[société] allez les enfants !! maintenant tout est permis

Kouynemum dit:
et comme exemple, je vois les segpa, les couteaux ou les cutters sortis sous le nez des enseignants. je trouve ça démesuré.
des situations extrêmes, il y en a, je les connais et ne les nie en aucun cas.
ce sont celles que tu prends en exemple pour illustrer la difficulté d'enseigner. dont acte.
mais heureusement, elles ne constituent pas loin de là, l'ordinaire et le quotidien des établissements.

de certains établissements, si.
Et d'un "connard" à un cutter, je ne vois pas de différence si ce n'est dans la gradation. C'est la même ligne. On ne respecte plus le "corps sacré du prof", celui qui n'est pas celui de l'individu. Des connards qui sont profs, on en connaît tous, on en a tous connu. Comme des connards boulangers ou des connards entrepreneurs. Mais l'enseignant est une de ces professions qui transcendent dans notre mythologie républicaine les gens qui l'incarnent (peut-être de manièere erronnée, mais c'est comme ça).

C'est pour cela que l'atteinte nous paraît peut-être plus forte en ce qui concerne cette profession (il en irait de même d'un magistrat j'imagine), même au prix d'un simple "connard", comme toutes les atteintes dont nous sommes témoins (et complices d'une certaine manière) que ce soit la boulette de papier projetée par un stylo-sarbacane, ou le cutter agité de manière menaçante.

El comandante dit: Et d'un "connard" à un cutter, je ne vois pas de différence si ce n'est dans la gradation.


tu y vas fort, là.
ce que je vais dire est à prendre avec beaucoup beaucoup de recul :
l'envie de traiter quelqu'un de connard parce qu'on estime son comportement injustifié à l'égard de sa propre personne et la volonté de saigner quelqu'un, pour moi ce n'est définitivement pas le même registre.
le connard, c'est une sorte de défense absurde quand il n'y a rien d'autre pour l'exprimer, le cutter, c'est une attaque caractérisée.

edit : et le sentiment que j'ai de cette affaire c'est qu'au terme d'un affrontement de volonté, d'enseignant à élève, les deux sont allés au bout des limites admises pour l'un comme pour l'autre.
l'élève, en traitant son prof de connard.
le prof, en lui retournant une gifle.
alors de quoi est né cet affrontement précis ? à part faire une enquête de proximité, je ne sais pas.
étendre ce cas à une généralité sur l'attaque globale du corps enseignant, peut-être, mais c'est aller un peu vite sans autre éléments concrets.

Kouynemum dit:
El comandante dit: Et d'un "connard" à un cutter, je ne vois pas de différence si ce n'est dans la gradation.

tu y vas fort, là.

c'est pour que le propos soit clair... ;)
Kouynemum dit:ce que je vais dire est à prendre avec beaucoup beaucoup de recul :
l'envie de traiter quelqu'un de connard parce qu'on estime son comportement injustifié à l'égard de sa propre personne et la volonté de saigner quelqu'un, pour moi ce n'est définitivement pas le même registre.
le connard, c'est une sorte de défense absurde quand il n'y a rien d'autre pour l'exprimer, le cutter, c'est une attaque caractérisée.

je pense que pour ces élèves il n'y a pas de volonté de saigner qui que ce soit, que pour eux brandir leur cran, montrer leur bite ou traiter de connard c'est la même logique : le prof et une merde (d'ailleurs mon père me l'a dit), l'école est une merde, et je le manifeste avec ce qui me tombe sous la main ou ce qui me passe par la tête. Aucun "respect" possible, aucune notion de la limite.

Kouynemum dit:étendre ce cas à une généralité sur l'attaque globale du corps enseignant, peut-être, mais c'est aller un peu vite sans autre éléments concrets.

Certes.
Mais si seulement c'était un cas isolé...

