[Shakespeare] Un jeu de gestion d'Ystari

beri dit:Merci merci :china: bah viens y jouer à la maison ;)


J'attends toujours une date :P
J'ai regardé distraitement la vidéo dans l'après midi, au début, je trouvais 30 minutes court pour un jeu de ce genre, mais en fait, les phases de préparation et réflexions sont coupées ^^
Toujours aussi hâte de mettre la main sur ma boîte! :D

Ca alors, que d’emballement !
Je viens de faire ce soir une partie à 3. Des amateurs de la chose, on l’attendait ce Shakespeare. Et bien oui, Shakespeare est un bon eu mais franchement, aucun d’entre nous n’avait envie d’en refaire une.
Non pas que cela ne tourne pas, que cela ne soit pas fluide ni amusant mais un cruel manque de tension, d’emballement. Un jeu, un bon jeu, mais rien de révolutionnaire. De la majorité, des ouvriers, un thème ultra plaqué, des pions ronds en guise de costume, des carré en guise de décor, les illus (du Ystari pur jus qui m’a toujours laissé indifférent)…
Autant j’ai adoré Starfighter, Sylla ou Fresko dans l’ambiance, mais là… ben oui, c’est bien, mais non, ça ne suffit pas (plus) à nous donner envier d’y rejouer. Trop classique, trop déjà vu. Shakespeare a tout pour plaire mais n’a pas ce goût de reviens-y qui fait la différence entre un jeu auquel on a plaisir à jouer et un jeu auquel on veut jouer.
Être blasé ou ne pas être blasé? Tel elle la question que je me pose.

Un peu la même réaction que MisterSims. Rien de bien neuf si ce n’est le paris sur le nombre d’ouvrier pour déterminer l’ordre du tour…jusqu’à je me rende compte que ca revenais exactement au même que Dungeon Petz.
Bref, sauf a aimer le thème, je comprends pas le buzz.

Mistersims dit:Ca alors, que d'emballement !
Je viens de faire ce soir une partie à 3. Des amateurs de la chose, on l'attendait ce Shakespeare. Et bien oui, Shakespeare est un bon eu mais franchement, aucun d'entre nous n'avait envie d'en refaire une.
Non pas que cela ne tourne pas, que cela ne soit pas fluide ni amusant mais un cruel manque de tension, d'emballement. Un jeu, un bon jeu, mais rien de révolutionnaire. De la majorité, des ouvriers, un thème ultra plaqué, des pions ronds en guise de costume, des carré en guise de décor, les illus (du Ystari pur jus qui m'a toujours laissé indifférent)...
Autant j'ai adoré Starfighter, Sylla ou Fresko dans l'ambiance, mais là... ben oui, c'est bien, mais non, ça ne suffit pas (plus) à nous donner envier d'y rejouer. Trop classique, trop déjà vu. Shakespeare a tout pour plaire mais n'a pas ce goût de reviens-y qui fait la différence entre un jeu auquel on a plaisir à jouer et un jeu auquel on veut jouer.
Être blasé ou ne pas être blasé? Tel elle la question que je me pose.


Du Ystari pur jus ? ça devrait me plaire alors :P
un thème ultra plaqué

Ou comment décrédibiliser une critique en quatre mots.... :shock:
Mistersims dit:... mais un cruel manque de tension, d'emballement.

Peux-tu développer? A la lecture des règles, ça me semble pourtant tendu (choix du nombre de pions d'action, priorités sur les recrutements, les prises de décors et de costumes...)
Si on n'a peu de jeux de ce type dans notre ludo (de la gestion mais pas usine à gaz), est-ce un bon choix? Ou sinon qu'est-ce qu'un bon choix pour toi, plus tendu?
Mistersims dit:Ca alors, que d'emballement !
Je viens de faire ce soir une partie à 3. Des amateurs de la chose, on l'attendait ce Shakespeare. Et bien oui, Shakespeare est un bon eu mais franchement, aucun d'entre nous n'avait envie d'en refaire une.
Non pas que cela ne tourne pas, que cela ne soit pas fluide ni amusant mais un cruel manque de tension, d'emballement. Un jeu, un bon jeu, mais rien de révolutionnaire. De la majorité, des ouvriers, un thème ultra plaqué, des pions ronds en guise de costume, des carré en guise de décor, les illus (du Ystari pur jus qui m'a toujours laissé indifférent)...
Autant j'ai adoré Starfighter, Sylla ou Fresko dans l'ambiance, mais là... ben oui, c'est bien, mais non, ça ne suffit pas (plus) à nous donner envier d'y rejouer. Trop classique, trop déjà vu. Shakespeare a tout pour plaire mais n'a pas ce goût de reviens-y qui fait la différence entre un jeu auquel on a plaisir à jouer et un jeu auquel on veut jouer.
Être blasé ou ne pas être blasé? Tel elle la question que je me pose.

