En quoi reconnaître le vote blanc comme un suffrage exprimé vous dérange ?
Non, ça ne va pas révolutionner le système. Est-ce que je demande si voter clown x ou y va révolutionner le système ? Non, car c’est une méthode rhétorique stérile.
Le lien donné par Bertrand est toujours là : Tenir compte des votes blancs pour moderniser la démocratie
C’est surtout la désaffection pour les urnes, pour le Politique et pour la vie de la Cité qui est directement constatée. La lecture à travers un prisme soit statistique, soit analytique est secondaire.
Le problème est reconnu ? La bonne affaire, ça tourne toujours. Alors tout le monde s’en fout, autant le pêcheur que les politiques en place.
@ Espinha de Bacalhau :
il reste que c’est ce choix que nous impose la collectivité
Tu bottes en touche. Le problème, c’est ça :
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Taux de participation français aux différentes élections depuis 1958-
Histogramme de l’évolution de l’abstention sur trois décennies (1999)Et aussi que cet enlisement dans un tel choix (imposé si l’on veut, mais - à ce que je sache - on accepte nos institutions) ne fait qu’encourager cette évolution.
Tu vires le système présidentiel de M. De Gaulle, pour un système parlementaire (cf l’Allemagne, par exemple), je suis curieux de connaître les taux d’abstention.
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Le fait que des personnes sensées en viennent à s’interroger sur la capacité de vote de chacun (cf un autre topic), sur l’intention d’un vote, etc… me scandalise et m’effraie au plus haut point.
J’établirais une analogie avec une pratique répandue du journalisme d’entretien. Celle consistant à avoir une discussion rapide et surtout agitée, comme la démonstration d’une recherche de vérité (mais si vous savez, cette vérité cachée…). Intention de chaque vote & Intention secrète de l’élu politique sont autant de dénis de démocratie.
Vous trouvez ça sain que l’on puisse douter a priori de la sincérité du Politique ?
Vous me direz “ça fait le spectacle”.
En théorie, lorsque l’on mène un entretien (interview dans une langue étrangère), on est d’abord là pour servir de support, pour permettre à l’intervenant - en politique, c’est un porte-parole - d’exposer ses idées et ses raisonnements - en politique, ce sont les idées d’un parti. Dans un second temps, pour avoir un débat riche, un journaliste de qualité amènera ses recherches critiques (son travail de fond : quête de données / recoupement / synthèse et analyse) pour les confronter aux propos tenus par la personne entretenue.
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Constats amers :
i) Et pourtant, la France porte très haut l’étendard de la Démocratie, de la Liberté, blablabla…
ii) “Le tous pareils”, sinon “tous pourris” n’est pas nouveau. Si l’on ne cherche pas à re-légitimer notre fonctionnement politique, cet adage a de la marge devant lui (je ne vois pas pourquoi son évolution changerait d’orientation si rien ne bouge).
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tehem dit:jmguiche dit:tupak amaru dit:… une règle simple : au delà d’un certain pourcentage de vote blanc l’élection est annulé, …
Hou là, c’est la porte ouverte à l’immobilisme.
Ouaip: annuler l’élection, c’est maintenir le pouvoir en place jusqu’à la prochaine élection . Autrement dit, voter blanc revient à soutenir le pouvoir en place (pas forcément le candidat, mais son gouvernement).
Ah ? Aussi rapidement que vos réactions

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wikipedia dit: [En Suède,] La participation électorale aux élections générales est généralement très élevée, n’ayant jamais été inférieure à 79 % des inscrits.
le lien de Bertrand dit:En Suède, le problème se pose différemment. On ne parle plus de bulletins blancs, mais on comptabilise ensemble la totalité des bulletins invalides (ou annulés), ce qui inclut les bulletins blancs. Si le nombre de ceux-ci égale ou dépasse celui des autres bulletins, l’élection est annulée et il donc est procédé à un nouveau vote (:arrow: Art 25).
En Belgique, on a un vote obligatoire, et une crise de la structure politique. Comme quoi, les relations de cause à effet trop promptes…
@ Tehem :
Ouaip, et faire la révolution, ça revient à durcir le régime en place et donc à le consolider…