Je me répète mais je considère qu aujourd’hui les jeux s enchaînent à un rythme de sortie intense comme le prouve les topics de ce forum et que les gens se jettent sur les nouveautés sans prendre le temps d apprécier un jeu.
J ai beaucoup sorti mon agricola à l époque, maintenant après 2 parties de Tzolkin acquis récemment, certains partenaires de jeu se verraient bien passer à autre chose, normal une nouveauté est à nouveau arrivée
ReiXou dit:Arkhanor69 dit:Tout à fait d accord et à regrets
Moi je ne suis pas d'accord. Je n'ai pas l'impression que ça ait changé d'avant à maintenant.
La règle est toujours la même : il faut permettre de voir du potentiel dès la première partie, pour donner envie d'approfondir. C'est par exemple ce qu'a très bien réussi Terra Mystica (et bien sur les peuples différents aident beaucoup) ou par exemple Spyrium.
Après si tu as l'impression d'en avoir fait le tour à la première partie ou (autre cas) où il n'y a pas un moment où tout commence à s'assembler dans ta tête (le fameux "moment ahah" comme disent les ricains) tu n'as pas très envie d'y retourner.
Pour moi ça a toujours été comme ça, avant ou maintenant.
Sur ce point je ne te donne pas totalement tort. Il le faut bien ce "ahah" dès la première partie et c'était déjà le cas il y a dix ans.
Je dis juste qu'il faut plus agrémenter ce "ahah" qu'il y a 10 ans. Ce "ahah" c'est ce que j'appelle une promesse, mais elle n'est pas suffisante seule ou peut être pour les joueurs qui pratiquaient déjà il y a 10 ans (ce qui est ton cas et le mien). Mais je crois que de nos jours il faut donner un peu plus de satisfaction dès la première partie et Spyrium ou encore Shakespeare ont été conçus ainsi. Après ce n'est que mon avis...
Par ailleurs cela ne veut pas dire qu'un jeu qui délivrerait moins n'aurait pas de chances de marcher (par exemple c'est le cas de Myrmes à mon sens), mais la frustration que j'aime tant à un peu plus ses limites qu'à l'époque parce qu'on à moins de temps pour explorer qu'avant et plus de jeux à explorer. Compter sur le fait que les gens vont se donner 10 parties pour juger avec du recul c'est un peu plus suicidaire qu'il y a dix ans, et je ne fais insulte à personne en disant cela puisque moi même, je n'ai pas l'occasion de jouer 10 fois même aux jeux que j'apprécie (par exemple Deus). Enfin, vous voyez l'idée...
thyuig dit:
Qu'un jeu soit profond ou pas ne change pas grand chose, ou alors en terme de succès ? Mais alors je ne comprends pas comment un jeu profond peut moins être un succès de nos jours qu'il y a dix ans ? Ou est-ce à dire qu'un succès est forcément un jeu immédiatement jouissif ?
A mon sens ce n'est pas tant le problème de la profondeur du jeu (et je ne dis absolument pas que les jeux sont moins profonds qu'il y a dix ans. Il sort d'excellent jeux tous les ans) mais l'ouverture que tu offres dès la première partie. De nos jours il faut accepter d'en montrer plus dès le premier rendez-vous

Je ne dis pas que c'est utile pour les vieux de la vieille, mais clairement cela permet de séduire d'emblée plus de gens et il y a donc plus de chance que le jeu ressorte rapidement. Après le tout est de faire cela élégamment et il y a des moyens d'y parvenir, ce n'est donc encore une fois pas un regret du passé.
Je me permets de poster ici un spoiler révélé par karis himself dans un autre fil :
D’après le nom du JPEG, c’est le roi Lear, c’est çà ?
fdubois dit:Je me permets de poster ici un spoiler révélé par karis himself dans un autre fil :
D'après le nom du JPEG, c'est le roi Lear, c'est çà ?
Tout à fait (au moment où il s'est "exilé"). En fait, nous avons représenté les acteurs du jeu en train de jouer les rôles mythiques de Shakespeare (il n'y a pas que de la tragédie d'ailleurs).
Pour faire quelques commentaires sur la carte, en haut à gauche vous avez son pouvoir, en haut à droite son coût (mais on ne le paye pas à "l'achat", seulement en fin de partie avec la recette de la pièce) et en bas les emplacements pour son costume et le pouvoir que lui donne un costume complet lors des répétitions en costume (ça fait beaucoup de "costumes" en une phrase

bonjour,
le marché du jeux de sociétés commence à ressembler au marché du jeux vidéos dans l’accélération des titres.
La qualités y est toujours coté JDS cependant. Il faut préserver ca.
je mets ce lien tres instructif
https://www.youtube.com/watch?v=yC_zSzpKQMQ
enjoy
Prévoyez vous de mettre les noms des personnages sur les cartes ?
Ce serait bien pour les béotiens dont je fais partie.
Est ce que cela renforcerait l’aspect thématique d’ailleurs ?
