report des voix Bayrou

Phil Goude dit:
pour ce qui est des 5 points, en fait je n'en ai que 4. Je ne suis pas un anti-royal, mais elle ne m'a pas convaincu ! Et j'aurai aimé, pourtant !


Euh...Je peux te conseiller de relire le texte? Il me parait difficile que tu puisses être à la fois, un chiraquien, un libéral, un sympathisant Udf,un centriste , un hors système....
bertrand dit:
La plus grande victoire d'une idéologie est de faire croire qu'elle ne l'est pas. :^:
C'est un peu long ,j'y reviendrai peut-être, mais il y a dans les discours de Sarkozy,un vrai fond idéologique autour des valeurs .
Et je précise, avant toute incompréhension que pour moi idéologique n'est pas un mot grossier. Bien au contraire.


Vas-y développe sur un autre topic !

L'idéologie de NS : je suis le mouvement sans a priori !

Explique moi ces valeurs !

Mon 1er vote a toujours été vers l'idéologie que me correspondait ! Ce que j'ai fait pour ces EP.
bertrand dit:
Phil Goude dit:
pour ce qui est des 5 points, en fait je n'en ai que 4. Je ne suis pas un anti-royal, mais elle ne m'a pas convaincu ! Et j'aurai aimé, pourtant !

Euh...Je peux te conseiller de relire le texte? Il me parait difficile que tu puisses être à la fois, un chiraquien, un libéral, un sympathisant Udf,un centriste , un hors système....


Ah, mais je suis un savon... je glisse entre vos mains, et ça me plait bien :mrgreen:

Bon sans plaisanter, je suis plutôt centre-gauche à réaction écolo-alter mondialiste ! J'aime pas chi-chi, j'aime pas baladur, j'aime bien bayrou, j'aime DSK, j'aimais bien De Robien à une époque, et je suis séduit par NS sur 1 point ou 2, mais c'est pas suffisant !.... ou veux-tu que je me retrouve là ?????
Phil Goude dit: .... ou veux-tu que je me retrouve là ?????


[Mode boule de cristal on]
Je dirais bien "centriste pur"
[Mode boule de cristal off]

et t'approuverais si tu émettais le désir de rejoindre le nouveau parti de Bayrou :)

Mais je ne te rejoindrais pas :wink:
bertrand dit:
Phil Goude dit: .... ou veux-tu que je me retrouve là ?????

[Mode boule de cristal on]
Je dirais bien "centriste pur"
[Mode boule de cristal off]
et t'approuverais si tu émettais le désir de rejoindre le nouveau parti de Bayrou :)
Mais je ne te rejoindrais pas :wink:


ah ouais, t'as raison... surtout que je suis pro-européen convaincu !!!

Merci Docteur :wink: Je vous dois combien ?

Juste une petite reaction a ce que je viens de lire sur le vote Bayrou…Voilà ce que j’en ai compris. Ca ne vaut que parce que j’ai lu, entendu, et surtout discuté avec de nombreuses personnes, nouveaux electeurs de Bayrou…( dont les justifications sont souvent tres similaires sur les motivations de leur vote, leur positionnement ‘anti sarko’, et leur ras le bol des ‘vieilles recettes socialos’)

De nombreuses personnes ont voté Bayrou sur un point : creer une force au centre qui ne soit infeodée ni à la droite, ni à la gauche.


On risque fort de se retrouver avec deux partis centristes demain :

-celui issu du positionnement traditionnel de l’UDF:
Il regroupe presque tous les actuels deputes UDF (ils est probable qu’ils se presentent sous cette etiquette aux legislatives). Ils se definissent clairement comme faisant partie de la majorite presidentielle. Leur electorat est constitué d’une partie de l’electorat traditionnel UDF (sauf ceux qui ont rejoint les idées de Bayrou). Ils seront soutenue par l’UMP et auront donc de grandes chances d’etre élus.

Le nouveau parti de Bayrou presentera des députés sous une nouvelle etiquette. Ils rassemblera l’immense majorité des nouveaux electeurs plus uen petite part des anciens. Ceux-ci ne veulent pas d’alliance avec l’UMP. Ils ne veulent pas non plus d’alliance avec Le PS, mais dans la conjoncture actuelle (prise de pouvoir de NS), seront tres sensibles aux arguments de Bayrou (tres hostile a NS, contre ‘tous’ les pouvoirs a l’UMP). Ces deputes la ont sans doute une assise eletorale plus large que celle des ‘UDF’ au niveau national…mais risque fort de n’etre pas elus faute d’encrage local…Et c’est là qu’un jeu subtil de desistement Centriste/PS peut jouer.

En cas de triangulaire, vu l’effondrement du PC etc…il y a fort à parier qu’en l’absence de tout accord, les positions du premier tour se repeteront au second…Les centristes et le PS ont donc, quoi qu’ils en disent, tout interet a jouer le report sur le candidat le mieux place pour augmenter le nombres d’elu des uns et des autres. Une sorte d’accord gagnant/gagnant. Je crois que de nombreux electeurs de gauche, tres oppose a NS sont pret a jouer le jeu…Les instances le seront-elles aussi ???

Derniere chose, Bayrou va tenter un pari fou, creer et faire exister un parti neuf au niveau national en 15 jours. Certes cela peut paraitre inconcevable de le voir reussir en si peu de temps vu l’ampleur de la tache…mais cela lui donne aussi toute sa chance: il sort de cette election avec une reelle credibilite qui en 15 jours n’a pas perdu de sa force. Au contraire meme apres la première election d’un president qui divise -et de façon tranchée- le pays.

Selon un sondage Ifop pour Profession politique réalisé les 3 et 4 mai et rendu public dimanche, l'UMP obtiendrait 34% des voix au premier tour des élections le PS 29%, l'UDF 12%, et le Front national 7%.
Le Parti communiste recueillerait 4%, l'extrême-gauche 4%, les Verts 5%, Chasse Pêche Nature Traditions 1%, le MPF 2% et les sans étiquette 2%.
Sur cette base, il y aurait très peu de triangulaires au second tour le 17 juin, jugeait samedi un expert électoral.


(Sources: Nouvel Obs)

Dans la majorité des cas,sur cette base, on pourrait penser que ce serait le candidat MD qui devrait se retirer, d'où une force très faible pour Bayrou sans contrepartie , ni pour lui, ni pour les candidats MD sacrifiés.

Bayrou ne peut accepter cela. Il fera maintenir ses candidats ( s'ils se qualifient pour le second , ce qui n'est pas sur du tout:Pour se présenter au second tour de scrutin, le candidat doit avoir recueilli un nombre de voix d'au moins 12,5% du nombre d'électeurs inscrits. ) à moins d'un accord global, à gauche ou à droite
Les élections législatives
Les élections législatives permettent d'élire les députés à l'Assemblée Nationale. Ils sont au nombre de 577 et sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable sauf si la législature est interrompue par une dissolution (article 24 de la Constitution). Depuis 1958, cinq dissolutions sont intervenues : en 1962, 1968, 1981, 1988 et 1997. Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit ces élections.
Le vote a lieu par circonscription, chacune d'elles correspondant à un siège.
Les députés sont élus au scrutin majoritaire à deux tours. La loi du 10 juillet 1985 prévoyait leur élection à la représentation proportionnelle : les seules élections législatives qui se soient déroulées sous ce mode de scrutin sont celles du 16 mars 1986, puisque la loi du 11 juillet 1986 a rétabli le scrutin majoritaire à 2 tours.
Pour être élu député, le candidat doit obtenir :
- au premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre égal au quart du nombre des électeurs inscrits ;
- au second tour, la majorité relative suffit ; en cas d'égalité le plus âgé des candidats est élu. Pour se présenter au second tour de scrutin, le candidat doit avoir recueilli un nombre de voix d'au moins 12,5% du nombre d'électeurs inscrits.


