Prospective sur la crise économique

Bon comme je le disais précédemment j’ai donné ces chiffres pour donner un ordre d’idée : le PIB est un indicateur dépassé et obsolète, mais il marques les esprits et la dette est là elle n’est pas fantasmatique… C’est celui qu’on te sert le plus souvent.
Mais in fine on est d’accord? On peut renégocier, déclarer un moratoire, annuler une partie de la dette, on est un état, un groupe d’état puissant tous concernés, plusieurs centaines de millions d’humains, on est plus fort que les créanciers… Surtout quand ces dettes sont injustes et iniques… (j’ai expliqué plus haut : grosso modo car ce n’est pas aussi simple because spéculation sur la dette qui fait monté et descendre les taux d’intérêts des titres de la dette des d’états…) Après ce n’est pas suffisant il faut revenir à une imposition plus juste, et empêcher ou taxer lourdement la circulation de capitaux, interdire la spéculation sur certains marchés, bref moraliser le capitalisme…

Quand aux données historiques même dans un contexte évidemment complètement différent sont là, pour montrer qu’il y a des précédent : ce que l’on oublie un peu trop vite. On ne parle pas de rayer toutes les dettes privés, mais la dette publique.
J’ai parlé d’inflation controlée comme la solution la plus facile à mettre en oeuvre, certains croient que ce n’est pas la solution car ce sont les petites gens qui seront touchés. Je rétorque tout simplement que de TOUTES LES FAÇONS on sera tous touchés, si on ne change rien, dans l’un ou dans l’autre cas… L’état providence finit, il faudra bien supporté les hausses des services de qualité sur son budget familial, souscrire une retraite complémentaire de plus en plus importante, une mutuelle, une éducation privée etc…
Et pour ceux qui se croit à l’abri du vent du boulet car ils ont quelques économies ou un bon salaire, rendez vous dans quelques années : trois quatre ans…

texte sur agora vox par phillipe sage, qui ressemble au cri du désespoir? A méditer


Et si c’était la guerre qui nous pendait au nez …
Or donc la Grèce. Faillite. Panique ! Après l’Islande, ô Reykjavik que tout le monde a déjà oublié ! Et demain, qui d’autres ? L’Espagne ? Le Portugal ? Le Luxembourg ? Non, j’déconne, pas le Luxembourg, c’est là qu’elles sont, les thunes.
Ohé du bateau, où qu’elle est l’Europe, la politique, et le monde, FMI et tutti quanti ! Pourquoi diantre, je songe ainsi à Attali ? Le Jacques-qu’a-dit :
“C’est soit l’inflation, soit la guerre !”.
Pourquoi, aujourd’hui, triste, désolé, citoyen perdu, dépassé, je ne vois comme avenir, que la guerre ?
Or donc, ils défilèrent, les fonctionnaires grecs. En nombre et en colère. Quoi ? Alors comme ça, c’est eux, n’est-ce pas, qu’allaient devoir faire des sacrifices ? Eux qu’allaient devoir se serrer la ceinture ? Mais pourquoi nous, demandaient-ils ? Sommes-nous les responsables de cette bérézina, de cette déroute ? Mais bon sang, ce n’est pas à nous de payer ! Vous entendez ? Pas à nous !
Oui, je sais, on le connaît ce refrain. On les a vus, ces mêmes cortèges, ici, en France, et ailleurs. Et toujours la même question :
“Pourquoi nous ? Hein ? Pourquoi ce serait à nous de payer ?”.
L’âge de la retraite, à reculer. Le dimanche, sacrifié. Travailler, travailler … Eponger, oui ! Ecoper, souquer, marner, turbiner encore, et toujours, et pour quoi ? Pour qui ? Qui osera leur dire que leurs interrogations ne sont pas légitimes ? Qui osera leur dire qu’ils n’ont pas raison ? Jusqu’où ira le cynisme ? Combien de temps encore, eux, nous, et tous les autres, supporteront de payer, de leur sueur, de leur temps, de leur vie, pour les erreurs, les errements, les dérives, dont ils ne sont en rien, ou si peu, responsables ? Il est où, il est quand, le point de rupture ? Celui de non-retour ? Combien de licenciements, de mises au banc de la société, de vies brisées, faudra-t-il encore souffrir au nom du “vivre ensemble”, de la solidarité (nationale), au nom d’un système qui nous broie, nous enchaîne, jamais ne nous considère, jamais ne nous élève ? Est-ce du populisme, ou que sais-je encore, que de l’écrire ? Est-ce simpliste, démagogique, boboïsant ? Ou vulgaire ?
Ce le serait, si je désignais, comme ça, en pâture, quelques traders. Non ?
L’affaire est bien plus complexe, bulles récurrentes, éclatantes, bombes économiques qui balaient, soufflent, quantité de salariés, lentement, infernal jeu de dominos, comme un virus qui se répand, patiemment, et détruit, détruit, détruit … Quant à ceux qui restent ? … Ah, eh bien ceux-là, on leur demande d’être raisonnables, compréhensifs, d’en mettre un coup, allez quoi, les coudes il faut se serrer, ensemble, et de la crise, plus forts, nous sortirons ! Vous verrez ! Vous en serez “récompensés” ! … Comment … ? … Qu’est-ce que tu dis … ? Tu as parlé de : récompense ?
Suis-je donc un chien ? … C’est ça ? … Ou un enfant, attardé, pour que tu t’adresses à moi en ces termes ?
Je ne travaille pas pour être récompensé, Monsieur, je travaille pour vivre, je fais de mon mieux, je voudrais être heureux, je suis prêt à bien des sacrifices pour cela, ah oui, mais, et quand bien même cela pourrait-il te paraître désuet, ou comme un concept dépassé, je tiens plus que tout à ma dignité !
Travailler ne me fait pas peur, je ne veux pas, simplement, travailler la tête baissée. Je ne veux pas payer des pots que je n’ai jamais cassés ! Pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Qu’avons-nous fait ? Ou pas fait ? Avons-nous compté nos heures, y compris les supplémentaires ? Ne nous sommes-nous pas levés, chaque matin, courant à droite, à gauche, ici, ou là, écoles, crèches, et vite un train, un bus, une auto, les bouchons, que de bouchons, pour honorer notre contrat ? Que fallait-il faire de plus ? Bosser les jours fériés ? Etre plus variable d’ajustement que nous le sommes devenus ? Accepter une baisse de salaire ? Mais va donc te faire voir chez les Grecs, Monsieur, et là, oui, pour le coup, je donne dans la vulgarité !
Il est un fait, c’est pas moi qui l’invente, crise ou pas crise, c’est toujours à nous qu’on demande des efforts, du temps, des sacrifices. Mais, cette fois, ô nouveauté, l’on nous assure que ça ne nous coûtera pas un centime ! Promis ! Juré ! … Ah oui ? … Serais-tu donc magicien, Monsieur ? Ou thaumaturge ? Ou juste, un fieffé menteur ?
L’argent, il circule, on le sait, mais il prend le périphérique. Nous, on en voit pas la couleur. Nous, on nous y fait miroiter de l’Euromillion. De la loterie. Attrape-gogos, impôts déguisés, pièges à pauvres de nous. Et rien d’autres.
La vérité, c’est qu’elle ne cesse de s’abattre, petit à petit, sur les petits, la crise. Elle creuse, toujours, et encore, les inégalités. Elle (nous) divise. Tant elle fait peur. Tant on veut pas la choper ! Préserver ce qu’il nous reste. Un travail, une famille, des amis. Recroquevillés, que nous sommes, honteux, affreusement égoïstes. Désolés de l’être.
La crise appauvrit, précarise comme on dit, et c’est là, le danger. Les délaissés, les oubliés, les abandonnés, de plus en plus nombreux, bientôt (déjà ?) majoritaires, on le sait bien (et je ne parle même pas des émeutiers de la faim, des futurs réfugiés climatiques, etc.) perdu pour perdu, finissent un jour, c’est certain, par se tourner vers qui leur promet une revanche, et peu leur importent alors sa couleur, brune, rouge, orange ou religieuse. Le malheur est fédérateur, aveugle et sourd. Mais à qui la faute ? Hein ? Qui en portera la responsabilité ?
Oui, ça pue la guerre. Civile, sociale, mondiale. Elle est de plus en plus inévitable. Cette façon, nauséabonde, de désigner des boucs-émissaires, et non les coupables de notre malheur, est un signe avant-coureur.
Cette impuissance européenne. Cette inquiétude américaine. Cette paranoïa mondiale. Ce tout-sécuritaire. Tout est là. Tout est réuni. Tout est prêt. Et la Chine triomphante. En surface.
Le monde s’écroule, je veux dire : le capitaliste sauvage, le libéral effréné, l’immoralisable, car il est bien tard, trop tard, de vouloir, ou de faire mine de vouloir, le moraliser. Les dégâts sont innombrables. Pas réparables. Pourtant, c’est vers nous qu’on se tourne, une fois de plus, et allez ! Courage ! Mettez-y un coup ! Un coup de plus ! Récompense ! Récompense ! Nib, oui ! C’est foutu ! La maison brûle ! Islande, Grèce, Espagne, Portugal. Et l’Afrique ! Et tant d’autres ! Haïti ! Ils sont trop nombreux ! Trop ! Ça déborde. La misère. Le fossé. C’est pas à nous de payer. Non ! Vous vous trompez ! Une fois encore. Une fois de trop. Ça me fait mal, de l’écrire, de le dire. J’en ai froid dans le dos. Mais je ne vois pas d’autre issue que celle-ci, non, je ne vois pas comment elle pourrait être évitée, et qui voudrait ou pourrait l’éviter.
Non, je ne vois rien d’autre que la guerre. Oui, elle nous pend au nez. Comme jamais.

tupak amaru dit:
En théorie oui mais en pratique c'est très dur on a signé maastrich et créé l'euro. L'état français a "perdu" pour l'instant son droit de battre monnaie. Quoique soit patient on pourrait voir la zone euro éclatée dans pas longtemps...


Juste comme ça en passant, en quoi cela pourrait être un avantage pour l'état français de pouvoir battre monnaie plutôt que la banque centrale européenne. Il me semble que l'ensemble de lEurope a des problèmes relativement similaires à ce sujet. Une décision européenne ne permettrait-elle pas d'être plus forte?
Flapy dit:
tupak amaru dit:
En théorie oui mais en pratique c'est très dur on a signé maastrich et créé l'euro. L'état français a "perdu" pour l'instant son droit de battre monnaie. Quoique soit patient on pourrait voir la zone euro éclatée dans pas longtemps...

Juste comme ça en passant, en quoi cela pourrait être un avantage pour l'état français de pouvoir battre monnaie plutôt que la banque centrale européenne. Il me semble que l'ensemble de lEurope a des problèmes relativement similaires à ce sujet. Une décision européenne ne permettrait-elle pas d'être plus forte?


oui tu as parfaitement raison : mais une des raison d'être de la BCE gravé dans le marbre, est justement d'éviter l'inflation. C'est ce qu'elle fait en ce moment au mépris du bon sens (selon mon avis enfin je ne suis pas le seul chercher chez les chroniqueurs d'outre atlantique cf contre info), et on ne peut pas le reprocher à ses dirigeants, mais plutôt à ceux qui lui ont liés les mains : les rédacteurs des traités.
Pour changer ses statuts cela demande un accord de tous les pays membres de la zone euro, et par exemple l'Allemagne y est opposé (cela ne doit pas être le seul pays d'ailleurs) : pour des raisons idéologiques , peut être le souvenir de Weimar, et économiques.
L'esprit de l'union n'existe qu'en facade : l'allemagne encore elle a joué perso en augmentant sa TVA récemment croyant se tirer d'affaires toute seule elle ne fait que reculer l'échéance. La zone euro si le domino Grèce tombe pourrait éclater, il faut prendre l'initiative avant que cela ne soit pire amha. Si la France passait outre et rebattait monnaie cela serait terriblement osé et courageux, mais elle donnerait l'exemple et serait suivi par de nombreux autres...

[edit] c'est un peu comme l'islande c'est pour cela qu'on accepte de négocier les taux de leurs dettes : les créanciers n'ont peur que d'une chose : LE PRECEDENT
tupak amaru dit:
Flapy dit:
tupak amaru dit:
En théorie oui mais en pratique c'est très dur on a signé maastrich et créé l'euro. L'état français a "perdu" pour l'instant son droit de battre monnaie. Quoique soit patient on pourrait voir la zone euro éclatée dans pas longtemps...

Juste comme ça en passant, en quoi cela pourrait être un avantage pour l'état français de pouvoir battre monnaie plutôt que la banque centrale européenne. Il me semble que l'ensemble de lEurope a des problèmes relativement similaires à ce sujet. Une décision européenne ne permettrait-elle pas d'être plus forte?

oui tu as parfaitement raison : mais une des raison d'être de la BCE gravé dans le marbre, est justement d'éviter l'inflation. C'est ce qu'elle fait en ce moment au mépris du bon sens (selon mon avis enfin je ne suis pas le seul chercher chez les chroniqueurs d'outre atlantique cf contre info), et on ne peut pas le reprocher à ses dirigeants, mais plutôt à ceux qui lui ont liés les mains : les rédacteurs des traités.

Je vais peut-être paraître ignare, mais quels sont les raisons qui pousse la BCE d'éviter à tout prix l'inflation?
(Je comprends qu'une inflation à la Zimbabwe serait très mauvaise mais sinon, je ne vois pas.)

tupak amaru dit:
Pour changer ses statuts cela demande un accord de tous les pays membres de la zone euro, et par exemple l'Allemagne y est opposé (cela ne doit pas être le seul pays d'ailleurs) : pour des raisons idéologiques , peut être le souvenir de Weimar, et économiques.

Pourquoi l'Allemagne, ayant les mêmes problèmes que les autres pays européens veut-elle maintenir cette rigueur? Je ne vois pas exactement que ce tu indiques par 'raison idéologiques'?
tupak amaru dit:
L'esprit de l'union n'existe qu'en facade : l'allemagne encore elle a joué perso en augmentant sa TVA récemment croyant se tirer d'affaires toute seule elle ne fait que reculer l'échéance. La zone euro si le domino Grèce tombe pourrait éclater, il faut prendre l'initiative avant que cela ne soit pire amha. Si la France passait outre et rebattait monnaie cela serait terriblement osé et courageux, mais elle donnerait l'exemple et serait suivi par de nombreux autres...



Personnellement, je ne crois pas que la zone euro va éclater. Ce serait vraiment d'énorme changement (aussi gros que la mise en place de la zone euro qui a pris plusieurs années.)
Flapy dit:
Je vais peut-être paraître ignare, mais quels sont les raisons qui pousse la BCE d'éviter à tout prix l'inflation?
(Je comprends qu'une inflation à la Zimbabwe serait très mauvaise mais sinon, je ne vois pas.)

Tu déclenches de l'inflation volontairement, si la machine s'emballe (perte de confiance) tu peux arriver à l'hyper inflation et c'est la terreur sans exagérer de toute économie : cf zimbabwe/ république de weimar en allemagne. L'inflation fait perdre de la valeurs à tes capitaux, tes crédits placés, tes biens immobiliers, tes titres, à ta monnaie etc...

Pour la zone euro je ne suis pas dans le secret des dieux, il faut demander aux rédacteurs des traités, on peut supposer que l'on va voulu créer un euro fort pour faciliter les importations notamment de matière première, concurrencer le dollar (c'est raté :-)), que l'on a voulu empêcher les gouvernements de tirer sur la planche à billets des euros (tirer sur la planche à billet in fine génère de l'inflation), donc empêcher toute inflation.
Flapy dit:
Pourquoi l'Allemagne, ayant les mêmes problèmes que les autres pays européens veut-elle maintenir cette rigueur? Je ne vois pas exactement que ce tu indiques par 'raison idéologiques'?

L'allemagne tremble de revivre une république de Weimar : les billets de 1000000DM j'en ai :-), l'allemagne avait un DM fort ces entreprises sont habitués à agir avec une monnaie forte, l'allemagne exporte beaucoup, l'allemagne est avec la France le plus gros poisson de la zone euro. Un euro dévalué (inflation) signifierait de lourdes pertes.
Pourquoi ont ils augmenté leur TVA ? (tentative de régler leurs pbms tout seul)

Flapy dit:
Personnellement, je ne crois pas que la zone euro va éclater. Ce serait vraiment d'énorme changement (aussi gros que la mise en place de la zone euro qui a pris plusieurs années.)


J'ai dit "pourrai" attention, ce n'est que de la prospective, perso je ne croyais pas que l'on allait en arriver là et pourtant...
N'oublions pas que ce qui ce passe sur la Grèce est un contre feu des ricains et des British : leurs finances sont pires :-)
Ce qui avant m'apparaissait comme impossible me parait aujourd'hui dans l'ordre des possibles.

Prospective grosso modo : Si la Grèce tombait (cessation de paiement), elle serait exclue de la zone de facto, heureusement elle est dans une part très faible du budget de la zone euro, les grands frères de la zone peuvent donc garantir (être caution même si ils freinent des quatre fers histoire de punir "les cueilleurs d'olives") pour ses titres de dettes émis sur le marché.
Mais puisque l'on a réussi et gagner de l'argent sur les titres Grecques on va continuer sur l'Espagne, le Portugal, et l'Italie, et là cela commence à faire beaucoup car les autres pays de la zone garantissent/couvrent (par des lignes de crédits) pour éviter la banqueroute de ces pays, donc s'affaiblissent/se fragilisent (s'endettent) aussi... Mais un moyen d'empêcher de s'affaiblir et donc d'être aussi exposer, serait de faire sortir les pays trop faibles (budgétairement parlant) de la zone euro : donc éclatement avec pertes et fracas.
Mais je le répète l'avenir va trancher pour nous.
Ce qui est parfaitement faisable c'est une dévaluation de la monnaie en l'occurence l'euro en faisant tournée la planche à billets.


Sauf erreur de ma part, s'il y a bien un truc qui est devenu impossible depuis l'euro, c'est bien ça... En tout cas, la BCE n'a pas de pouvoir d'appréciation en cette matière.

On est en train d'assister aux premières faillites étatiques. C'est étonnant.
Sherinford dit:
Ce qui est parfaitement faisable c'est une dévaluation de la monnaie en l'occurence l'euro en faisant tournée la planche à billets.

Sauf erreur de ma part, s'il y a bien un truc qui est devenu impossible depuis l'euro, c'est bien ça... En tout cas, la BCE n'a pas de pouvoir d'appréciation en cette matière.

tu as raison mais c'est parfaitement modifiable les statuts de la bce peuvent se changer. D'ailleurs ils ont émis un peu de monnaie quand même...

est en train d'assister aux premières faillites étatiques. C'est étonnant.

oui et la question c'est pourquoi? Car un état n'est ni une entreprise ni un ménage : il a beaucoup plus de pouvoir... Et les conséquences des faillites étatiques : toujours drôle si cela se passe chez le voisin, mais si cela doit se passer chez toi?
tupak amaru dit:
Sherinford dit:
Ce qui est parfaitement faisable c'est une dévaluation de la monnaie en l'occurence l'euro en faisant tournée la planche à billets.

Sauf erreur de ma part, s'il y a bien un truc qui est devenu impossible depuis l'euro, c'est bien ça... En tout cas, la BCE n'a pas de pouvoir d'appréciation en cette matière.

tu as raison mais c'est parfaitement modifiable les statuts de la bce peuvent se changer. D'ailleurs ils ont émis un peu de monnaie quand même...

Je crois qu'il y a des choses qui t'échappent dans le paysage institutionnel européen. S'il y a bien un truc qui ne va pas se modifier en un jour, c'est bien les statuts de la BCE.
A mon sens, il est probablement plus facile pour un pays de sortir de la zone euro...

est en train d'assister aux premières faillites étatiques. C'est étonnant.

oui et la question c'est pourquoi? Car un état n'est ni une entreprise ni un ménage : il a beaucoup plus de pouvoir... Et les conséquences des faillites étatiques : toujours drôle si cela se passe chez le voisin, mais si cela doit se passer chez toi?


Je n'ai pas dit que c'était drôle, mais que c'était étonnant.

Que se passe-t-il quand un état tombe effectivement en faillite?

Une entreprise peut être mise sous curatelle, mais un état...
Sherinford dit:
tupak amaru dit:
Sherinford dit:
Ce qui est parfaitement faisable c'est une dévaluation de la monnaie en l'occurence l'euro en faisant tournée la planche à billets.

Sauf erreur de ma part, s'il y a bien un truc qui est devenu impossible depuis l'euro, c'est bien ça... En tout cas, la BCE n'a pas de pouvoir d'appréciation en cette matière.

tu as raison mais c'est parfaitement modifiable les statuts de la bce peuvent se changer. D'ailleurs ils ont émis un peu de monnaie quand même...

Je crois qu'il y a des choses qui t'échappent dans le paysage institutionnel européen. S'il y a bien un truc qui ne va pas se modifier en un jour, c'est bien les statuts de la BCE.
A mon sens, il est probablement plus facile pour un pays de sortir de la zone euro...

Nan pas de choses qui m'échappent : si nous conversions en face à face la nuance de mes propos ne t'aurait pas laisser cette mauvaise interprétation. J'affirme que c'est possible, et de facto ça l'est, mais je n'ignore pas que c'est très dur voir impossible, car les conditions pour les faire dans les règles sont très contraignantes. Mais à situation exceptionnelle (et cela l'est) mesures exceptionnelles...

Un état qui fait faillite les précédents récent existent : l'argentine par exemple... Et là on ne parle pas d'un seul état mais de toute une série d'états : grèce portugal espagne irlande (angleterre usa : eux ils ont déjà commencé à faire tourner la planche à billets pour rembourser :-)) mais nous on est trop .......... (Je te laisse complêter). Et encore cette série pourrait s'agrandir très rapidement.

Sinon ?

Deux mois plus tard, quoi de neuf ?

Fencig dit:Sinon ?
Deux mois plus tard, quoi de neuf ?


Je croyais que mes propos ne t'intéressait plus? Tu peux être rassuré, on veut à tout prix éviter l'inflation dans la zone euro, merci les allemands.

Bah la chronologie avance : faillite de la Grèce car ce plan bidon ne suffira pas, et après Portugal... Les ricains essayent avec beaucoup de difficultés de faire de la pseudo régulation de pacotilles, mais bien trop timoré et trop tard.
Pour nous : on s'enfonce tout doucement, on remplit le tonneau des danaïdes à grand coup de milliards d'euros.
Fin mai on va y voir plus clair...

françois leclerc sur le blog de paul jorion :


