que pensez-vous de votre boulot?

L’an dernier j’avais un boulot génial : je donnais des cours de français langue étrangère à l’université de Budapest. Parti là-bas avec un contrat bilatéral, j’étais bien payé (normalement pour la Belgique en fait, mais bien par rapport aux salaires locaux). Il y avait une bonne ambiance entre collègues (on ne faisait que se croiser vu nos horaires très variés). Le boulot était très intéressant : d’une part, j’avais trouvé une vitesse de croisière pour quelques heures de cours, d’autre part je pouvais créer les cours dont j’avais envie, il fallait juste que 5, 6 étudiants l’inscrivent à leur programme pour le légitimer.

Depuis, mon contrat a touché à son terme et les accords de Bologne ont un peu changé la donne dans le milieu universitaire. Je suis rentré en Belgique et j’ai trouvé un autre job de prof dans l’enseignement secondaire, mais en D+ (discrimination positive ; ça veut dire qu’on rassemble le rebus des autres écoles et qu’on est plus coulant avec eux - formulation volontairement provoquante et caricaturale). Alors tout le monde sait qu’une première année de prof est dure à vivre, et je dirais d’autant plus avec un public auquel on n’est pas préparé, et encore plus quand on a eu une situation prvilégiée juste avant. Bref, je suis passé d’un boulot formidable à un gagne-pain. Ce fut sans doute quelque chose qui a pesé lourd dans mon envie de repartir en Hongrie… (mais il n’y eut pas que ça, que ce soit clair).

Heureusement, les vacances approchent…

Ma question : Que pensez-vous de votre boulot? Comment le vivez-vous?

Voilà un thread qui va interesser les employeurs et DRH !

Budnic dit:Que pensez-vous de votre boulot? Comment le vivez-vous?

1) du bien 2) bien

Je travaille pour une SSII, du coup mon appréciation dépend de mes missions : là ça me plait bien, mais y a 2 mois c’était catastrophique !

est-ce qu’une thèse c’est un boulot?
j’ai des moment de découragement ou j’ai l’impression de faire de la merde et ou je glande tout plein, et des moment ou j’ai l’impression de faire avancer les choses et ou ce que je fais me plait. ce moois ci c’est plutôt le premier cas de figure

Moi aussi je suis d’humeur très très changeante au boulot. Des phases de déprimes assez sévères succèdent à des phases d’euphorie assez productives. J’ai beaucoup de mal à gérer mentalement les phases plus délicates…C’est assez dur le boulot en fait :lol: :?

Depuis que je suis actif (presque 10 ans), je change régulièrement de boulot (tous les 2-3 ans environ), par envie de varier les domaines et l’environnement de travail.

Il y a 3 ans, j’ai signé pour une société de service, dans l’idée de changer régulièrement de mission, vu que c’est ce que je faisais jusqu’à présent. “Hélas”, le client étant satisfait de mon travail, mes employeurs étaient trop contents que je leur rapporte de l’argent tous les jours sans qu’ils aient besoin de me gérer. Ils ont donc fait la sourde oreille à mes demandes répétées de me trouver une autre mission. Ce n’était pas une situation très satisfaisante pour moi, parce que 1. je n’avais pas ce que je voulais, 2. il était quasiment impossible de voir mon salaire augmenter, 3. en tant que prestataire, je n’étais pas complètement reconnu au sein de la société cliente.
J’ai donc finalement accepté la proposition d’embauche de la société client, en faisant une croix sur mon envie de changement. Financièrement et humainement, la situation est maintenant bien plus confortable pour moi. Il a juste fallu que j’accepte de changer ma façon de voir l’avenir…

Pour répondre à la question initiale :
- je trouve mon boulot intéressant, mais pas passionnant
- je le vis bien mieux après quelques concessions

Je suis très heureux de mon travail de prof en lycée. Globalement, les relations avec les collègues (qu’ils soient prof ou autres) sont très cordiales et généralement sympathiques. Les rapports avec les élèves sont en gros très bons. C’est souvent un déchirement de quitter mes classes à la fin de l’année. J’attends la rentrée avec une certaine impatience ! Pour moi, les vacances d’été sont trop longues d’une quinzaine de jours.

Et en plus, c’est vrai !

Pour que je pense quelque-chose de mon boulot, encore faudrait-il que j’en ai un :roll:

pour moi le boulot est pas top en ce moment, et ma boite prépare un joli plan de licenciement économique (-% de personnel). Bref pas la joie quoi :pouicnul:

Moi je suis très bien la où je bosse. Je suis militaire est je bosse au CRRE (Corps de Réaction Rapide Européen) de Strasbourg.

L’ambiance est super sympa été donné qu’il s’agit d’un régiment Multinational est que donc, nous travaillons avec des Allemands, Espagnols, Belges, Grecs, Trucs, Luxembourgeois, Polonais, Danois, Finlandais et Italiens.

