[société] allez les enfants !! maintenant tout est permis

Bubu dit:
Pierre2.0 dit:...a dit plein de choses très justes et très réelles...

Je constate aussi que personne ne t'a encore répondu.


Impossible de repondre comme cela! A priori, a partir du moment ou l'eleve ne fais plus d'acte violent, il n'y a aucune raison d'agir par la contrainte physique. (style l'emmener de force dans la salle).

Ensuite comment agir, c'est tres delicat a exprimer par ecrit sans avoir plus d'info. Generalement c'est le genre de situation que l'on peut gerer par la parole, enfin theoriquement. (attention, des mots gentils hein, parce que sinon c'est de la vexation de pauv' cherubin, que dis-je du harcelement de mineur en danger ! :twisted: )

Al1_57 dit:
@Philippe
beau college que tu decris : aller chercher le CPE, un surveillant etc...et lorsque tu es seul ??? Connais-tu les classes relais ou tu travailles a l'exterieur du college avec des eleves placés par un juge ? Tu verras que parfois tes reactions doivent etre instantanées...surtout lorsqu'on te sort un couteau accompagné d'un "Qu'est-ce que tu dis si je te plantes...?"


Désolé pour ma réponse tardive, je pouponnais.

Bon, alors tout d'abord, tu te calmes, ou tu vas voir, Al1 !! :) Sinon, si tu lis mon dernier post, je propose d'envoyer un délégué de classe chercher le surveillant, le CPE, etc. Si tu laisses ta classe seul, théoriquement, tu es en faute. Beau collège - il y a des surveillants et des CPE dans tous les collèges heureusement, ainsi que des délégués des élèves.
Je n'ai jamais travaillé en classe relai, Dieu merci, mais là tu places le débat dans un cadre éducatif différent, qui concerne très peu d'élèves et qui ne correspond pas au cas qui a déclenché la conversation.
J'ai assez enseigné pour savoir qu'il faut improviser. Je pense que j'aurais répondu : "Je dis : "Aïe !"" pour mettre les rieurs de mon côté, mais j'écris cela sans réfléchir.
Cela étant, dans le collège où j'ai passé le plus de temps, un de mes élèves de cinquième nous a quitté en cours d'année pour participation à un viol collectif, a sorti un couteau en cours, etc. De nombreuses bagarres ont eu lieu. Dans mon premier post, j'avais des élèves bien allumés, dont un dont le père prisonnier était le héros et qui a refusé de sortir ses affaires pendant l'essentiel de l'année.

Si l'élève refuse de céder - assez classique en collège - et que les délégués te lâchent aussi, eh bien tu es mal. Dans ce cas, je ne vois pas d'autre solution que de créer un écran de fumée en poussant une petite gueulante contrôlée pour montrer que tu en as assez, et de reporter la gestion du conflit à après le cours. Mais tout ça c'est du blabla, c'est en cours que tout se décidé.
En tout cas, je suppose que tout ce que tu écris n'a pas pour but de remettre en vigueur les punitions corporelles - n'est-ce pas ? - mais bien d'expliquer que notre collègue doit bénéficier de notre indulgence. D'ailleurs, tu as peut-être vu que l'élève a été exclu trois jours, ce qui est ridiculement peu vu l'ampleur médiatique de l'événement. Il avait d'ailleurs eu la possibilité de revenir dans l'établissement alors que notre collègue en était déjà parti, ce qui lui permettait, au moins moralement, d'occuper le terrain.

Philippe dit:
Al1_57 dit:
@Philippe
beau college que tu decris : aller chercher le CPE, un surveillant etc...et lorsque tu es seul ??? Connais-tu les classes relais ou tu travailles a l'exterieur du college avec des eleves placés par un juge ? Tu verras que parfois tes reactions doivent etre instantanées...surtout lorsqu'on te sort un couteau accompagné d'un "Qu'est-ce que tu dis si je te plantes...?"