Kouynemum dit:
pour faire court, face à cette insulte banale ("connard", combien de fois on l'entend ou on le dit au quotidien, à tort souvent aussi ?) totalement condamnable dans la bouche d'un élève à l'égard de son professeur, on a un type à l'air banal (30 ans de carrière, plutôt maniaque) qui met une taloche au môme (ce qui est interdit par son statut).
et comme exemple, je vois les segpa, les couteaux ou les cutters sortis sous le nez des enseignants. je trouve ça démesuré.
des situations extrêmes, il y en a, je les connais et ne les nie en aucun cas.
ce sont celles que tu prends en exemple pour illustrer la difficulté d'enseigner. dont acte.
mais heureusement, elles ne constituent pas loin de là, l'ordinaire et le quotidien des établissements.


oui ces situations existent aussi. Elles sont extremes et assez rares mais pas tant que ça. J'y suis personnellement confronté quasi tout les ans (pas a toutes et pas tous les jours, je precise) vu mon metier. Que ce soit des eleves qui "petent les plombs" et deviennent ingerables car ils sont en crise, des aggressions sur enseignants (au moins 3 ces 5 dernieres annees), des eleves ou parents qui veulent "scier les jambes du prof" ou lui "peter la gueule", etc...
Je ne les ai mis ( et tardivement dans mes propos si tu me relis) que pour montrer qu'au dela du fait divers enoncé ici, il existe des situations variées qui peuvent engendrer des reactions fortes. Je n'ai jamais dit que c'etait le quotidien dans toutes les tructures EN, heureusement !



En quoi ces exemples sont-ils plus démesurés que les tiens ? Je rappelle que je n'ai que voulu donner une image plus large en montrant aussi les situations extremes qui existent dans l'E.N.

Je rappelle egalement que tu es la premiere a avoir donné des exemples extremes (la violence du prof dont tu parles est du meme tonneau que mes exemples, non ? Ce qui n'excuse ni les uns, ni les autres) alors ne t'etonne pas que d'autres reagissent!

De plus ces situations ont pour but de s'interrroger uniquement sur "jamais un enseignant ne doit frapper un eleve...."

-Si je suis d'accord avec le fait qu'un enseignant ne doit pas frapper, je pense qu'il arrive des cas ou il peut y etre amené sans que ce soit un mauvais prof'.

Si c'est ca qui vous choque, c'est que vous avez une image absolument erronée du systeme educatif. Ne le prenez pas mal mais je le pense sincèrement.




enfin je ne te reproche rien, j'elargis le propos.

Sanguo dit:
Al1_57 dit:derniere chose, personne n'a semble-t-il lu le lien donné par Ivy (merci a toi )

On a pas la même lecture de cet article, au demeurant très bien fait.
Ce qu'en j'en retire et sur les points sur lesquels je suis d'accord :
1) l'administration n'a pas à lâcher un enseignant et au contraire devrait le soutenir au minimum en lui fournissant une aide juridique.
2) car il est fonctionnaire et agit donc par délégation,
3) il peut éventuellement être reconnu innocent ce qui dans le passé a été le cas pour d'autres enseignants.
Après comme seule remarque personnelle c'est que les cas cités remontent à une dizaine d'année voir plus pour le jugement de 67 et la société depuis a évolué ainsi que la loi. Car si un enseignant ne peut plus gifler un élève, un policier ne peut non plus matraquer un passant sans motif valable et légal etc ...


Tout d'accord pour les points 1, 2 et 3.

sinon les cas remontent a une dizaine d'années ce qui n'annule en rien la jurisprudence.

