J’aime me dire qu’il est bon parfois de lancer une bouteille à la mer dans une société où tous sont connectés, saturés d’informations et donc paradoxalement fortement insensibles à la prise en compte d’avis
Si cela donne envie à une seule personne de les lire j’en serais donc heureux car j’ai envie de crier mon admiration pour 2 romans que j’ai lu ces dernières années :
La Horde du Contrevent d’Alain Damasio
et
Gagner la guerre de Monsieur Jaworski.
Détailler l’émotion procurée serait bien trop long ainsi tentez l’aventure s’il vous en prend l’envie. J’espère que vous ne le regretterez pas
Bonsoir
J’ai lu les deux et j’avoue qui si j’ai beaucoup aimé gagner la guerre, la horde du contrevent je l’ai trouvé sympa mais sans plus.
Et bien entendu j’ai aussi lu les nouvelles de Janua Vera de Jaworski .
Enfin je suis un grand fan du trône de fer, mais avec le dernier volume ‘A dance with Dragon’ je ne suis plus très sur que le terme ‘low fantasy’ soit encore totalement approprié, la magie se faisant plus présente que dans les tomes précédents.
A+
Je recommende vivement de ne pas du tout du tout du tout écouter - all due respect - Lubjisen … il faut les lire.
La Horde ainsi que Gagner la Guerre sont effectivement deux très bons romans, surtout parce qu’ils sont écrits par deux écrivains qui ont vraiment cherché à donner une voix, un style à ces livres et que, dans un temps où tout se ressemble un peu, cela mérite qu’on s’y arrête un instant, voire bien plus longtemps .
D’un côté un narrateur mutliple : La Horde, où chacun a son mot à dire, chacun parlant d’une voix qui lui est propre, avec des vrais personnages, complexes et torturés, essayant de ne montrer qu’une facette d’eux-mêmes mais incapables de cacher les irrégularités dans le bloc… ; de l’autre un seul narrateur, truculent et plein de mauvaise foi, acide, fielleux et d’un humour parfois douteux mais toujours très drôle… dans les deux cas, une vraie belle expérience de lecture.
(Janua Vera est aussi bon mais je le trouve moins abouti que Gagner la Guerre)
PS : la Horde c’est un condensé d’années de jeux de rôles, une transposition de l’équipe idéale tournée vers un but quasi-impossible et se transcendant pour l’atteindre… qui n’a pas voulu être Sov ou Pietro, Oroshi ou Erg, Callirohé ou Arval, Caracole ou bien évidemment Golgoth !!!
J’ajouterai juste que Jaworski est plus littéraire au sens classique et Damasio plus philosophique.
Tiens, j’ai bien apprécié la horde du contrevent, alors je lirais l’autre (gagner la guerre). Merci du conseil, j’adore ce genre et suis toujours a la recherche de bonnes expériences de lecture
En “low fantasy”, Une très belle perle est a mon sens “la compagnie noire” de Gleen cook. Toute la série est bonne à lire, même si les premiers tomes ont ma préférence, l’ensemble sait se renouveller et surtout se lit très bien. C’est de la “Dark Fantasy” racontée par un médecin-annaliste d’une compagnie de mercenaires, bousculés entre rebelles et tyrans, baroudants d’un champ de bataille à des escarmouche urbaine, au milieu d’une sorcellerie plus souvent artisanale que maitrisée, du très-très bon.
Je rangerais également “La Tour Noire” de Stephen King en low-fantasy, même si moins agréable/facile/distrayant a lire par moments. Disons en deuxième ligne, mais très interressant malgrès tout.
Bon, j’arrete a 2 séries les conseils, sinon je vais en énumérer une cinquantaine
J’avais déjà entendu parler de Fantasy (quand même !), d’Héroic Fantasy, de Dark Fantasy, mais jamais de Low Fantasy. Ca recouvre quoi, ce terme ? De la fantasy bas de gamme ? (Aie, pas sur la tête…)
Babayog dit:J'avais déjà entendu parler de Fantasy (quand même !), d'Héroic Fantasy, de Dark Fantasy, mais jamais de Low Fantasy. Ca recouvre quoi, ce terme ? De la fantasy bas de gamme ? (Aie, pas sur la tête...)
Si je ne m'abuse, ce sont des univers où la magie est absente ou rare, et qui sont éloignés de la "high fantasy" : pas de hordes de monstres fabuleux, de batailles épiques, de héros hors norme, d'intrigues métaphysiques, etc. Un peu ce que la SF low tech (BSG et ses téléphones des années 50) est au space opera (Star Wars, etc.).
Et sinon, quels conseils de lecture pour de la bonne heroic fantasy moderne, mais bien classique, ambiance D&D, dungeon crawl, personnages typés, quête au long cours (sorti de Tolkien, quoi) ?