Désolé pour ma réponse tardive, je pouponnais.
Bon, alors tout d'abord, tu te calmes, ou tu vas voir, Al1 !! :) Sinon, si tu lis mon dernier post, je propose d'envoyer un délégué de classe chercher le surveillant, le CPE, etc. Si tu laisses ta classe seul, théoriquement, tu es en faute. Beau collège - il y a des surveillants et des CPE dans tous les collèges heureusement, ainsi que des délégués des élèves.
Je n'ai jamais travaillé en classe relai, Dieu merci, mais là tu places le débat dans un cadre éducatif différent, qui concerne très peu d'élèves et qui ne correspond pas au cas qui a déclenché la conversation.
J'ai assez enseigné pour savoir qu'il faut improviser. Je pense que j'aurais répondu : "Je dis : "Aïe !"" pour mettre les rieurs de mon côté, mais j'écris cela sans réfléchir.
Cela étant, dans le collège où j'ai passé le plus de temps, un de mes élèves de cinquième nous a quitté en cours d'année pour participation à un viol collectif, a sorti un couteau en cours, etc. De nombreuses bagarres ont eu lieu. Dans mon premier post, j'avais des élèves bien allumés, dont un dont le père prisonnier était le héros et qui a refusé de sortir ses affaires pendant l'essentiel de l'année.
Si l'élève refuse de céder - assez classique en collège - et que les délégués te lâchent aussi, eh bien tu es mal. Dans ce cas, je ne vois pas d'autre solution que de créer un écran de fumée en poussant une petite gueulante contrôlée pour montrer que tu en as assez, et de reporter la gestion du conflit à après le cours. Mais tout ça c'est du blabla, c'est en cours que tout se décidé.
En tout cas, je suppose que tout ce que tu écris n'a pas pour but de remettre en vigueur les punitions corporelles - n'est-ce pas ? - mais bien d'expliquer que notre collègue doit bénéficier de notre indulgence. D'ailleurs, tu as peut-être vu que l'élève a été exclu trois jours, ce qui est ridiculement peu vu l'ampleur médiatique de l'événement. Il avait d'ailleurs eu la possibilité de revenir dans l'établissement alors que notre collègue en était déjà parti, ce qui lui permettait, au moins moralement, d'occuper le terrain.


tu pouponnes ? bon excusé alors !

1 je suis tres calme....si, si ....mais je m'emporte vite (surtout lorsque j'ai le sentiment de lire des verites partielles posées comme des verites absolues. Mais je ne parle pas de toi là) :lol:

2 Non il n'y a pas de CPE dans tous les colleges....et parfois seulement 2 surveillants....et oui il m'arrive d'etre seul dans le batiment de la SEGPA qui est situé assez loin du batiment principal du college ordinaire. Bref, j'imagine bien que tu as deja vu ou connu ce genre de situation ou tu es absolument seul et il te faut reagir dans l'instant, vite et bien.

3 oui la classe relais est un cadre educatif different mais qui existe. Il n'illustre pas plus le cas de depart que l'enseignant qui persecute ses eleves. Les deux existent mais aucun ne correspond au malheureux fait divers énoncé ici. Il montre simplement qu'il y a des profs qui persecutent des eleves et des eleves qui menacent des profs. Cela ne permet de tirer aucune conclusion sur le college mais en montre toute la diversite. Et ca permet de faire reflechir sur la phrase posée comme un axiome enoncée par sdebhy :"Quoi qu'il en soit, quelque soit les raisons, le professeur n'a pas a gifle un eleve. Et ce en aucnue situation." bein si, il y a des situations ou ca peut arriver. Hélas.

4"En tout cas, je suppose que tout ce que tu écris n'a pas pour but de remettre en vigueur les punitions corporelles - n'est-ce pas ?"
hum....une veritable interrogation dissimulée sous un ton ironique ou simple humour ? J'avoue que je m'interroge. J'ai beau relire mes posts, je les trouve mesurés. Je me repete pour la xième fois. Ils ont simplement pour but de montrer qu'il existe des situations telles qu'il peut y a voir derapage sans que cela ne remette la valeur du prof en cause ni ne merite la moindre sanction a son egard.




