Prospective sur la crise économique

J'avais noté la forte chute du dollar jeudi dernier. Maintenant je comprends .

20 avril 2009 12:47, Les mots ont un sens, par Napakatbra
Le bêtisier de la crise - Les perles des experts en économie.

Ils se sont donné tout le mal du monde pour nous vendre leur soupe financière, ils ont cru aux bons augures de leurs propres prédictions. Mais le ciel leur est tombé sur la tête. Quelques unes des plus belles perles de nos meilleurs experts économistes... Pressons-nous d'en rire, de peur d'en pleurer.
Bêtisier de la crise
Les doigts dans la crise...
Début 2008, Guy Sorman, dans son livre "L'économie ne ment pas", annonce que celle-ci "n'est plus une opinion, c'est une science". Conclusion : "Le temps des grandes crises semble passé parce que les progrès de la science permettent de mieux les comprendre et de mieux les gérer". D'ailleurs, l'Institut Montaigne ne déclarait-il pas, en 2006, que "la complexité [du système bancaire] fait sa force et l'aide à résister aux crises". Et David Thesmar, élu "Meilleur jeune économiste" en 2007, d'en rajouter une louche : "Grâce à des instruments innovants comme la titrisation et les dérivés de crédit, chaque risque de défaut, au lieu d'être porté par une seule banque, est ventilé par un grand nombre d'acteurs". Quelques mois avant que le château de carte ne vacille...
"Le marché ne se trompe guère"
Alain Minc, dans son livre "www . capitalisme . fr", publié en 2000 : "La main invisible existe. Nous l'avons tous rencontrée. Le marché surréagit, s'énerve, s'émeut, mais globalement ne se trompe guère. Ni sur les devises, ni sur les actions des sociétés, ni sur le crédit des Etats". D'ailleurs, selon le même Minc la "mondialisation heureuse" est "à l'économie ce que l'air est à l'individu ou la pomme à la gravité universelle". Bonne poire, Guillaume Sarkozy (le frère) bombait le torse, en novembre 2002 : "Je suis fier d'être un patron industriel qui délocalise. Assez de faux semblant : la perte d'emploi, la déstabilisation industrielle, c'est normal, c'est l'évolution". Depuis, sa société, les Tissages de Picardie, a fait faillite. Normal, c'est l'évolution.
Les Subprimes, un must !
En avril 2005, Alan Greenspan, alors président de la Banque Centrale américaine (FED), s'auto-congratulait bruyamment., vantant "l'importance de [son] rôle [...] pour porter des innovations constructives qui correspondent au marché et profitent aux consommateurs". Tout cela, au cours d'un discours fulgurant portant sur l'"innovation" et les "avancées technologiques" financières qui ont accouché d'une "croissance rapide du prêt hypothécaire" aussi appelé... Subprimes ! Chapeau.
En février 2007, Ben Bernanke (président de la FED) déclare qu'un "renforcement de l'économie [devrait intervenir] aux alentours du milieu de l'année". Confirmé par Henry Paulson, secrétaire d'état américain au trésor, au mois de mars de la même année : "L'économie américaine est en bonne santé et sa transition vers un taux de croissance modéré et durable est couronnée de succès". "Dans les deux dernières années, l'économie s'est montrée plus forte que je ne l'ai vu dans toute ma vie". Aucun "ralentissement" possible, donc, selon Paulson, car les "niveaux de liquidité sont hauts".
Malgré ces joyeuses prophéties, la crise est arrivée, sans se presser...
Exconomie : Quand les experts se plantent
Septembre 2008. Jean-Paul Servais, le président de la Commission bancaire belge, déclare que les banques belges n'ont "aucun problème de solvabilité, ni de liquidité". Et le ministre Reynders va jusqu'à comparer le risque de faillite d'une banque belge à "celui que le ciel nous tombe sur la tête". Moins d'une semaine après, ce dernier passait quelques nuits blanches à négocier le sauvetage des mastodontes bancaires Fortis et Dexia.