El comandante dit: je pense que pour ces élèves il n'y a pas de volonté de saigner qui que ce soit, que pour eux brandir leur cran, montrer leur bite ou traiter de connard c'est la même logique : le prof et une merde (d'ailleurs mon père me l'a dit), l'école est une merde, et je le manifeste avec ce qui me tombe sous la main ou ce qui me passe par la tête. Aucun "respect" possible, aucune notion de la limite.
.


je te rejoins sur les secteurs difficiles.
(maintenant qu'un fils de gendarme sur ce cas précis, entre dans ce shéma, rien n'est moins sur.)
et par rapport à la logique et au respect, je me pose deux séries de questions :
-les manifestations telles que tu les décris, est-ce que c'est seulement parce que les parents ont répété que l'école c'était de la merde ou bien parce que c'est le discours que tiennent les "grands frères" qui ont réussi ou échoué en dehors de l'école ?
et le registre dans lequel, elles se situent, est-ce que ce n'est pas du au fait, aussi, que en dehors de l'école c'est la seule communication qui prévale : le rapport de force physique ?

-si le respect inhérent à une fonction a disparu, et ce n'est pas forcément d'hier, est-ce qu'il n'est pas temps d'en tirer les conséquences et de donner les moyens de formation aux enseignants qui leur permettent d'instaurer par les méthodes adaptés ce respect qui ne préxiste plus ?
au lieu de continuer de se voiler la face et d'envoyer au casse pipe des gens qui n'ont pas forcément tous en eux la ressource nécessaire ?

Kouynemum dit:
-si le respect inhérent à une fonction a disparu, et ce n'est pas forcément d'hier, est-ce qu'il n'est pas temps d'en tirer les conséquences et de donner les moyens de formation aux enseignants qui leur permettent d'instaurer par les méthodes adaptés ce respect qui ne préxiste plus ?


Et tu penses à quoi ? Des cours de Karaté ? :pouicboulet:
Le termes "grand frère" me géne un peu car tu le sais sans doute, c'est très connoté. Mais si l'echec d'un ainé ou le mépris des parents pour l'Ecole (plus rare à mon avis) peu expliquer des choses, il ne doit en rien excuser des comportements inadmissibles.
Je ne sais pas si on peut parler d'un mépris particulier pour la fonction d'enseignant, car ceux qui s'expriment de manière négative vis à vis des profs tiennent souvent le même type de discours pour tous les fonctionnaires.
Plus globalement, il y a peut-être aussi des fautes politiques et idéologiques qui conduisent je crois à ce genre de situation. mais bon, c'est peut-être un autre sujet.

Kouynemum dit:
-les manifestations telles que tu les décris, est-ce que c'est seulement parce que les parents ont répété que l'école c'était de la merde ou bien parce que c'est le discours que tiennent les "grands frères" qui ont réussi ou échoué en dehors de l'école ?

Le Zeptien dit:
Le termes "grand frère" me géne un peu car tu le sais sans doute, c'est très connoté.

le terme de "grand frère" me gêne carrément, car ça "stigmatise" effectivement une population, et ça porte des jugements dessus. c'est de la méprise, de l'ignorance, et ce qui en découle : du racisme.

les grands frères, puisqu'il ne semble pas y en avoir bcp du côté de besac, ou alors on ne les connaît pas et on dit n'importe quoi à leur sujet, les grands frères, il y en a bcp par chez moi.
et un grand frère, ça ne rigole pas du tout. et en cas de comportement non-respectueux, envers qui que ce soit, prof, famille, passant dans la rue, n'importe qui, le môme va s'en prendre une énorme dans la gueule.
les grands frères, ça ne plaisante pas du tout avec le respect que l'on doit à autrui.

en bref, y en a qui feraient mieux de se la fermer quand ils n'y connaissent rien, plutôt que de dire des saloperies racistes.

Chère Madame Ivy,

Je n'ai pas tout suivi le sujet, donc j'aimerais que vous m'indiquiez les propos racistes afin de voir si je dois suprimer le sujet. A moins que ce soit le terme "Grand Frêre" ? En espérant que l'idée de base de votre intervention ne soit pas que si quelqu'un d'autre que vous l'utilise c'est raciste et pas vous ? "Grand Frêre" n'est-il pas le nom que s'est donné un groupe d'intervenants sur certains problèmes de banlieu ? Eclairez-moi. Merci.