PS ma reponse a l'eleve me presentant le couteau : "Faut essayer pour savoir..." Pas tres fin avec le recul.

Al1_57 dit:
4"En tout cas, je suppose que tout ce que tu écris n'a pas pour but de remettre en vigueur les punitions corporelles - n'est-ce pas ?"
hum....une veritable interrogation dissimulée sous un ton ironique ou simple humour ? J'avoue que je m'interroge. J'ai beau relire mes posts, je les trouve mesurés. Je me repete pour la xième fois. Ils ont simplement pour but de montrer qu'il existe des situations telles qu'il peut y a voir derapage sans que cela ne remette la valeur du prof en cause ni ne merite la moindre sanction a son egard.

Ni ironie, ni humour, c'était juste pour me rassurer... et ta réponse me rassure.
PS ma reponse a l'eleve me presentant le couteau : "Faut essayer pour savoir..." Pas tres fin avec le recul.


D'un autre côté, dans le feu de l'action, on fait ce qu'on peut !

Philippe dit:
Ni ironie, ni humour, c'était juste pour me rassurer... et ta réponse me rassure.

Mes posts n'etaient donc pas si clairs sur ce point ????
Je me relis, et je ne comprends pas comment on peut les interpreter differement !
par exemple là
Al1_57 dit:
Enfin, pour le fond, voilà que j'apparais comme l'enseignant qui est favorable a la gifle (cf. llc)....quelle ironie alors que j'essaie simplement de faire comprendre que les situations peuvent etre bien plus difficiles a vivre que ce qu'on peut lire. Je n'ai jamais dit que la gifle est une bonne chose, j'ai simplement dit (j'explicite) qu'il peut arriver qu'un individu desarmé ne trouve a un moment donné pas d'autre moyen pour réagir et que cette situation peut parfois se comprendre et ne doit en aucune façon donner lieu a des poursuites d'une facon systematique. Chaque cas est different, chaque situation merite une reponse adaptée. Une gifle marque toujours uen situation d'echec, mais pas forcement sous la seule responsabilite de l'enseignant.
Dernier point: oui il existe des enseignants violents, oui il existe des situations intolerables pour les eleves , oui il faut changer cela. Mais cela justifie-t-il de "condamner" a-priori de façon identique chaque derapage ?


Ps je suis serieux...mes propos pouvaient laisser penser le contraire ???

Al1_57 dit:
Bubu dit:
Pierre2.0 dit:...a dit plein de choses très justes et très réelles...

Je constate aussi que personne ne t'a encore répondu.

Impossible de repondre comme cela! A priori, a partir du moment ou l'eleve ne fais plus d'acte violent, il n'y a aucune raison d'agir par la contrainte physique. (style l'emmener de force dans la salle).
Ensuite comment agir, c'est tres delicat a exprimer par ecrit sans avoir plus d'info. Generalement c'est le genre de situation que l'on peut gerer par la parole, enfin theoriquement. (attention, des mots gentils hein, parce que sinon c'est de la vexation de pauv' cherubin, que dis-je du harcelement de mineur en danger ! :twisted: )


Tout à fait, il faut être dans la réalité des cas pour réellement en parler mais je voulais juste aller dans le sens de Pierre pour dire que face à un enfant en refus complet (quand la négociation n'aboutit pas et qu'il s'enfuit sur les toits du batiment... c'est arrivé à un ami en SEGPA;)), nous sommes totalement désarmés.
Après je ne suis pas un partisan du coup de pied au cul ou de la baffe. D'ailleurs j'ai rarement envie de frapper les gens et j'évacue plutot ma frustration sur des objets quand ça bout trop: j'ai explosé mon pare-brise une fois (en frappant pas fort mais de l'interieur c'est mortel à coup sur). Personnellement, l'idée de frapper quelqu'un pour lui faire du mal m'est vraiment étrangère (même sous pression) mais je comprend qu'on puisse "craquer".
D'ailleurs un enfant qui se met dans cette position est souvent un enfant en souffrance et doit être avant tout aider. Un enfant ne s'exclue pas du système sans raison. Bon parfois, il y a des petits cons mal élevés et prétentieux et eux, il n'y a que la remise en place franche et sévère qui vaille mais ceux ne sont pas les cas les plus ingérables souvent.

