvert de lutte contre l'insécurité, de textes répressifs instituant un contrôle social de plus en plus étroit sur des catégories de plus en plus nombreuses de la population ; d'autre part l'intensité de l'offensive qu'il mène contre les étrangers non seulement contre les étrangers en situation irrégulière, avec la multiplication des rafles, l'arrestation des enfants dans les écoles, etc. Mais aussi contre les étrangers régulièrement établis sur notre sol, avec la précarisation des titres de séjour et les restrictions draconiennes apportées au droit au mariage et au droit de vivre en famille.
O'Cédar dit: Et sur un point personnel, j'espère bien que l'on aura bien Bayrou le trublion au 2ème tour et que ça cassera cette dynamique de campagne à l'américaine.
Du moment qu'il y ait un candidat de gauche au deuxième tour,pourquoi pas.

Et je vais te faire plaisir: en cas de duel au second tour entre Bayrou et Sarkozy, je ferais comme j'ai fait en 2002. Je demanderai juste au candidat de l'UDF de bien vouloir fournir la vaseline

Petit intermède tragi-comique dans le sérieux du débat :
Nanard est décidément impayable
Rien que le titre de l’article du Monde donne le ton :
Bernard Tapie : “On ne construit pas la France de l’avenir en réunissant 200 à 300 pékins dans un préau”
Puis dans l’article quelques images percutantes (que certains trouveront amusantes, les autres pas du tout) :
“Tu ne gagnes pas la Champion’s League avec une équipe de deuxième division !”
“tu ne passes pas de journaliste à La Montagne à directeur de la rédaction du Monde”
On peut donc penser que son futur ralliement à Sarko annoncé dans le canard enchaîné est probable.
Fred. dit:Si ce que tu dis est vrai à 100%, j'ai LA solution: n'augmentons plus le SMIC et la France est sauvée.
C'est très loin de ce que je pense et de ce que je souhaite.
Le problème c'est qu'on ne peut pas raisonner en franco-français.
sur le plan des rémunérations, il faut raisonner au niveau européen au moins et l'Europe, à part Bayrou ou Bové (dans des styles différents), elle est absente des recherches de solutions.

bigsam dit:On peut donc penser que son futur ralliement à Sarko annoncé dans le canard enchaîné est probable.
Il attend le choix de Borloo... tractations en coulisses ?

Ybkam, in fine, nous sommes sur la même ligne, que ce soit sur l’Europe ou l’Economie en système ouvert.
Je suis à la tête d’une usine composée de 250 personnes dont 60% de smicard environ. Dans les faits ils ne sont par réellement au Smic, mais à SMIC + 5%.
L’augmentation du SMIC aura effectivement un effet sur le Compte d’Exploitation et donc la nécessité de passer quelques hausses de prix et d’innover encore plus s’imposera ( je t’avouerais que les hausses auxquelles je fais face sont avant tout celles des matières premières +50 % à + 200% ). Mais il faut savoir que le Smic augmentera de toute manière que ce soit avec la droite ou la gauche. ( Pour info depuis 2002, sous la droite, il a augmenté de 21% ). La dynamique sera un peu plus forte avec la Gauche dans l’espoir de redonner du pouvoir d’achat et d’entrer dans le cercle vertueux cher à Ségolène. Une idée qui fut mis en oeuvre en 1997 avec Jospin ( Emplois jeunes, TVA à 5.5 sur les travaux, … ) et qui fut payante puisque la croissance fut là. Et le moral aussi ( 900 000 chomeurs de moins et mes ventes explosant … ). Et quelle croissance !!! Nous étions à la tête des pays Européens.
Aujoud’hui, après 5 années dont deux avec Sarkozy aux finances ( ne l’oublions pas ) nous sommes les avant-derniers Européens. Oui, je dis bien avant dernier en Europe. Nous faisons mieux que les Portugais uniquement. Et nous reculons, reculons, …au niveau mondial. L’information est d’hier. Bravo aux donneurs de leçons économiques au pouvoir. Et je vous raconte pas le moral des français. En berne.
Vite, vite. Que ça change.
OK Fred
Les emplois-jeunes sont aussi un excellent souvenir dans mon secteur (associatif, petites structures, communes rurales), même si les structures publiques n’ont pas assez titularisé et que les para-publiques ont licencié à tour de bras alors que les assos ont fait un max d’efforts pour conserver leurs ptits gars.
Mais en ce moment, on est plutôt attérés par la façon dont le patronat en général est considéré, comme s’il y avait les vilains patrons et les pauvres smicards
Des décisions unilatérales, valables pour l’entreprise CAC40 comme pour la PME ou l’asso, c’est retirer des choix d’entreprise. Je ne peux même plus choisir entre embaucher et/ou augmenter : on m’impose d’augmenter. 20% d’augmentation, c’est s’empêcher de recruter 2 temps plein si on a 10 salariés.
En gros je crains que le choix se porte encore sur le niveau de vie (et l’épargne individuelle) et pas sur l’emploi
Je crains que les théories insider-outsider aient de beaux jours devant elles.
Fred. dit:
Je suis à la tête d'une usine composée de 250 personnes
Ah bon. Je trouve que tu as un langage extremement imprecis pour un dirigeant.
Si c'est vraiment le cas, j'imagine un CA dans ton usine:
"alors cette annee, malgres la multiplication par au moins dix des matieres premieres, on est devenu les meilleurs. Et pour l'anne prochaine, je prevois une augmentation encore plus forte de notre croissance sur les 15 prochains mois."
Ca doit pas etre triste.