(Sources: Ministère de l'Intérieur)
bertrand dit:
Selon un sondage Ifop pour Profession politique réalisé les 3 et 4 mai et rendu public dimanche, l'UMP obtiendrait 34% des voix au premier tour des élections le PS 29%, l'UDF 12%, et le Front national 7%.
Le Parti communiste recueillerait 4%, l'extrême-gauche 4%, les Verts 5%, Chasse Pêche Nature Traditions 1%, le MPF 2% et les sans étiquette 2%.
Sur cette base, il y aurait très peu de triangulaires au second tour le 17 juin, jugeait samedi un expert électoral.

(Sources: Nouvel Obs)
Dans la majorité des cas,sur cette base, on pourrait penser que ce serait le candidat MD qui devrait se retirer, d'où une force très faible pour Bayrou sans contrepartie , ni pour lui, ni pour les candidats MD sacrifiés.
Bayrou ne peut accepter cela. Il fera maintenir ses candidats ( s'ils se qualifient pour le second , ce qui n'est pas sur du tout:Pour se présenter au second tour de scrutin, le candidat doit avoir recueilli un nombre de voix d'au moins 12,5% du nombre d'électeurs inscrits. ) à moins d'un accord global, à gauche ou à droite


je rappelle tout de même que ce sont des élections législatives et si je ne m'abuse, c'est un scrutin uninominal majoritaire à deux tours au suffrage direct !

Donc chaque circonscription sera différente !

Pour l'info :
Un candidat de l'UMP sera présent dans la circonscription de Bayrou !

Un ancien secrétaire des Verts rejoint Bayrou !
Phil Goude dit:
je rappelle tout de même que ce sont des élections législatives et si je ne m'abuse, c'est un scrutin uninominal majoritaire à deux tours au suffrage direct !

C'est bien de le rappeler ,mais je l'avais fait précédemment.
Les élections législatives
Les élections législatives permettent d'élire les députés à l'Assemblée Nationale. Ils sont au nombre de 577 et sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable sauf si la législature est interrompue par une dissolution (article 24 de la Constitution). Depuis 1958, cinq dissolutions sont intervenues : en 1962, 1968, 1981, 1988 et 1997. Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit ces élections.
Le vote a lieu par circonscription, chacune d'elles correspondant à un siège.
Les députés sont élus au scrutin majoritaire à deux tours. La loi du 10 juillet 1985 prévoyait leur élection à la représentation proportionnelle : les seules élections législatives qui se soient déroulées sous ce mode de scrutin sont celles du 16 mars 1986, puisque la loi du 11 juillet 1986 a rétabli le scrutin majoritaire à 2 tours.
Pour être élu député, le candidat doit obtenir :
- au premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre égal au quart du nombre des électeurs inscrits ;
- au second tour, la majorité relative suffit ; en cas d'égalité le plus âgé des candidats est élu. Pour se présenter au second tour de scrutin, le candidat doit avoir recueilli un nombre de voix d'au moins 12,5% du nombre d'électeurs inscrits.

(Sources: Ministère de l'Intérieur)

Phil Goude dit:
bertrand dit:
Selon un sondage Ifop pour Profession politique réalisé les 3 et 4 mai et rendu public dimanche, l'UMP obtiendrait 34% des voix au premier tour des élections le PS 29%, l'UDF 12%, et le Front national 7%.
Le Parti communiste recueillerait 4%, l'extrême-gauche 4%, les Verts 5%, Chasse Pêche Nature Traditions 1%, le MPF 2% et les sans étiquette 2%.
Sur cette base, il y aurait très peu de triangulaires au second tour le 17 juin, jugeait samedi un expert électoral.

(Sources: Nouvel Obs)

Dans la majorité des cas,sur cette base, on pourrait penser que ce serait le candidat MD qui devrait se retirer, d'où une force très faible pour Bayrou sans contrepartie , ni pour lui, ni pour les candidats MD sacrifiés.
Bayrou ne peut accepter cela. Il fera maintenir ses candidats ( s'ils se qualifient pour le second , ce qui n'est pas sur du tout:Pour se présenter au second tour de scrutin, le candidat doit avoir recueilli un nombre de voix d'au moins 12,5% du nombre d'électeurs inscrits. ) à moins d'un accord global, à gauche ou à droite

je rappelle tout de même que ce sont des élections législatives et si je ne m'abuse, c'est un scrutin uninominal majoritaire à deux tours au suffrage direct !
Donc chaque circonscription sera différente !

Certes:
Selon le Canard enchainé
François Bayrou à[...] épluché l'une après l'autre toutes les circonscriptions? Les experts électoraux de feu l'UDF ne sont pas optimistes au vu des résultats du second tour. Selon leurs prévisions, les candidats centristes ne seraient pas en mesure de provoquer des triangulaires que "dans une soixantaine de cas".Sans certitudes pour autant de pouvoir conserver un groupe à l'assemblée(20 députés)
...

Même s'il peut se maintenir pour deuxième tour, il n'est pas dit qu'un candidat MD soit second au premier tour,loin de là apparemment...

la tribune.fr dit:Malheureusement pour le leader centriste, son succès à la présidentielle pourrait tourner court aux législatives, si l'on en croit les observateurs politiques. Car François Bayrou, en annonçant entre les deux tours qu'il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy le 6 mai, a provoqué une fuite de ses soutiens vers le camp sarkozyste. 22 députés sur les 29 qui constituent le groupe UDF à l'Assemblée ont répondu à l'appel de Nicolas Sarkozy en acceptant de faire partie de la majorité présidentielle, tout en gardant leur autonomie.
...
C'est donc un François Bayrou bien seul qui va présider aux destinées de son nouveau parti. Avec des chances minimes pour les législatives. Le député européen UDF Jean-Louis Bourlanges, expert reconnu de la vie politique, a estimé mercredi que sans accord électoral avec le Parti socialiste, le nouveau Mouvement démocrate aura "une représentation très insignifiante" à l'Assemblée nationale. Or, cet accord, "vous ne l'aurez pas", a lancé Jean-Louis Bourlanges en direction de François Bayrou, en lui rappelant que les près de 7 millions d'électeurs qui ont voté pour lui au premier tour formaient un électorat "formidablement composite".


