[Solo] Le défi 2025 mais pas que... on parle de jeux solo

Oh les zolis dés en métal ! :crazy_face:

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Bon ça ne joue plus à Civolution ici ? Déjà oublié ? Vous êtes déjà passés à la dernière nouveauté ? :stuck_out_tongue_winking_eye:

Whispers in the Walls, un petit RPG solo où l’on incarne un détective (ou quelqu’un de lambda, c’est tout aussi possible, j’imagine) qui se retrouve plongé dans un effroyable endroit où les murs lui chuchoteront de noirs secrets sur une terrible affaire qu’il faudra noter dans un carnet. Tout cela s’auto-génère grâce un paquet régulier de 54 cartes. Chaque carte piochée nous expose à un évènement bizarre et nous demande d’inventer une réponse (rassurez-vous, on en tire que 9 de toute la partie). Au tout début, il faut aussi déterminer le lieu dans lequel se déroule l’enquête.

Parviendrons-nous à élucider le mystère, à la fin ?

Je m’y suis essayé ce matin, pour la première fois (oui, j’ai quand même pris la peine de baisser les stores et de mettre de la musique inquiétante pour l’ambiance). Je vais donc tenter de vous narrer l’histoire que j’ai vécue. Comme il ne s’agit pas non plus d’une histoire de Bisounours, je vous la présente cachée dans un Spoiler.

Maintenant, clique si t'es un homme... ou une femme... ou ce que tu veux, ça m'est égal

“Tout le monde vous dira qu’il est peu habituel de faire irruption dans une salle d’opéra vide, en particulier quand celui-ci est abandonné, recouvert d’une végétation puante et épineuse qui cherche à s’extraire de ces hauts murs. C’est pourtant ce qui m’est arrivé. Ne me demandez pas comment, je ne suis pas sûr de m’en rappeler. En fait, tout semble à la fois confus et lucide dans ma tête : impossible de vous dire si mes souvenirs sont véritables ou non. Ah, j’y verrais sûrement plus clair avec un bon verre de scotch entre les mains. Malheureusement, ce goût appartient désormais au passé.”

“Ce qui attire l’oeil, dans cet opéra, ce ne sont pas seulement ces plantes démoniaques. Peut-être s’agit-il de ces visages rieurs peints sur la façade de la scène. De qui se moquent-ils, des acteurs ou du public ?”

“Même si ma mémoire fait défaut, je peux tout de même affirmer que bien des choses étranges se sont déroulées à cet instant, à commencer par cette eau qui a jailli du plafond et inonder la salle. Je n’ai eu que le temps de m’agripper à une table flottant. C’est là qu’un homme-triton a nagé jusqu’à moi. Comment pouvait-il voir ce qu’il faisait avec ses yeux crevés ? Sans savoir quoi faire, j’ai attendu qu’il dépose un objet sur mon radeau de fortune, avant de replonger dans l’eau glaciale. Quel était cet objet ? Un clou rouillé, encore couvert de sang. Et c’est alors que tout s’est dissipé : l’eau, la table, le triton… Plutôt que de ressentir de la peur, j’ai surtout éprouvé de la fatigue, allez savoir pourquoi.”

“Les surprises ne s’arrêtaient pas là. Le sol s’est mis à gargouiller, comme le ferait les bulles d’un jacuzzi. Même sans tendre l’oreille, je distinguais une mélodie… ou plutôt un chant ? Non, c’était des pleurs, et que je connaissais bien de surcroit. Ceux de ma jeune nièce quand elle avait appris que Nicolas, son meilleur ami, avait été retrouvé mort. Le pauvre avait été enterré dans son propre jardin…”

“Ne supportant plus ces pleurs, j’ai cru bon de m’extraire dans les coulisses. C’était pour tomber sur un miroir. A défaut d’y découvrir mon reflet, je fus saisi par l’image terrifiante d’une forêt sombre, imperméable à la lumière du jour. Seules des torches suspendues aux branches d’arbres offraient un peu de clarté. J’étais tant subjugué que je n’ai que tardivement réalisé que la forêt s’était extraite du miroir pour se refermer sur moi. Une somptueuse feuille orange est alors tombée, seul trésor au milieu de ces horreurs, pour se déposer dans ma main. Quelque chose y était inscrit, un genre de dessin évoquant un doux moment de mon passé. C’était une belle journée d’été, je roulais en compagnie de ma nièce sur les routes serpentines de la campagne. Une promenade dans ce monde paradisiaque, voilà ce que nous partagions. Sûrement le dernier jour heureux de ma nièce, car elle ne devait découvrir que le lendemain la mort de son cher Nicolas…”