Je voulais faire court, c'est raté.

C'est vrai qu'il est difficile de réfléchir en dehors de la connaissance exacte de tout le contexte, mais (je sais que je prêche des convertis) il est encore plus difficile d'agir, même en connaissant le contexte.
C'est là, dans ces actes quotidiens, qu'on joue les valeurs auxquelles nous tenons! C'est à ces moments là qu'elles s'incarnent.

En l'occurence, face à Jérémy, Al1_57, tu parles d'agir par la parole.

MAIS : par la parole, Jérémy sait que je suis impuissant s'il ne veut pas obéir, et ce qu'il veut, c'est montrer à tous les élèves dans la cour qu'il peut faire ce qu'il veut et frapper qui il veut.

Si je diffère la sanction, je le laisse tout puissant dans la cour, devant tous les élèves témoins que, de lui ou du maître, c'est lui qui l'emporte, lui qui décide dans la cour qui il peut frapper. Que le maître ne peut prévenir, et ne peut le sanctionner après coup.

Quant à l'enfant qui a été frappé, est-ce juste de laisser Jérémy s'en tirer avec une simple "discussion" (Bah non, t'aurais pas dû le frapper, c'est mal). Jérémy a déjà frappé, et re-frappera sans doute dans l'impunité.

En somme, est-ce que c'est aider Jérémy que de ne pas agir? Comme dit Bubu, un enfant qui agit comme ça n'est-il pas en souffrance?Est-ce que j'aide Jérémy si je lui montre, qu'à 9 ans, il peut se jouer des règles et des adultes car ceux-là n'ont de pouvoir que dans le monde de la parole??

Mais est-il juste d'user alors la force, alors qu'on veut justement leur apprendre à ne pas régler les conflits par la force?

Pour moi cette année...... je ne dois ma survie physique et mentale qu'à ma pratique du judo !!!!!!!!!

En effet, ayant un public d'autistes et psychotiques de 6 à 14 ans, j'ai dû réaliser des clés de bras les deux premiers mois de ma fonction !

Cela s'appelle dans le milieu psychiatrique : la "contention" !!!!!!!!!

Face à l'extrême violence des ados - ayant de graves troubles du comportement et de la personne -, j'ai dû me protéger physiquement d'eux ! Le seul moyen trouvé, lorsque la parole ne suffit plus, c'est la clé de bras........... Une musique difficile pour quelqu'un de non-violent comme moi....... :?

J'ai passé les deux premiers mois de mon année scolaire à me faire insulter, cracher dessus (dans la tête, sur le visage), mordre, taper, griffer.......... Aussi, la limite que je leur ai imposé...... c'est l'intégrité de ma personne......

Certains enfants ont la pathologie d'insulter sans savoir ce qu'ils disent.... Je les reprends sans attendre qu'ils guérissent de leurs problèmes psychologiques...... mais par contre, dès qu'ils touchent à ma personne, je leur réponds physiquement.

C'est d'ailleurs ainsi que je me suis fait respecter par deux ados qui ont de graves psychoses........ L'un des deux avait quand même un cutter dans la main pour me menacer......

Sinon, à part ça...... le métier d'en-saignant est facile, bien rémunéré, tranquille, etc.... :pouicsilence: surtout quand on n'a pas la formation pour être sur de tel poste (non choisi !), quand on n'a pas la paye d'un enseignant spécialisé (ben.... je n'ai pas le diplôme), quand on a des horaires non-choisis (heures supplémentaires obligatoires, moins de vacances... parce que placements familiaux sur la structure).