Pas de quoi se stresser pour autant, rassure David Naudé, économiste senior à la Deutsche Bank, en janvier 2008 : "Aux Etats-Unis, l'embellie arrivera certainement mi-2008. En Europe la reprise prendra sans doute quelques mois de plus. En tout cas, il n'aura pas de krach cette année !" Et Alain Minc, en octobre 2008, de rassurer les victimes du "marché" qui "ne se trompe guère" : "La crise est grotesquement psychologique". Et le plan de relance servirait à soigner les banquiers ? Nous voilà rassurés.
"Triomphe complet, total, sans appel"
En janvier 2008, Jean-Claude Trichet claironne qu'"au niveau mondial, nous avons la confirmation que la croissance continue à un rythme plutôt robuste, même s'il y a un léger ralentissement". D'ailleurs, en mai 2008, Pierre-Antoine Delhommais, journaliste économiste libéral du Monde, lui donne raison, décrétant son "triomphe complet, total, sans appel". "Une forme d'apothéose" pour le président de la Banque centrale européenne (BCE), qui aurait réussi à endiguer une "catastrophe bancaire" dans la zone euro et qui "l'emporte aussi sur le front de la croissance". La preuve : la "cadence quasi chinoise" de la croissance en Allemagne. Sacré Jean-Claude... qui annonçait, en mars 2007, interrogé sur les probabilités d'une récession : "Non, nous n'envisageons pas cette éventualité, donc pas de récession".
Le 25 janvier 2008, la Tribune titre en dix colonnes à la Une : "Les stratèges actions privilégient pour 2008 un scénario plutôt optimiste". On attend maintenant le scénario pessimiste. En mars 2008, l'agence de notation Standard & Poors attribue la note A+ (Notation supérieure) à Lehman Brothers... 6 mois avant sa faillite. En mai 2008, la banque Goldman sachs annonce un baril de brut à 200 $ "dans un délai de 6 mois à 2 ans". Six mois plus tard, les prévisions étaient révisées à 45$. 2 octobre 2008, Eric Woerth philosophe : "Par nature, la France n'est pas en récession". Un sujet de philo pour le Bac 2009...
Ça va passer, ça va passer, ça va passer... Ouch
Mai 2008, Dominique Strauss-Kahn, directeur du FMI : "Les pires nouvelles sont derrière nous". Diagnostic partagé par Christine Lagarde en octobre de la même année : "Je pense qu'on a le gros de la crise derrière nous". A condition d'avancer à reculons, pourquoi pas... Septembre 2008, dans le magazine Capital, l'économiste Daniel Cohen, porte la bonne parole : "Nous allons en effet vivre une année horrible, jusqu'à mi 2009 la croissance sera nulle ou quasi nulle [...] La bonne nouvelle c'est que cela ne durera pas plus longtemps". Le 13 septembre 2008, le Journal des Finances titre en Une : "CAC 40, le pire est passé". Deux jours après, le CAC entamait sa descente aux enfers.
Aujourd'hui, tout de même, ces spécialistes semblent être redescendus sur terre. A l'instar du magicien de l'économie Jacques Marseille qui ne s'y trompe pas ; pour lui, la crise est bel et bien là, mais elle devrait se terminer d'ici... la fin mai 2009. Alain Minc acquiesce aussi, mais refuse de tomber dans la marmite du pessimisme : En France, "la crise ne concerne que 300 000 personnes dramatiquement mal protégées [...] Pour les autres, il n'y aura pas de crise".
Et devinez qui vient manger ce soir, pendant le JT de 20 heures, pour nous annoncer que tout va bien ?
(Sources : Canard Enchaîné du 04/02/08, Marianne du 18 avril 2009, TropicalBear, Le Monde, L'Expansion, Le JDD, ...)

