Al1_57 dit:
@Philippe
beau college que tu decris : aller chercher le CPE, un surveillant etc...et lorsque tu es seul ??? Connais-tu les classes relais ou tu travailles a l'exterieur du college avec des eleves placés par un juge ? Tu verras que parfois tes reactions doivent etre instantanées...surtout lorsqu'on te sort un couteau accompagné d'un "Qu'est-ce que tu dis si je te plantes...?"
Désolé pour ma réponse tardive, je pouponnais.
Bon, alors tout d'abord, tu te calmes, ou tu vas voir, Al1 !!
Sinon, si tu lis mon dernier post, je propose d'envoyer un délégué de classe chercher le surveillant, le CPE, etc. Si tu laisses ta classe seul, théoriquement, tu es en faute. Beau collège - il y a des surveillants et des CPE dans tous les collèges heureusement, ainsi que des délégués des élèves.
Je n'ai jamais travaillé en classe relai, Dieu merci, mais là tu places le débat dans un cadre éducatif différent, qui concerne très peu d'élèves et qui ne correspond pas au cas qui a déclenché la conversation.
J'ai assez enseigné pour savoir qu'il faut improviser. Je pense que j'aurais répondu : "Je dis : "Aïe !"" pour mettre les rieurs de mon côté, mais j'écris cela sans réfléchir.
Cela étant, dans le collège où j'ai passé le plus de temps, un de mes élèves de cinquième nous a quitté en cours d'année pour participation à un viol collectif, a sorti un couteau en cours, etc. De nombreuses bagarres ont eu lieu. Dans mon premier post, j'avais des élèves bien allumés, dont un dont le père prisonnier était le héros et qui a refusé de sortir ses affaires pendant l'essentiel de l'année.
Si l'élève refuse de céder - assez classique en collège - et que les délégués te lâchent aussi, eh bien tu es mal. Dans ce cas, je ne vois pas d'autre solution que de créer un écran de fumée en poussant une petite gueulante contrôlée pour montrer que tu en as assez, et de reporter la gestion du conflit à après le cours. Mais tout ça c'est du blabla, c'est en cours que tout se décidé.
En tout cas, je suppose que tout ce que tu écris n'a pas pour but de remettre en vigueur les punitions corporelles - n'est-ce pas ? - mais bien d'expliquer que notre collègue doit bénéficier de notre indulgence. D'ailleurs, tu as peut-être vu que l'élève a été exclu trois jours, ce qui est ridiculement peu vu l'ampleur médiatique de l'événement. Il avait d'ailleurs eu la possibilité de revenir dans l'établissement alors que notre collègue en était déjà parti, ce qui lui permettait, au moins moralement, d'occuper le terrain.