Arf

j'ai des petites idees mais difficiles a expliciter comme cela

Il faut lui dire clairement :

1- son acte sera sanctionné
2- la reponse sera collegiale (par l'equipe educative)
3-lui demander de reflechir a ses actes et leurs portees, comment les modifier.

Plus tard
4-lui demander de choisir un enseignant referent qui ouvre avec lui un espace de dialogue privé et confidentiel. (mediation scolaire)
5-informer la famille, la rencontrer et la faire participer a la mesure educative.
6-choisir une sanction concertée (souvent mieux acceptée et comprise)

regulierement
7-lui permettre de faire le point avec cet enseignant referent sur l'evolution etc.
8-suivi en reunion d'equipe
9-bilan avec la famille

si tu veux plus d'info, on peut discuter via mp ou meme tel eventuellement.

voilà quelques pistes, rien de novateur mais parfois differer la sanction ( montrer que c'est toi qui choisis d'agir ainsi) permet d'eviter les situations de blocage.

bon courage.

5-informer la famille, la rencontrer et la faire participer a la mesure educative.

Seulement en 5ème position ?
.... l'école a donc tellement remplacé le rôle premier des parents dans l'éducation des gamins d'aujourd'hui ?
....
...
..
.
J'ose espérer que c'est une erreur d'inattention plutôt qu'une conviction profonde.
Pour moi c'est immédiatement qu'il faut inclure les parents dans la boucle.

Al1_57 dit:
Ps je suis serieux...mes propos pouvaient laisser penser le contraire ???


OK, OK, je n'ai rien dit ! Pas taper ! Nous sommes donc d'accord ! Je voulais juste éviter que la solidarité professionnelle se transforme en omerta.

@Al157 : comment peux tu défendre la gifle comme moyen éducatif ???? J'ai vraiment du mal à comprendre :?














J'déconne !!! :mrgreen:

@Piesstou

tu as raison
je differenciais juste ce que je ferais de suite (dans la cours 1/2/3) et ce que je ferais ensuite. Les parents sont prevenus le jour même.

@Philippe

Pace e salute ;)

@ jopajulu
:pouicgun:

;)

Enfin je constate, mais je m'en doutais un peu, qu'il n'existe pas vraiment de réponse à certains cas, tel que celui présenté plus haut, d'un enfant n'écoutant rien avec père en prison et mère dépassée. A la question que doit faire l'enseignant ? Ben...je sais pas. Et d'ailleurs est-ce à lui d'agir seul ? Non, j'en suis bien persuadé.
Il existe pourtant bien des services dits sociaux (aux moyens scandaleusement faibles, et je ne crois pas que nous allons vers une amélioration...l'Etat est en faillite paraît-il..pfff ! ça me fait bien rigoler ça d'ailleurs), et il y aurait peut-être là une piste à creuser...dans le rôle éducatif de l'enseignant, il y a aussi la discipline (inculquer un peu de "savoir vivre ensemble"), mais il peut pas non plus remplir des missions qui ne sont pas dans sa fonction.

Pour le collègue Jopajulu, je n'ai pas l'impression que Al1-57 "recommande" vraiment la giffle (j'en ai pris une ou deux...et j'ai tout fait ensuite pour ne plus en prendre en me comportant correctement...comme quoi cela peut avoir une certaine efficacité...et je n'ai jamais pris ma mère pour une tortionnaire, loin de là :D )comme "moyen" éducatif au sens où ce serait systématique, mais il te répondra lui-même mieux que moi je pense.
Mais...heu...as-tu des enfants ? Si oui, je n'ai rien à rajouter. :)
Si non, attends d'abord d'en avoir et tu trouveras peut-être toi-même la réponse à ta question... :kingboulet:

deepdelver dit:
Cookie dit::pouicbravo: :pouicbravo: :pouicbravo:

Euh, tu applaudis pour quoi ? Parce que le post précédent n'est pas très gai.