La crise vu d'ailleurs :
http://www.bastamag.net/spip.php?article543

Un son de cloche pas si souvent entendu... :china:

La crise est en train de se terminer. Je ne plaisante/trolle pas.
1 an mini avant que ça se voit dans l'économie dite réelle.
Mais ça va incontestablement mieux depuis 1 mois.
On relance des appels d'offre, on réembauche, ça se calme et ça s'inverse. On revoit des gens démissionner pour aller à la concurrence ... inimaginable il y a 3 mois.
J'espère que ça n'est pas qu'un rebond technique. Mais ça va mieux et je stresse bcp moins depuis un mois.
En revanche : 1 an avant les effets visibles par tout le monde (et des secteurs comme l'automobile qui dérouilleront encore longtemps hélas). Mais le bout du tunnel est là.

Leonidas300 dit:La crise est en train de se terminer. Je ne plaisante/trolle pas.

Malheureusement, ça n'est pas sûr... Pour certains, les bilans des banques soient toujours bourrés d'actifs toxiques, ce qui ne permettrait pas d'avoir foi en l'avenir.

cf. Les signes d’espoir sont trompeurs

Potrick dit:
Leonidas300 dit:La crise est en train de se terminer. Je ne plaisante/trolle pas.

Malheureusement, ça n'est pas sûr... Pour certains, les bilans des banques soient toujours bourrés d'actifs toxiques, ce qui ne permettrait pas d'avoir foi en l'avenir.
cf. Les signes d’espoir sont trompeurs


nan nan ...
Et Libé : journal tenu par des pitres. Cf pseudo affaire SGAM qui a fait rire la planète entière. Pitoyable et honteux. Certain journaux se complaisent dans l'insécurité. Libé a choisi l'insécurité économique comme fond de commerce.
Moi ce que je VOIS, c'est qu'on ressort du fric pour investir/embaucher, et pas qu'un peu. Mais bon, on va mettre un an (et les discours super pessimistes auront la côte encore longtemps).

Bah, tu as peut-être raison...

Donc tu penses que les bilans des banques ont retrouvé un état correct ou en tout cas suffisant pour que la crise financière prenne fin dans les prochains mois ?

C'est un poil hors-sujet, mais est-ce que tu peux expliciter un peu "pseudo affaire SGAM qui a fait rire la planète entière" ? Je t'accorde bien volontiers que je n'ai entendu qu'un seul point de vue...

Potrick dit:Bah, tu as peut-être raison...
Donc tu penses que les bilans des banques ont retrouvé un état correct ou en tout cas suffisant pour que la crise financière prenne fin dans les prochains mois ?
C'est un poil hors-sujet, mais est-ce que tu peux expliciter un peu "pseudo affaire SGAM qui a fait rire la planète entière" ? Je t'accorde bien volontiers que je n'ai entendu qu'un seul point de vue...



Sur "l'affaire SGAM", Libé annonce avec gros teaser la veille style hollywood une nouvelle affaire Kerviel à la SG avec 5 à 10 milliards de pertes camouflées (rien que ça) à la SGAM, filiale de la SG.
==> l'article sort et ... rien. Rien de rien. L'article est vide. Des conversations de cafétériat (je ne plaisante pas). Le "journaliste" sort (il faut oser) que "au vu et au su de tout le monde, la SG a camouflé au moins 5 milliards de pertes". Merci de ne pas noter le paradoxe entre "au vu et au su de tout le monde " et "en secret", sachant qu'on parle de la même chose :kingboulet: .
Le gars explique sans honte qu'après analyse du blian de la SG, il a découvert tout seul au monde comme un grand une perte de 5 milliards "cachée". Sachant que pour lui dans les annexes comptables = caché. Certes, annexes = sans importance pour la populace. Sauf qu'un bilan (surtout bancaire), c'est un mode de communication standardisé assez simplifié, et que les annexes sont là pour détailler le bilan, pas pour y cacher quoi que ce soit (et que des gens sont payés pour les analyser).
==> entre 5 et 10 milliards de pertes, la SG fait faillite, fin de l'histoire.
==> vendredi, la SG a pratiquement fait + 8 % :pouicboulet: avec un démenti qui fait franchement honte pour le journaliste (l'addition et la soustraction pour les nuls).
==> la perte fait 1,2 milliards, elle a été comptabilisé, publiée, l'équipe responsable est dissoute et ses managers virés. Accessoirement, la presse spécialisée (la vrai) s'en est largement fait l'écho en début d'année 2008.
Le pseudo journaliste de libé a pratiquement reconnu s'être contenté d'une analyse très très faible techniquement (en fait, elle est à pleurer de rire : valoriser à 0 un actif illiquide : c'est débile. Et le type ne sait pas faire une addition), s'est réfugié derrière de grandes envolées lyriques et une logique plus que contestable (ils ne nient pas : donc c'est vrai ==> sauf que la SG a démenti, explications à l'appui, explications qui font vraiment "on parle à un neuneu").
Dès 14h, l'article qui pourtant faisant la une de libé (alors que bon, si c'était vrai, c'était la taule direct pour des dizaines de personnes et un scandale immense), l'article n'était plus en haut du site internet, et le lendemain, il était enterré entre les news sur Britney Spears et Real-Barça. Il n'a été repris par pratiquement aucune autre publication (sauf pour dire "Libé dit que ...").
Ca m'a vraiment fait penser à l'interview de Phal par un gars de Nice Matin, qui a partir de phrase anodines, s'est fait tout un film et a totalement déformé les propos initiaux. Là, (et j'encourage tout étudiant en finance/compta à le lire), cet article est juste ... débile et non professionnel. C'est absolument honteux. Toutes les personnes que je connais et qui travaillent dans la finance de marché sont partagées entre le dégout, l'écœurement et la crise de rire.

Sur le reste, oui, le gros des actifs pourris est sorti. Ce que je vois très concrètement, c'est qu'on relance des appels d'offre, qu'on réembauche, que ça se détend, qu'on réinvestit, qu'on recommence à débaucher/se faire débaucher des gens . Il y a 3 mois, franchement, j'aurai pas parié un kopeck là dessus. Trop tôt pour crier victoire, mais ça va vraiment mieux. Pourvu que ça dure ! :)

:(
'tain c'est grave la presse française...