Coucou,
Ton opinion (respectable) pose la question du moubourrage. Evidemment, on peut sentir de l'emballement autour de Shakespeare en lisant ces pages, mais d'un autre côté emballement ne signifie pas "révolution ludique".
Mais puisque tu parles de Sylla, je te dirais que c'est un peu pareil. Au départ, Sylla a été considéré comme banal : un empilement de mécanismes d'enchères sans réelle nouveauté. Et puis ensuite, les gens lui ont donné une vraie chance et il est maintenant très bien noté (malheureusement c'est un peu tard).
Dans Shakespeare, c'est la même chose. Il n'y a pas de "révolution ludique". Ce sont des mécanismes éprouvés et plutôt quelques petites nouveautés plutôt qu'une grosse. Mais je crois qu'un jeu ne vit pas que par ses mécanismes mais aussi par son thème et l'intrication des choses. L'équation "bon jeu = nouveau mécanisme révolutionnaire" est à mon sens un "non sens". La vraie équation c'est "bon jeu = alchimie particulière" (qu'on a parfaitement le droit de ne pas ressentir), parce qu'un jeu doit aller au delà de ses mécanismes, dans le sens où il y a des choses invisibles (comme le rythme et l'ambiance) qu'on ne peut traduire. C'est peu comme si je disais qu'un morceau ne se résume pas qu'à sa partition...
Comme tous nos jeux, ce n'est pas quelque chose qu'on peut en théorie juger en une partie (mais je sais que l'on a peu de temps pour en faire plus de nos jours). Je ne connais pas la configuration de votre partie, mais il a pu y avoir un tirage très équilibré et très sage (ou pas) sachant que chaque partie est assez différente du fait du tirage des personnages et des éléments.
Maintenant, cela m'étonne que vous n'ayez pas ressenti de tension car le propre de Shakespeare est d'avoir de la tension à tous les étages (combien miser, quand répéter, quand faire ses costumes décors, qui reposer,...)
Cela m'étonne aussi que vous n'ayez pas ressenti le thème, car je crois foncièrement qu'il est très présent. En réglant le jeu, nous avons toujours fait les choix avec le thème en perspectives et des phases comme la répétition en costume nous ont été inspirées par le thème.
Pour les graphismes, des goûts et des couleurs donc je ne me prononce pas ;)
Ceci étant dit, je ne prétends pas que ce jeu conviendra à tout le monde et que chacun aura des étoiles dans les yeux en jouant. Je respecte tous les avis, bons comme mauvais...
seagall dit:
Mistersims dit:... mais un cruel manque de tension, d'emballement.

Peux-tu développer? A la lecture des règles, ça me semble pourtant tendu (choix du nombre de pions d'action, priorités sur les recrutements, les prises de décors et de costumes...)
Si on n'a peu de jeux de ce type dans notre ludo (de la gestion mais pas usine à gaz), est-ce un bon choix? Ou sinon qu'est-ce qu'un bon choix pour toi, plus tendu?

