[société] allez les enfants !! maintenant tout est permis

Le problème avec les parents et représentants de parents, en dépit de toute leur bonne volonté, c'est l'ignorance dans laquelle ils demeurent des conditions réelles d'enseignement, la manière dont se déroule, se développe, se crispe, une relation élève-professeur; j'ai parfois le sentiment que le préjugé parental s'est dégradé, que le privilège est accordé à l'enfant davantage qu'à l'enseignant, que par défaut, l'adulte a tort.
Mais...c'est que comme le souligne jopalulu, les petits cons - il n'y a pas de mot plus exact s'il y en de plus fins, sont suffisamment fréquents pour épuiser la patience de tout homme normalement constitué.
La tendance moderne tend à la surprotection de la parole de l'enfant, à croire - c'est un leitmotiv mais qui se vérifie malheureusement au quotidien - qu'aucune éducation civique, qu'aucune remise en question parentale, ne s'avèrent nécessaires, jamais.
Nous ne connaissons pas les circonstances exactes de ce fait-divers, ce sur quoi nous pouvons nous exprimer, et ce que je déplore c'est:
- que ce fait-divers devienne une information, nationale, exagérée médiatiquement, que l'on reconstitue, caméra au poing, le déroulement présumé du "crime", que la maison du prof soit exposée à l'opprobre public, national.
- que le professeur "coupable" se trouve stigmatisé officiellement, soutenu par...à peu près personne si ce n'est les autres professeurs.
- qu'un geste un peu violent - une gifle ou une claque, ça ne me choque pas tant que ça - soit traité sur un même mode / ton qu'un coup de poignard d'un élève.
Je n'ai rien à dire sur ce cas précis, ignorant bien des circonstances, effectivement, cependant, oui, mon a priori sera la défense de cet homme montré du doigt pour un geste outrancier mais potentiellement légitime, et en aucun cas dangereux, ni même scandaleux.

Et j'ajouterai: tout à fait d'accord avec toi, Al1_57.

Al1_57 dit:
quel rapport entre cet evenement et :
kouyne dit:
en fait, ce que j'ai toujours trouvé à la limite du supportable lorsqu'un professeur commet des fautes graves dans l'exercice de sa profession, c'est la tendance de l'administration de l'éducation nationale à opacifier les situations vis à vis de l'extérieur et donc vis à vis des parents.
on ferme les rideaux et on règle le problème entre le rectorat, l'inspection d'académie, la direction de l'établissement, les représentants syndicaux, éventuellement et le professeur concerné. les parents seront gentils de rester à la porte qu'on vienne leur dire finalement comment on a réglé la situation "au mieux".

Ce qui entre nous est une vision completement erronée du syteme qui de plus ne s'appuie que sur ton experience personnelle.

aucun rapport direct avec ce fait divers. c'est une digression qu'on peu légitimement juger inutile.
pour autant, le fait qu'elle soit le fruit de mon expérience personnelle ne la disqualifie pas. de ce que j'ai constaté, en tant que représentante de parents, en cas de problème (au sens large, donc pas sur un cas de violence caractérisé spécifiquement) avec un enseignant, c'est qu'il faut des mois et des mois, voir des années pour être entendu, qu'il faut faire le siège de toutes les instances pour être tenu au courant de l'avancement d'un dossier pour qu'au final s'entendre dire que c'est limite si les parents doivent être concernés.
alors tu juges ce témoignage erroné. dont acte.
Al1_57 dit:
kouyne dit:
des conseils de disciplines que j'ai fait, en cas de violences, il y a toujours eu renvoi.
(et même exclusion temporaire immédiate avnat le conseil.)
ce qui n'est en fait que déplacer le problème puisqu'il faut trouver un autre établissement d'acceuil.

TON experience et TA conclusion...Au fait, sais-tu que parfois deplacer le probleme permet de le resoudre ????

les conseils de discipline ont toujours été vécu par tout le monde, enseignants, administratifs, délégués de parents, présents comme un constat d'échec.
mais c'est vrai aussi que si la mesure est accompagnée préparée et comprise par l'élève, on espère toujours que ça va permettre à l'élève de se remettre en question et de redémarer sur de bonnes bases ailleurs.
c'est mon expérience et ma conclusion, je les revendique bien comme tels, pour autant est-ce que cela disqualifie mon témoignage ?
Al1_57 dit:
kouyne dit:
le problème dans ce genre de situation, c'est que l'élève est fort peu pris au sérieux : ce n'est jamais assez grave pour les adultes.

generalisation sans fondement !!!!
etc....

j'ai l'impression de voir un devoir corrigé et annoté dans la marge, c'est bien agréable.
là encore la phrase sortie du contexte reprend des faits observés.
pour autant, que ce soit le résultat d'observations personnelles disqualifie-t-il mon propos ?

Al1_57 dit:
donc si je ne m'abuse :(oui je sais, j'extrapole :lol: )
l'ecole exclut pour se debarasser des problemes, protege abusivement ses enseignants, n'ecoute pas ses eleves et ne sait pas les proteger, ne tient pas compte des parents....
tu avoues que ca fait un peu beaucoup non ?

oui, ça arrive. et oui, ça fait beaucoup quand cela se cumule.
(je parle du secondaire)
que les enseignants ressentent des difficultés je le reconnais sans problème. .
mais au même titre que chaque enseignant ne rentre pas dans une cage aux fauves tous les matins, les parents et les élèves peuvent faire aussi les frais de dysfonctionnements.
Al1_57 dit:
Comme tu le dis, tu ne connais pas les details, mais tu montres que l'adulte peut conduire l'enfant a manque de respect....inconsciemment, tu exoneres l'eleve de son comportement et prends son parti.


et donc ?
j'attire l'attention sur le fait que la complexité des situations oblige aussi à considérer le point de vue de l'élève. je ne l'exonère pas. mais, ça aussi je l'ai dit.
le fait de condamner l'insulte, ça n'empêche pas d'écouter ce que peut avoir à dire le gamin. ou alors, c'est que "l'école n'écouterait pas ses élèves".

Noro dit: Le problème avec les parents et représentants de parents, en dépit de toute leur bonne volonté, c'est l'ignorance dans laquelle ils demeurent des conditions réelles d'enseignement, la manière dont se déroule, se développe, se crispe, une relation élève-professeur; j'ai parfois le sentiment que le préjugé parental s'est dégradé, que le privilège est accordé à l'enfant davantage qu'à l'enseignant, que par défaut, l'adulte a tort.
La tendance moderne tend à la surprotection de la parole de l'enfant, à croire - c'est un leitmotiv mais qui se vérifie malheureusement au quotidien - qu'aucune éducation civique, qu'aucune remise en question parentale, ne s'avèrent nécessaires, jamais.

voilà une illustration d'opposition au sein de la communauté éducative :
le parent, cet ignorant plein de bonne volonté qui ne se remet jamais en question.
écouter un élève, ce n'est pas lui donner raison contre son professeur.
mais on est encore bien au-delà des faits actuels.

quant au traitement médiatique, c'est autre chose.
en ce qui me concerne, je n'ai pas la télé. mais si ce que tu décris est vrai, c'est humainement insupportable, bien sur.

Attention, collègues, de ne pas aller trop loin à partir de ce cas. S'il y a des élèves qui sont des petits cons (acceptons cette expression), il y a des enseignants qui se comportent comme de parfaits imbéciles face à des classes agitées, et qui jettent de l'huile sur le feu. Et il ne faut pas être surpris que l'on soit plus sévère avec un adulte qu'un adolescent - on est en droit d'attendre plus de maîtrise de soi d'un adulte. Ne noircissez pas non plus le tableau : le collègue incriminé a reçu des appels de soutiens toute la journée, non seulement de ses collègues, mais d'élèves et de parents d'élèves.

Quand j'ai eu des problèmes avec des collègues qui ne savaient pas gérer convenablement leurs relations avec une classe, j'ai eu droit à deux types de réactions très différentes de la part de l'administration : soit on essayait de le raisonner (on ne niait donc pas le problème), soit - ça m'est arrivé - on m'a prétendu que les élèves, en fait, mentaient. Une classe entière, que je savais composée d'élèves raisonnables autant que d'excités. Et ça, c'est inadmissible.