(l'article complet)
en ouverture du Conseil national extraodinaire de l'UDF, le 10 mai,Bayrou dit:

[...]
Ma gratitude et mes excuses iront, en premier lieu, à tous ceux, très nombreux, qui n'ont pas pu entrer dans cette salle pour des raisons de sécurité, à qui j'adresse mon salut et que je voudrais vous demander d'applaudir.
Ma gratitude va, ensuite, à vous qui avez pris sur une journée de travail pour venir participer, prendre votre part de ce Conseil national et des orientations qu'il arrêtera. Je vous remercie aussi de votre présence.
Ma gratitude va aux élus qui ont pris une part si importante dans cette campagne électorale [...]

Après l'expression de cette gratitude, au fond, je vais vous dire des choses très simples. La première, c'est le bonheur intense que je vous dois d'avoir eu à conduire, avec vous et avec les Français, cette magnifique aventure de l'élection présidentielle, d'avoir eu à conduire, avec vous et avec les Français, cette magnifique entreprise de l'élection présidentielle, car ce que nous avons fait, et que nous avons fait à la surprise générale, ce n'est pas simplement un acte politique, c'est quelque chose de beaucoup plus profond, c'est de rencontrer le sentiment et l'âme de tout un peuple exprimé par près de sept millions des lecteurs qui ont voulu, contre vents et marées, imposer le changement qu'ils attendaient dans la vie politique française.
Ces sept millions de suffrages m'obligent et nous obligent, sept millions de Français, près de 19 % des voix, cela signifie que quelque chose s'est passé en profondeur au cours de cette campagne électorale, au cours de ce scrutin et ce quelque chose qui s'est passé en profondeur parle de l'essentiel, du sentiment démocratique des Français.
C'est de cela que je voudrai vous dire un mot.
Comment se fait-il que nous ayons pu ainsi mobiliser un tel capital de confiance ? Comment se fait-il, alors que les deux grandes formations politiques qui nous entouraient, expliquaient à qui voulait les entendre que, naturellement, notre projet politique n'existait pas, que notre programme n'existait pas, qu'il s'agissait, disaient-ils, d'une illusion. J'ai d'ailleurs beaucoup ri -je dois le dire- entre les deux tours, parce que la veille, notre programme n'existait pas et, le lendemain, toutes les pages de journaux étaient remplies de la comparaison, chapitre par chapitre et paragraphe par paragraphe, de notre programme avec le programme des autres.
Je voudrais que nous mesurions ensemble ce que signifie la capacité de résistance de temps et temps de millions de citoyens décidés à imposer leur jugement contre tous les experts, toutes les puissances, tous les analystes et un très grand nombre de médias.
J'ai, pour ma part, beaucoup admiré la volonté de ces citoyens, lorsqu'il est arrivé que des magistratures médiatiques importantes, dans des journaux très importants, veuillent, à plusieurs reprises, leur expliquer que leur vote serait illégitime ou que leur vote ne serait pas démocratique. Il a fallu voir ce qu'a été la mobilisation des lecteurs sur les forums et sur les forums de ces journaux pour rappeler qu'ils étaient, eux, le peuple souverain et qu'ils avaient, eux, l'intention de changer, je le dis sans la moindre trace de rancœur, je ne me suis jamais, à aucun moment, fait d'illusion sur les puissances auxquelles nous aurions à nous heurter pour proposer aux Français le changement qui paraissait nécessaire pour notre pays.
Je ne me suis jamais fait aucune illusion. J'ai toujours pensé que cela heurterait des conforts, des habitudes et des intérêts très importants, mais j'ai pensé, depuis le début, que c'était nécessaire pour la France, car, tout au long de cette entreprise, je n'ai eu à l'esprit que la situation réelle du pays, situation encore dissimulée aujourd'hui, parce que le catalogue interminable des promesses électorales, les dizaines de milliard d'euros qui ont été promis par les uns et par les autres. Cela a, pendant un moment, fait l'effet d'un anesthésique sur la situation du pays et, maintenant, nous sommes au pied du mur et on va voir revenir les problèmes de la France.
Ma conviction est la même.
Si nous ne changeons pas la manière qui est la nôtre de faire de la politique dans notre pays, nous n'avons aucune chance dans la confrontation des uns contre les autres, dans l'affrontement des uns avec les autres, dans le choc des uns avec les autres. Nous n'avons aucune chance de répondre aux problèmes de la France et je n'ai jamais perdu de vue ce sentiment profond.
Les problèmes de la banlieue sont insolubles dans cet affrontement, les problèmes de l'éducation sont insolubles dans cet affrontement, les problèmes de l'hôpital sont insolubles dans cet affrontement, les problèmes de la santé des Français sont insolubles dans cet affrontement, le problème des retraites est insoluble dans cet affrontement, le problème du climat est insoluble dans cet affrontement.
On a vendu aux Français de l'affrontement et l'affrontement ne résoudra pas les problèmes de la France. Que dis-je, on a vendu aux Français l'ivresse de l'affrontement, l'ivresse de la condamnation des uns par les autres, l'ivresse de la caricature. On a entendu, pendant la campagne électorale, expliquer par exemple que la gauche était toujours du côté des délinquants contre les victimes. Je ne crois pas que ce soit le cas. On a entendu dire que la Droite était toujours du côté des actionnaires contre les salariés, je ne crois pas que ce soit le cas.
Je crois qu'il y a, dans notre pays, des sensibilités politiques. Je ne crois pas que l'une soit disqualifiée à l'avance par rapport à l'autre et, quoi qu'il en soit, notre volonté est de les respecter toutes et, un jour, de les faire travailler ensemble.
Et les sept millions de Français qui ont voté pour nous, l'ont fait pour nous pour sortir de cet antagonisme et de cette mise en scène. Ils ont voté pour nous, car ils ont entendu que notre volonté, notre conviction était de faire que, un jour, dans notre pays, en l'annonçant à l'avance, on soit capable de traverser les frontières du passé pour faire naître des coalitions, des rencontres, des alliances qui permettent, dans notre pays, de regarder les problèmes et non plus de regarder les étiquettes.
C'est car nous voulons regarder les problèmes et non plus les étiquettes, que nous avons voulu espéré et défendu l'idée que l'on pouvait bâtir des majorités d'idées et que l'on pouvait sortir de l'affrontement perpétuel d'un côté contre l'autre, d'une majorité contre une opposition décidée, pour l'une, à toujours répondre oui et, pour l'autre, à toujours répondre non...
Derrière cette aspiration au rassemblement des Français, aspiration au rassemblement assumé devant eux, annoncer devant eux, je dis à l'avance, on annonce qu'il y aura des ouvertures, on dit que l'on va faire un Gouvernement pluraliste, mais l'ouverture n'a pas de légitimité si elle n'a pas été défendue et annoncée, en principe, devant les Français.
C'est l'annonce préalable, le contrat signé avec les Français qui donne sa légitimité à la composition d'un Gouvernement de rassemblement.
Si on a vendu l'affrontement, on ne peut pas faire le rassemblement et, quoi qu'il en soit, le rassemblement n'aura pas de légitimité.
Et les Français ont voté pour nous pour une troisième raison qui, à mon sens, elle aussi, est importante et va dominer les années qui viennent. Les Français ont voté pour nous, parce qu'ils sont à la recherche d'une synthèse politique nouvelle. Ils voient bien que, entre la ligne politique qui a été tracée par Nicolas Sarkozy qui a gagné cette élection et la ligne politique qui était tracée par le Parti socialiste, il y a, en réalité, comment dirais-je, deux manquements à la vérité. Et les Français attendent qu'on leur propose une synthèse politique qui soit une synthèse démocratique et sociale, démocratique, efficace en économie et sociale qui soit, au fond, un projet qui incarne ou qui permette de rassembler les valeurs et les attentes différentes qui sont les leurs.
C'est pourquoi les mots de social-démocratie, les mots de démocratie sociale ont, au fond, joué un si grand rôle dans la critique qui a été celle des électeurs du Parti socialiste et du projet de l'UMP qui l'a emporté.
Cette synthèse, ne croyez pas qu'elle soit effacée par la victoire des uns et la défaite des autres, c'est un impératif qui va s'imposer au cours des années qui viennent dans notre pays qui est à la recherche d'un nouvel horizon, d'une nouvelle société, comme disait Jacques Chaban-Delmas, capable de réconcilier notre pays avec son histoire et avec son avenir.
Pas plus que cette synthèse ne s'est effacée, les sept millions de Français qui ont voté pour nous ne se sont effacés du champ politique français. Ils expriment la même exigence et toute la question qui est devant nous aujourd'hui est : répondons-nous à leurs espérances, à leurs exigences, à leurs attentes ou, au contraire, décidons-nous de les abandonner ?
Ma conviction profonde est que, à cette question, il faut que nous apportions une réponse claire, autrement dit, dans la situation politique qui est la notre aujourd'hui, ayant réalisé ce score extraordinaire, rencontré cette confiance qui est une confiance émouvante, dans cette situation, nous avons à répondre à une question : allons-nous aller de l'avant ou allons-nous revenir en arrière ?
Allons-nous, nous qui avons sollicité la confiance des Français, qui les avons convaincus pour une très grande part, qui en avons intéressé une beaucoup plus grande par encore, parce que je suis persuadé que beaucoup de Français qui, au dernier moment, ont renoncé à voter pour nous en avaient fortement envie et, pour un grand nombre d'entre eux, ont regretté de ne pas l'avoir fait et, au fond, pour un bon nombre d'entre eux qui ne l'ont pas fait, qu'elle a été la raison principale ? La raison principale a été que l'on utilise leur vote pour revenir aux anciens schémas de la vie politique française.
Ils se sont interrogés, au fond, sur la profondeur et l'authenticité de la démarche que je leur proposais. Ils se sont interrogés, alors qu'ils étaient intéressés et, pour un certain nombre et peut-être un grand nombre d'entre eux, ils ont conclu que leur certitude n'était pas assez forte, mais je ne les oublie pas ceux-là, dans le choix qui est le nôtre aujourd'hui. Je pense que l'on peut leur montrer quelle était la vigueur et la profondeur, en effet, de l'orientation politique que nous leur proposions.
Aller de l'avant ou revenir en arrière ? Revenir en arrière, qu'est-ce que c'est ? Revenir en arrière, c'est accepter -je voudrais vous rendre attentifs à ceci- que, dans la vie politique française, il n'y ait que deux camps, la Gauche et la Droite, la majorité et l'opposition, qu'il faille nécessairement faire allégeance à un camp ou à l'autre, qu'il faille nécessairement céder aux pressions d'un camp ou de l'autre et qu'il faut renoncer à l'idée que l'on doit tracer un chemin nouveau, une voix nouvelle entre ces deux camps pour que la démocratie française retrouve sa vigueur, son authenticité et sa légitimité.
Parce que naturellement, je n'ignore rien des pressions, appelons-les par leur nom, des pressions électorales, je n'ignore rien des pressions qui s'exercent sur un certain nombre d'élus, pas tous ou en tout cas tous n'y répondent pas de la même manière et c'est pourquoi je voudrais vous demander d'applaudir les députés qui sont à cette tribune.