El comandante dit::(
'tain c'est grave la presse française...


c'est honteux. Absolument honteux.
Il semble que la SG se pose la question d'une action en justice (propagation de fausse nouvelle, ça rigole moyen quand il s'agit d'une société côté et de trucs aussi grave), mais il y a un gros risque d'image ("bouh ! méchant banquier !").
Il semble aussi que Libé la fasse profil bas à mort (et ce dès 14h le jour même du "scoop"), conscient d'avoir sacrément déconné.
Le blog du journaliste est édifiant.
Phase 1 : "j'ai le scoop du siècle, à moi le pullitzer"
Phase 2 : "mouais, pas convaincu par les explications de la SG, ils tentent de me déstabiliser"
Phase 3 : "ok mais franchement, les explications de la SG, c'était pas super clair, j'admets que bon, enfin ... 3 + 3 = 12, honnêtement, n'importe qui aurait fait la même erreur"
Phase 4 : "je parle d'autre chose, vite, tellement je passe pour un con et que personne ne m'a suivi, vite essayons de faire bonne figure"
:evil: :evil: :evil:
Honteux je vous dis ! Le blingbling journalistique. Consternant.
10 milliards de pertes camouflées. :roll: Et au vu et au su de tout le monde. :kingboulet: :lol: :lol: :lol:
Ce qui est rassurant, c'est que les politiques n'ont pas du tout suivi et aucun journal n'a embrayé sans se renseigner tellement c'était aux fraises. Ce qui est moins rassurant, c'est que le truc passe sous le tapis ... (allez, hop, on passe à autre chose, circulez, y'a rien à voir).

Ceci dit en passant, je me demande si le journaliste de Libé n'a pas été manipulé. Parce qu'il avait l'air d'y croire (et qu'au fond, il le reconnait presque texto sur son blog, même s'il essaie de sauver la face). Pour flinguer la SG ? Je ne crois pas (encore que) tant le truc était in fine grotesque. Mais pour flinguer Libé ... la question se pose. Sérieusement.

Leonidas300 dit:... qu'on recommence à débaucher/se faire débaucher des gens .


Dans quel secteur ?

xavo dit:
Leonidas300 dit:... qu'on recommence à débaucher/se faire débaucher des gens .

Dans quel secteur ?


La banque de marché (les vilains). Le nombre d'appels de chasseurs de tête, c'est un signe aussi (c'était le calme plat absolu, ça revient et pour pas mal de profils différents).

soit je te crois tu es mieuxplacer que moi pour le savoir : on embauche, dans le secteur financier sans doute, puisque c'est ton domaine... Les banques repartent donc sur l'économie réelle tu prévois un an de décalage.

bon puisqu'on est dans la prospective je tente une analyse : les états du nord se sont fortement endettés, le secteur financier va-t-il rembourser les états,? A part par le biais des actions obtenues lors de ces prêts, je ne vois pas d'autres moyens, seront elles suffisantes?

On assiste a un changement d'influence mondiale avec une défiance vis à vis des états-unis, ce qui implique une montée en puissance chinoise? Donc quelles conséquences? On n'est plus que des lilliputiens économiques... Maintenu à flot grâce à notre monnaie attractive euro dont on ne peut user comme les ricains ou les chinois (baisser sa valeur)?
Pas de protectionisme déguisé chez nous...

les conséquences sociales vont elles être gommé en France j'en doute : on profite de cette crise pour délocaliser, on ne fait rien contre le dumping social, qui est la cause de ces délocalisations. On verse des rustines à ces pauvres gens, en empruntant jusqu'à quand?

Si l'économie réelle redémarre le prix du pétrole va réaugmenter, on va donc réassister à un cycle infernal... augmentation des prix des transports/ des denrées/ baisse du pouvoir d'achat : marasme etc... Je me trompe?

Suis-je un catastrophiste? Cela se soigne docteur?

Moi aussi, j'aurais tendance à dire que ça a l'air de vouloir aller possiblement un peu mieux (vous avez vu, j'ai quand même pris de pincettes...). Les dernières semaines tournaient à la sinistrose... mais la semaine dernière, les affaires (ou les brumissements d'affaires) ont commencé à réapparaître... Esperons que ça dure...

tupak amaru dit:
...