Batteran dit:Tiens, j'ai bien apprécié la horde du contrevent, alors je lirais l'autre (gagner la guerre). Merci du conseil, j'adore ce genre et suis toujours a la recherche de bonnes expériences de lecture![]()
Tout pareil

Si je ne m'abuse, ce sont des univers où la magie est absente ou rare, et qui sont éloignés de la "high fantasy" : pas de hordes de monstres fabuleux, de batailles épiques, de héros hors norme, d'intrigues métaphysiques, etc. Un peu ce que la SF low tech (BSG et ses téléphones des années 50) est au space opera (Star Wars, etc.).
20 / 20

Et sinon, quels conseils de lecture pour de la bonne heroic fantasy moderne, mais bien classique, ambiance D&D, dungeon crawl, personnages typés, quête au long cours (sorti de Tolkien, quoi) ?
Dans mes lointains souvenirs j'avais fort apprécié La belgariade de D.Eddings, Les portes de la mort de Weis et Hickman ou encore le cycle du Lion de macédoine de Gemmel (plus historico-fantastique pour le coup).
Mais il s'agissait d'un temps ou j'étais encore bien jeune

Pas sûr que je ne les apprécie encore de nos jours.
Batteran dit:Tiens, j'ai bien apprécié la horde du contrevent, alors je lirais l'autre (gagner la guerre). Merci du conseil, j'adore ce genre et suis toujours a la recherche de bonnes expériences de lecture![]()
nota bene il faut lire d'abord janua vera avant gagner la guerre. Deux très bonnes découvertes : merci à Greuh.
Sylvano dit:
Et sinon, quels conseils de lecture pour de la bonne heroic fantasy moderne, mais bien classique, ambiance D&D, dungeon crawl, personnages typés, quête au long cours (sorti de Tolkien, quoi) ?
La Belgariade citée plus haut est un bon choix de quête au long cours (10 Tomes en tout avec la Mallorée ) et si tu en veux plus Edding et sa femme ont écrit d'autres romans sur certains personnages centraux (Polgara la sorcière, Belgarath le sorcier, le Codex de Riva, etc..). Un univers riche et des personnages hauts en couleurs.
Pour l'ambiance AD&D, il y a La légende de Drizzt, 13 tomes chez Milady auxquels s'ajoutent trois autres séries de trois tomes (Les lames du Chasseur, Transition et Neverwinter). C'est très bon dans l'ensemble même s'il y a quelques baisses de régime sur certains livres.
Pour de la bonne Heroic Fantasy bien classique un nom s'impose, David Gemmell. Très peu de choses à éviter dans tout ce qu'il à écrit, que ce soit en Fantasy pure (Le cycle de Drenaï, Druss, Waylander, les pierres de sang, etc..) ou en Fantasy Historique (Troie, Le lion de Macédoine).
Bon, il y en a encore des tonnes et je ne vais pas tout mettre ici, mais si tu veux d'autres conseils n'hésite pas. Je suis fan du genre et j'en ai une bibliothèque bien garnie (pas loin d'un millier de bouquins

Merci, je vais jeter un oeil à tout ça.
A ces livres, je vous recommande chaudement d’ajouter “le Prince du Néant” de Bakker, une trèèèèèès bonne trilogie sur une guerre religieuse-politique-magique où il traite des divers intérêts de chacun des pôles de ces pouvoirs pour atteindre une guerre que tous veulent. C’est très très bon et malheureusement passé un peu inaperçu.
Et, tiens, deux autres perles en passant :
La Première Loi d’Abercrombie, une trilogie superbement travaillée autour de personnages terriblement humains et très bien croqués : un berserker qui déteste sa face sombre, un tortionnaire pied-bot et handicapé d’une cruauté à la hauteur de sa souffrance, un mage trop vieux, trop fier et trop déshumanisé, un jeune capitaine à la suffisance chevillée au corps, une mercenaire avide de sang et de vengeance… Une trame assez classique mais sublimée par des personnages très fins… à lire évidemmentementement.
La trilogie Loredan (T1 : les Couleurs de l’Acier) de KJ Parker, là on est dans la Low Fantasy à fond puisque la magie n’est “qu’une” philosophie (ou presque) et où on suit l’itinéraire d’un avocat alcoolique qui travaille de l’épée - puisque les gens en procès se font représenter par des escrimeurs et la loi est rendue par la pointe du fleuret… l’itinéraire de ce personnage et de ceux qui l’entourent est certainement une des trames les plus intéressantes qu’il m’ait été donné de lire, d’où ma chaude recommandation
daybay dit:[...]
La Horde du Contrevent d'Alain Damasio
[...]
Alors, concernant la Horde du Contrevent c'est sans doute l'un des meilleurs bouquins de Fantasy que j'ai pu lire ces dernières années.
