tupak amaru dit:bon avant tout merci léonidas300 pour tes explications limpides...
Sur les délocalisations c'est bon peut être pour la finance mais pour les autres secteurs, notamment sur la main d'œuvre peu qualifié, c'est l'inverse non?
Je ne me sens pas effroyablement pessimiste : je me sens juste réaliste. On est parfaitement d'accord sur notre modèle de consommation c'est le coeur du pbm pour moi, et cette crise aurait peut être pu être le déclencheur pour changer cela, mais visiblement rien ne change vraiment, on va prêter avec plus de rigueur, mais les fonds spéculatifs sont toujours peu contrôlés, les paradis fiscaux listés (ouaaah j'ai peur...), les énergies vertes mise en avant : le nucléaire(un mal nécessaire je le reconnais) mais après...
sur la main d'oeuvre peu qualifié, c'est vrai à court-moyen terme mais :
- le cout de transport diminue l'intérêt de la délocalisation puisque rapatrier la production pour la vendre coute de plus en plus cher (et je ne parle pas du cout écologique). Le développement économique des pays qui ont bénéficié des délocalisations augmente ce cout ==> cela fait de nouveaux clients, mais ça rend la délocalisation moins rentable (sauf que bon, il y aura tj des pays très pauvres pendant au moins 1 siècle pour y délocaliser, le pauvre est une espèce en voie de rarefaction, mais il y a encore du stock pour longtemps hélas).
- les fonds spéculatifs ne disparaitront pas, mais trop de gens ont perdu trop d'argent ==> l'aversion au risque (excessive en ce moment et une des causes de la durée de la crise) va être durable. Les banques vont réallouer des ressources qui auparavant créaient de nouveaux produits vers le contrôle des risques. Le prestige des banques américaines en a pris un sacré coup, pendant que le modèle des des européennes (et notamment françaises) est regardé avec beaucoup d'intérêts. La SG et BNP notamment, s'en sortent admirablement bien.
On est loin d'être sortis de l'auberge, mais si on se concentre un peu sur le verre à moitié plein, il y a de bonnes choses dans cette histoire. L'Euro a montré une résistance remarquable (suffisamment pour que le gouvernement anglais envisage réellement la question d'y aller très vite) et l'Union Européenne forte apparait comme une vrai solution pour éviter les catastrophes (on a quand même parlé de mettre l'Angleterre sous assistance du FMI, ce qui est juste dingue).
On s'en rend à peine compte, mais on est dans un moment clé de l'histoire.
L'aspect négatif, c'est que c'est très dur.
L'aspect positif, c'est que dans le passé, ça se réglait à coup de panzers ces histoires.
Moi je pense que les choses changent. Lentement. Peut être trop et pas toujours dans le bon sens. Mais elles changent et globalement en mieux, quoi qu'on en dise (celui qui m'explique qu'il y a 50 ans c'était mieux alors qu'on vivait tous dans la crainte d'un holocauste nucléaire et que l'essentiel de nos ressources étaient consacrées à construire plus d'armes ...).