Bien à vous de cordialement

Monsieur Phal

Faut être branché 24h/24 pour suivre Tric Trac !!! Très modestement, je me recite...

Pierre2.0 dit:Je travaille en primaire ZEP, en Touraine. Un cas de figure auquel j'ai été confronté.
Jérémy, 9 ans, CE2.
Transféré depuis une autre école de ZEP.
Il met à terre un autre élève sous le préau, puis le frappe à terre, (ce n'est pas la première violence de l'année) et s'en va.
Après avoir envoyé l'élève par terre à un collègue, j'exige de Jérémy qu'il vienne s'expliquer.
Il refuse.
Je vais vers lui et j'exige qu'il m'accompagne "en salle 2" (la salle où on envoie des élèves "se calmer" et où on fait des lignes, hum...).
Il refuse et me dit qu'il n'en a rien à faire avec un petit air vainqueur dans les yeux. Il faut savoir que beaucoup de ses problèmes viennent du fait qu'il estime avoir le droit de ne pas obéir aux adultes.
Je fais quoi? Ai-je à ce moment là le droit, le devoir d'user de la force?

Al157, tu dis
je ne vois qu'un cas ou on peut "user de la force". Lorsque le comportement d'un eleve le met en danger ou met en danger autrui et qu'il te faut agir vite.

Mais dans le cas présent, Jérémy n'est plus en train d'agresser l'autre élève. Pourtant, il refuse de m'accompagner pour s'isoler et être sanctionné pour son comportement.
Si je ne fais rien, alors, il reste impuni pour son geste ET il a l'impression d'être TOUT puissant devant un adulte qui ne peut rien pour l'arrêter, non?
Le zeptien, tu dis :

Que faire ? J'ai pas de réponse à t'apporter. Peut-être une convocation des parents, avec demande d'explication sur le comportement de leur rejeton; Cela te permettrait de mieux jauger la situation et d'agir en conséquence. Si les parents sont du style prout-prout "on touche pas à mon adorable bambin", membre actif d'un asso de parents d'élèves, fais gaffe : c'est le genre à te faire envoyer en garde à vue pour une chiquenaude sur une oreille. Par contre, si ils sont, ce qui peut hélas arriver, des parents complètement dépassés, incapable de voir qu'il ne rendent pas service à leur fils, alors peut-être auras-tu plus de latitude pour agir


En l'occurence, la maman, anciennement dépassée, essaye de restaurer son autorité mais a bien du mal à se faire obéir. Le papa est en prison. C'est une famille de "cité HLM". La maman appelle beaucoup à l'aide. Donc impossibilité de faire appel à elle par la présente pour sanctionner l'enfant.
La question est : à court terme, l'enseignant fait quoi ?

Si je pose ce cas, c'est parce qu'il constitue notre quotidien à l'école, et que ce n'est pas un cas extrême d'élève armé. Mais 2 ou 3 fois par semaine, on est amené à prendre une décision par rapport à des cas comme ça. Alors que faire?
Sanguo? (entre autres)

piesstou dit:
Ah oui, et puis les "claques de cowboy" c'est les claques qui arrivent un peu en fourbe de derrière la tête pile au moment ou tu te croyais discret pour parler/tricher/dormir/faire le malin :lol:


ha oui effectivement j'ai bien connu ainsi que le 52 filette de mon pére imprimé sur mes fesses potelées, idéal pour repartir sur le droit chemin avec de l'élan en plus.

autrement je vois que 10h après ma dernière connection le topic mollit tjs pas, qui veut du popcorn?

ivy dit: en bref, y en a qui feraient mieux de se la fermer quand ils n'y connaissent rien, plutôt que de dire des saloperies racistes.


