Il paraît que c’est ici que l’on parle de tout et de rien.
Un instant on met de côté le ludique et je vous embarque avec nous dans LE voyage dont nous rêvons depuis des années, le paradis des amoureux de la photo, l’Islande.
Est prévu le tour du pays dans le sens des aiguilles d’une montre alors que débute l’hiver et que le vent joue sur le ressenti du froid qui pique les cuisses.
9 heures après être partis de la maison on arrive à Reykjavik. La nuit tombe et on se balade dans la ville bonnets vissés sur la tête pour y découvrir son église Hallgrimskirkja et son célèbre Sun Voyager.
Reykjavik n’est qu’une étape repos après le long voyage et on sait que le lendemain les vraies choses sérieuses commencent. On se prépare à en prendre plein les yeux.
Direction la péninsule de Snaefellsnes et des arrêts à Ytri-Tunga pour ses phoques (dont un a glissé son museau sur la photo), à l’église Búðakirkja(plantée sur une ancienne coulée de lave) et une dernière photo à Arnastapi alors que la lune se lève.
Les photos sont très belles, en revanche, mis bout-à-bout, tous les mots en gras du texte constituent probablement une formule permettant d’invoquer Cthulhu. J’éviterais de tous les lire à haute voix.
C’est rigolo, traditionnellement le tour se fait plutôt dans le sens anti-horaire (les hauts lieux touristiques en premier, puis l’éloignement progressif de la civilisation).
Quoiqu’il en soit, Snaefellsness est sans doute ma région préférée (avec Vestmannaeyjar), ça fait plaisir de voir ces photos.
C’est une magnifique région, on a encore beaucoup de choses à voir dans le pays mais clairement c’est un coup de cœur.
Les vacances de la Toussaint marquant le début de l’hiver on a voulu commencer par le nord histoire de gagner une semaine sur la neige. Elle est déjà bien là et j’avoue que l’expérience du 80km/h sur les routes gravillonnées enneigées ça vaut le détour.
Première piste pour le 4x4 pour atteindre le phare de Svörtuloft, il faut imaginer qu’on était seul et qu’un corbeau (ils sont énormes ici) rôdait autour et croassait de tout ce qu’il pouvait.
Le froid ça fatigue mais mon sommeil est coupé en fin de nuit par des discussions au pied de la fenêtre de notre chambre. Je jette un œil et vois 5/6 personnes regardant dans la même direction, téléphone à la main. Je comprends de suite et réveille tout le monde « levez-vous il y a des aurores ».
Moment magique, hors du temps !
Après la péninsule on s’est dirigé vers le Nord du pays, là où les trolls se cachent dans les montagnes noires et blanches.
Le jour de notre changement de région la neige était bien tombée sur la péninsule et on a découvert le Kirkjufell à moitié blanc (petit clin d’œil aux amateurs de Game of Thrones et aux joueurs de Earth).
On a beau m’expliquer et me détailler le troll, le temps d’une fraction de seconde je le vois et puis finalement je vois une sorte d’énorme herbivore en train de boire
Bien plus à l’est, là où on a atteint les -6° coup de cœur pour Goðafoss.
L’Islande est surnommée « the land of ice and fire » et c’est vraiment ça ! Dans cette région du nord où la neige est actuellement entre 5 et 15 cm, où les routes sont totalement verglacées et pas déneigées, parfois fermées à la circulation, vous passez un col totalement blanc et découvrez une zone fumante, bouillonnante, un point chaud géothermique sur la faille entre les plaques eurasienne et américaine. Ça sent la soupape pour éviter l’explosion.
L’est est une superbe région, des étendues à perte de vue. Des lacs qui reflètent la couleur doré du soleil rasant, des montagnes semi-enneigées, des fjords qui se découvrent à la sortie d’un virage etc…
Seules les photos prises avec l’APN rendront quelque chose mais pour le moment impossible de les traiter ici. Pas grave mon œil s’amuse avec les couleurs. Le vert émeraude du canyon de Stuðlagil, le bleu du ciel percé par le Vatnajökull ou les strates rouges de Hengifoss.
On aime sortir des sentiers battus, se sentir seul au monde dans ces grands espaces alors on dévie d’une route pour emprunter une piste qui nous fera traverser un col via des routes gravillonnées, verglacées par endroit, ultra sinueuses et une pente en moyenne à 19%. Et que ça valait le coup, le fjord de Mjóifjörður nous à coupé le souffle et nous a offert un superbe cadeau de jeu de lumière en haut des montagnes.
À nous le sud de l’île ! On pense qu’il va y faire moins froid et qu’on en a fini avec la neige. Que nenni !
La traversée des fjords de l’est a été brumeuse, ensolleillée, ventée, enneigée puis pluvieuse mais quel spectacle et quels paysages !!
On pose pied au sud à Stokksness, coup de cœur pour ce lieu aux dunes noires recouvertes de végétation couleur paille.
À partir de là on sait que l’on quitte le no-man’s-land de l’Islande pour côtoyer nombres de touristes. C’est pas notre kiff, mais on sait que quelques pépites nous attendent.
D’abord Diamond Beach, là où la mer vient faire échouer des fragments de glacier sur la plage noire.
Et puis il y a aussi eu des lieux plus paisibles, beaucoup moins touristiques mais tellement charmants. La plage est de Vík et la piscine de Seljavallalaug
Elle m’a toujours fait rire cette question.
Je connais des photographes avec un matériel haut de gamme, travaillant sur des moyens formats qui n’arrivent pas à transmettre de l’émotion, d’autres qui véhiculent leur oeil poétique à travers leur iPhone Pro. Il y aussi des mecs doté d’un oeil et d’un équipement qui font des merveilles et puis ma belle mère qui malgré l’écran flatteur de son smartphone n’est pas foutu de faire un horizon droit.
Du coup pour ne pas me faire chier j’utilise une IA