Sans préempter la réponse de Mistersims:
- Choix du nombre de pions: assez vite dicté par le nombre d'actions possible ce round. Ce ne se rouvre qu'en fin de partie quand on a assez d'ouvriers pour avoir assez de possibilité.
- Priorité sur les recrutement: en effet mais y'a assez de bon choix sur le tapis + les figurants pour ne jamais être réellement bloqué. C'est bien car c'est équilibré et ca laisse différentes stratégies mais cela nuit donc à la tension.
- Prise de décors et de costumes: pour les costumes, a part totalement empêcher quelqu'un de prendre des valeurs 2+, tous les costumes ont leur avantage (thune ou points). Si tu force quelqu'un a ne prendre que de la thune, il ira chercher des objectifs chez la reine pour faire les points (au lieu de prendre les 4 pièces de la reine). Il sera thuné et donc ne cherchera pas non plus a virer des acteurs (et donc évitera la perte de point). Bref assez d'échappatoire = moins de tension. Pour les décors j'ai pas encore pu voir
Si je compare avec Dungeon Petz comme je le faisais dans mon poste precedent
- Choix du nombre de pions: la possibilité de recruter des ouvriers et le fait que la thune puisse compter dans la valeur du groupe multiplie le nombre de combinaisons possible. Déjà vu un joueur en milieu de partie faire un 9-1-1 pour s'assurer la première place sur un coup supra important.
- Priorité des recrutement: en général 4-5 petz sur le marché, même à 4 joueurs donc déjà moins de choix. De plus, les conditions des cages invalident certains achats. Donc clairement des choix plus tendu.
- prise (des autres actions): limite trop tendu sans l'extension. Avec, on se retrouve quand même souvent à 3 actions d'une catégorie (style bouffe, commerce etc) pour 4 joueurs. Souvent moins (l'importance de la plateforme!). D'où l'importance de planifier d'un tour sur l'autre que je ne sens que très peu dans Shakespeare.
Après il faut être clair: C'est un bien bon jeu. Mais je n'arrive pas à lui trouver une place dans une collection qui comprend déjà (ou comprendra) Agricola (obligatoire et grosse tension), Keyflower (jeu #1 pour moi), Dungeon Petz (vlaada! meme si peut etre trop fouilli), Targi (tension parfaite à deux), Carson City (construction de ville + duels), CO2 (Vital!)...et dans laquelle j'aimerai bien trouver une place pour Manhattan project (reprise d'ouvrier asynchrone, grosse dependance sur les bâtiments, bombardement)...sans meme parler de tous les autres Caylus, le Havre, Caverna etc.
La comparaison que je ferai, d'un point de vue décision d'achat, est avec Orléans (qui a lui aussi un petit manque de tension du fait des boards individuels). Sauf que Orléans propose du Bag building qui est plus innovant que du paris sur le nombre d'action par tour. Et qui donc trouve ca place chez ceux déjà bien pourvu.
Bref: un bon worker placement qui trouvera sa place chez ceux qui aiment le theme et/ou qui n'ont pas une collection développée de placement d'ouvrier, mais pas chez moi.
BSI40 dit:J'aime beaucoup les jeux Ystari mais j'ai beaucoup de mal à les sortir en famille, même s'il y a autour de moi des joueurs réguliers. Après avoir vu la vidéo de Beri je suis conquis: fluide, cohérent avec le thème et surtout très ouvert.
En effet les jeux comme Myrmes sont impitoyables pour les nouveaux joueurs car tout est millimétré. Ici j'ai l'impression qu'on peut jouer de façon plus légère, la sortie hasardeuse des personnages et des tuiles permet des adaptations tout au long de la partie, chacun peut choisir son axe de développement et finir honorablement.
Même s'il y a sans doute toujours une prime au calculateur forcené, on ne doit pas éprouver le sentiment permanent et désagréable d'être largué (syndrome Lewis et Clark).
Je pense que même des joueurs occasionnels, simplement habitués aux jeux familiaux, peuvent accrocher.
Je crois que je ne vais pas résister longtemps. :)

