J’ai pu essayer dernièrement Slay de Spire le jeu de plateau, sortie en Français, chez Matagot. Oui, je précise “jeu de plateau” car c’est tiré du jeu video du même nom.
Je n’ai que tres peu joué au jeu video et je ne ferai donc pas de rapprochement avec celui-ci et mes parties étaient multijoueurs, je ne parlerai donc pas du solo.
Slay the Spire c’est un deck building. Le but est d’envoyer notre personnage arpenter des terres hostiles, combattre des monstres, resoudre des événements et battre le boss du niveau.
Tout cela 3 fois sans mourrir car une partie compléte se joue en 3 Actes.
Si on meurt avant la fin des 3 actes et bien on recommence au début.
Le jeu se renouvelle grace à une mise en place aléatoire des rencontres et autres points d’intérêt ainsi que par le déblocage de cartes que l’on gagnera au fur et a mesure que l’on joue au jeu.
Chaque fois que l’on meurt on pourra cocher des cases dans le livret qui deverouilleront des cartes en fonction de notre run précèdent.
C’est le principe des Rogues like.
Nous avons le choix entre 4 personnages. Chacun avec son deck de départ et ses propres cartes d’amélioration.
Et il y en a quelques unes.
Les personnages sont tres différents les uns des autres on sent bien l’assymétrie.
Je ne vais pas détailler les regles du jeu car d’autres l’on déjà tres bien fait avant moi. Je vais juste exprimer le ressenti que j’ai eu.
Je trouve la partie deck building du jeu vraiment excellente. Les manières de customiser son deck sont plaisantes, variées et appellent à vouloir essayer d’autres choses lors de la prochaine partie.
Le deck va beaucoup tourner et il est appréciable de pouvoir l’épurer ou l’optimiser de plusieurs manières.
1- on peut acquérir de nouvelles cartes.
2- on peut améliorer des cartes existantes. Les cartes sont doubles faces, un recto basique et un verso boosté. Le jeu fourni des sleeves afin de pouvoir retourner la carte sur son effet boosté et cacher le dos.
3- on peut épurer son deck en détruisant des cartes.
Cela donne une impression de maîtrise sur son deck assez jouissive. On peut vraiment réussir à mettre en place des combos dévastateurs.
Les combats sont simples à gérer,chaque joueur se voit attribuer des monstres sur ca ligne puis on lance un dé au début d’un round de combat et cela définira les bonus des personnages ou les attaques de certains monstres. Simple et efficace.
On joue nos cartes, on fait nos combo, on mets en place notre stratégie puis on defausse on on repioche 5 cartes.
Viens le tour des monstres qui attaquent chaque joueur de sa ligne et on recommence un round.
Comme je viens de le dire chaques monstres attaquent le personnage de sa ligne (sauf effet particulier), en revanche, les joueurs peuvent attaquer ou ils veulent.
Ce detail est important car si un seul joueur meurt c’est toutes l’équipe qui perd la partie.
Du coup une cooperation naturelle s’organise entre les joueurs.
La gestion des monstres n’est pas alambiqué et le suivi des bonus ou malus est plutôt simple. Le texte des cartes est réduits et il n’y a pas 50 mots clefs à connaître.
Personnellement je trouve ca fatiguant les jeux ou il faut reprendre le lexique toute les 30 secondes car on vient d’avoir tel état ou tel compétence… Ici c’est simple.
A la fin du combat on récupére la récompense. Cela peut être de l’or, des cartes, des potions ou des reliques.
L’or peut s’utiliser chez le marchant, les cartes ameliorent le deck (ou pas) et les reliques offrent généralement un bonus passifs.
On continue notre petit chemin ponctué de combat donc mais aussi d’événements aléatoires (bon ou mauvais) de combats contre des monstres plus gros (elites) ou bien de feux camp pour se refaire une santé.
Le choix du cheminement que vous prendrez est primordial et il influera énormément votre partie.
Puis viens le boss… Et la… On serre les fesses… On va voir si votre deck est optimisé.
Les boss sont loin d’être facile. Il en existe 9 différents (plus d’autres à débloquer) et chacun avec un pattern unique.
Le sentiment d’accomplissement lors de la défaite d’un boss est immense. Le seul jeu qui m’a fait cette sensation est Mage Knight.
Cela demande de la cooperation et un deck au petit oignons.
Jusqu’à présent nous n’avons pas réussi à terminer le boss de l’acte 3 et donc on a pas gagné une seule partie.
Mais si quand même un peu. Car on a déverrouillé de nouvelles cartes et ca c’est bien.
Les parties en 3 actes peuvent facilement dépasser les 3h. Fort heureusement, il est possible de sauvegarder à la fin d’un acte pour reprendre la partie plus tard.
Et ca aussi c’est bien.
Parlons un peu du matos.
J’ai la version boutique du jeu. 100 euros… Ouch…
Le matériel est de top qualité. Tout est bien réfléchi.
On retrouve des cartes car c’est le coeur du jeu, de multiples jetons, des plateaux, des figurines et un insert.
Ouais, pas fou dit comme ca et je suis en partie d’accord.
Cependant le jeu est d’une ergonomie exemplaire.
Tout a été pensé pour faciliter la mise place, le rangement et la partie elle même.
Tray pour les jetons, plateaux joueurs double couche, sleeves pour les cartes et un insert ou tout est parfaitement rangé dedans.
Aujourd’hui je trouve important que les éditeurs travaillent l’ergonomie de leur jeu.
Et ici c’est pour moi un sans faute.
La direction artistique est ce qu’elle est, on est pas dans Thunderstone quest. Elle est fidèle au jeu vidéo mais c’est pas spécialement jolie non plus. Chacun verra midi a sa porte.
En Résumé.
J’ai pris énormément de plaisir sur ce jeu lors de mes parties à 3 joueurs.
Les sensations qu’offre la construction de son deck sont à mettre dans le top niveau des jeux de type deck building.
L’envie de relancer une partie pour essayer les cartes que l’on viens de débloquer ou pour essayer une nouvelle approche est très présente.
Pourtant comme précisé, on est pas dans un jeu de 30 min.
Le fait de pouvoir sauvegarder simplement et rapidement est tres appréciable.
Dans nos parties, un joueur connaissait tres bien le jeu video et un autre pas du tout.
Tout le monde a aimé le jeu.