M!n0u dit:L'ambiance est super sympa été donné qu'il s'agit d'un régiment Multinational est que donc, nous travaillons avec des Allemands, Espagnols, Belges, Grecs, Trucs, Luxembourgeois, Polonais, Danois, Finlandais et Italiens.


Ca doit pas être facile de bosser avec des trucs ! Perso, j'en connais qu'un, et c'est pas toujours évident... :roll:
arthemix dit:J'ai donc finalement accepté la proposition d'embauche de la société client, en faisant une croix sur mon envie de changement. Financièrement et humainement, la situation est maintenant bien plus confortable pour moi. Il a juste fallu que j'accepte de changer ma façon de voir l'avenir...

C'est ce que je suis en train de vivre en ce moment à une nuance pres, je m'apprete à accepter l'offre du client plutot pour une recherche de stabilité et pouvoir enfin planifier ma vie avec plus de 6 mois de visibilité devant moi. (meme si le poste qu'on me propose presente une grande variété de mission, il restera basé à Madrid et ça c'est le plus important).
Le plus difficile est maintenant d'accepter de rester definitivement en Espagne et moralement il faut faire la démarche de se dire que ma vie est ici desormais.
arthemix dit:- je trouve mon boulot intéressant, mais pas passionnant

Pareil pour moi, mais ça reste un "boulot" avec ses contraintes (stress, problemes à resoudre, quantité de travail...)

Bonjour,

Voila une question fort intéressante, et qui revient souvent sur le tapis dans les conversations.
En fait, je trouve qu’il faut d’abord se situer avant de pourvoir répondre : il y a les gens qui doivent faire un travail intéressant et enrichissant pour se sentir bien dans leur cadre professionnel et personnel, et il y a la seconde catégorie (moi :oops: ) qui finalement, une fois sortie de l’immeuble où l’on bosse, on passe vite fait à autre chose. Du coup, du moment que l’ambiance est bonne, ça me va.

J’ai mon meilleur ami, qui lui est dans la première catégorie, et est malheureusement éternelement insatisfait. Il a beau avoir un salaire très confortable et changer tout les 3 ans de boite, au bout d’un an il se rend compte des lacunes de l’entreprise où il se trouve, et commence à ruminer. Ayant été en colloc avec lui, je l’ai vu rentré tout les soirs et raconter tous ces petits tracas (que j’écoutais fort distraitement à la longue :roll: ) jusqu’à ce que mort s’en suive.

Pour moi, l’ambiance est très bonne, puisqu’on fait des Citadelles ou des Fièvre de l’Or à midi. :pouicsupercool:

Lidou dit:Bonjour,
Voila une question fort intéressante, et qui revient souvent sur le tapis dans les conversations.
En fait, je trouve qu'il faut d'abord se situer avant de pourvoir répondre : il y a les gens qui doivent faire un travail intéressant et enrichissant pour se sentir bien dans leur cadre professionnel et personnel, et il y a la seconde catégorie (moi :oops: ) qui finalement, une fois sortie de l'immeuble où l'on bosse, on passe vite fait à autre chose. Du coup, du moment que l'ambiance est bonne, ça me va.

J'aimerais beaucoup faire partie de la seconde catégorie, mais en tant que prof, je ne peux pas m'empêcher de penser tout le temps ou presque à mes cours à ma matière, à comment approcher tel ou tel sujet avec tel ou tel public d'élèves ou d'étudiants. C'est même un boulot qui croise souvent mes loisirs (la lecture et la linguistique)...
Sinon, l'ambiance entre prof est souvent bonne, rarement avec tout le monde, il y a des petits clans qui se forment, mais dans l'ensemble la cohabitation se passe bien, me semble-t-il.
Lidou dit:Pour moi, l'ambiance est très bonne, puisqu'on fait des Citadelles ou des Fièvre de l'Or à midi. :pouicsupercool:

On n'en est pas loin nous non plus... :wink:
Budnic dit:J'aimerais beaucoup faire partie de la seconde catégorie, mais en tant que prof, je ne peux pas m'empêcher de penser tout le temps ou presque à mes cours à ma matière, à comment approcher tel ou tel sujet avec tel ou tel public d'élèves ou d'étudiants. C'est même un boulot qui croise souvent mes loisirs (la lecture et la linguistique)...
Sinon, l'ambiance entre prof est souvent bonne, rarement avec tout le monde, il y a des petits clans qui se forment, mais dans l'ensemble la cohabitation se passe bien, me semble-t-il.