UNE ORNIERE QUI MENE DANS LE DECOR
Au petit jeu des citations, il n’y a ce lundi que l’embarras du choix pour établir le palmarès des propos les moins conséquents.
Sans nul doute, le premier prix doit revenir à Christine Lagarde, une habituée de la compétition, qui a déclaré à propos du risque de contagion de la crise grecque en Europe : « je ne veux même pas y penser ». Elle se voulait catégorique et, soyons honnête, c’était vendredi dernier. « Je crois que le plan qui se met en marche, la procédure qui est engagée, c’est de nature à re-stabiliser une monnaie qui en a besoin » a-t-elle poursuivi pour élargir son propos.
A propos de la politique suivie par le gouvernement allemand, elle s’est contentée de faire preuve de sa transparence habituelle et de constater : « C’est un formalisme auquel les Allemands sont attachés, ils ont raison ».
Le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, n’a pas été en reste et est monté sur la deuxième marche, depuis l’université de Kobe où il s’exprimait devant les étudiants japonais : « Mon impression est que, malgré le fait que nos problèmes soient loin d’être terminés, je suis convaincu que nous maintiendrons la stabilité de la zone euro ».
Mais si tous les regards sont naturellement tournés vers la Grèce et l’Europe, on aurait tort d’oublier le reste du monde occidental. Naoyuki Shinohara, directeur général adjoint du FMI, a mis en garde le Japon : « Même si les problèmes du Japon ne doivent pas être mis sur le même plan que la crise de la dette en Grèce, sa vulnérabilité budgétaire est en train de croître à des niveaux vraiment élevés ». Les agences de notation multiplient ces derniers temps les avertissements à propos de cette dette la plus importante du monde, que les commentateurs affectent encore de tenir pour négligeable au prétexte qu’elle est détenue à 95 % en interne. Ce qui n’affecte en rien le rythme rapide de sa détérioration et le besoin que commence à exprimer le gouvernement de se tourner vers les marchés extérieurs pour se financer.
A la sortie du G20 Finances de Washington, vendredi dernier, Timothy Geithner, secrétaire d’Etat au Trésor des Etats-Unis, déclarait être convaincu d’une reprise pour 2011, tirée par la demande privée, afin que le pays puisse commencer à réduire son déficit. Il se montrait toutefois plus optimiste que Ben Bernanke, président de la Fed, qui avait déclaré mi-avril devant le Congrès « la hausse de la demande finale [sera] suffisante pour assurer une reprise économique modérée dans les trimestres à venir », sans pronostiquer une date, estimant en réalité que la hausse du PIB serait lente et qu’en conséquence des choix difficiles devraient être faits pour réduire le déficit. Une toute autre hypothèse que celle qui est lancée par Tim Geithner, qui comme l’ont fait au début de la crise de la dette les Européens, pense financer sa réduction par la croissance plus que par des coupes budgétaires. L’histoire a tranché.
En Europe, sans surprise, les taux grecs à 10 ans atteignaient 9,385% à midi ce lundi, tandis que les taux portugais (5,141%), irlandais (4,872%) et espagnol (4,033%) se tendaient. Ce palmarès est en permanence mis à jour et prend de plus en plus l’allure d’une catastrophe annoncée. Elle préfigurera, si elle intervient, ce qui va également ne pas manquer de se passer au Japon et aux Etats-Unis, et va forcer les gouvernements à tenter de sortir de l’ornière dans laquelle ils se trouvent. A produire autre chose que des déclarations du type de celle qu’ils ont adopté dans le cadre de l’Assemblée générale du FMI, samedi dernier, où la plus ferme des résolutions a été adoptée en faveur de la réduction des déficits publics, qui apparaissent de plus en plus comme l’expression d’une situation sans issue.
La crise de la dette publique va dominer tout le reste et imposer de tenter de trouver des solutions inédites, car elle est trop importante pour que les anciennes recettes fonctionnent.

tient le meilleur pour la fin : interview de Marc Fiorantino trader, excellentissime et lucide sur France info chez Bernard Thomasson.

Edifiant, surtout écoutez la fin de l’interview…
http://radiofrance-blogs.com/bernard-thomasson/2010/04/26/vers-la-chute-dune-legende-bancaire/

merci à superno et son blog…