il n'y a évidement aucune volonté raciste même insconsciente dans ce que je dis.
ce que j'essayais de poser comme question, en référence aux "banlieues" (il n'y pas qu'à Paris qu'il y a des problèmes), c'est justement le problème de quartiers où les infrastructures ne sont pas renouvelése par les pouvoirs publics, où les subventions aux assoc de terrain sont réduites, où la collectivité n'assure plus même des liaison de transports en commun et qui manifestent leur besoins haut et fort leurs besoins. En retirant les moyens de créer et péréniser une vie sociale égale à celles de n'importe quel quartier, on a abandonné les jeunes adultes à une expression ultime de violence et de rapports de force comme seule référence.
quand on brûle des structures collectives, centre d'activité ou bibliothèque comme cela s'est passé à Montbéliard, par exemple, c'est tout de m^me le signe d'un déni absolu d'une société qui s'est révélée impuissante à assumer le devenir des zones en difficultés.

si j'ai mal traduit ce que je voulais exprimer et si j'ai choqué, c'était totalement involontairement et aux antipodes de la question posée.

mais Ivy, tu as raison, je ferais mieux de me la fermer et je vais écouter ton conseil.

ivy dit:
Kouynemum dit:
-les manifestations telles que tu les décris, est-ce que c'est seulement parce que les parents ont répété que l'école c'était de la merde ou bien parce que c'est le discours que tiennent les "grands frères" qui ont réussi ou échoué en dehors de l'école ?

Le Zeptien dit:
Le termes "grand frère" me géne un peu car tu le sais sans doute, c'est très connoté.

le terme de "grand frère" me gêne carrément, car ça "stigmatise" effectivement une population, et ça porte des jugements dessus. c'est de la méprise, de l'ignorance, et ce qui en découle : du racisme.
en bref, y en a qui feraient mieux de se la fermer quand ils n'y connaissent rien, plutôt que de dire des saloperies racistes.


Oui, le terme de grands frères (popularisé par facilité de langage par les médias et repris par les responsables politiques) me pose un soucis, mais je dis que cela me gène "un peu" parce que utilisé par Kouynemum qui, bien que je ne la connaisse pas personnellement, me donne pas du tout l'impression d'être quelqu'un de raciste, loin de là...mais je crois qu'elle est assez grande pour se défendre ou soutenir ses opinions toute seule sans que quelqu'un prenne sa défense.
Par contre collègue Ivy...heu...certes ta réaction traduit des convictions sincères, je n'en doute pas, mais elle est excessive tu crois pas ?
Au delà de cela, nous sommes dans un topic aux réactions parfois passionnelles, le tout déclanché par une histoire de gifle...c'est interessant car cela montre des ruptures insoupçonnées....

Foutre une baffe c'est de la violence physique.
Insulter c'est de la violence verbale.

Tout le monde est d'accord là-dessus.

L'autre jour, je suis tombé sur une scène de violence. Deux types se foutaient sur la gueule au milieu de la rue. Deux adultes.
Je me suis arrêté entouré d'une foule mi-curieuse, mi-effrayée.
Je n'ai pas essayé de calmer les bélligérants. Au pire, au vue la situation, ils allaient s'en sortir avec quelques contusions et peut-être une dent de perdue.
Je guettais juste pour voir si la situation allait s'en tenir là près à intervenir si l'un deux avait la mauvaise idée d'user d'autre chose que ses poings.
A coté de moi, il y avait une petite dame qui criait au scandale. Et soudain ces deux types en colère devenaient le symbole d'un Monde qui fout le camp.
Mais derrière cet apparent jugement moral réprouvant toute forme de violence, je n'ai vu que de la peur.
Alors pour sur qu'elle avait bien raison d'avoir peur cette dame. Mais cette peur elle la camouflait sous des principes. Et là c'est elle qui m'a foutu la trouille, beaucoup plus que les deux types.