…Et qui ont simplement choisi de rester fidèles à ce qu'ils avaient dit aux électeurs tout au long de la campagne électorale. Voyez-vous, je n'aurais pas un mot de condamnation ou d'accusation contre ceux qui ont fait l'autre choix. Je veux seulement dire ceci : considérez que nous ne sommes pas là seulement pour exprimer des sentiments, mais pour porter l'image d'une famille politique.
Je n'aurais pas un mot d'accusation ou de condamnation à leur endroit. Je sais que c'est difficile et, d'une certaine manière, je suis payé pour savoir que c'est difficile, mais je veux leur dire ceci ou je veux nous dire ceci : dans la vie, quand c'est l'essentiel qui est en jeu et que l'on subit des pressions, au fond, la question est très simple, vous n'avez le choix qu'entre deux attitudes, vous n'avez le choix qu'entre céder ou résister et ma conviction profonde est que c'est plus facile de céder, mais c'est sans avenir et il est plus juste, plus loyal, plus promoteur, plus important de résister et de montrer ainsi de quel bois l'on est fait, de quel métal, de quelle structure, de quelle charpente l'on est fait.
[...]
Je dis avec certitude que, si la question est entre céder et résister, ma réponse c'est : nous avons le devoir de résister.
J'ai résisté hier, je résisterai aujourd'hui, je résisterai demain, parce que c'est de résistance que la France a besoin.
Voyez-vous, dans cette idée qui paraît si simple, majorité d'un côté, opposition de l'autre et il faut nécessairement être d'un côté ou de l'autre, je souris, car je vois des amis gaullistes dans cette salle, si on avait dit au Général de Gaulle qu'il convenait, sous une République dont les institutions ne lui agréaient pas et dont il avait vu la difficulté et les problèmes, qu'il s'agissait d'être d'un côté ou de l'autre, il aurait éclaté d'un de ses éclats de rires homériques dont il avait le secret. Il y a des moments où il ne faut être, ni d'un côté, ni de l'autre pour tracer la voix de l'avenir pour le pays.
Dans cette idée qui paraît si simple "majorité ou opposition", il y a, en réalité, deux choses extrêmement pernicieuses, extrêmement lourdes qui engagent jusqu'à la conception même de la démocratie et de la vocations d'un élu du peuple.
Le premier de ces éléments pernicieux, c'est que, si vous êtes d'un côté, dans la majorité, vous êtes liés par la discipline majoritaire et, si vous êtes de l'autre, dans l'opposition, vous êtes liés par la discipline de l'opposition. Vous êtes obligés de voter toujours pour d'un côté et toujours contre de l'autre et, d'ailleurs, j'ai entendu à la radio -et vous aussi peut-être- que l'on ne pourrait être considéré comme candidat de la majorité présidentielle quand on avait soutenu Nicolas Sarkozy que si on acceptait de signer un engagement qui était un engagement de discipline à l'intérieur de la majorité fondé sur quatre points… Peut-être je suis en train de les libérer en énonçant cette liste… Quatre points extrêmement intéressants.
Le premier, je veux bien l'accepter, c'est : "Je voterai la confiance au Gouvernement qui se présentera à l'Assemblée Nationale". Je comprends cela.
Le deuxième c'est : "Je ne voterai jamais la censure". Je comprends... Essayons de porter cette image d'un mouvement d'avant-garde, donc ouvert au débat en particulier.
Je regrette de dire qu'un député digne de ce nom ne peut pas s'engager à ne jamais voter la censure, parce qu'il peut y avoir des circonstances graves pour le pays dans lesquelles il considère que c'est son devoir de voter la censure.
Les troisième et quatrième engagements disent, à eux seul, l'allégeance dans laquelle il faut s'engager, puisque le troisième et quatrième engagements, c'est : "Je m'engage à voter tous les budgets qui seront présentés à l'Assemblée Nationale et tous les budgets de la Sécurité Sociale qui seront présentées à l'Assemblée Nationale".
Comment peut-on être un député digne de ce nom, si on est lié par un engagement d'avoir, à l'avance, à voter le budget et le budget de la Sécurité Sociale ?!...
Que fait-on si on considère que le budget n'est pas bon, qu'il creuse le déficit ou qu'il est infidèle ? Comment fait-on si on considère que les dépenses de la Sécurité Sociale ne sont pas financées ou que les orientations arrêtées par ce sujet ne sont pas bonnes pour l'hôpital pour la médecine de ville ou pour la pharmacie pour les personnes âgées ou pour les bébés qui viennent de naître ? Que fait-on ?
Où est la liberté de conscience qui doit être la règle absolue d'un élu, si on est à l'avance lié par une discipline majoritaire ou par une discipline de l'opposition, ce qui est la même chose ?
Je considère que l'un des chapitres les plus importants du programme, du projet que nous avons défendu devant le pays, du contrat de confiance que nous avons proposé aux Français, l'un des chapitres les plus importants était celui si : désormais, chez nous, il n'y aura pas ce carcan de la discipline de vote dans lequel on s'enferme. Nous voulons des parlementaires de plein exercice, de pleine légitimité, de pleine dignité, qui décideront en conscience si les textes qu'on leur propose sont justes ou si les textes qu'on leur propose sont injustes et qui sont décidés à voter oui s'ils sont justes et non s'ils sont injustes.
La politique française, la démocratie française et la France tout court ont besoin, j'en ai la conviction, d'un mouvement politique qui soit le mouvement politique de la liberté, la liberté de vote, la liberté de conscience, la liberté de jugement, la liberté d'engagement.
Le deuxième éléments pernicieux, c'est que, lorsque les élus sont ainsi enfermés dans une allégeance aux uns ou aux autres, les uns votants toujours oui et les autres votants toujours non, quand ils sont enfermés dans cette allégeance, il n'y a plus personne pour défendre les citoyens, parce que vous vous rendez bien compte que la défense des citoyens ne s'accommode pas du fait que les uns votent toujours oui et les autres votes toujours non.
Les citoyens ne doivent ainsi pas savoir quel est le degré de gravité ou de justesse des textes qu'on leur soumet.
La défense des citoyens, c'est la liberté de vote, c'est la même chose.