Après, il y a l’aspect multilinguisme à prendre en compte, ce qui peut devenir l’enfer à gérer…
fdubois dit:Vous prévoyez de mettre les noms des personnages sur les cartes ?
Ce serait bien pour les béotiens dont je fais partie.
Est ce que cela renforcerait l'aspect thématique d'ailleurs ?
Après, il y a l'aspect multilinguisme à prendre en compte, ce qui peut devenir l'enfer à gérer....
Je suis 100% d'accord: mettre les noms est une très bonne idée. Comme on parle de Shakespeare, je ne pense pas que mettre "King Lear" par exemple pose de gros problèmes...
palferso dit:fdubois dit:Vous prévoyez de mettre les noms des personnages sur les cartes ?
Ce serait bien pour les béotiens dont je fais partie.
Est ce que cela renforcerait l'aspect thématique d'ailleurs ?
Après, il y a l'aspect multilinguisme à prendre en compte, ce qui peut devenir l'enfer à gérer....
Je suis 100% d'accord: mettre les noms est une très bonne idée. Comme on parle de Shakespeare, je ne pense pas que mettre "King Lear" par exemple pose de gros problèmes...
Evidemment on s'est posé la question, mais on ne l'a pas fait pour plusieurs raisons.
Déjà les histoires de multilinguisme effectivement.
Ensuite, pour le thème. Dans une jeu un joueur monte une pièce et pas plusieurs. Et ce serait étrange d'avoir Hamlet et Juliette ensembles par exemple (je sais que ça fait le sel de Fabrik der Traume mais ici clairement moins). Nous avons choisi des personnages archétypaux mais les nommer ne semblait pas une bonne idée.
Enfin, nous voulions éviter de surcharger les cartes (qui ont déjà pas mal d'infos). Je sais que cela pouvait être écrit en petit mais bon...
Cela dit :
Bien entendu les personnages sont tous nommés dans la règle et de toute manière beaucoup sont reconnaissables (nous n'avons pas pris les plus obscurs).
En plus de cela nous préparons un petit goodie pour le lancement qui sera composé d'une carte bonus et d'un "artbook" (pas un truc Hardcover tout de même puisque ce sera gratuit) qui montre un peu mieux les illustrations et le making off. Nous travaillons pour que cela ne soit pas réservé aux "Esseniens" uniquement mais également dispo dans les boutiques et sur notre site.
Les illustrations sont de qui ?
duckem dit:bonjour,
le marché du jeux de sociétés commence à ressembler au marché du jeux vidéos dans l’accélération des titres.
La qualités y est toujours coté JDS cependant. Il faut préserver ca.
je mets ce lien tres instructif
https://www.youtube.com/watch?v=yC_zSzpKQMQ
enjoy
Effectivement, ça y ressemble un peu mais il y a tout de même des nuances.
Déjà, la notion de AAA est bien différente dans le milieu du JdS. Un AAA c'est un produit développé par quelques centaines de personnes sur quelques années. Cela coûte des dizaines (voire centaines) de millions. Le JdS est un milieu artisanal en comparaison, les équipes sont réduites (les contraintes techniques étant bien moindres) et forcément plus orientées vers le gameplay (on peut difficilement se cacher derrière une ville somptueusement modélisée avec des bouts de carton).
Ensuite, et là je parle au nom d'Ystari (mais je pense que c'est pareil chez beaucoup de mes collègues), nous ne sommes pas exactement dans la logique de la croissance de profit. Evidemment nous ne crachons pas sur l'argent, mais personne ne nous fixe d'objectifs en nous demandant un CA supérieur à l'année précédente. Mon objectif en temps que patron d'Ystari est de faire de bons jeux et de nourrir le mieux possible mes employés et moi. A vrai dire, je pense que peu de boites de JdS sont dans cette logique de profit pour l'instant. Pour cela, il faut des IP "massives" (et Ystari n'en a pas).
Enfin, nous ne sommes pas vraiment non plus dans la logique préco/teasing, même si la durée de vie des jeux est de plus en plus courte. Personnellement, j'évite de créer des sujets sur mes jeux (même à sortir) sans bonnes raisons. Bien évidemment si des gens veulent parler de Shakespeare, je vais leur répondre, mais ce n'est pas franchement motivé par la volonté de buzzer. Très honnêtement la raison est que nous passons du temps à faire un bon jeu et que c'est un plaisir de discuter un peu des coulisses derrière. Je sais que ça sonne démago, tant pis. Mais un jeu comme Shakespeare, on a mis tellement d'énergie dedans que ça fait du bien d'en parler après.
Après, je suis d'accord avec le fait que ce sont les consommateurs qui ont les clefs pour que le marché ne devienne pas un gros n'importe quoi. Perso, je sortirais bien un peu moins de jeux et passant encore plus de temps dessus, mais en même temps je n'ai pas l'impression que nous inondons le marché. Enfin je sais que tu ne fais pas cette remarque sur nous mais plus pour le débat en général. C'est intéressant, c'est vrai...
Foussa dit:Les illustrations sont de qui ?