Je pense que tu as saisi une des forces, ou en tout cas une des intentions, de Shakespeare: être abordable (pour un "jeu de gestion" et pour un "Ystari", même si je mets des guillemets car on est légèrement plus complexe qu'un Yspahan mais bien plus simple/abordable qu'un Caylus/Myrmes).
Un certain nombre de points viennent appuyer cela:
- le recrutement: tu ne paies qu'à la fin, et donc tu vas pouvoir assouvir toutes tes envies (qu'elles soient raisonnable ou non) et du coup pouvoir agir dans le jeu quel que soit ta manière de le gérer. A toi aussi donc de décider le niveau de tension que tu t'autorises: recrutement de cadors et devoir gérer une tension monétaire forte, ou à l'inverse plus minimaliste.
- la reine: c'est un espace qui te donne soit 4 sous (et te libère une certaine tension de recrutement) ou un objectif (pas forcément facile à réaliser). Là encore tu pourras composer ta partie en te donnant ou non des objectifs supplémentaires, et moduler en fonction de tes envies/aspirations dans un jeu de gestion (là où j'irai en prendre 3 ou 4 en essayant de les combiner avec tous les paramètres que cela comporte, d'autres prendront entre 0 et 1 et viseront les points ailleurs et de manière tout aussi efficace et plus directe). Les objectifs, quoiqu’exigants, n'en seront pas moins une aide au début (tel un guide pour quelqu'un qui découvre, tu viseras un unique objectif qui t'invitera à atteindre cette direction).
- la mise initiale: le ressenti n'est pas vraiment une enchère (qui pourrait avoir sa technicité) car en fait ce sont derrière les personnages que tu actives, et il sera avant tout important de ne pas impacter son développement tout en allant chercher de manière concurrentiel le point bonus, et la primauté de l'ordre du tour.
- la mauvaise ambiance: en dehors de l'activation d'un acteur (Hamlet), tu sais en début de tour ce qui affectera l'ambiance de tous les joueurs, à toi de juger comment lutter contre cette mauvaise ambiance, ou accepter parfois le destin (à chaque jour suffit sa peine, et l'ambiance revenant à 0, tu ne seras pas aussi largué si tu fais l'impasse).
- le sentiment général: si tu prend un décorateur, tu arriveras à monter un décor (et il n'est pas rare de faire des commentaires sur l'esthétisme de la symétrie, aussi minimaliste soit-il). si tu as des costumières, tu arriveras à faire des costumes (pas forcément dans le tempo souhaité mais quand même) et au final, le sentiment d'avoir monter une troupe (car on s'attache à nos petits acteurs). Chaque objectif fait ou chaque Or collecté te donnera une satisfaction finale supplémentaire.
P.S.: pour Myrmes, je t'invite à démarrer à 4 nourrices au lieu de 3 (ou les joueurs expérimentés démarrent à 3 nourrices tandis que les joueurs moins à l'aise à 4) pour être moins dans la frustration.
Mistersims dit:Ca alors, que d'emballement !
.

Il ne faut pas confondre enthousiasme et emballement. L'emballement c'est quand tu commences à trouver plein de qualités à un jeu qui sortira dans quelques années et dont tu ne sais à peu près rien...
grumbaki dit:
seagall dit:
Mistersims dit:... mais un cruel manque de tension, d'emballement.

Peux-tu développer? A la lecture des règles, ça me semble pourtant tendu (choix du nombre de pions d'action, priorités sur les recrutements, les prises de décors et de costumes...)
Si on n'a peu de jeux de ce type dans notre ludo (de la gestion mais pas usine à gaz), est-ce un bon choix? Ou sinon qu'est-ce qu'un bon choix pour toi, plus tendu?

Sans préempter la réponse de Mistersims:

Je me permet de te répondre sur les points d'analyse mécanique.

- Choix du nombre de pions: assez vite dicté par le nombre d'actions possible ce round. Ce ne se rouvre qu'en fin de partie quand on a assez d'ouvriers pour avoir assez de possibilité.

Je trouve que c'est faux. Miser le maximum possible est souvent une erreur et pour gagner les possibilités sont légions. Nos tests ont d'ailleurs clairement montré que les joueurs qui misent beaucoup perdent toujours.
Il ne faut justement pas hésiter à faire une petite mise pour reprendre la main, même si on a pas mal de personnages activables. Le tout est d'identifier clairement ce que vont faire les autres. Par ailleurs les phases 4 et 6 sont souvent une bonne opportunité de prise de main car les joueurs misent instinctivement un peu plus lors de ces phases.

- Priorité sur les recrutement: en effet mais y'a assez de bon choix sur le tapis + les figurants pour ne jamais être réellement bloqué. C'est bien car c'est équilibré et ca laisse différentes stratégies mais cela nuit donc à la tension.

Bloqué non tu as raison. Mais tout est question de développement harmonieux. Suivant le tirage, il y a des tours où je ne veux pas n'importe quoi, mais une carte plus que tout autre, et cela est très circonstanciel. Par fois je la veux tellement que ma première action est justement de recruter, quitte à laisser un élément de costume ou de décor vital derrière.
Evidemment les cartes sont équilibrées et il n'y a pas de mauvais deal, mais cela ne signifie pas que dans la cadre stratégique toute carte est égale. Et la stratégie, on ne la comprend pas forcément après une partie. Je peux t'assurer par exemple que dans l'excellente partie filmée de Beri, un choix de recrutement différent au tour 1 (par exemple) aurait changé beaucoup de choses.