“Une fois échappé de cette maudite forêt, je me suis retrouvé face à un œil géant, flottant dans le vide. De son bleu grossier, taché de rouge, il me jugeait avec fermeté. Puis une larme s’est mise à couler, jusqu’à éclabousser le sol. Étrange, la forme de sa flaque ressemblait à une maison détruite…”

“D’autres yeux apparurent alors, de partout. Tous me fixaient, armés de colère. Je pouvais reconnaître chacun de ces yeux, sachant exactement à qui ils appartenaient. Mal à l’aise, je tentais de détourner mon regard avant de comprendre que ses yeux s’intéressaient spécialement à ma main que je gardais enfermée dans mon manteau noir. Le fer rouillé du clou me glaçait les doigts.”

“Une odeur immonde s’échappa de je ne sais où. Je n’eus pas le temps de me boucher le nez que déjà, il consumait mon esprit. J’aperçus alors des silhouettes, probables hallucinations (comme tout le reste ? Je vous le demande.). Il y en avait une qui attirait mon attention, mais même en l’approchant, je peinais la distinguer comme il faut. C’était le jeune Nicolas qui essayait de se cacher, mais de qui ?”

“Le gaz dissipé, je sentis mes chaussures se tremper. Le sol était couvert d’eau. Plus bizarre, encore, des gouttes s’élevaient dans les airs tandis que des sanglots résonnaient dans mes oreilles. Oui, le sol pleurait bel et bien, au point de me transpercer le cœur. Je voulus le réconforter, mais comment apaiser le sol d’un opéra lugubre ? Il me suffisait cependant de l’écouter pleurer pour comprendre ce qui le rendait si malheureux : une mort injuste, un coupable non puni. J’aurais tant voulu pouvoir l’aider.”

“Alors que je prenais appui contre un mur, j’ai senti mon poignet agrippé par une force invisible. Ma montre me fut arrachée et jetée sur moi. Je n’eus pas le temps de la récupérer qu’une plante s’extirpa du sol et avala la montre avant de disparaître. Je hurlai de rage. Cette montre comptait pour moi ! Ou était-ce parce que j’avais toujours eu peur de la perdre ? Il faut dire que cette montre s’était arrêtée de tourner exactement à l’instant où Nicolas fut déterré de sa tombe…”

A ce moment, le jeu nous demande de parcourir nos notes et de réfléchir à une conclusion, celle qui résoudra ce mystère une bonne fois pour toute. Voilà ce qui me semblait le plus juste :

“Oui, je le reconnais, c’était moi qui avais tué Nicolas. Car il avait commis le crime d’être tant aimé par ma nièce qui ne se préoccupait plus que de lui depuis leur rencontre. Ma nièce était pourtant tout pour moi, elle était la fille que je n’avais jamais eue, celle que je gâtais à chaque anniversaire et Noëls, et bien plus encore. Je sais qu’il n’y était pour rien, mais Nicolas était devenu mon rival, et je devais le faire disparaître. Profitant de l’absence de ses parents, j’étais passé chez lui, sous prétexte de le conduire à la piscine où l’attendait ma nièce. Mais ce petit con avait tout de suite senti mes intentions. Je dus lui crever les yeux avec un clou rouillé pour qu’il s’arrête de courir de pièce en pièce. Du moins je pensais que cela l’arrêterait, car cet idiot s’est ensuite pris les pieds dans les fils électriques du salon. La chance était peut-être d’une sur mille, mais le court circuit mit le feu à la maison, bêtement faite de bois par des parents bouseux qui caressaient le rêve stupide de vivre à la campagne. Quoi qu’il en soit, Nicolas était à ma merci, et je pus l’achever sans problème. Il ne restait plus qu’à l’enterrer vite dans son jardin, là où la terre était heureusement si molle. Quand les pompiers et la police arrivèrent, j’étais déjà parti depuis longtemps (une chance qu’il n’y ait pas de voisins à la ronde pour avertir les secours plus tôt).
Maintenant, les murs de cet opéra de malheur sont ravis : l’assassin a compris qu’il était enfermé avec eux, coincé dans une prison sans sortie, là où personne ne viendra jamais me chercher. Je suis coincé ici, pour l’éternité, enduré à écouter le chant du fantôme de Nicolas. Ah, je vous avais dit que ce garçon avait toujours rêvé d’être chanteur ?”