Cette idée de raconter l'histoire de plusieurs points de vue est vraiment excellente pour entrer dans cette horde (et pas dans un seul des personnages qui la composent).
J'avais d'ailleurs lu dans une interview de M. Damasio qu'une suite est peut-être envisageable (mais dans une demie douzaine d'années). Suite dans laquelle [...] (ben non, je ne vais pas spoiler la fin du bouquin).
Du même auteur, la Zone du Dehors est aussi très bon. Mais il s'agit de SF.
je ne sais pas si vous classez ça dans la low fantasy mais j’aime beaucoup la série de l’Ange du chaos de Michel Robert.
au-delà des avis, des remontrances des uns, des amours des autres, des choix, des déterminismes, des écoles…
au-delà d’un nombre incroyables de conneries qu’amène l’art lorsqu’il s’agit d’émettre une opinion à son encontre… il véhicule du beau… parfois…
et c’est ce que fond ces deux livres, la horde et son copain qui ne lui ressemble pas.
ces deux auteurs font quelque chose de tellement rare de nos jours… qu’il est bon de le souligner, il se donne les moyens de leur prétention !
il y a peu je croisé une libraire qui se réjouissait du nombre infatigables de sorties qui vient chaque jour noyer son échoppe.
je hais cette idée idiote selon laquelle sommeille un artiste en chacun… sous prétexte de facilité, de donner de la satisfaction immédiate, tout se publie, par copinage, pour faire de l’argent, pour saturer un marché qui n’est plus que ça (trop souvent) : un marché.
souvent, je croise des gamins (ou pas) qui s’énervent de devoir se taper balzac ou voltaire et je les comprends !
car on oublie de leur dire que durant les siècles passés, la littérature (pas si vieille tout de même) ployait déjà (mais moins) sous le flot d’écrivains proclamés…
ne serait ce que pendant le 19ième il y en eut des tâcherons de tous les bords, des écrivaillons il suffisait de tourner une pierre pour en dénicher… et c’est pire encore de nos jours.
alors si bien entendu dans les choix qui ne furent pas les nôtre, force et de constater que l’on ne retint pas tout le monde… et que bien des méritants et des gens doués furent laissés sur le carreau… il faut surtout reconnaitre que les balzac et voltaire (ou baudelaire ou tant d’autres) que l’on lit, étudie, rabache…
furent et sont des artistes.
oui, le chapitre 3 (si j’ai bonne mémoire) de candide, qu’on aime ou pas, est bel et bien truffé de figures de styles, d’un vocabulaire précis, d’un rythme… d’effets voulus par leur auteur.
on en parle pas pour faire chier le monde… mais parce qu’il y a là matière au beau.
que l’on trouve cela joli ou non c’est une autre histoire.
on les garde ces auteurs parce qu’ils assurent, vraiment… parce qu’au milieu des pages noircies pour rembourser ses dettes, balzac “faisait exprès” de décrire de telle ou telle sorte,… de faire de Vautrin un roux car c’était la couleur du diable … et j’en passe.
je ne parle pas des élucubrations autour des auteurs… des thèses, des idélologies, je parle de volonté de construire une oeuvre.
comme un peintre, un musicien (je sais pas le premier accord de percifal de wagner il est pas là “au pif”… il démembre les siècles passés sous le flot de sa nouveauté)
des auteurs, des vrais… il n’en courent plus beaucoup les rues.
on peut adorer bons nombres de polars américains… mais ce qu’on apprécie c’est “tourner les pages du suspens”… il n’est plus beaucoup d’hammett ou d’ellroy…
on a beau célébrer des “grands auteurs” à chaque émission radio, tv à chaque colonne papier ou sur le web…
des cormac mccarthy il n’en est pas énormément…
alors… parce qu’à force de voir autant de parutions obséquieuses flattant nos bas instincts, on se prend à se croire (presque) réactionnaire
à ne plus aimer que le passé…
ces auteurs là (français en prime, non mais) sont une putain de bouffée d’air frais…
la horde est une oeuvre monumentale, complexe, dure, âpre, sordide, ayant digérée des mondes de livres, de thèses, de romanesque pour mieux se livrer…
quand à jaworsky, il livre un combat à l’épée, pouvant se flatter de mettre au goût du jour un genre qui n’existait plus.
au-delà de nous faire plaisir, de nous complaire nous lecteurs dans le bonheur de la lecture : ce sont deux grands livres !
The Black Jewels Trilogy ( Daughter of the Blood/Heir to the Shadows/Queen of the Darkness) d’Anne Bishop.
En VO c’est tout simplement excellent.
J’ai vu que çà avait été traduit mais j’ai pas lu la VF donc pas d’avis sur cette derniere.
Batteran dit:Tiens, j'ai bien apprécié la horde du contrevent, alors je lirais l'autre (gagner la guerre).
Je plussois.
idem du coup je viens d’acheter gagner la guerre