- Prise de décors et de costumes: pour les costumes, a part totalement empêcher quelqu'un de prendre des valeurs 2+, tous les costumes ont leur avantage (thune ou points). Si tu force quelqu'un a ne prendre que de la thune, il ira chercher des objectifs chez la reine pour faire les points (au lieu de prendre les 4 pièces de la reine). Il sera thuné et donc ne cherchera pas non plus a virer des acteurs (et donc évitera la perte de point). Bref assez d'échappatoire = moins de tension. Pour les décors j'ai pas encore pu voir

Euh, non. D'abord même les 1 points peuvent être très bien. Il n'est pas rare par exemple de faire des costumes d'une valeur de moins que 6. Pourquoi ? Exemple typique : je suis au tour 4, je viens de recruter Lady Macbeth. Je l'habille avec un sac (comprendre un costume pourri) pour profiter de son pouvoir de costume lors de la répétition en costume du tour 4 et du tour 6. A très peu de frais, je vais donc avancer de deux crans sur chaque piste.
Tous les costumes ont leur avantage certes, mais les beaux costumes, cela ne rapporte pas d'argent. Faire des super costumes, c'est souvent une garantie de points mais pour cela il faut un minimum d'initiative et tu ne gagnes aucun argent. Ensuite, dans les parties "avancées" ne pas payer un acteur est souvent une catastrophe, synonyme de défaite. Disons que un acteur non payé c'est un maximum en général contre des joueurs expérimentés. La reine n'est pas le palliatif absolu, car sur une pioche tardive, absolument rien ne garantit les deux points de l'objectif (surtout si tes adversaires sont vilains).
Bref, que vous n'ayez pas aimé c'est votre droit le plus strict, mais ne tombons pas dans l'analyse poussée après une partie. Par curiosité, vous tourniez dans quel genre de score ? Ce n'est pas un indicateur absolu, sachant que le tirage et l'ambiance peuvent changer radicalement une partie, mais c'est juste pour voir.
Karis dit:Mais je crois qu'un jeu ne vit pas que par ses mécanismes mais aussi par son thème et l'intrication des choses. L'équation "bon jeu = nouveau mécanisme révolutionnaire" est à mon sens un "non sens". La vraie équation c'est "bon jeu = alchimie particulière" (qu'on a parfaitement le droit de ne pas ressentir), parce qu'un jeu doit aller au delà de ses mécanismes, dans le sens où il y a des choses invisibles (comme le rythme et l'ambiance) qu'on ne peut traduire. C'est peu comme si je disais qu'un morceau ne se résume pas qu'à sa partition...

Je cite ce passage car c'est tellement vrai.
Pour le rythme d'un jeu, j'ai trouvé aussi qu'à la vidéo de la partie faite par Beri, Shakespeare "sonnait" bien (si j'puis dire), mais il reste à l'essayer évidemment, ce dont je suis très impatient.
Amyitis est pour moi le jeu auquel j'ai joué qui illustre le mieux cette histoire de rythme, invisible à la lecture de la règle. Il faut vraiment se caler correctement, coordonner ses actions à la partition en cours :) .
Tiens d'ailleurs j'espère que Shakespeare sera aussi bon qu'Amyitis à 2 joueurs (que je trouve parfait dans ce format).

Attention Karis, je n’ai jamais dit que je n’ai pas aimé. J’ai juste dis que je ne comprenais pas le buzz (dans le contexte de Tric Trac cad habitués et vu le topic qui en est quand même rendu à 31 pages!) et que, au vu de ce que j’ai sous le coude, je ne suis pas acheteur. Rien de plus
D’ailleurs notez bien les parties soulignées et/ou en gras qui sont je pense assez explicite et pas négatives :)
En fait ce petit échange me rappelle un peu le débat sur la préférence Agricola/Caverna qui revient de fait à une question de gout sur le niveau de tension et d’espace de décision dans les jeux. Toujours dans le même sens (cad de celui de “c’est bien mais pas pour moi”), je suis bien conscient que le poids moyen des jeux que je cite de ma collection et qui explique mon intérêt limité sont bien plus lourd que Shakespeare (jusqu’à 3,7 sur BGG contre 2,5 à Shakespeare, ce qui n’est pas un indice de qualité!).
Bref, bonne chance a Ystari et au jeu et je repointerai mon nez dans ce topic après les prochaines parties (avec une copie d’un ami).

