Espinha de Bacalhau dit:Cassiel dit:
Sur le papier, l'Opinion n'est pas évoqué dans le cadre de nos piliers constitutionnels et / ou institutionnels. Au contraire, on y parle d'instruction, de liberté de la presse, etc...
Chez moi, la Société du spectacle est incompatible avec les idées des Lumières et la notion de citoyenneté éclairée.
La question de l'Opinion est primordiale en démocratie.
La fabrication de l'Opinion ou du consentement comme l'appelle Chomsky pour dire les choses clairement.
Les différents projets soumis aux suffrages des citoyens ne concourent pas à armes égales. Puisqu'un important appareil médiatique aux mains des détenteurs du capital industriel et financier relaie en continue l'information selon les vues des élites économiques, politiques et des experts de tout poil convoqués fort opportunément pour donner l'illusion d'une indépendance alors qu'ils sont tributaires par leur rémunération de l'ologarchie dominante.
On en est à un stade d'imbrication et de connivence des élites, de conflits d'intérêts à tous les étages que le sentiment diffus dans l'opinion, malgré l'instrument de propagande évoqué précédemment, est que tout est verrouillé. Qu'on ne pourra pas s'en sortir avec les règles du jeu actuelles.
Et qu'il faudra faire violence au système à un moment ou à un autre.
D'où l'évocation, dans le manifeste de Yeti, de la révolution égyptienne, que je ne trouve pas pertinente entendons nous bien, mais qui illustre qu'il faudra que ça pète si le système est incapable de se regénérer de l'intérieur.
Différents auteurs ont déjà allerté sur cette sortie de la démocratie Emanuel Todd avec après la démocratie et Hervé kempf sur l'oligarchie.
bon, merci pour à tous pour vos opinions,
J’ai un internet lent donc difficile pour moi de répondre en temps réel : je vous ai soumis ce texte car justement j'aime le niveau serein des discussions sur TT, même si certain on déjà débattu de manière plus pointue sur le sujet, je remercie ceux qui daignent me répondre.
@ eric : je ne suis pas choqué par le point de vue du yéti je m'y retrouve car je me sens impuissant, et complètement exclu d'un système qu'on pilote sans rien me demander. Un bulletin de papier, tous les 5 ans environ sur des candidats qui ne me conviennent pas , qui doivent être pour la présidentielle adoubé par 500 signatures d'élues ou par un partie en place pour le reste. Je ne me reconnais pas du tout dans un système qui ne comptabilise pas le vote blanc, et n'annule pas les élections si ils sont trop important. Car je suis trop bête pour ne pas aimer le choix restreint que l'on me propose? Si les hommes politiques ne donnent pas satisfaction on les change, on change le système pour qu'il se réforme de l'intérieur on interdit le cumul, aux perdants de se représenter, aux hommes politiques condamnés de se représenter etc...
Alors la démarche de zébu est provocatrice certes, mais cela semble un manifeste d'une personne qui veut que cela change, mais qui ne trouve plus personne pour porter ses idées, que lui reste-il comme option? Il prend celle la plus modeste et humble il refuse de se soumettre à cette farce. Et perso, je me demande si je veux encore faire partie de ce spectacle, car mon vote blanc ne sera pas compté (je ne voterai pas blanc au premier).
Oui le parallèle avec l'Egypte est osé, voir peu adéquat, voir de mauvais gout, mais je le vois comme un cri désespéré, un sentiment d'impuissance et je pense qu'il n'est pas le seul d’où mon questionnement sur TT, car oui, nous ne sommes pas en dictature en France. Quoique : on verra après le changement de la constitution cet été sur les déficits, tient on ne nous demande pas notre avis? AH j'oubliais le vote sur le traité de Lisbonne, et le repassage de celui ci sans demander notre avis : on est donc trop stupide? Un exemple flagrant pour le moins, de dénis de démocratie.
@ commandante : désolé de ne pas être au niveau pour mériter une réponse. 5 par ce que 6 voir pas 4, ou peut que tout simplement Il y a 5 thèmes importants pour lui et pas pour toi? 7 peut être? No importa ?