L'histoire s'est bien terminée avec quelques bleus. La colère s'est apaisée.
Comme la petite dame si bien élevée, je ne savais pas qui était ces deux hommes, s'ils succombaient à la violence régulièrement où si par un jeu de la vie, ils avaient explosé. Mais pour elle l'affaire était entendue.

Je ne suis pas sur d'arriver à me faire comprendre mais ce jour là c'est cette petite dame qui m'a fait peur. Parce que la violence, nous sommes toutes et tous capable d'en faire preuve à un moment.
Et dans ce cas, je préfère avoir en face de moi quelqu'un capable de mettre une taloche et de s'en tenir là.
Ceux qui voient en une gifle une monstruosité m'inquiètent.
Parce que les monstruosités ça existe et ça laisse des traces autrement plus grave qu'une joue rougie et un amour-propre un peu secoué.

Le Zeptien dit:
Par contre collègue Ivy...heu...certes ta réaction traduit des convictions sincères, je n'en doute pas, mais elle est excessive tu crois pas ?

excessive, certes, j'ai du mal à penser/faire les choses à moitié.
notamment qd ça concerne quelque chose qui me touche de près ;)

mais ? excessive ? comme une gifle donnée à un élève qui insulte un instit ? :lol:
'taing, mais alors les flics vont débarquer chez moi, je vais être en garde à vue pendant 24 h, on va prouver que je suis alcoolique parce que j'ai mangé une pauvre cerise au kirch à noël, et ma carrière sera ruinée ? :lol:

ce qui se passe, ne serait-ce que cette "actualité", est déjà un peu excessif, non ?

j'aurais pas dû répondre au zeptien avant de lire le message qui ce trouvait juste avant le mien ;)

pour moi, il clôt le débat, alors je vous le remets là :)

Docteur Mops dit:Foutre une baffe c'est de la violence physique.
Insulter c'est de la violence verbale.
Tout le monde est d'accord là-dessus.
L'autre jour, je suis tombé sur une scène de violence. Deux types se foutaient sur la gueule au milieu de la rue. Deux adultes.
Je me suis arrêté entouré d'une foule mi-curieuse, mi-effrayée.
Je n'ai pas essayé de calmer les bélligérants. Au pire, au vue la situation, ils allaient s'en sortir avec quelques contusions et peut-être une dent de perdue.
Je guettais juste pour voir si la situation allait s'en tenir là près à intervenir si l'un deux avait la mauvaise idée d'user d'autre chose que ses poings.
A coté de moi, il y avait une petite dame qui criait au scandale. Et soudain ces deux types en colère devenaient le symbole d'un Monde qui fout le camp.
Mais derrière cet apparent jugement moral réprouvant toute forme de violence, je n'ai vu que de la peur.
Alors pour sur qu'elle avait bien raison d'avoir peur cette dame. Mais cette peur elle la camouflait sous des principes. Et là c'est elle qui m'a foutu la trouille, beaucoup plus que les deux types.
L'histoire s'est bien terminée avec quelques bleus. La colère s'est apaisée.
Comme la petite dame si bien élevée, je ne savais pas qui était ces deux hommes, s'ils succombaient à la violence régulièrement où si par un jeu de la vie, ils avaient explosé. Mais pour elle l'affaire était entendue.
Je ne suis pas sur d'arriver à me faire comprendre mais ce jour là c'est cette petite dame qui m'a fait peur. Parce que la violence, nous sommes toutes et tous capable d'en faire preuve à un moment.
Et dans ce cas, je préfère avoir en face de moi quelqu'un capable de mettre une taloche et de s'en tenir là.
Ceux qui voient en une gifle une monstruosité m'inquiètent.
Parce que les monstruosités ça existe et ça laisse des traces autrement plus grave qu'une joue rougie et un amour-propre un peu secoué.

