nim dit:Quelqu'un parmi vous peut-il imaginer une petite planète peuplée de milliards d'individus raisonnables? Moi non.
ben et l'amour alors ?
nim dit:Quelqu'un parmi vous peut-il imaginer une petite planète peuplée de milliards d'individus raisonnables? Moi non.
grolapinos dit:Je réagis à la bourre à cette remarque, je n'avais pas vu qu'elle m'était destinée aussi![]()
Je ne conteste en rien l'article, que je n'ai pas lu, et pour cause, j'en serais sans doute incapable et quand bien même, je n'ai pas les connaissances requises pour juger de sa validité.
Un blog dont le rédacteur a exactement l'attitude que je décris, et qui m'exaspère, de remise en cause systématique et bornée. Et je répète que je suis convaincu que ce type d'attitude est très répandue, car bien confortable.
BananeDC dit:Arf je maintiens aussi...Et puis autant qu'il y a moyen de rentrer un article/definition et n'être point calé sur le sujet, autant il va être complété/corrigé car la communauté est nombreuse. Wikipedia a des outils de vérification, quand même...
Au sujet de Wiki, c’est un instrument intéressant pour les maths, par exemple. La plupart des théorèmes et notions y sont, avec des détails et des exemples. Il manque par contre pas mal de démonstrations.
En tout cas, je m’en sers, et je n’ai jamais noté d’erreur. Mais c’est forcément plus facile à faire avec des maths qu’avec de l’histoire, parce que la subjectivité y a quand même vachement moins de place ![]()
Don Lopertuis dit:BananeDC dit::shock:
J'irai quand même pas jusqu'à dire que Wikipedia est un ami douteux et imprécis...S'il est devenu une référence, c'est pas pour rien, et j'y trouve des informations super précises. Tous les jours ou presque.
[mode HS on]Je maintiens ce que je dis : Wikipedia n'est pas digne de confiance, trop de non spécialistes se proclament comme tels et rédigent des articles. Les erreurs sont nombreuses, mais ne sautent pas aux yeux d'un non spécialiste du domaine concerné. Au mieux, Wiki sert de première approche sur un thème, histoire de se faire une idée de la question, mais pas plus.
Et c'est une plaie contre laquelle je dois lutter dans ma profession : apprendre les gamins à ne pas faire aveuglément confiance Wiki qui est souvent la première source qui apparaît du fait du fonctionnement de google... Le pire, c'est que des collègues de prépa doivent lutter contre le même problème avec leurs étudiants qui n'ont plus l'excuse de la jeunesse...[mode HS off]
Don Lopertuis
Pour revenir au réchauffement climatique, il ne fait aucun doute qu’il est d’origine humaine. Aucun réchauffement de cet ampleur, de cette vitesse n’a jamais eu lieu, ni de tels sommets de gaz à effet de serre. Il ne s’agit plus d’une majorité de scientifique qui le pense, il s’agit d’un consensus de la quasi totalité des scientifiques.
Après, il y aura toujours des sceptiques. Mais peut-on ignorer le risque de voir une grande partie de la population mondiale, des espèces vivantes, des terres arables et de nos civilisation disparaître parce qu’il y a un scientifique russe qui pense que ça n’arrivera pas. On est déjà dans la phase d’emballement du processus, mais on peut encore limiter les dégâts.
Marrant comme les gens seraient tout à fait près à sauver le monde en allant tuer un dragon, mais pas en baissant le chauffage.
gbesancon dit:Pour revenir au réchauffement climatique, il ne fait aucun doute qu'il est d'origine humaine.

Mitsoukos dit:gbesancon dit:Pour revenir au réchauffement climatique, il ne fait aucun doute qu'il est d'origine humaine.
Certains n'ont pas l'air d'accord.
Extrait d'un commentaire du livre
[...]il pense que l'activité humaine contribue peu au variation du climat, même si celui-ci, à l'évidence varie (un peu) et a (beaucoup) varié au cours des derniers millénaires, bien avant l'exploitation de ces sources fossiles.
Courbes et chiffres à l'appui, il paraît clair que si l'augmentation des gaz à effet de serre est régulière, ce n'est pas le cas de l'augmentation de la température terrestre. Elle n'a augmenté «que» de 0,7°C en un siècle et ses variations sont chaotiques. Si les membres du GIEC avait choisi de prendre pour base de leurs comparaisons 1940 plutôt que 1950, ils auraient atteints des conclusions différentes. Il y a eu une période de refroidissement du globe entre 1945 et 1978, elle est sans explication. Certes la NASA fait remarquer que la calotte glaciaire du Pôle Sud baisse entre 2007 et 2008, mais ... c'est sur la planète Mars. Est-ce le soleil dans les deux cas ?