Et j'ai la conviction profonde que, dans la période dans laquelle nous sommes entrés, il faut qu'il y ait un mouvement politique dont l'engagement soit, non pas de défendre le pouvoir devant les citoyens, mais de défendre les citoyens devant le pouvoir, de défendre la libre information des citoyens, de défendre les libertés publiques dans notre pays, d'être intraitable lorsqu'il s'agit des difficultés que rencontrent les plus fragiles, parce que ce sont les plus fragiles qui souffrent et ce sont les plus fragiles dont nous avons la charge les premiers.
Nous avons besoin d'avoir, à l'Assemblée Nationale, des défenseurs des citoyens. Je vous le dis du fond du cœur.
Comme vous le savez, j'ai eu de lourds différends avec Nicolas Sarkozy pendant cette campagne électorale et, comme vous le savez, je ne lui ai pas donné mon suffrage, alors que la plupart des élus de notre mouvement choisissaient de le faire, mais je souhaite que la période qui s'ouvre soit une période positive pour la France. Je l'aborde dans cet esprit.
Je voudrais que les inquiétudes que j'ai exprimées, les craintes que j'ai nourries, soient démenties par la réalité. Si tel est le cas, je le dirai, mais je sais, avec certitude qu'il faut qu'il y ait, à l'Assemblée Nationale, des élus qui soient des élus vigilants et intransigeants à l'égard de ce qui va être décidé, à l'égard des décisions, des orientations et des choix qui vont être faits pour notre pays.
Voyez vous, nous sommes dans une situation historique particulière. L'UMP va naturellement avoir la majorité à l'Assemblée Nationale, elle a la majorité au Sénat. Il a, ce mouvement, ce courant de pensée, l'UMP a la presque totalité des corps de contrôle dans notre pays et il suffit d'avoir lu les déclarations qui, hier, étaient celles du président sortant du Conseil constitutionnel à notre endroit pour mesurer qu'il y a loin de l'éminente responsabilité de ces corps de contrôle à la neutralité que cette éminente dignité ou responsabilité devrait entraîner, qu'il y a loin de cette responsabilité à la réserve, c'est tout à fait naturel et tout à fait normal, que les hommes aient, à titre personnel, des opinions.
Ce qui n'est pas naturel et pas normal, c'est que, dans des organismes ou des magistratures aussi importantes, il n'y ait que des gens qui aient la même opinion, il n'y ait que des gens qui appartiennent au même courant de pensée, il n'y ait que des gens qui soient de la même inspiration et donc vous allez avoir naturellement toutes les responsabilités de l'exécutif, naturellement toutes les majorités à l'Assemblée Nationale et au Sénat, naturellement la présidence de l'Assemblée Nationale et la présidence du Sénat, naturellement l'inspiration de tous les corps de contrôle.
Je dis que, dans une situation comme celle-là, rien n'est plus important que de bâtir, en France, un contre pouvoir libre, capable de s'exprimer, capable de s'avancer devant les citoyens en disant : "Attention, il y a la quelque chose qui ne va pas". Nous ne sommes pas des opposants systématiques. Nous sommes des hommes et des femmes libres qui avons l'intention de dire et de surveiller ce qui va se passer dans notre pays dans les cinq années qui viennent.
Et je le dis en particulier à l'intention de ceux qui ont fait le choix que vous savez dans notre groupe parlementaire sortant. On pouvait parfaitement être membre, on peut parfaitement être membre de notre famille politique, tout en nourrissant des sentiments de bienveillance à l'égard du Gouvernement et du Président de la République, si on a été convaincu entre les deux tours des vertus qui étaient les siennes.
On peut parfaitement vivre cela, puisque nous sommes le parti de la liberté, puisqu'il y a, chez nous, la liberté de vote, mais ce que l'on ne peut pas faire en effet, en étant membre de notre famille politique, c'est d'être lié par une allégeance, par une discipline de vote qui n'appartient pas à la conscience, qui n'appartient pas à notre délibération, qui appartient au "seigneur".
Au fond, voilà les trois forces politiques qui vont se présenter devant les Français : celle qui votera toujours oui, celle qui votera toujours non et celle qui considère qu'elle a le devoir d'être libre pour défendre les intérêts de la Nation, les principes de la démocratie et la vie quotidienne des Français dont elle a la charge.
En effet, à cette liberté, je ne renoncerai jamais. Je ne renoncerai pas apporter cette attitude politique nouvelle, parce que j'ai la conviction que la démocratie française en a besoin. La démocratie française n'a pas besoin de parlementaires robotisés qui votent systématiquement dans le même sens, sans même avoir examiné les textes qu'on leur propose. La politique et la démocratie française ont désormais besoin de parlementaires de pleine conscience et de plein exercice qui décident, en effet, d'exercer les mandats exclusifs que leur ont confiés les citoyens en les élisant à l'Assemblée Nationale.
Et, en effet, j'ai la conviction, j'en viens à l'objet de ce Conseil national, que cette force parlementaire nouvelle, cette force parlementaire libre, décidée à défendre les Français, il faut qu'elle s'appuie sur un mouvement politique nouveau, non pas que j'ai, à l'égard de l'UDF, le moindre grief ou le moindre regret. J'en suis le président. J'ai aimé de toutes mes fibres cette famille politique, j'ai aimé de toutes mes fibres le chemin et j'aime le chemin que nous avons fait ensemble, mais il y a des moments, j'en suis persuadé, où il est nécessaire de changer et d'ouvrir les portes pour que plus de citoyens se reconnaissent dans l'œuvre commune que nous avons entrepris.
Voyez-vous, beaucoup de Français considéraient qu'il y avait, entre eux et nous, une barrière, que cette barrière a été difficile à franchir pour beaucoup d'entre eux au moment de l'élection présidentielle, parce qu'ils avaient l'impression ou le réflexe que l'UDF était un parti enfermé dans une seule alliance, l'alliance avec le RPR devenu UMP.
Ils avaient l'impression que l'UDF, c'était cela, c'était une des apparences de, comme ils disaient, la Droite.
Ma conviction profonde est qu'il faut que ces citoyens aient la certitude que le courant politique que nous incarnons aujourd'hui est un courant authentiquement central de la vie politique française, c'est-à-dire prêt à travailler avec les uns et avec les autres, que ce soit pour les grands enjeux nationaux ou pour les grands enjeux locaux.
Je suis déterminé à défendre l'idée que nous ne sommes pas, en France, entre ces grands mouvements démocratiques, des ennemis. L'intérêt supérieur du pays exige que nous soyons capables de dépasser les frontières et, notamment, de dépasser les frontières du passé pour travailler ensemble sur de grands objectifs nationaux et locaux.