Bon alors 2/3 trucs au passage:
Fred. dit:
Et le moral aussi ( 900 000 chomeurs de moins et mes ventes explosant ... ). Et quelle croissance !!!! Nous étions à la tête des pays Européens.
Aujoud'hui, après 5 années dont deux avec Sarkozy aux finances ( ne l'oublions pas ) nous sommes les avant-derniers Européens. Oui, je dis bien avant dernier en Europe. Nous faisons mieux que les Portugais uniquement. Et nous reculons, reculons, ...au niveau mondial. L'information est d'hier. Bravo aux donneurs de leçons économiques au pouvoir. Et je vous raconte pas le moral des français. En berne.
Vite, vite. Que ça change.
le chomage a baisse de 300.000 depuis 1983.
Sarkozy etait ministre des finances pendant 8 mois.
La France est avant derniere.... certes, mais pour quel indicateur?
(bon sinon je suis d'accord avec le fait qu'il faut augmenter le SMIC, ne serait ce que parce que en France les boulots ingrats sont mal retribues.)
(ah oui, et aussi, dans le monde de l'entreprise, l'usine et les ventes sont deux choses bien distinctes - en tous cas dans les boites de plusieurs centaines d'employes)

bigsam dit:Oui oui, ce que j'essayais de dire c'est que payer des dividendes, c'est investir dans l'activité a posteriori (puisque c'est le remboursement + les interêts d'un investissement antérieur).
Tu n'as pas le choix du rythme de ce remboursement ou de "l'ampleur" de celui-ci à chaque fois qu'il est versé aux actionnaires ?
Bon,
Puisque l’idée de départ du topic “la droite la plus bête du monde” était de montrer les déchirures internes de l’UMP qui la mettaient en difficulté, et que ce topic-ci est son pendant pour la gauche, la dernière news en date c’est : La démission d’Eric Besson, “chiffreur officiel du projet Royal” selon Libé
bigsam dit:Bon,
Puisque l'idée de départ du topic "la droite la plus bête du monde" était de montrer les déchirures internes de l'UMP qui la mettaient en difficulté, et que ce topic-ci est son pendant pour la gauche, la dernière news en date c'est :La démission d'Eric Besson, "chiffreur officiel du projet Royal" selon Libé
Je trouve cela trés grave. Je déchire ma carte ou bien ?
xavo dit:bigsam dit:Oui oui, ce que j'essayais de dire c'est que payer des dividendes, c'est investir dans l'activité a posteriori (puisque c'est le remboursement + les interêts d'un investissement antérieur).
Tu n'as pas le choix du rythme de ce remboursement ou de "l'ampleur" de celui-ci à chaque fois qu'il est versé aux actionnaires ?
Tu sa raison le dividende est variable (il peut être nul) et à discrétion de l'entreprise.
Ce sur quoi je mettais l'accent, c'est qu'opposer investissement et actionnariat est un non sens économique.
Comme en convenait Fadest, je crois, cette proposition tient donc plus de l'idéologie (ce qui est compréhensible dans un programme présenté en premier lieu aux militants).
Le seul problème est que par conséquent, elle est inapplicable en l'état car trop imprécise (comme bon nombre d'autres propositions d'ailleurs)
xavo dit:Je trouve cela trés grave. Je déchire ma carte ou bien ?
ça veut dire quoi ? ça t'embête que je relaye cette nouvelle ? tu trouves ça inutile ?
Personne n’a encore chiffré officiellement son programme et tous les medias titrent sur cette NON-information du “combien ça va vraiment coûter, on nous ment, les chiffres sont bien plus gros”, le même jour, en sur-évaluant les deux programmes de Sarkozy et Royal, mais avec un chiffre un peu plus gros pour Royal, comme ça, pour la forme…
On sait que le principe du chiffrage favorise en général la droite qui a une image de meilleure gestionnaire, même si dans les faits (me semble t-il) la gauche a été plus efficace sur le sujet depuis 1988, grâce à une meilleure croissance et un meilleur moral et une meilleure confiance des ménages (que celle-ci soit acquise par les actes politiques ou héritée de la situation internationale, j’ai presqu’envie de dire peu importe).
La démission du chiffreur officiel est reprise dans les medias pour être complétée des quelques phrases du genre “cela montre une nouvelle fois la grande désorganisation de l’équipe Royal, leur amateurisme etc.” phrases qu’on peut lire de Libération jusqu’au Figaro.
Et par dessus tout cela, on ajoute une couche avec les sondages unanimes qui démontrent que Royal chute et que Sarkozy est trop fort dans tous les domaines…
Les medias, les sondages, sont aussi là pour essayer de faire “voter gagnant” les indécis (certains votent en espérant voter comme la majorité) ou pour voter contestataire sur un candidat qui a l’air petit et sans danger dans les sondages.
Ainsi, le second -JMLP- de 2002 a fait une remontée spectaculaire de 53% entre les sondages de février et les résultats dans les urnes, le second des sondages de février -LJ- a perdu 28% de ses voix sondées dans les urnes et le premier -JC- n’en a perdu que 17%.
xavo dit:Je trouve cela trés grave. Je déchire ma carte ou bien ?
ben si t'es un click-adhérent, suffit de faire DEL. Sinon garde-là, dans quelques années ce sera vintage