Je me retrouve pas mal dans ton scepticisme.
Depuis peu, de nombreuses crises se succèdent :
- crise écologique (bien qu'elle ait disparu des média)
- crise des matières premières (là encore dissimulé par le ralentissement économique mondiale)
- crise alimentaire
- crise financière puis économique et social
- On peut aussi parler de crises politiques dans de nombreux pays industrialisés tant les taux d'abstention sont importants et les votes un peu girouette.

A mes yeux, l'ensemble de ces crises, imposent de faire l'état des lieux d'un système (qui n'est pas que économique) ou plutôt d'un modèle de société qui montrent de réels signes de mauvaise santé.

tupak amaru dit:soit je te crois tu es mieuxplacer que moi pour le savoir : on embauche, dans le secteur financier sans doute, puisque c'est ton domaine... Les banques repartent donc sur l'économie réelle tu prévois un an de décalage.
bon puisqu'on est dans la prospective je tente une analyse : les états du nord se sont fortement endettés, le secteur financier va-t-il rembourser les états,? A part par le biais des actions obtenues lors de ces prêts, je ne vois pas d'autres moyens, seront elles suffisantes?
On assiste a un changement d'influence mondiale avec une défiance vis à vis des états-unis, ce qui implique une montée en puissance chinoise? Donc quelles conséquences? On n'est plus que des lilliputiens économiques... Maintenu à flot grâce à notre monnaie attractive euro dont on ne peut user comme les ricains ou les chinois (baisser sa valeur)?
Pas de protectionisme déguisé chez nous...
les conséquences sociales vont elles être gommé en France j'en doute : on profite de cette crise pour délocaliser, on ne fait rien contre le dumping social, qui est la cause de ces délocalisations. On verse des rustines à ces pauvres gens, en empruntant jusqu'à quand?
Si l'économie réelle redémarre le prix du pétrole va réaugmenter, on va donc réassister à un cycle infernal... augmentation des prix des transports/ des denrées/ baisse du pouvoir d'achat : marasme etc... Je me trompe?
Suis-je un catastrophiste? Cela se soigne docteur?


quelques bricoles rapidement :
- oui en tout cas en France, les banques rembourseront
- oui, on assiste à un vrai tournant historique, le reflux de l'influence US est net, les US sont dans la situation de la Grande Bretagne voyant son empire chuter, il faut accepter, gérer et accompagner la chute pour que ça se passe au mieux
- l'Angleterre envisage sérieusement d'adopter l'Euro, mais c'est politiquement presque impossible. L'ère du dollar roi est révolue (mais là encore, ça va pas se voir tout de suite, et les américains sont très créatifs).
- sur les délocalisations, je suis pas super bien placé pour parler pour l'industrie mais je dirais juste une chose : l'informatique bancaire a délocalisé des dizaines de milliers d'emploi (sans douleur puisque ce secteur avait de tels besoins qu'il a suffit d'embaucher un peu moins en France)
==> la qualité est faible (logique, on paie les gens au lance pierre, on les forme à peine, on a pas une super prestation) et les entreprises qui ont fait ce choix ont accumulé du retard technologique
==> la qualité augmente et ô miracle, les salaires aussi, donc l'intérêt de délocaliser baisse. Le mouvement massif il y a 2-3 ans est en chute libre. J'ai vu une étude interne très poussée pour la délocalisation d'équipes. On arrivait comme conclusion à ... Paris et Londres. :kingboulet: Les initiateurs du projet ont modifié les paramètres en mettant le paquet sur l'aspect prix (ce qui m'avait prodigieusement énervé à l'époque). Le gain in fine était tellement faible que le projet a été abandonné.
- sur le pessimiste, ça, par contre, ça va durer, et longtemps (avec cette tendance très française à l'auto flagellation)

Le vrai challenge, le seul, c'est l'écologie. On doit repenser notre société et notre consommation.

bon avant tout merci léonidas300 pour tes explications limpides...

Sur les délocalisations c'est bon peut être pour la finance mais pour les autres secteurs, notamment sur la main d'œuvre peu qualifié, c'est l'inverse non?

Je ne me sens pas effroyablement pessimiste : je me sens juste réaliste. On est parfaitement d'accord sur notre modèle de consommation c'est le coeur du pbm pour moi, et cette crise aurait peut être pu être le déclencheur pour changer cela, mais visiblement rien ne change vraiment, on va prêter avec plus de rigueur, mais les fonds spéculatifs sont toujours peu contrôlés, les paradis fiscaux listés (ouaaah j'ai peur...), les énergies vertes mise en avant : le nucléaire :-( (un mal nécessaire je le reconnais) mais après...

LeChef dit:...


rien à rajouter on est d'accord... :china: