[société] allez les enfants !! maintenant tout est permis

Kouynemum dit:
alors, sur les moyens en constante augmentation de l'Education Nationale, je suis preneuse de chiffres.
en fait, quand je vois comment ça se passe dans des classes surchargées à 35 élèves, les non remplacements d'absences et des économies de bout de chandelle, j'avais plutôt le sentiment inverse.


les expériences personnelles sont toujours biaisées. chez moi, dans la classe de 6ème du gamin, ils sont 19 élèves.

évolution du budget de l'EN de 1994 à 2000
évolution du budget de l'EN de 2000 à 2005

j'imagine que vous avez tous déjà lu :arrow: ça
:roll:

Juste pour anecdote, ma meilleure amie est prof de français dans un lycée privé de toulouse...

AUjourd'hui 2 gamins ont été virés par ce qu'il avaient fait des attouchements sur une "copine" de classe. Autrement il y a un de ses élèves qui s'était ouvert les veines en cours, d'autres encore avaient lancé un compas sur le prof de math...

Et ils ne sont pas 19 par classe mais 28. les copies sont édifiantes d'illétrisme pour au moins la potié d'entre eux. Ca sent la dislexie et le retard scolaire à 2km.

Après ça, allez faire cours joyeusement tous les matins.

euh, excusez-moi, je viens de voir :arrow: ça.

on a le droit alors ? :lol:

oui enfin, c'est comme toujours, certains ont plus le droit que d'autres :roll:

Manfred dit:
Kouynemum dit:
alors, sur les moyens en constante augmentation de l'Education Nationale, je suis preneuse de chiffres.
en fait, quand je vois comment ça se passe dans des classes surchargées à 35 élèves, les non remplacements d'absences et des économies de bout de chandelle, j'avais plutôt le sentiment inverse.

les expériences personnelles sont toujours biaisées. chez moi, dans la classe de 6ème du gamin, ils sont 19 élèves.
évolution du budget de l'EN de 1994 à 2000
évolution du budget de l'EN de 2000 à 2005


on va dire que tu as de la chance ou que le collège est en zep, ce qui n'est pas exactement la même chose.

merci pour les chiffres notamment ceux du 2e lien issus du site education.gouv:
% age de progression de 2001 à 2005 : 3,77% 2,33% 2,85% 2,07%
soit grosso modo l'augmentation suit la hausse des prix à la consommation
d'autre part sur le graphiques la part des dépenses de l'éducation nationale dans le budget de l'état reste relativement stable depuis 2001, de 22.75 % à 23.75%
ce que je constate également, c'est sur la même période la baisse constante de l'évolution du budget de l'EN par rapport au PIB.

en conclusion, ce que je vois, c'est plutôt un status quo qu'une augmentation constante du budget de l'EN, sachant que les hausses de budget sont principalement affectées aux revalorisation salariales, ce qui parait naturel.
mais en tout cas, pas de quoi qualifier l'évolution des chiffres de moyens en constante augmentation. :|
la création de richesse au niveau national, si on en croit les évolutions croisées avec le pib, va plutôt ailleurs que dans l'EN.
Pour la section “scolaire”, au-delà de la progression des
crédits, le budget 2005 traduit la poursuite de l’effort engagé
en faveur d’une meilleure gestion du système éducatif. Les
effectifs enseignants sont redéployés en fonction des évolutions
démographiques contraires affectant le premier degré
(hausse de + de 30 000) et le second degré (baisse d’environ
40 000). Dans le même temps, un effort très important (255 M€
en année pleine, soit une augmentation de plus de 17 % par
rapport à 2004) est consacré à la revalorisation des conditions
de rémunération des personnels et à l’amélioration de leurs
déroulements de carrière.

Cookie dit::pouicbravo: :pouicbravo: :pouicbravo:

Euh, tu applaudis pour quoi ? Parce que le post précédent n'est pas très gai.

llc dit:D'un coté, de premier abord et sans connaître le contexte, je trouve ça "choquant" de voir ce prof au correctionnel et en garde à vue pour une gifle. En cas de condamnation et avec la surmédiatisation de cette affaire, la situation risque de devenir vraiment préocupante pour les prof et les abus de procédure de la part des parents et élèves vont surement augmenter de façon inquiétante. En même temps, si les procédures disciplinaires de l'éducation nationale envers les profs étaient moins opaques, cela n'arriverait peut être pas.
D'un autre coté, quand je lis ça :
Je ne suis pas pour la pedagogie de la claque mais je "comprends" que parfois un enseignant puisse remettre a sa place un eleve comme un "bon pere de famille".

Je suis vraiment choqué! Si des personnes et encore plus, des enseignants pensent encore comme ça actuellement, on est pas sorti de l'auberge.


Tu vis dans quel monde ?


Tu comprends ce que j'ecris ou tu ne sais que sortir une phrase de son contexte ?


Pour information la notion "gestion en bon pere de famille" est une notion juridique qui recouvre la façon dont un enseignant doit gerer sa classe.


Mais pourquoi t'expliquer cela, tu es sans doute ce genre de personne qui maitrise toujours tout et ne commet pas la moindre erreur meme lorsque tu es demuni dans une situation explosive ou tu te retrouves seul....

Merci de m'avoir montré le bon chemin, pourrais-tu venir expliquer aux collegues que j'ai vu aggresses par des eleves qu'ils n'avaient surtout pas le droit de reagir?

EDIT : desole d'avoir une reaction aussi "sanguine" mais ta reaction sur un de mes propos cité totalement hors contexte m'a herissé le poil.

Sanguo dit:Ce genre d'événement a quand même son utilité et rappelle à tous que la société à évoluer et que ce genre d'acte relève aujourd'hui du correctionnel même si certains enseignants (que j'espère une minorité) ne l'acceptent pas.


non mais je reve ?

correctionnel pour une gifle ?

Quelque soit la situation ?

Kouynemum dit:qui est capable de d'affirmer que la présence en uniforme était intentionnelle ?

ça pour le coup, je suis prêt à croire que ce n'était pas un hasard. Je le qualifierai presque d'abus d'autorité, d'ailleurs.
Et aussi que les parents traitent les enseignants, autour de la table familiale le soir, d'une manière qui a dû faire se sentir le gamin libre (ces connards de profs encore en grève, ces connards de profs encore en vacances, etc.).

Violence aggravée pour une tarte, pour déplacée qu'elle puisse être, je trouve ça délirant.
Ca me rappelle une convers' récente avec un enseignant de mes proches (pourtant plutôt gaucho-libertaire-gréviste-SNES-décroissance, un "connard" en tout point donc). Dans sa ZEP il lui est arrivé de coller deux ou trois élèves au mur après une insulte de ce genre et énervement mal maîtrisé, genre les pieds dans le vide mais sans les frapper (évidemment), en faisant les gros yeux et en leur demandant bien fort de répéter. Ben 1) le gamin s'écrase 2) il demande pardon 3) sys-té-ma-ti-que-ment il n'a plus bronché une seule fois dans ce cours et a amélioré ses résultats. C'est clair qu'on ne peut pas l'enseigner à l'IUFM ni e faire une méthode récurrente, mais peut-être aussi qu'on a trop lié les profs.
Je vais demander à ma moitié, récuremment confrontée à des crans d'arrêt dans ses cours à son début de carrière...

El comandante dit:
Kouynemum dit:qui est capable de d'affirmer que la présence en uniforme était intentionnelle ?

ça pour le coup, je suis prêt à croire que ce n'était pas un hasard. Je le qualifierai presque d'abus d'autorité, d'ailleurs.

c'est intentionnel, parce qu'il l'a fièrement dit lui-même ;)
et ça relève de l'abus d'autorité, car il a aussi fait d'autres trucs qu'il aurait pas dû (je vous cherche les détails).

mais bon, si vous ne voulez pas lire ce que je vous donne à lire :lol:

Pour Kouyne

je tiens a te dire que je ne remets absolument pas en cause la veracité de tes temoignages.



J'estime simplement que tu as extrapolé et generalisé a partir de situations personnelles. C'est en cela que je les juge non fondées pour décrire la situation dans l'E.N.

kouyne dit:
en fait, ce que j'ai toujours trouvé à la limite du supportable lorsqu'un professeur commet des fautes graves dans l'exercice de sa profession, c'est la tendance de l'administration de l'éducation nationale à opacifier les situations vis à vis de l'extérieur et donc vis à vis des parents.

sur quoi te bases-tu pour parler de tendance ?

kouyne dit:
le problème dans ce genre de situation, c'est que l'élève est fort peu pris au sérieux : ce n'est jamais assez grave pour les adultes.

combien de situations identiques connais-tu ?


Enfin deuxieme point qui a entrainé ma reaction :
Toutes tes interventions ont eu pour but de denoncer des derives de l'education nationale. Derives qui existent, certes, mais comment paraitre mesuré lorsque toutes tes interventions sont a charge ?

Je me devais de retablir les plateaux de la balance. La situation reelle est bien plus variée.



Enfin, pour le fond, voilà que j'apparais comme l'enseignant qui est favorable a la gifle (cf. llc)....quelle ironie alors que j'essaie simplement de faire comprendre que les situations peuvent etre bien plus difficiles a vivre que ce qu'on peut lire. Je n'ai jamais dit que la gifle est une bonne chose, j'ai simplement dit (j'explicite) qu'il peut arriver qu'un individu desarmé ne trouve a un moment donné pas d'autre moyen pour réagir et que cette situation peut parfois se comprendre et ne doit en aucune façon donner lieu a des poursuites d'une facon systematique. Chaque cas est different, chaque situation merite une reponse adaptée. Une gifle marque toujours uen situation d'echec, mais pas forcement sous la seule responsabilite de l'enseignant.

Dernier point: oui il existe des enseignants violents, oui il existe des situations intolerables pour les eleves , oui il faut changer cela. Mais cela justifie-t-il de "condamner" a-priori de façon identique chaque derapage ?

Enfin quand je lis les propos definitifs de Sanguo et de llc, je m'interroge...


@Philippe
beau college que tu decris : aller chercher le CPE, un surveillant etc...et lorsque tu es seul ??? Connais-tu les classes relais ou tu travailles a l'exterieur du college avec des eleves placés par un juge ? Tu verras que parfois tes reactions doivent etre instantanées...surtout lorsqu'on te sort un couteau accompagné d'un "Qu'est-ce que tu dis si je te plantes...?"

derniere chose, personne n'a semble-t-il lu le lien donné par Ivy (merci a toi )

je vais donc en mettre ici l'extrait le plus important qui exprime sans doute mieux que mes mots tout ce que je pense sur le fond en reponse a la question qui me preoccupe ici :

Peut-on excuser dans certaines situations une gifle sur un mineur de la part d'un adulte ayant autorité ???

et la reponse :

Agoravox dit:
Une jurisprudence ancienne : un droit coutumier de correction
Qu’en est-il d’ailleurs des chances d’une condamnation du professeur pour cette gifle ? A-t-on davantage entendu les syndicats s’interroger ? Non, sauf erreur ! Or, en matière de gifle, il existe une jurisprudence ancienne à propos des châtiments corporels que le rectorat se garde bien de rappeler. Quoi de plus habituel de sa part ? Cette jurisprudence, constante depuis plus d’un siècle, reconnaît au professeur un « droit de correction en raison de ses fonctions », « comparable à un moindre degré à celui des parents, qui justifie certaines gifles ou soufflets, » dit la Cour de cassation (Cass .crim. 18 février 1889 et 21 février 1967). Bien sûr, ce droit ne doit s’exercer que de façon mesurée dans le strict cadre du pouvoir disciplinaire reconnu à l’enseignant pour assurer l’ordre nécessaire à l’éducation dont il a la charge.
Il peut donc être admis, dans ses conditions, qu’excédé par un comportement excessif d’un élève, le professeur soit amené à donner une gifle à un élève, même si cette réaction « (dépasse) ce qui est strictement nécessaire pour exercer sa mission éducative. » Il ne s’agit pas, évidemment, d’ériger le châtiment corporel en usage permanent, mais y recourir exceptionnellement est admis au titre d’une sorte de droit coutumier de correction reconnu à un maître.
C’est ainsi que le 13 juin 1990, la cour d’appel de Dijon a relaxé un professeur qui avait giflé un élève. Avant elle, le tribunal de grande instance de Paris, le 24 mai 1972, avait admis qu’un autre professeur pût avoir donné « une taloche » à un élève agressif. Le tribunal de police de Bordeaux , le 18 mars 1981, exonère pareillement une institutrice qui avait giflé un élève de 10 ans. La cour d’appel d’Angers, le 13 novembre 1982, n’a pas davantage condamné un professeur qui avait dû donner des gifles et même des « coups de pied dans les fesses » à une élève qui « cherchait depuis longtemps l’incident » et qui « n’avait eu que ce qu’elle méritait ». Enfin, à Saint-Quentin (1982) , à Rennes (1984-1991), comme à Dijon (1991), on retrouve le même droit reconnu au professeur de « réprimer rapidement un comportement grossier, insolent et perturbateur ».
Il reste donc au professeur de Berlaimont à demander, s’il ne l’a pas déjà fait, la protection de la collectivité publique au recteur d’académie qui, aux termes de la loi, « est tenu » de la lui accorder, et à se trouver un avocat qui connaisse cette jurisprudence du droit de correction. On aurait tout de même attendu des syndicats, du moins de ces amicales qui se nomment comme tels, qu’ils profitent de cet événement, pour apprendre aux médias et en même temps aux professeurs de France, que, s’il faut se garder, bien sûr, de donner une gifle à un élève, la justice leur accorde un droit de correction raisonnable qui n’en fait pas pour autant des réprouvés quand ils y recourent. Paul Villach.