Quant à la Terre, le nombre des tempêtes tropicales de 2008 est le même que celui de 1981 et si les modèles pessimistes du GIEC prévoient en un demi-siècle l'augmentation du niveau de la mer, il n'est que de 30 centimètres. Bien entendu, le climat peut varier, les glaces fondre, le niveau de la mer remonter de plusieurs mètres. Il arrivera ce qui arrivera.
La question n'est pas de jouer les oracles, mais de savoir si les mesures prises aujourd'hui sont bénéfiques pour les hommes. La Planète se moque d'être sauvée, elle continuera sa trajectoire, les hommes, et eux seuls, comptent. Doivent-ils perdre espoir ? Pour Christian Gerondeau la réponse est négative il pense, notamment, que l'amélioration de l'industrie nucléaire, que les gains de productivité des moteurs (un litre au cent kilomètres) et l'accroissement de la production des biocarburants permettront, entre autres, de résoudre les problèmes de l'époque[...]
?
Il s’agit simplement du principe de précaution.
Un danger est pointé par de nombreux scientifiques. Il est clair qu’ils se trompent peut-être, qu’ils sont peut-être alarmistes, mais peut-être ont-ils raison.
Dans le doute, il me semble important de tenir compte de ce point de vue qui est argumenté.
Mis à part les questions d’écologie, la question de la limite des ressources se pose également. A plus ou moins long terme, et ce quelque soit les avancées scientifiques, il n’y aura plus de pétrole, uranium… Ces énergies ne peuvent être que transitoires car limitées et non considérées comme incontournables comme c’est le cas aujourd’hui.
De plus, la rareté de ces produits a des effets très important sur l’économie et sur les revenus de tous.
Il n’est donc en rien alarmiste et faux de dire qu’il va falloir se sortir les doigts pour trouver d’autres systèmes de production d’énergie, plus durable d’un point de vue écologique, économique et du point de vue de nos modes de vie.
Parallèlement, il me semble également nécessaire d’entamer une réflexion sur nos modes de vie et nos modes de consommation. Gaspiller (souvent inconsciemment, pas habitude) ne peut plus être toléré que ce soit au niveau de l’énergie mais plus largement au niveau de l’ensemble des ressources qui s’épuisent et pour de nombreuses polluent les cours d’eau, les nappes phréatiques…
L’écologie, le caractère limité des ressources, les limites de la régénération de la planète interrogent clairement nos modes de vie basés notamment sur une hyperconsommation fondée notamment sur le mythe de l’abondance comme l’a très bien mis en avant Baudrillard dans “la société de consommation”.
Actuellement, la tension est forte car plusieurs fondements de nos sociétés modernes, à savoir le développement infini et la consommation sont questionnés à bien des niveaux : écologie, mais également diminution des moyens pour consommer.
Peut-être ces questionnements sont-ils injustifiés ? Je ne le pense pas car les signaux d’alerte sont nombreux. S’il n’y avait que le GIEC, mais la disparition de très nombreux espèces vivantes du fait de la pollution ou de nos pratiques de consommation est indéniable, la pollution de nombreux cours d’eau et même très grands fleuves l’est également, tout comme la déforestation et ses ravages.
Par ailleurs, la question n’est pas seulement écologique. D’un point de vue économique, la rareté des ressources, de plus en plus perceptible pose un réel problème. Le système économique dominant ne sait pas fonctionner avec la rareté, il a besoin systématique de croître. Certes la croissance peut se faire dans le domaine des services, reste que les services ont besoin d’électricité, d’essence, de fournitures diverses… idem pour tout ce qui touche à l’économie verte.
La question est également sociétale. La place qu’occupe la consommation dans nos sociétés, participe à atomiser le tissu social et les solidarités de proximité (voisinage, l’autre) en favorisant l’individualisme, en surfant sur les frustrations alimentées par la publicité et les comparaisons diverses et variées. Je renvoie là encore à Baudrillard qui exprime la chose bien mieux que moi et à de nombreux sociologues et philosophes qui traitent des questions relatives à la jeunesse et qui montrent comment une partie de cette jeunesse perd pied face à la consommation (Michel Fize : le livre noir de la jeunesse / Vincent Cespedes : La cerise sur le béton, Violences urbaines et libéralismes sauvages).
Une société, à mes yeux, c’est un ensemble relativement cohérent. Lorsque les crises, quelque soit leur expression, se multiplient, c’est qu’il est temps d’interroger cette société et de construire quelque chose de nouveaux. Aujourd’hui, en terme de crise, je crois que nous avons le choix :
- économique
- écologique
- sociétal compte tenu de l’incapacité des groupes à communiquer ou plutôt à s’entendre
- humanitaire (faim, migrations forcées)
Personnellement, je ne vois pas ce qui peut poser problème dans l’idée de “construire du neuf”. Ce n’est ni revenir en arrière, ni remettre en cause le présent, mais simplement évoluer.