grumbaki dit:Attention Karis, je n'ai jamais dit que je n'ai pas aimé. J'ai juste dis que je ne comprenais pas le buzz (dans le contexte de Tric Trac cad habitués et vu le topic qui en est quand même rendu à 31 pages!) et que, au vu de ce que j'ai sous le coude, je ne suis pas acheteur. Rien de plus
D'ailleurs notez bien les parties soulignées et/ou en gras qui sont je pense assez explicite et pas négatives :)
En fait ce petit échange me rappelle un peu le débat sur la préférence Agricola/Caverna qui revient de fait à une question de gout sur le niveau de tension et d'espace de décision dans les jeux. Toujours dans le même sens (cad de celui de "c'est bien mais pas pour moi"), je suis bien conscient que le poids moyen des jeux que je cite de ma collection et qui explique mon intérêt limité sont bien plus lourd que Shakespeare (jusqu'à 3,7 sur BGG contre 2,5 à Shakespeare, ce qui n'est pas un indice de qualité!).
Bref, bonne chance a Ystari et au jeu et je repointerai mon nez dans ce topic après les prochaines parties (avec une copie d'un ami).

Ah oui, mais je ne le prends pas dans ce sens, je te rassure ;)
Et effectivement, des jeux comme Dungeon Petz sont effectivement beaucoup plus "lourds" que Shakespeare et tu sembles plus intéressé par les jeux lourds.
Simplement, je pointe le fait que, si Shakespeare saura séduire les joueurs moins pointus, il ne faut commettre l'erreur de croire que le jeu n'est pas profond pour autant. Il offre même une très forte profondeur pour ceux qui voudront gratter. Il ne faut pas s'arrêter au fait que tout soit simple, mais s'intéresser à la façon dont on peut développer des stratégies brillantes à ce jeu...
grumbaki dit:
Bref, bonne chance a Ystari et au jeu et je repointerai mon nez dans ce topic après les prochaines parties (avec une copie d'un ami).

Merci à toi, j'aurais plaisir à poursuivre cette discussion et à lire tes retours après quelques parties...

Donc tout va bien :)
Pour continuer à affiner, je dirais d’ailleurs que ce n’est pas un manque de profondeur des mécaniques que je “reprocherais”.
Le poids d’un jeu se compose de la profondeur et de la brutalité. Ce dernier point c’est le coté sanction de l’erreur. Les joueurs en raffole ou le déteste, les deux positions sont légitimes.
Dans Shakespeare, même si ca se joue a quelques points, on a jamais l’impression de cette grosse claque qu’on se prend quand on fait une erreur et de lutte prométhéenne pour revenir (ou de joie de la mettre, la grosse claque). D’un coté c’est cool car c’est subtile et ca laisse l’impression d’être encore dans la course, d’un autre y’a pas le sentiment “youhou” ou “flip the table”.

grumbaki dit:Donc tout va bien :)
Pour continuer à affiner, je dirais d'ailleurs que ce n'est pas un manque de profondeur des mécaniques que je "reprocherais".
Le poids d'un jeu se compose de la profondeur et de la brutalité. Ce dernier point c'est le coté sanction de l'erreur. Les joueurs en raffole ou le déteste, les deux positions sont légitimes.
Dans Shakespeare, même si ca se joue a quelques points, on a jamais l'impression de cette grosse claque qu'on se prend quand on fait une erreur et de lutte prométhéenne pour revenir (ou de joie de la mettre, la grosse claque). D'un coté c'est cool car c'est subtile et ca laisse l'impression d'être encore dans la course, d'un autre y'a pas le sentiment "youhou" ou "flip the table".

J'entends bien ce point.
Disons que dans Shakespeare, les joueurs feront tous une bonne pièce à la fin. Contrairement à Myrmes, il n'y a pas d'élément qui fait que sur une erreur tu détruits ta propre partie...
Mais (car il y a un mais) cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de bons coups, d'erreurs à ne pas commettre et que tout va se jouer dans un mouchoir (voir la partie de Beri à ce sujet).
A Shakespeare, c'est toujours celui qui à le mieux joué qui gagne. Et mieux jouer ne se fait certes pas à coup de Trafalgar retentissants, mais avec de petits coups feutrés et légèrement plus performants que l'adversaire. Une partie contient énormément de décision importantes et contre un bon adversaire, rater une de ces décisions est une condamnation. Mais voyons ce que tu en dis après quelques parties...
grumbaki dit:Attention Karis, je n'ai jamais dit que je n'ai pas aimé. J'ai juste dis que je ne comprenais pas le buzz (dans le contexte de Tric Trac cad habitués et vu le topic qui en est quand même rendu à 31 pages!) et que, au vu de ce que j'ai sous le coude, je ne suis pas acheteur. Rien de plus.