C'est tout à ton honneur. On a tous en tête des profs désabusés qui nous ressortaient leurs fiches des années 40. :bonnetpouic:
En fait, je connais beaucoup de personne qui sont prof, et fort heureusement, sont comme toi tout dévoués à leurs élèves. Je vous envie par moment car ce doit être extrêmement valorisant, et en même, je ne pense pouvoir faire ce métier car je n'aurais certainement pas la patience requise avec égarements de certains élèves. :roll:

Sinon, me concernant, je pense que pas mal de gens se retrouvent dans la fameuse 2eme catégorie par la force des choses : on fait des études, bien longues (puisqu'on vous a bien dit qu'avec un métiers manuels, un bac +2 on allait vous jeter des cailloux) et puis à la sortie de tout ça, diplôme en poche et bille en tête, rien. Donc intérim, galère, intérim, CDD, et au bout de 4 ans, CDI enfin, mais pas dans ce que j'aurais souhaité faire... donc, on s'accomode. :wink:

Ma femme et moi on cumule (à deux) 20 ans de boulot et 13 boîtes (déjà !). On est aujourd’hui tous les deux dans l’informatique : elle est concepteur logiciel, et moi consultant pipo-fonctionnel. Personnellement j’ai eu d’autres « expériences » avant l’informatique, plus orientées recherche scientifique puis facteurs humains (formation, recrutement, gestion de compétences…).

On est passés par divers secteurs (industrie, secteur public, association, SSII, cabinet de conseil), et différents types d’organisation (petite boîte, grosse boîte, start-up, PME bordélique, multinationale très normative).

Depuis quelques années, on a développé, comme chacun probablement, une « théorie qui explique tout », et en particulier les relations interpersonnelles dans le monde du travail.

Cette théorie est la suivante :

Plus on monte dans les hauts niveaux du management, plus on a de chances de rencontrer des psychopathes : ils sont plus ou moins discrets ou à l’inverse très repérables, brutaux ou sournois, mais ont en commun une soif effrayante de pouvoir. Certains sont cyniques, d’autres se font passer pour justes et éclairés, mais ce sont dans tous les cas des « tueurs ». Leur but : éliminer (économiquement bien sûr) leurs compétiteurs, qu’ils soient à l’extérieur ou à l’intérieur de l’entreprise. En vrac on va trouver, en modèles réduits, des Staline, des Beria, des Hitler, des Gengis Khan, des Mao, des Chirac (ben oui c’est un « tueur » aussi)…

Les autres ? Ceux qui ne sont pas des tueurs psychopathes ? Des névrosés pour la plus grande part, des gens “ordinaires”, la grande foule des moutons de Panurge : frustrés ou haineux, naïfs ou complices, cyniques ou idéalistes, ils se font manipulés par les « tueurs psychopathes ». Pire, ils les choisissent pour « guides », les imbéciles (ben oui, névrose oblige)…

On début cette théorie nous faisait rire car on n’y croyait pas vraiment. Mais on rit de moins en moins au fil de notre « ascension » vers des niveaux plus élevés de responsabilité.

Une descente aux Enfers ? Pas sûr, car plus on progresse dans le sordide, plus on apprend sur soi-même, si on veut (et si on peut !) garder les yeux ouverts. Il peut y avoir un aspect initiatique dans un parcours professionnel. Dans le nôtre c’est sûr :D

Idem que Lidou, seconde catégorie : le boulot est un gagne pain, actuellement l’ambiance où je bosse est vraiment sympa, alors ça va !

[Mode hors sujet on]

M!n0u dit:Je suis militaire est je bosse au CRRE (Corps de Réaction Rapide Européen) de Strasbourg.

Tu connaitrais pas un dénommé Fabien avec un fort accent toulousaing ?
[Mode hors sujet off]

Ted Lapinus & Phoenix dit:Cette théorie est la suivante :


Pour moi si on rencontre autant de tarés, de petits dictateurs, de gens qui prennent juste plaisir à faire le mal… dans le monde du travail c’est aussi parce que parmi les univers ou nous évoluons (famille, amis, connaissance…), le monde du travail est le seul ou ne choisissons aucune des personnes qui nous entourent.
En clair, dans une journée, nous passons la majorité de notre temps en compagnie de gens qui ne se supportent pas et qui souvent adoptent au travail une personnalité bien différente de celle qu’ils ont à la ville, ils jouent pour gagner et pas pour participer, quitte à laisser tous les autres joueurs sur le carreau.
La comparaison avec le jeu est pour moi primordial, beaucoup de ces petits chefs de services, directeurs, diplomates (dans mon cas) pimentent leur petite vie en fomentant des mauvais coups au boulot.
Je me souviens quand mon amie a rencontré pour la première fois de sa vie professionnelle ce genre de personnage, elle est restée choquée que des adultes avec des responsabilités puissent se comporter comme des gamins dans un bac à sable.

Ben moi y’a 4 ans j’ai perdu mon job dans le privé, pis je suis rentré dans le public, avec un peu d’appréhension.
Pis finalement je suis très content, je fais de la formation pour des gens motivés, j’ai du boulot toute l’année, je suis très libre sur l’orientation que je donne à mon travail, je me forme à des tas de trucs qui m’intéressent (flash récemment), et pis accessoirement je suis autant payé qu’avant, j’ai des tas de vacances dont je sais pas quoi faire, des horaires flexibles et je vais au boulot a pied. :)