Mais je suis d'accord avec vous pour dire que personne ne peut assurer qu'il ne craquera pas un jour face à la pression mise par un élève ou un groupe d'élèves insolents. J'ai eu parfois l'impression en collège que je n'en étais vraiment pas loin. Et dans ce cas, même la solution évidente apparemment (virer le ou les agitateurs) ne marche pas toujours, car on peut tomber sur des élèves qui refusent tout simplement d'obtempérer et restent dans la salle à vous narguer. Or, vous n'êtes pas censé partir et laisser la classe seule... mais peut-être vaut-il mieux le faire cependant quand on sent que l'on risque de faire un malheur, et courir chercher un surveillant pour tenir la classe le temps que la pression diminue.

Il faudrait préciser aussi que les consignes officielles (et dans mon établissement c'est très clairement rappelé à chaque pré-rentrée) interdisent d'exclure un élève de classe, sauf en cas de mise en danger directe d'autrui.... Pas facile pour certains collègues de gérer des situations un peu tendues quand on nous met autant de bâtons dans les roues...

Je ne justifie en rien la gifle mise par le prof mais je comprends l'acte de ras-le-bol.

Et je suis également d'accord pour dire que certains collègues sont vraiment manches dans leurs relations avec les élèves. N'oublions pas toutefois que nous sommes recrutés quasi excusivement sur un niveau de connaissances, par sur des compétences relationnelles ou d'empathie.

Kouynemum dit:
quant au traitement médiatique, c'est autre chose.
en ce qui me concerne, je n'ai pas la télé. mais si ce que tu décris est vrai, c'est humainement insupportable, bien sur.


Disons que ce traitement en question a grandement contribué à l'exacerbation de mon ressenti...il est bon de préciser, je l'oublie parfois, la nature des media par le biais desquels nous avons été informés.

C'est vrai que nous n'avons aucune formation pour gérer des situations de crise. En ce qui concerne les exclusions temporaires, j'ai vu des politiques très différentes suivant les établissements.

Noro dit: Le problème avec les parents et représentants de parents, en dépit de toute leur bonne volonté, c'est l'ignorance dans laquelle ils demeurent des conditions réelles d'enseignement,


"Le problème de l'école c'est les parents et les élèves". Ca m'éclate de lire ça. A force de lire des propos tordus comme ça sur TT, je me rends compte que l'école (public ?) est surtout malade de ses profs.

En relisant le sujet je vois que l'élève a 11 ans, l'âge de mon fils ainé.

Personne dans ma famille au sens large ne porterait la main sur lui pour une raison ou une autre ; on dialogue, on punie etc ...
Je ne vois pas dans ces conditions comment il puisse être admissible qu'un de ses enseignants le gifle, quelque soit le motif.

c'est caricatural, certes, mais qu'est ce que je connais au boulot réel d'un usineur, d'un plombier ou d'une autre profession?
Ce n'était pas le moins du monde agressif, quoi qu'il en soit, ni même péjoratif, rassure toi.

Et en ce qui me concerne, je ne prône jamais la gifle ni quelque violence que ce soit.

euh..qui a dit "le problème de l'école c'est les parents et les élèves?"
Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit en l'occurrence, ta citation est même là pour le vérifier...je ne comprends pas, là.

Ce que j'ai dit signifiait seulement: le fait que les parents n'aient pas une connaissance exacte du métier biaise leur perception. C'est une difficulté, si tu préfères(le mot "problème" en pose justement.) pour, tout simplement, communiquer en bonne intelligence, parfois(pas toujours).

donc, on évite de caricaturer de son côté, aussi, s'il vous plaît, y'a pas de raison :)

Sanguo dit:En relisant le sujet je vois que l'élève a 11 ans, l'âge de mon fils ainé.
Personne dans ma famille au sens large ne porterait la main sur lui pour une raison ou une autre ; on dialogue, on punie etc ...
Je ne vois pas dans ces conditions comment il puisse être admissible qu'un de ses enseignants le gifle, quelque soit le motif.


si ton fils te traite de connard, tu fais quoi ?
tu dialogues ?
et s'il refuse le dialogue ?
tu le punis ?
et s'il refuse d'effectuer la punition, que fais tu ?

certains enfants vont respecter naturellement les profs et les adultes au sens large, d'autres non. Et ça, ce n'est pas un problème de profs, c'est un problème d'éducation.
certains enfants sont assez intelligents et/ou dociles pour respecter l'autorité, pour d'autres le dialogue ne suffit pas et la gifle me semble une punition tout à fait adaptée quand les autres moyens ont échoué à corriger le problème.