A vrai dire, je ne sais pas trop ce que mon post vient faire là... mais je te promets, ce n'était pas pour le post juste au-dessus. J'ai déjà remarqué un de mes posts mal placé dans un autre topic. Si ça trouve, j'avais deux sessions ouvertes et je n'ai pas répondu dans le bon topic... Avec mes excuses :oops:

En fait, après reflexion, il me semble me rappeler que c'était pour le post d'Ivy sur Bayrou qui est juste APRES mon post... Comme ils n'ont que quelques minutes d'écart y a t'il eu un pb...

Merci Al1_57 pour le détail de cette démarche intéressante.
La difficulté est ensuite évidemment la mise en oeuvre.

Merci aussi le Zeptien pour ta réponse.
Tu dis que ce n'est pas aux enseignants de régler ça tout seul, et j'abonde dans ton sens : nous ne sommes pas des magiciens.
Mais dans l' "espace-temps" (ouh là là!) de l'école, on a pas le choix : il faut bien gérer ce comportement-là à ce moment-là et on ne peut pas ne rien faire ou attendre.

Tous les jours, nous sommes obligés de faire des choix par rapport à toutes les difficultés que nous rencontrons et que rencontrent les enfants : qui pourrait croire qu'à chaque fois nous choisissons la meilleure solution? la bonne solution?
Aujourd'hui, il a fallu prendre une décision sur un petit qui volontairement coincé les doigts d'une camarade dans une porte, sur une CM2 qui a insulté la famille d'une autre, sur deux élèves qui se sont battus pour un but au foot, à propos de 2 élèves qui ont insulté une maitresse vendredi... bon lundi !!

En ce qui concerne Jérémy : sa maitresse joue le rôle de référent, et elle est d'une patience et d'une intransigeance remarquable !! Elle l'aide beaucoup, mais faut voir ce qu'elle fatigue !! Par rapport à ses crises en classe, elle le laisse sortir, sachant qu'il ne fugue pas et qu'il finit toujours par revenir. Mais en théorie, elle n'a pas le DROIT ! Imaginons qu'il arrive n'importe quoi à Jérémy à ce moment-là, elle serait en faute !!

Pour ce qui est de la cour, la difficulté est que quand il est mal, il veut de toutes manières aller au conflit et va continuer à agresser jusqu'à provoquer une nouvelle crise.
A ce moment, personnellement, j'ai choisi de le neutraliser physiquement, mais il n'est pas un jour où je me dis que ce n'est pas forcément la bonne solution. Et pourtant, cet enfant n'a jamais connu de limite avant.
Si nous ne parvenons pas à le faire évoluer suffisament, il partira en institution spécialisée, ce qui est peut être la solution, ou pas.

Tout ça pour dire que c'est dans chacun de ces choix qu'on joue chaque jour nos grands principes théoriques....

Pierre2.0 dit:En ce qui concerne Jérémy : sa maitresse joue le rôle de référent, et elle est d'une patience et d'une intransigeance remarquable !! Elle l'aide beaucoup, mais faut voir ce qu'elle fatigue !! Par rapport à ses crises en classe, elle le laisse sortir, sachant qu'il ne fugue pas et qu'il finit toujours par revenir. Mais en théorie, elle n'a pas le DROIT ! Imaginons qu'il arrive n'importe quoi à Jérémy à ce moment-là, elle serait en faute !!
Tout ça pour dire que c'est dans chacun de ces choix qu'on joue chaque jour nos grands principes théoriques....