C'est la raison pour laquelle je vous proposerai, dans une minute, que nous prenions une délibération ensemble. Cette délibération, je vais vous la lire et je vais l'expliquer devant vous : "L'UDF appelle à la constitution d'une force politique nouvelle, indépendante, ouverte, le MD et présentera ses candidats aux élections législatives avec cette étiquette".
Tel est le texte de la résolution que je soumettrai, tout à l'heure, à vos suffrages. Je veux vous en expliquer la teneur.
"L'UDF appelle à la constitution d'une force politique nouvelle", cela signifie que l'UDF est décidée à ne pas faire cette force politique nouvelle toute seule et c'est pourquoi je salue la présence de Corinne Lepage, c'est pourquoi j'ai été heureux que, hier, dans un communiqué, M. Jean-Luc Bennhamias, député des Verts au Parlement européen, annonce qu'il était décidé à faire ce chemin avec nous.
Je suis persuadé qu'il y a de nombreux citoyens, je ne parle pas encore des élus dans les périodes électorales, les élus comme l'on sait ne bougent guère, mais je suis persuadé qu'il y a de nombreux citoyens venant d'un côté ou de l'autre, venant de la pensée… Azouz Begag, qui est au premier rang, en sociologue, beaucoup d'autres qui seront intéressés par ce mouvement viendront le construire avec nous.
Ce mouvement, je vous propose que nous en programmions le Congrès constitutif à l'automne, mais, dans ce mouvement, l'UDF décide d'être une force constitutive, de construire ce mouvement.
L'UDF ne disparaît pas, elle décide, au contraire, de construire un mouvement plus large qu'elle, elle décide de se dépasser. Je veux, à ce titre, mettre un terme à ce micro à une sornette, quelque chose que l'on entend ici ou là, selon laquelle il paraîtrait qu'un certain nombre d'individus auraient déposé, au titre de la propriété industrielle, le nom d'UDF et en seraient les légitimes possesseurs.
Je veux vous dire quelque chose de très simple : les légitimes possesseurs, les détenteurs légaux du nom de l'UDF et de sa volonté, c'est vous, ce sont les adhérents de l'UDF.
Personne ne peut se prévaloir de ce nom sans avoir reçu votre aval par l'intermédiaire des instances légitimes qui sont les vôtres, soit le Congrès, soit le Conseil national, soit le Bureau politique, personne ne peut se prévaloir de ce nom.
Au demeurant, j'ai demandé à Michel Mercier de faire ce qu'il fallait en termes de poursuites judiciaires pour mettre un terme à cet abus de confiance, parce que le jour où ces gens-là ont déposé cette marque, car ils l'ont fait vraiment à l'INPI, l'Institut national de la propriété industrielle, le jour ils l'ont fait, non seulement ils n'étaient pas mandatés par aucune des instances de notre mouvement, mais pire encore, ils n'étaient plus membres de l'UDF depuis deux ans et ils avaient adhéré à l'UMP depuis deux ans, lorsqu'ils ont eu l'audace d'aller proposer ce nom à l'INPI.
Cela fait partie des petites inélégances, mais le nom de l'UDF, c'est le nôtre et les candidats qui le voudront pourront inscrire sur leur bulletin UDF MD. Personne d'autre ne pourra le faire qu'eux.
Je veux mettre un terme à une deuxième rumeur ou une deuxième sornette, ce sont ceux qui expliquent que, ayant refusé de m'inscrire dans le cadre de la majorité présidentielle, je serais entrain de nouer des accords secrets avec le Parti socialiste pour les élections législatives qui viennent.
Je veux vous dire ceci de la manière la plus nette : je n'ai eu aucune conversation, aucune rencontre, aucun échange, même pas d'une phrase, ni téléphonique ni par écrit, avec aucun des dirigeants du Parti socialiste qui laisse entendre que nous pourrions envisager, d'une manière ou d'une autre, une alliance aux élections législatives, ni une phrase ni un membre de phrase, ni un mot ni une allusion.
Pourquoi ? Car je n'ai pas quitté, avec vous, l'allégeance d'un côté pour aller m'enfermer dans l'allégeance de l'autre.
Je n'écarte pas l'idée qu'un jour ou l'autre, le Centre que nous constituons soit capable de travailler en commun avec les uns comme avec les autres. Je n'écarte, en particulier, pas l'idée que nous pourrons un jour, notamment pour des majorités locales, faire exploser le clivage stupide qui sépare la Droite de la Gauche qui crée un mur de Berlin entre les uns et les autres.
Je n'écarte pas l'idée que l'on puisse avoir, que l'on puisse vouloir, que l'on puisse rechercher des majorités, en particulier des majorités locales plus larges que celles que nous imposent la guerre de la Droite contre la Gauche, mais j'écarte absolument l'idée que cela se passe par des manœuvres. J'écarte l'idée que cela puisse se faire par des accords secrets, par des échanges sous la table.
Je suis déterminé mettre de la clarté et de la transparence en politique. J'étais déterminé hier, je suis déterminé aujourd'hui et je serai déterminé demain.
Une réflexion à ce sujet : voyez-vous, ce n'est pas par pureté que je me comporte ainsi. Cela ne signifie pas non plus que je récuse la pureté ! Ce n'est pas par vertu que je me comporte ainsi, et je ne récuse pas la vertu, c'est parce qu'il faut, à tout prix, renouer le lien de confiance entre les citoyens et leurs élus, c'est car il faut absolument que, lorsqu'un homme public parle, quand il s'exprime, on ne puisse pas, le lundi, le mettre en contradiction avec ce qu'il disait le samedi, on ne puisse pas trouver, dans ses propos, le contraire ou une manœuvre ou un détournement de sens qui ferait que les citoyens disent : "C'est comme d'habitude, on a compris que, quand il parlait comme cela, il nous racontait des histoires".
Je veux que les Français sachent que, quand nous parlons avec eux, ils peuvent, en confiance, considérer que nous leur disons la vérité. C'est pourquoi il n'y aura aucune manœuvre d'aucune sorte. Je ne veux pas que l'on se livre à ce genre de chose et, quand j'ai été approché par les uns ou par les autres, je le leur ai dit.
Je considère donc que nous allons aller aux élections législatives en réinventant le premier tour, c'est-à-dire que nous allons aller aux élections législatives sous nos propres couleurs et que nous verrons, au soir du premier tour, où nous en sommes et j'espère bien que, dans nombre de circonscriptions, nous serons parmi les deux premiers, même si, naturellement, cette tâche sera combattue par les uns ou par les autres et que, à ce moment-là, ce sont les autres qui devront choisir, en conscience, l'attitude qu'ils auront à l'égard de nos candidats.