Hors le “neuf”, ben il tarde un peu, nos sociétés sentent un peu le réchauffer quand même.
Que vaut l’avis de Christian Gérondeau, un homme qui n’a pas la moindre formation scientifique pour contredire les membres du GIEC, et qui est un militant farouche du lobby automobile ?
Ben il vaut l’avis d’un “gars”. C’est respectable, on peut sans doute lire un certain nombre de choses vraies dans son bouquin, mais il a contre lui l’avis d’un certain nombre d’autres “gars” vaguement plus compétents sur la question et moins partisans.
il est coton le mec… Auteur notamment de “Les danseuses de la République : SNCF, transports publics et autres”, il est président de la Fédération française des Automobiles clubs (un rassemblement de poètes et d’humanistes altruistes), donne des entretiens pas piqué des vers (de terre) dans “Le cri du contribuable”… Enfin bref, on le voir venir de loin avec ses gros sabots à injection.
Pour des- nécessaires - lectures politiques de la situation, mieux vaut se tourner vers Jean-Paul Besset ou Hervé Kempf (c’est pas des gauchistes, hein, le premier est conseiller de Nicolas Mulot et le deuxième journaliste au Monde, donc, bon, ça va, c’est respectable…). Les bouquins du deuxième sont bien documentés, bien articulés, brefs et faciles à lire…
Je n’ai qu’une chose à dire: tant qu’ils y aura des humains…
![]()
Dod dit:Je n'ai qu'une chose à dire: tant qu'ils y aura des humains...
Rody dit:loic dit:C'est quoi le truc sur le trou de la couce d'ozone ?
Il se résorbe tout seul comme un grand.
Le capitalisme vert de Dany “le rouge”…
L’écologie environnementaliste comme partie de la stratégie capitaliste
Par Denis Collin •
Dans son livre The Transnational Capitalist Class (Blackwell Publishing, 2001), Leslie Sklair consacre un chapitre entier à la naissance de ce qu’il appelle un « bloc historique » (en référence à une expression de Gramsci) pour un « développement soutenable », et qui ferait partie intégrante du projet de cette classe capitaliste transnationale.
Pour Sklair, il s’agit d’abord de faire l’histoire et la théorie de l’environnementalisme d’entreprise (corporate environmentalism : une expression lancée par le président exécutif de DuPont en 1989). La législation états-unienne dès 1980 entreprend de mobiliser les entreprises pour dépolluer leurs sites et agir en vue de réduire les émissions de déchets toxiques. On commence à prendre conscience que l’impact environnemental des industries pétrochimiques, par exemple, risque de nuire à terme à leurs intérêts financiers. Pendant des décennies, les grandes firmes ont essayé de marginaliser les discours sur la crise écologique et les dangers qui pèsent sur la vie sur la planète. À partir des années 80-90, ce sont souvent ces mêmes firmes qui tentent de faire front devant les questions environnementales.
Il faut suivre pas à pas la manière dont les grandes firmes multinationales se sont lancées dans le « développement soutenable », tant en liaison avec une partie du mouvement syndical, tantôt contre lui. Mais la ligne directrice a toujours été que les gouvernements n’étaient pas aptes à conduire une politique environnementaliste correcte et qu’il fallait s’en remettre aux acteurs économiques. Sklair montre avec force détails, donnant des faits précis, citant des rapports, comment il s’agit d’une politique conçue à l’échelle internationale par cette classe capitaliste transnationale. Il s’agit de répondre à la critique écologique radicale – une critique potentiellement anticapitaliste puisqu’elle met en cause le ressort même de l’accumulation du capital en lui substituant une série de problèmes environnementaux gérables du point de vue capitaliste.
« Le système capitaliste global existe en vue d’assurer les conditions pour une accumulation continue du capital et pour sa conversion légale garantie en richesse privée. Ceci, il le fait globalement à travers l’institution économique de la firme transnationale, politiquement à travers la classe capitaliste transnationale, et à travers la culture-idéologie du consumérisme. » (p. 206)
À ce système global correspond un système environnementaliste global qui « peut être conceptualisé en termes de coalitions qui se regroupent sur certains points selon un continuum plutôt que par deux ensembles de forces sociales ou de blocs historiques mutuellement contradictoires et irréductiblement opposés » (ibid.). Ce qui fait problème, c’est la question de la propriété (par exemple, le monopole public de l’appropriation du développement soutenable) et l’environnementalisme d’entreprise a précisément comme objet de préserver la propriété capitaliste sur ce type de développement.
Et c’est précisément le sens de ce « bloc historique » que cherche à construire la classe capitaliste transnationale. Ce qui explique les connexions qui existent entre cette classe et les organisations qui travaillent sur la question globale de l’environnement, notamment à travers le « sponsoring » par les firmes transnationales des organisations environnementalistes transnationales, y compris les organisations des Nations Unies, comme le programme environnement des nations unies, et y compris les ONG comme WWF, Green Peace, etc.