Bonjour,
nous avons régulièrement, tous les ans des enfants/ados intenables dans notre segpa, comme ton jérémy... et effectivement nous trouvons des enseignants référents mais qui sont des enseignants extérieurs à sa classe. Cette année nous avons un Jérémy (en 6ème) tellement violent que nous l'avons exclu de sa classe (en effet il peut à tout moment, sans préavis se lever et se jeter sauvagement (pour frapper) un autre élève choisi aléatoirement (je passe sur les multiples agressions verbales et autres humiliations...) Pendant 1 mois il n'a pas eu de contact avec sa classe (suivait les mêmes enseignements que les élèves de sa classe mais avec des 5è ou 4è ou 3è). Ensuite, nous l'avons réintégré les 1ères heures de chaque matinée, puis 2h par jour, à l'heure actuelle il fait otutes les matinées avec sa classe mais reste avec d'autres l'apm. Nous espérons pouvoir le réintégrer complètement dans sa classe prochainement. (Nous avons aussi mis en place ces modifs d'emploi du temps avec un élève de 4è qui a intégré des classes de 6è, 5è et 3è)
Ce choix vaut ce qu'il vaut mais permet de calmer les esprits des élèves de sa classe de même que des enseignants de la classe (qui même s'ils sont patients et remarquables s'usent et fatiguent énormément!!!). Jusqu'à maintenant ça a marché, on croise les doigts....

Bon courage
Dfine

Pierre2.0 dit:
En ce qui concerne Jérémy : sa maitresse joue le rôle de référent, et elle est d'une patience et d'une intransigeance remarquable !! Elle l'aide beaucoup, mais faut voir ce qu'elle fatigue !! Par rapport à ses crises en classe, elle le laisse sortir, sachant qu'il ne fugue pas et qu'il finit toujours par revenir. Mais en théorie, elle n'a pas le DROIT ! Imaginons qu'il arrive n'importe quoi à Jérémy à ce moment-là, elle serait en faute !


J'ai un question qui va te paraître bien naïve, mais pourquoi l'Education Nationale ne met-elle pas en place une structure, un service d'aide aux enseignants pour les conseiller sur les cas difficiles, voir intervenir si besoin est ?

dafine dit:
nous avons régulièrement, tous les ans des enfants/ados intenables dans notre segpa, comme ton jérémy... et effectivement nous trouvons des enseignants référents mais qui sont des enseignants extérieurs à sa classe.

+1

Dafine a parfaitement resumé ce que je voulais dire par "référent". Il s'agit d'un autre enseignant que le maître habituel. L'idéal étant que l'enfant puisse choisir lui-même un membre de la communauté educative pour entamer un travail de dialogue et de prise de conscience.

bon courage !

Bonsoir,

je m'interrogeais sur la transposition de ce que vous dites à l'école primaire.
Trouver un adulte référent.... c'est compliqué. C'est un autre maître d'une autre classe dans ce cas.
Le dialogue avec l'enfant et la famille existent déjà, des équipes éducatives ont été faites, c'est ce qui a conduit d'ailleurs à son intégration dans notre école....

La difficulté est qu'on est aux prises avec un enfant qui a du mal à contenir son mal être et sa volonté de domination et de violence. Depuis la dernière équipe éducative, il reste le minimum de temps à l'école, 3h le matin et 3h l'après-midi, ce qui a déjà réduit la fatigue qu'il endure.

Pour le reste, l'idée d'un référent extérieur à la classe est intéressante, mais qui ? Et n'y a-t-il pas de risque que Jérémy en joue?

Je trouve - de manière évidemment subjective - que le nombre d'enfants qui sont en permanence dans la négociation et pour qui la parole de l'adulte n'a aucune valeur s'accroit.

Pour ta question, Le Zeptien, j'ai une opinion personnelle certainement éloignée de la vérité.
Je pense qu'ils ne savent pas. Je ne suis pas persuadé que nos responsables occupent leurs postes par excès de compétence mais par opiniatreté à vouloir quitter le terrain et les élèves.
Par ailleurs, de la théorie à la pratique, il y a le facteur humain, qui fait qu'une personne est faillible.
Enfin, à titre personnel, en seulement 6 ans, je suis passé de 18 élèves de CM2 à 28 élèves de CM2 dans ma classe. On serre les tables et les chaises !! Et parallèlement, nous avons perdu nos deux aides-éducateurs, remplacés par un AVS. Moins d'adultes, plus d'enfants...plus d'enfants en difficulté... l'équation ne tend pas à sa résolution....