@espinha et les autres : voter est un devoir oui, reconnaitre que le peuple n'accepte pas les personnes (car le peuple pour certain du moins à de la mémoire) qu'on lui présente en est un autre, accepter le vote du peuple en est un autre (cf traité lisbonne)
Les états ont démissionné, eh l'état ce n'est pas moi et toi? La masse des citoyens qui le composent euhhh on va où là? Donc on ne peut plus rien faire? C'est terrible ce que tu dis... Il faut faire le premier pas : on serait suivit. Beaucoup ont dit que c'était impossible et pourtant c'est faisable : Evo en Bolivie lorsqu'il a nationalisé et renégocier les contrats avec les pétroliers par exemple. Il faut en avoir le courage, tellement de choses impossibles ont été faites... La résilience est le pire des maux actuel.
Corrélé la dignité au niveau de revenu : une manière
pragmatique de dénoncer la folie des salaires, et les différences stratosphériques qui sont totalement hors contrôle et injuste : oui je le crois. La manière de mettre en perspective la problématique est peu docte, ne répond pas aux canons du philosophe de salon soit ! Mais n’est-ce pas vrai, vous mangez de l’air ? Le salaire paye ton travail, plus tu gagnes plus ton travail à de la valeur, je me trompe ? N’est-ce pas une forme de dignité de reconnaitre la valeur de ton travail par l'argent plutôt qu'une gentille tape sur la tête avec un grand sourire de ton gentil patron... Je n'oublie pas le travail bénévole, rendre service soit : mais là on parle d'un travail de tous les jours pour vivre...
@victorw nous en avions discuté, ben redite : le principale point de friction de nos opinions : c'est qu’un état n'est pas un père de famille, il emprunte sur le marché aux banques auxquelles il a prêté, uniquement par ce qu'il le veux bien. Les règles peuvent être changées. L'état peut tomber en faillite car on a créé les conditions idoines. C'est d'ailleurs complètement ahurissant qu'on est instauré ce genre de règles, déjà Talleyrand avait raison cf ma signature.
Je pense que c'est volontairement provocateur mais je te réponds tout de même encore une dernière fois : la dérégulation permet d'instaurer des délocalisations, qui entraine un dumping social et de niveler le niveau vers le bas. Chômage élevé égal travailleur prêt à accepter les pires conditions, et concurrence déloyale de pays à niveau faible de protection sociale qui n'intègrent pas nos normes. La libre circulation des capitaux est un fléau sans nom... Je t'en avis déjà parlé, je te pris de faire de l'archéologie TT un de ces jours. Quand à la spéculation sur les prix, et les paris ce sont des concepts de bourses et on en avait déjà discuté... Toute spéculation sous toutes ses formes est à bannir notamment sur les matières premières, et toute forme de mise sous marché privé l’accès aux ressources vitales comme l’énergie et l’eau est à bannir (sniff comment on nous casse EDF c’est un vrai cas d’école)...punto finito car elle n’est que nuisible…
J'avais évoqué la faillite du Portugal et de l'Espagne cela ne seraient tardé : ces faillites ne sont possible que par ces régulations iniques.
Totalement d'accord avec espinha :
Les différents projets soumis aux suffrages des citoyens ne concourent pas à armes égales. Puisqu'un important appareil médiatique aux mains des détenteurs du capital industriel et financier relaie en continue l'information selon les vues des élites économiques, politiques et des experts de tout poil convoqués fort opportunément pour donner l'illusion d'une indépendance alors qu'ils sont tributaires par leur rémunération de l'oligarchie dominante.
On en est à un stade d'imbrication et de connivence des élites, de conflits d'intérêts à tous les étages que le sentiment diffus dans l'opinion, malgré l'instrument de propagande évoqué précédemment, est que tout est verrouillé. Qu'on ne pourra pas s'en sortir avec les règles du jeu actuelles.
Et qu'il faudra faire violence au système à un moment ou à un autre.
@maldoror
oui ce niveau d’analyse je ne peux qu’acquiescer et admettre mon accord…
Le minimum vital je ne sais pas : des réflexions existent dessus, mais il existe bien un smic, le minimum vital n'est pas une utopie, on doit pouvoir éviter que des gens meurent de froid faute de toit en France, alors que les ressources existent.