Voilà, c’est la fin. C’est assez bizarre, comme vous pouvez le voir, mais l’expérience a été intéressante. Il n’est pas exclu que je retente ma chance une fois. Bien entendu, je n’étais pas obligé de décider que j’étais le coupable. C’est seulement là où mes idées m’ont guidé.
Enfin, j’espère que vous avez tout de même un peu apprécié. :sweat_smile:

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Un petit air des Chants de Maldoror…

Excellent CR, merci pour le partage, wouahou !

(Un truc de plus sur la liste des choses à trouver)

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Comme dit dans Hier j’ai joué, j’ai remis le couvert pour Les ruines perdues de Narak en mode facile car cela faisait une paye que je ne l’avais pas ressorti. Balade de santé, j’avais oublié qu’en mode facile (toutes les tuiles vertes) l’automa était aussi mou.
Bref, je vais probablement me lancer dans la campagne après 2-3 parties en augmentant les niveaux histoire de bien me roder.
Je me pose la question de l’intérêt de la deuxième extension ayant vu/lu des retours plutôt moyens. Si quelqu’un s’y est frotté je serais preneur de son retour avec du recul

Tu parles de la Mission Disparue ? Je ne sais pas trop ce qui est reproché à cette extension mais personnellement j’ai beaucoup aimé. La campagne est vraiment top (très envie de la refaire) et elle ajoute du matos même pour les parties normales

Oui celle ci.
Lors de sa sortie, j’avais lu ( mais ma mémoire peut faire défaut) que le seul intérêt était les 2 nouveaux chefs d’expédition que la campagne était pas terrible. Alors que les critiques avaient été dithyrambiques sur la première extension

ah bon moi j’ai adoré surtout la campagne, les chefs sont bien mais un peu complexe je trouve, je viens de regarder sur BGG elle est aussi bien notée que la première

Merci beaucoup ! :smiley:

Je crois qu’il existe en français, en plus, désormais, sous le nom de “Quand les murs me parlent”. Et de ce que je vois, il y aurait des illustrations, ce que je n’ai pas dans ma VO. :smiling_face_with_tear:

Je confirme, sorti chez les Fondations de l’imaginaire qui font un super boulot sur leur collection de jdr solo, ils me donnent tous envie !

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Puisque tu sembles bien la connaître est ce que la campagne est différente de celle de l’application ??
Je mets le lien pour que ce soit plus explicite

Dont le titre est : À la recherche du professeur Kutil

Oui elle est bien plus complète avec un système d’évolution et de progression assez riche, le livret de campagne fait une 50aine de pages et les scenarios sont plus développés. Kutil est sympa aussi mais ça reste une extension gratos donc difficile de comparer

Toujours un plaisir de te lire ! :slight_smile:

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Je pense que j’aurai bientôt plus de parties solo de Civolution que vous :door:

tu en es à combien ?

0 partie (jeu preco)

:scream: réveille moi quand tu seras à 5 :sunglasses:

Je te retourne le compliment ! :sunglasses:

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Bonjour,

Je ressors quelques “vieilleries” de ma ludothèque pour des retrouvailles en solo.

Fantastiques Fabriques
Jeu simple, rapide à jouer mais pas déplaisant ma foi.
Je perds (niveau Moyen) 31-22.

Zapotec
Ben bien content d’y rejouer. Il est pas si mal ce jeu en solo.
Par contre l’IA envoie du lourd au marquage.
Je perds de 4 PV, 55-51.

Bons jeux à tous.

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Je dois tout d’abord terminer mon défi Tigre du Sud :
Voyageurs (20/10)
Érudits (6/10)
Inventeurs (0/10)