Voilà 5 ans que je me suis plongé dans le ludique et je dois dire que la complexité pour la complexité, la quête de la lourdeur, çà ne m'intéresse plus parce que tout simplement, c'est beaucoup plus compliqué à sortir dans mon entourage (il faut se rendre à l'évidence). Il faut que le jeu ait une âme et ne soit pas un infâme gloubi-boulga.
Désormais, je privilégie l'accessibilité : règles simples, gameplay pas trop compliqué et dynamique (genre, je fais une action parmi 4/5 possibles), temps de jeu relativement court MAIS avec de la décision et de la réflexion.
J'aime beaucoup Dungeon Petz, Myrmes, Keyflower mais il faut être motivé pour les sortir. C'est tout de même un cran au dessus au niveau accessibilité. Les 2 premiers ont plus d'âme que Keyflower qui est beaucoup plus abstrait : la thématique est très présente dans Dungeon Petz et Myrmes.
Shakespeare possède toutes les qualités que je recherche désormais et il entre parfaitement dans cette catégorie.
Karis dit:J'entends bien ce point.
Disons que dans Shakespeare, les joueurs feront tous une bonne pièce à la fin. Contrairement à Myrmes, il n'y a pas d'élément qui fait que sur une erreur tu détruits ta propre partie...
Mais (car il y a un mais) cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de bons coups, d'erreurs à ne pas commettre et que tout va se jouer dans un mouchoir (voir la partie de Beri à ce sujet).
A Shakespeare, c'est toujours celui qui à le mieux joué qui gagne. Et mieux jouer ne se fait certes pas à coup de Trafalgar retentissants, mais avec de petits coups feutrés et légèrement plus performants que l'adversaire. Une partie contient énormément de décision importantes et contre un bon adversaire, rater une de ces décisions est une condamnation. Mais voyons ce que tu en dis après quelques parties...

Après avoir vu la vidéo de Beri et celles de Rahdo, je suis effectivement d'accord avec ce qui est dit ici (en plus de me rendre encore plus impatient de le tester).
Ca me permettra de faire tester (et sûrement aimer) les jeux de gestion à madame qui n'est pas fan de ce genre. Et je sais pour quelles raisons.
Tout d'abord le thème qui n'est pas seulement "plaqué" selon moi mais qui est totalement avec la mécanique. Pour moi un jeu avec un thème "plaqué" c'est un jeu qui s'amuse juste à utiliser un vocabulaire différent pour des mécaniques qui n'en ont pas besoin et qui, généralement, embrouille et nui à la compréhension plus qu'autre chose. Ici tout s'emboîte bien dans le thème "création d'une pièce de théâtre" de mon point de vue.
Ensuite, l'accessibilité. Pour moi, Shakespeare peut facilement être un gateway game pour le jeu de gestion.
Enfin, j'aime le fait qu'il n'y ait pas UNE stratégie supérieure aux autres pour marquer des points de victoire (en tout cas c'est l'impression que j'ai, peut-être que ça changera quand j'aurais plus de 100 parties au compteur mais je fais confiance au fait que le jeu a bien du tourner avant :mrgreen: ) ce qui éviter notamment de se foutre sur la gueule et de se faire des crasses pour récupérer tel costume ou tel personnage.
Au final je pense que ma plus grosse difficulté sera d'expliquer la règle d'un jeu de gestion à des joueurs qui sont plutôt hermétiques à ce genre. Mais le thème va grandement m'aider à me faire comprendre je le sent :D

Je précise que deux choses n’ont pas été dites dans la vidéo – et je trouve ça scandaleux :
- en cas d’égalité sur une piste (acte II ou objectif associé aux actes), c’est le disque qui est sous la pile qui l’emporte ;
- en cas d’égalité au score, l’argent restant départage.