Kouynemum dit:...alors, la déception profonde, la vraie, celle qui peut vous faire oublier le goût des grands Saint-Émilion, je l'ai déjà ressentie mais ce n'est pas un ami qui l'a causée.
Désolé, je reprends le sujet un peu tard
Il faut bien voir que l'amitié est somme toute assez relative et se rapproche à mon avis de ce que peut être une relation amoureuse.
Tout dépend de la perception que chacun a de la relation qu'il a avec l'autre.
Moi non plus je n'ai pas d'ami d'enfance et donc le passage de copain/copine à ami(e) est une notion qui a son importance, ce n'est pas un mot que je prends à la légère.
Cependant cela dépend uniquement de mon ressenti.
J'ai pris un gros coup sur la tête quand je me suis aperçu qu'un ami, mon témoin de mariage (qui au passage y a rencontré sa femme qui était le témoin de la mienne), ne me considérait sans doute pas vraiment comme un ami.
Il est clair que nous ne partagions pas du tout la même vision de l'amitié, sans compter qu'il avait déjà, lui, un paquet d'amis d'enfance.
Il y a 2 ans, le dernier rescapé de ma période étudiante que je voyais en moyenne une fois par an avec toujours un grand plaisir m'a annoncé qu'il était marié et qu'il avait un enfant... Ca casse... on en a discuté calmement, je lui ai dit que de se contacter/voir plus souvent permettrait d'assainir tout ça... pas de nouvelle depuis.
En début d'année, suite à un crash hallucinant une autre personne qui était passée du stade de copain à ami (bon ok, là j'ai sans doute été trop rapide dans ma décision, même si je l'assume) m'est désormais totalement indifférente. Mais j'en ai chialé, c'était dingue...
Bref, je pense que c'est l'épreuve du temps qui caractérise le plus une amitié, donc le vécu, couplée avec la capacité de remettre en question cette relation et donc d'évoluer. Une amitié non partagée disparait de fait avec le temps.
Mais ça ne change rien au fait qu'on ait pu avoir des amis et que cette amitié se soit étiolée ou ait disparu pour de bon.