Chère Madame ivy,

ivy dit:'taing, mais alors les flics vont débarquer chez moi, je vais être en garde à vue pendant 24 h, on va prouver que je suis alcoolique parce que j'ai mangé une pauvre cerise au kirch à noël, et ma carrière sera ruinée ? :lol:


Vous voulez dire que c'est un peu comme si les flics débarquaient chez quelqu'un en disant qu'il est racisme parce qu'il utilise "Grand Frêre" dans une phrase sur un forum ? C'est à dire limite ridicule ?

Bien à vous de cordialement

Monsieur Phal

Pierre2.0 dit:...a dit plein de choses très justes et très réelles...


Je constate aussi que personne ne t'a encore répondu.

Personnellement, selon l'enfant, je l'attrape par le col et je l'amene où je veux l'amener (donc j'use de mon avantage physique sur le pauv' petit nenfant) sauf dans le cas d'un enfant "explosif" que ce genre d'acte peut amener à me filer des coups de latte (auxquelles je ne répondrais pas) ou de s'exciter au point de devenir totalement ingérable.
Dans le cas d'enfant "explosif" (ceux qui deviennent de plus en plus violent face à l'énervement verbal ou physique de l'adulte) il faut voir au cas par cas, mais souvent ça se joue en amont par un relationnel "serein" avec au moins l'un des adultes de l'école qui fera office de médiateur (mais parfois aucun adulte n'y arrive alors là...).

Sinon pour allez dans ton sens, face à un enfant qui refuse de faire ce qu'on lui demande (pour sa sécurité ou pour celles des autres) les enseignants ne peuvent que "perdre" s'ils n'arrivent pas à amener l'enfant par la négociation ou par une démonstration de sa force, à suivre la demande de l'adulte.
L'enseignant n'a en réalité aucun moyen d'imposer sa volonté face à un enfant qui refuse.
Lui dire de se calmer, il rigole. Lui mettre une punition écrite, il ne la fait pas. Lui dire de s'assoir dans un coin, il ne le fait pas. Le saisir et l'amener quelque part, il refuse, frappe, s'enfuit. Que faites vous alors?

Ce n'est, heureusement, pas la situation dans toutes les écoles mais comme remplaçant, j'ai déjà eu des enfants de ce type là, totalement ingérables. Et encore, je parle d'école primaire et pas du collège...
En tout cas, je n'irai jamais enseigné au collège!

Lui dire de se calmer, il rigole. Lui mettre une punition écrite, il ne la fait pas. Lui dire de s'assoir dans un coin, il ne le fait pas. Le saisir et l'amener quelque part, il refuse, frappe, s'enfuit. Que faites vous alors?

Tout filmer du début à la fin, toi super zen/poli/ferme mais juste/conciliant/pédagogue/... et finalement porter plainte vidéo à l'appui contre les parents ET le gamin ! Travaux d'intérêt général + dédommagement + suivre des sessions à la con + inscription au casier judiciaire + ...
:roll: :lol:
... pourquoi pas après tout. Ils veulent jouer à ça ? Alors utilisons les mêmes armes : la connerie ultime !
Et puis monde de merde pour monde de merde d'façon...
(et clairement mon gamin fait ça, c'est pas un 36 fillette que je lui colle au cul, mais un 38 Tonnes en direct dans les gencives :lol: )

Kouynemum dit:-si le respect inhérent à une fonction a disparu, et ce n'est pas forcément d'hier, est-ce qu'il n'est pas temps d'en tirer les conséquences et de donner les moyens de formation aux enseignants qui leur permettent d'instaurer par les méthodes adaptés ce respect qui ne préxiste plus ?
au lieu de continuer de se voiler la face et d'envoyer au casse pipe des gens qui n'ont pas forcément tous en eux la ressource nécessaire ?


le problème pourrait bien être là : l'école est la dernière institution républicaine dans des secteurs où l'Etat a démissionné. On se planque derrière sans lui donner les moyens. Elle paye les pots cassés, et en pleine impuissance. De temps à autres, un fait divers absurde balise le chemin vers le moins d'Etat.