Noro dit:euh..qui a dit "le problème de l'école c'est les parents et les élèves?"
Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit en l'occurrence, ta citation est même là pour le vérifier...je ne comprends pas, là.

Le titre de ce sujet (assez dérangeant à mon goût) + d'autres sujets sur TT dont un il y a à peine deux jours en ce qui concerne les élèves,
et en 2nd mi-temps "l'ignorance que laquelle ils demeurent"
= un résumé à l'emporte pièce de ma part.
n'aient pas une connaissance exacte du métier biaise leur perception.


Déjà un propos plus mesuré sur lequel tout le monde ne peut être que d'accord, on s'éloigne de "l'ignorance".

Manfred dit:si ton fils te traite de connard, tu fais quoi ?


Poser le problème ainsi, c'est déjà biaisé la réponse.

Pour une raison simple c'est qu'il ne me traitera jamais de connard car notre relation n'est pas sur ce registre.

Lorsqu'on est dans une situation de crise, je vois mal comment on peut encore dialoguer.

Manfred dit:la gifle me semble une punition tout à fait adaptée quand les autres moyens ont échoué à corriger le problème.


Et bin dis donc heureusement que les châtiments corporels sont interdits en France. Tu corriges les enfants et les problèmes.
Et tapes tu tes propres enfants ou ceux de tes voisins, de tes proches, d'un enfant dans la rue rencontré au hasard ?

Je vais pas faire un laïus sur la violence et la relation, mais l'école parisienne de Gesalt est pas mal sur le sujet, en tout cas aide à réfléchir à ce qu'est la relation.

c'est aussi assez enervant de voir que le type, il gifle une fois un eleve, ca y est c'est un gros bourreau d'enfant, indigne enseignant, un gros ^&*&%$ et j'en passe. Comme dit precedement, cette escalade mediatique et les debats qui en decoulent sont complement ahurissant pour une simple gifle, d'autant plus que la garde a vu et procès en vue. bref. du beau n'importe quoi.

On peut s'indigner de certaines procedures, certes, mais tomber dans vision excessive de la societe par un simple fait divers, c'est assez malsain.

Ce genre d'événement a quand même son utilité et rappelle à tous que la société à évoluer et que ce genre d'acte relève aujourd'hui du correctionnel même si certains enseignants (que j'espère une minorité) ne l'acceptent pas.

hola todos,
je reviens sur TT dans un sujet polémique mais étant prof moi même, je ne peux m'empêcher de réagir :

1/premièrement mon vécue dans ma scolarité : je me suis pris une baffe au collège, avec le recul je pense que je l'avais bien mérité mes parents ont soutenu le prof et je me souviens m'être calmé jusqu'à la fin de l'année. Je n'ai pas ressentit une haine viscérale contre ce prof, j'ai juste compris que j'avais franchis les limites. Dans une de mes classes en tant qu'élève de 6ème (sisisi) j'ai vue un élève genre au fond de la classe qui n'écoute rien, traité le prof de mathématique de connard, en 5 millisecondes ce prof d'ordinaire si calme et si tranquille est descendu de son estrade et lui a collé une bonne gifle, et bien il enseignait toujours à la fin de ma scolarité : pas de traumatisme, pas de procès, pas de drame pour l'élève (il a fermé sa bouche en cours).
C'est moi ou la société a évolué à ce point là? Je ne suis pas un vieux machin cela remonte à 20 ans environ...

2/ en tant que prof oui la première chose que l'on nous dit c'est que nous n'avons pas le droit de toucher un élève, soit j'ai signé j'accepte les règles que l'on m'impose. Mais après une dizaine d'années de bouteille, je comprends aussi que l'on puisse craquer on est des humains, une claque ce n'est pas AMHA un acte de violence si terrible...


Pour conclure Une explication verbale entre le prof, l'élève, et le parent calmement autour d'une table, devrait normalement être suffisante. C'est le coté judiciaire : la plainte et le procès qui me choque...

Sanguo dit:Ce genre d'événement a quand même son utilité et rappelle à tous que la société à évoluer et que ce genre d'acte relève aujourd'hui du correctionnel même si certains enseignants (que j'espère une minorité) ne l'acceptent pas.
Si, si, on a toujours le droit de baffer un môme, faut juste que ce soit le sien.

Ce sont les gnomes des autres qui sont intouchables.

Keiyan, rappel légal