Nériac et Arnaud
vivement Demain !!
duckem dit:vivement Demain !!
J'ai hâte aussi de le montrer en fait !
Mais n'oublions pas Starfighter, qui est un excellent jeu et qui sera en vedette sur le stand...
Karis dit:Mais n'oublions pas Starfighter, qui est un excellent jeu et qui sera en vedette sur le stand...
Ohhh le buzzzz de ouffff



Karis dit:Mais n'oublions pas Starfighter, qui est un excellent jeu et qui sera en vedette sur le stand...
A l'aune de mes deux parties, je confirme.
Karis dit:Foussa dit:Les illustrations sont de qui ?
Nériac et Arnaud
Pour être parfaitement précis, j'ai dessiné les personnages et Arnaud, lui, a fait les couleurs et les décors.
Sans déflorer le "making of", dont j'imagine que Cyril a prévu de parler dans le goodie (que j'ai hâte de voir, d'ailleurs), c'était un process assez amusant, travailler à ce point ensemble sur les mêmes images...
Même dans nos collaborations les plus proches avec Arnaud (comme Les Mousquetaires du Roy, Sherlock Holmes détective Conseil ou Prosperity), on n'avait pas encore fait ça.
J'espère que le résultat vous plaira... mais c'est exactement comme ce que dit Cyril à propos du jeu lui-même, on a tellement investi dessus, on a hâte de partager !
J’ai pu l’essayer à PEL ce dimanche en compagnie de deepdelver et beri notamment (règles expliquées par l’auteur himself que je remercie et félicite pour son jeu).
Du tout bon, vraiment. Des choix cornéliens, des costumes et des décors de théâtre en nombre limité à chaque tour et qui s’arrachent littéralement : je n’ai jamais joué moins de 4 actions par tour (5 étant le max) et j’ai eu du mal à décorer la scène (on joue souvent dernier et du coup les autres raflent les décors et les costumes avant vous). Cependant, cela ne m’a pas trop pénalisé puisque j’étais plutôt orienté costumes (les autres étaient plutôt décors, magnifiques au demeurant), ce qui permet de jouer sur les pistes et de gagner la thune nécessaire pour payer ses ouailles en fin de partie (j’ai abusé de la reine pour son apport financier (aucun objectif pioché )).
Bref, une stratégie monomaniaque mais qui a plutôt bien fonctionné :
- 7 personnages recrutés pour un coût de 30 thunes (il me restera même 1 thune en fin de partie).
- premier sur les 3 pistes en fin de partie
- un premier étage de théâtre avec 4 décors de la plus basse qualité
- aucun objectif
Effectivement, comme le dit karis, c’est un jeu déroutant. Les règles sont plutôt simples et le jeu est intuitif (après 1 tour, on est dedans) mais ce n’est pas du classique kubenboa. C’est beaucoup plus fin et subtil que cela (je ne dis pas que les kubenboa ne sont pas subtils hein). Mais Shakespeare est différent, c’est certain.
Les trucs qui m’ont surpris (et qui rejoignent ce que j’ai dit précédemment) :
1) j’ai moins eu le sentiment d’interaction que dans les autres jeux de la gamme Ystari : Caylus, Endeavor, Assyria, Olympos, Serenissima, Myrmes, Spyrium… entraînent pratiquement de suite du poutrage, même à la première partie. Il est vrai que tous ces jeux ont en commun un plateau central qui pousse à l’interaction et que ce sont des jeux de conquête/lutte pour un espace vital (c’est un peu moins vrai avec Caylus)).
On m’a dit qu’avec les parties, on apprend à regarder ce que font les autres et que du coup on joue en fonction, ce qui entraîne des scores moins élevés. Bref, il faut enchaîner les parties pour que cet aspect du jeu se révèle.
La piste ambiance est une belle trouvaille je trouve : certains personnages (Hamlet) et décors vont plomber l’ambiance chez les autres, tandis que d’autres n’auront d’effet que pour sa propre représentation.
2) les 3 pistes de progression qui m’ont semblé un poil décorrélées du reste : je n’ai pas trop compris à quoi il servait de progresser sur ces pistes. Après la fin de partie, si
Les illustrations sont au top, le thème est présent et convainquant : on recrute des acteurs, des décorateurs et des costumières pour monter un décor (qui doit être symétrique au niveau des couleurs sinon c’est pas joli !) et habiller nos artistes pour se préparer à la répétition générale (tour 4) avant la grande première (dernier tour, au tour 6).
Les scores : 18-15-11-11 (clairement, les PVs sont distribués avec parcimonie…)
Merci et bravo à l’auteur pour ses explications, sa disponibilité, sa patience et sa gentillesse.
Merci à l’éditeur pour son accueil toujours au top malgré les conditions (chaleur, poussière, monde). J’ai eu grand plaisir d’avoir enfin eu l’occasion de discuter un moment avec vous.
Hélas, pauvre Tuin ! il est tout moubourré !
Il se joue à 2 ce jeu qui me fait baver amoureux de Shakespeare et du théâtre que je suis