Nous aurons gagné, nous-mêmes, les voix et les mandats que les Français nous donneront.
Bien sûr, c'est difficile, bien sûr, c'est un risque, mais ne croyez-vous pas que les Français méritent ce risque, eux qui galèrent tous les jours, eux qui ont des problèmes dans leur vie quotidienne et dans leur travail, eux qui ont tant de mal à se faire entendre et à se faire entendre notamment des puissants, des puissants économiques, des puissants politiques et des puissants médiatiques. Il est juste que nous prenions ce risque à leur service, pour qu'ils sachent qu'ils auront, désormais, des défenseurs indépendants à l'Assemblée Nationale.
Permettez-moi une remarque : cela va nous donner l'occasion, la chance, comme disent les anglo-saxons ayant piqué un mot de français, l'opportunité, cela va nous donner l'occasion de remplir un autre de nos engagements. En effet, nous aurons, dans cette élection, peu de sortants, mais ce qui nous intéresse, ce n'est pas les sortants, mais les entrants !...
Je veux dire que nous nous mettons, en effet, dans cette situation de risque consenti pour montrer l'importance de l'enjeu à nos yeux. Prenant ce risque, nous allons assumer, en même temps, un autre engagement qui est le renouvellement de la vie politique française.
Nous allons faire élire ou proposer aux Français des visages nouveaux, des expériences nouvelles, des personnalités nouvelles dont on a tellement besoin pour que la vie politique française change d'attitude, de visage, d'allure, de pratiques, de principes et de manière d'être. Cette tâche de renouvellement, nous la prenons à cœur, car des millions de Français en ont besoin.
Je veux vous donner un chiffre qui, me semble-t-il, est un chiffre bouleversant de ce qui est en train de se passer en France, complètement ignoré des puissances habituelles. On a commencé à parler du Mouvement Démocrate dimanche, pas dans une publicité très importante -vous conviendrez que ce n'est pas ces publicités ou ces déclarations, y compris pas la déclaration que j'ai faite dimanche soir qui ont beaucoup mobilisé les médias !, je dis cela naturellement avec le sourire !- et, depuis dimanche soir 20 heures, jusqu'à lundi soir 20 heures, sont venus sur notre site des milliers de Français qui ont demandé à adhérer au nouveau Mouvement Démocrate.
Entre dimanche soir 20 heures, je donne les chiffres précis, et lundi soir 20 heures, il y a eu dix mille adhésions. Le 8 mai, c'était le pont. Cela a recommencé le mercredi matin, 9 mai, à 11 h 44...
(Rires...)
… Où nous avons atteint le chiffre de quinze adhérents et, à 14 h 24, nous avons atteint seize mille adhésions. Depuis, je n'ai pas regardé le compteur.
Autrement dit, nous avons eu, en moyenne, pendant cette période, une adhésion toutes les dix secondes, sans avoir fait de publicité, sans que personne ne soit informé par une grande manifestation. Je suis persuadé qu'il y a des dizaines et des dizaines, des centaines de milliers de Français qui ont envie de s'engager dans ce Mouvement Démocrate nouveau pour changer la politique française.
Je finirai sur cette idée : je sais très bien quelle va être la difficulté extrême du combat électoral. D'une certaine manière, c'est cette difficulté que nous avons choisie, qui donne à notre démarche toute son authenticité. Je sais très bien que les Français attendent des gens capables de résister à toutes les pressions pour les défendre. Ils voient, aujourd'hui, que nous sommes capables de résister à toutes les pressions. C'est ce qui leur donne la garantie que nous allons les défendre dans les cinq années qui viennent.
Toutefois, il y a aussi la nécessité d'inventer un mouvement politique nouveau. Cela n'est pas le moindre des enjeux que nous avons devant nous : un mouvement politique qui saura, et, jusqu'à maintenant, cela n'a été fait par personne, prendre la mesure des capacités de chacun de ses adhérents et leur permettre d'exprimer cette capacité dans le cadre de la vie politique.
Un mouvement politique qui sera capable, non pas seulement de défendre des idées ensemble, mais d'aller plus loin et d'élaborer ses idées, d'être un vrai laboratoire de pensée pour la société de l'avenir et c'est à être ce laboratoire de pensée, chacun avec votre expérience, adhérents d'aujourd'hui et adhérents de demain, que je vous invite.
Marielle de Sarnez me fait passer un petit mot pour le compteur que j'avais cessé de regarder à 14 h 22 où nous avions seize mille demandes d'adhésion. A 10 h 45 ce matin, il y avait vingt-deux mille demandes d'adhésion.
Et, comme il est normal, 95 % de ces demandes d'adhésion n'émanent pas des rangs de nos adhérents d'aujourd'hui. Nous allons faire le renouvellement des visages, renouvellement des personnalités, renouvellement des pratiques, renouvellement des idées au service du pays.
J'ai besoin de votre engagement à tous. J'ai besoin de l'engagement de tous ceux qui nous écoutent. S'il y a, parmi ceux qui nous entendent, des personnalités qui ont l'idée que, ici ou là, dans des lieux où il n'y aurait pas ou plus de candidature de notre famille politique, qu'ils nous écrivent, qu'ils viennent sur notre site Internet, qu'ils nous proposent leur engagement.
Je trouve précieux que le renouvellement de la vie politique aille jusqu'au renouvellement des candidatures, notamment dans un moment aussi important pour l'avenir du pays que celui-ci.
Le renouvellement que les Français attendent, le changement des attitudes et des pratique qu'il exige, nous allons leur proposez. Je suis persuadé que c'est la poursuite, le développement de cette révolution orange que nous avons introduite ou fait entrer dans la vie politique française.
À ceux qui, en effet, ont voté à l'élection présidentielle par adhésion et non pas par rejet, ils ont voté parce qu'ils choisissaient un chemin nouveau, ils sont engagés dans ce chemin nouveau, nous n'allons ni les décevoir ni leur manquer, nous n'allons pas être absents du rendez-vous qu'ils nous ont fixés.
Je vous propose de créer le Mouvement Démocrate pour que la France renouvelle la vie politique, la vie démocratique, la vie civique de notre pays.
Nous allons ouvrir le débat. Il est 12 heures. Nous avons déjà vingt-trois mille demandes d'adhésion ! Je vais prendre les inscriptions pour le débat. "