Ce « bloc historique » a trouvé ses premières concrétisations au sommet de Rio de 1992. La commission du développement soutenable de l’ONU résume dans un rapport de 1998 son idéologie:
« La consommation et la production soutenables sont essentiellement les deux faces de la même pièce. La consommation soutenable s’adresse au côté demande en examinant comment les biens et services requis pour rencontrer les besoins des gens et augmenter la qualité de la vie peuvent être fournis d’une manière qui réduit le fardeau sur la capacité de supporter de la Terre. L’accent mis sur la production soutenable est le côté offre qui se concentre sur l’augmentation des performances environnementales des secteurs clés de l’économie comme l’agriculture, l’énergie, l’industrie, le tourisme et les transports. » (cité p. 208)
Sklair fait remarque que ce genre de déclaration est construite sur des sophismes. Le premier de ces sophismes est le sophisme anthropologique (on confond ce qui est soutenable pour les gens et pour les sociétés et ce qui est soutenable pour la planète). Le second sophisme est celui qui pose comme objectif le développement continu de la production et de la consommation et le troisième celui qui affirme que la production doit rencontrer tous les besoins. L’amélioration des performances environnementales promises par les firmes transnationales n’est même pas une partie de la solution, mais plutôt une partie de ce problème.
Le capitalisme vert transnational se décompose en quatre fractions: les dirigeants des grandes entreprises, les bureaucrates « verts » qui regroupent tous ceux qui sont officiellement chargés de la protection de l’environnement, les politiciens verts (les dirigeants des partis verts et un grand nombre de dirigeant de partis non verts) et enfin les médias verts et les marchands. Il y a des contradictions à l’intérieur de système vert global, comme il y a des contradictions dans le système capitaliste global. Parmi les environnementalistes; les tenants de l’écologie profonde sont les seuls à rejeter radicalement l’idéologie consumériste. Mais l’écologie profonde ne fournit pas une alternative crédible au système capitaliste global. Et donc :
« En l’absence d’une alternative écologique crédible, les firmes qui interviennent à l’échelle globale, avec l’appui, parfois enthousiaste, parfois réticent, des principales organisations environnementales, ont créé un bloc historique du développement soutenable. Pour beaucoup de firmes, cela signifie présenter au public et au regard des mouvements verts une face environnementale nouvelle, mais (…) la politique et les principes des firmes en matière de respect de l’environnement ne sont pas toujours en parfaite harmonie avec leurs pratiques effectives. » (p.215)
Sklair détaille longuement les pratiques des entreprises qui ont fait de la protection de l’environnement et du développement soutenable leur cheval de bataille – cela va de la chime (Protect & Gamble) au pétrole (avec le rôle de BP et Amoco en Alaska) et à Intel, le fabriquant de microprocesseurs. Toute « high tech » qu’elle soit, la fabrication des microprocesseurs est une industrie très polluante qui a beaucoup sévi en Arizona, en s’assurant notamment la bienveillance du gouverneur…
La conclusion que tire Sklair de cette étude est sans ambiguïté: le développement soutenable est une idéologie globale, correspondant au stade actuel du développement du mode de production capitaliste. On comprend très bien lisant le livre de Sklair la place fameux « Grenelle de l’environnement » comme articulation « locale » de cette stratégie globale. On comprend également l’appui qu’a reçu « Europe Écologie » aux dernières élections européennes et la complicité manifestée de si bon cœur entre Daniel Cohn-Bendit et le président Sarkozy – dont les services avaient demandé aux préfets de veiller à la large diffusion du film de Yann-Arthus Bertrand pendant les semaines qui ont précédé les élections. Le mot d’ordre « sauver la planète » (qui peut vouloir tuer la planète?) permet de créer une espèce d’unanimité nationale, bien utile en ces temps de crise du capitalisme, pendant que se mettent en place les éléments d’une relance de l’accumulation du capital. L’exemple des primes à la casse pour se débarrasser des vieilles voitures polluantes et inciter les consommateurs à acheter des véhicules « verts » tout neufs est une parfaite illustration des analyses de Sklair.
Certains commentateurs trouvent très curieuse la position de Cohn-Bendit qui se veut à la fois écologiste et libéral européiste, favorable donc au développement du marché mondial qui par le transport à longue distance est un des principaux facteurs de dégradation accélérée de l’environnement, de consommation des ressources fossiles et de dégagement de gaz à effet de serre. Si l’on comprend que le « développement soutenable » n’est que l’idéologie destinée à rendre acceptable le consumérisme et l’accélération des folies techniciennes, alors Cohn-Bendit est au contraire parfaitement cohérent, comme l’est la quasi fusion entre l’électorat socialiste le plus droitier, l’électorat vert et celui du MODEM.