Al1_57 dit:
non mais je reve ?
correctionnel pour une gifle ?
Quelque soit la situation ?


Ah ben oui, oui, oui hein ! Et puis tiens ! Tant que j'y pense, dommage qu'il y aie prescription, par ce que je ferais bien un procès à mon instit qui m'a tiré une fois les oreilles (une pour être précis) et une fois les cheveux. Et tu sais quoi ? ça m'a traumatisé, j'en fait encore des cauchemars la nuit. Et ma mère ? Aller zou ! un procès aussi, elle m'a collé une baffe une fois parce que je balancais du sables sur des petits vieux à la plage, sans écouter leurs "arrête petits, c'est pas gentils". Et mon grand-père ? Une vrai brute...un coup de pied aux fesses une fois parce que j'avais carrément jeté volontairement une partie de ses outils au fond d'un puit (ça faisait des gros ploufs, c'était rigolo)...ça m'a traumatisé à un point, tu peux pas savoir...je suis devenu associal, le soir au fond de mon lit je pleure tout le temps, et j'ai des envies de tortures sadiques sur les animaux...gnark, gnark, gnark....

Non mais nous sommes dans une société un peu chamboulée, avec des contradictions curieuses, une hypersensibilisation frisant l'hystérie comme ce que nous voyons là..et à coté de ça, il y a une forme de fatalisme étrange, quand par exemple un gars au fauteuil roulant meurt seul dehors et dans le froid parce qu'il n'avait pas de logement...moins de débat passionné du coup.

A au fait, vous vous souvenez du t...du c.. danger public qui s'était filmé au volant de sa bagnole faisant du 220 km h sur une route limitée à 110 et moins, et qui avait mis son exploit en image sur internet ? Et ben il a été relaxé dites donc ! Oui, pas possible de dater les faits qui pouvaient avoir été commis il y a plus de trois ans, et donc il y aurait prescription. Le doute allant en faveur de l'accusé..hop, relaxe. Bien joué l'avocat !...je lui recommanderais bien d'aller défendre un prof maintenant...

tiens, je me suis fait la même réflexion que le zeptien aujourd'hui...

ZeptiEn ! Mais pourquoi il font tous la même faute ? :cry: :wink:

[edit] Aaaaah merci d'avoir corrigé... :D

El comandante dit: Ben 1) le gamin s'écrase 2) il demande pardon 3) sys-té-ma-ti-que-ment il n'a plus bronché une seule fois dans ce cours et a amélioré ses résultats.


Hé bien quoi, là, ça donne juste:
1)Le prof s'écrase 2) Il demande pardon 3) systématiquement il ne bronchera plus une seule fois dès qu'un élève l'insultera, et les résultats de tous les élèves, probablement, s'amélioreront grandement.
4), éventuellement: il se tire une balle dans la tête(à moins qu'un fils de gendarme s'en charge, en position de légitime défense).

autre lien : soufflet n'est pas joue, plus moderne dirons nous.

A

Je n'ai pas envie de parler du sujet sans en savoir davantage sur la stuation concrète.
Non, je passe juste pour relever un truc qui m'est arrivé ce matin et qui vous fera rire ou non, selon votre degré de sensibilité ou votre humeur.

Ce matin donc, tandis que je demandais à mes élèves de 6e de se ranger dans la cour, l'un d'eux est venu se poster devant moi et a crié : "Garde à vue !".
Je n'ai pas mal compris non, je n'ai pas ri non plus.

dans le lien de monsieur A.

lisez aussi le commentaire :

"22. Le vendredi 1 février 2008 à 15:14, par Confrère admiratif "

pour une reponse plus complète dirons-nous.

Al1 ;)

L.S.G. dit:Je n'ai pas envie de parler du sujet sans en savoir davantage sur la stuation concrète.
Non, je passe juste pour relever un truc qui m'est arrivé ce matin et qui vous fera rire ou non, selon votre degré de sensibilité ou votre humeur.
Ce matin donc, tandis que je demandais à mes élèves de 6e de se ranger dans la cour, l'un d'eux est venu se poster devant moi et a crié : "Garde à vue !".
Je n'ai pas mal compris non, je n'ai pas ri non plus.


Ils apprennent vite ces petits morpions ! :lol: Ils ont à l'écoute des choses, ça prouve au moins qu'ils sont très éveillés. :lol:
Pour être sérieux, à ta place, je n'aurais pas rigolé non plus....et je sais pas trop quoi en penser...j'espère que ce gamin sera un cas isolé.