je te remercie Bertrand, je recherchais justement ce discours.

Ce discours me paraît cohérent, j’y ai adhéré durant la campagne des présidentielles, je compte continuer à écouter ce discours pour savoir si je voterai pour ce mouvement et son représentant local aux législatives.

le poney dit:je te remercie Bertrand, je recherchais justement ce discours.
Ce discours me paraît cohérent, j'y ai adhéré durant la campagne des présidentielles, je compte continuer à écouter ce discours pour savoir si je voterai pour ce mouvement et son représentant local aux législatives.

Tout pareil que l'équidé...
Comme d'habitude, je trouve la vision de Bayrou plutôt pertinente...
Merci bertrand pour le discours.

Merci Bertrand pour le texte.

Si Sarkozy se plante, je pense que Bayrou aura un boulevard.
Si Sarkozy réussi, il aura du mal à exister.

Après, réussir, c’est aussi une question de point de vu.

Ca y est, on est enfin débarrassé des éléphants retourneurs de veste.

Bon, ben ça donne envie de se pré-inscrire au MoDem… :)

Est ce que Bayrou n’essairait pas de court-circuiter le PS qui selon certains observateurs aurait besoin de se refonder vers un parti social démocrate?

Un entretien avec De Robien dans Le Figaro

LE FIGARO. – Comment réagissez-vous aux attaques de François Bayrou qui ne croit pas au «rassemblement» annoncé par Nicolas Sarkozy?

Gilles de ROBIEN. – Ce sont des attaques contre les institutions mêmes de la Ve République. Elles sont inutiles, obsolètes et anachroniques, puisque l’élection présidentielle a donné une large majorité à Nicolas Sarkozy. François Bayrou ne semble pas comprendre qu’il y a un président de la République élu, fort du suffrage universel, qu’il se doit de respecter. Comme il l’avait annoncé, Nicolas Sarkozy souhaite élargir sa majorité et notamment voir se constituer un pôle centriste adhérent à sa plate-forme présidentielle. Tout combat d’arrière-garde de François Bayrou ne sert qu’à troubler ses propres électeurs.

François Bayrou invite même ses troupes à «résister»…

Il serait malsain d’appeler à la résistance contre la légitimité du scrutin. Pour un combat politicien, François Bayrou préempte un terme, celui de résistance, qui a une haute signification dans la mémoire des Français. Il appelle indirectement à la résistance au mouvement et à l’impulsion voulue par les Français et incarnée par Nicolas Sarkozy.

Que pensez-vous du Mouvement démocrate que va créer François Bayrou?

Ce rassemblement n’a pas d’espace politique, parce qu’il est créé sur une ambiguïté. François Bayrou a raté l’occasion qui s’offrait à lui au soir du premier tour d’annoncer un choix clair qui le confortait dans son rôle d’acteur de la vie politique. Le succès de Nicolas Sarkozy montre que c’est la clarté du débat qui crée l’adhésion. François Bayrou, lui, a fait une campagne contre la droite républicaine et contre les institutions, du style «Vous êtes contre la Ve République, votez pour moi». C’était lui le chef du parti «tout sauf Sarkozy». On ne bâtit rien de durable sur une coalition de protestataires. L’UDF, sa tradition, son histoire montrent qu’il s’agit d’une famille autonome qui a toujours fait le choix d’une appartenance à la majorité avec la droite républicaine.

La double appartenance à l’UDF et au Mouvement démocrate sera-t-elle possible?

Ce n’est pas possible. Les bayrouistes peuvent toujours revenir dans la majorité présidentielle. Mais ils doivent choisi­r.

Le futur parti centriste de la majorité sera-t-il affilié à l’UMP ?

Ce parti centriste devra être totalement loyal à la majorité, autonome et indépendant, y compris financièrement. Il faudra qu’il présente au moins cinquante candidats aux élections législatives pour être éligible aux fonds publics. Nous ne serons pas les sous-traitants de l’UMP, mais nous vivrons dans un respect réciproque et dans une concertation permanente.

BVA Orange dit:Les intentions de vote des Français aux élections législatives confirment la domination du Parti socialiste et de l'UMP au sein de chaque camp, en écho à la focalisation actuelle sur les candidatures de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy. Cette tendance est particulièrement nette à gauche : avec 31% d'intentions de vote, les candidats du Parti socialiste et du Parti radical de gauche réaliseraient un score global supérieur de 5 points à celui de 2002 et de 6 par rapport à 1997. A l'inverse, le score des candidats UDF, dans cette mesure effectuée pour l'heure " sur étiquette " partisane, et non sur une offre personnalisée encore largement inconnue, est bas (5%), de même que celui du Front national (10%). Largement distancé par l'extrême-gauche dans les intentions de vote à l'élection présidentielle, le Parti communiste rétablirait l'équilibre aux législatives, ce qui serait cependant un écart pour lui décevant par rapport à 2002.


(sources:BVA.FR)
Mitsoukos dit:Est ce que Bayrou n'essairait pas de court-circuiter le PS qui selon certains observateurs aurait besoin de se refonder vers un parti social démocrate?

Il est clair que Bayrou veut fonder un parti social-démocrate, fondé autour de sa personne.
Je pense néanmoins qu'il teste ainsi sa popularité nouvellement acquise : le résultat aux législatives sera déterminant. S'il arrive à dégager un groupe parlementaire, il pourra poser une ligne directrice claire et cohérente en vue de 2012...
Néanmoins, je ne pense pas qu'il soit dupe au point de croire que l'aile centre-gauche du PS se ralliera à lui avant les législatives. Il pose juste les bases de sa ligne pour 2012, en espérant que le PS implose d'ici-là et qu'il récupérera des personnalités charismatiques. Néanmoins, viser trop cette aile centre-gauche du PS pourrait être dangereux vis-à-vis de son électorat de sensibilité plus à droite...

Non, vraiment, plus j'y réfléchit, plus je me dis que, maintenant, sa seule issue est vraiment de faire émerger cette 3ème voie véritablement centriste...