Sombre

9 démos aux Rencontres du Grimoire – mars 2013 – Issy-les-Moulineaux




Photo Benoît Cherel



Tous les ans, le Grimoire, l’assoce qui édite Manga BoyZ et Loup Solitaire, organise une journée portes ouvertes. J’y étais passé il y a deux ans, y avais posé du Sombre en mode White trash et avais trouvé l’événement ma foi fort sympathique. Du coup, cette année je suis bien chaud pour retenter le drop.

Juste, c’est le week-end suivant Ludesco et j’imagine déjà que je vais être en vrac de chez vrac. Ce qui n’est pas loin d’être le cas. Mais Sébastien Boudaud, le boss du Grimoire, est hyper cool : il accepte que je confirme ma venue au dernier moment. Ce que je fais. Je reviens de Suisse à moitié défoncé mais me sens suffisamment d’attaque pour tenter au moins le samedi. En fait, j’y passerai les deux jours.

Car la conv est vraiment agréable. Ça se passe au Musée frââânçais de la carte à jouer, à Issy-les-Moules, un lieu que je découvre et trouve très cool. Labyrinthique au possible mais cool. J’accroche grave à la déco, tout en parquets sombres, béton brut, métal gris et éclairage tamisé. Ça change des locaux universitaires. Sur place, je retrouve plein de kopaings. Sophie et Benoît des Chroniques d’Altaride, Picsou de la Ligue ludique, Gabriel Féraud du Grimoire, Vincent d’Orc’Idée et, last but not least, toute une troupe d’Opaliens : Audrey, Alatar, Mika (trop merci pour le covoiturage), Tsuki et Christian, biclassé RRX pour le week-end. Que des gens top cool, qui travaillent en bonne intelligence. Du coup, l’orga tourne bien.

Niveau public, ce n’est pas la ruée mais y’a suffisamment de flux pour irriguer nos tables, qui ne désemplissent pas. On croise essentiellement des figurinistes, venus se mettre sur la tronche à grands coups de plastoc peint (l’événement est co-organisé par Warfo) et, surtout le dimanche, des familles qui cherchent à occuper la marmaille à peu de frais (l’entrée est gratuite). Résultat, je mène neuf parties dans le week-end, tout en Sombre zéro évidemment. Je fais surtout du Deep space gore. Le scénar tourne vachement bien maintenant (aucun plantage, neuf démos qui ont bien tenu la route) mais il me réserve encore quelques petites surprises très agréables. Des configurations de départ et de fin inédites, essentiellement. Je kiffe.

Je retiens tout particulièrement deux de mes quatre parties dominicales. D’abord une initiation pure familiale (papa, maman, le fils, la fille, super rigolo) puis, à la toute fin de la journée, un truc qui ne m’était jamais arrivé en conv. Un peu plus tôt dans l’après-midi, j’avais recruté deux adolescentes qui traînaient du côté des stands jdr pour compléter l’une de mes tables. J’ai un pitch d’enfer : « Vous toutes seules en slip, dans un vaisseau spatial, avec un gros monstre qui veut vous démonter la tronche ». Ça vend grave du rêve.

En fin de journée, la mère de l’une d’elles vient me trouver sur mon stand et me demande si c’est moi qui fais jouer un jeu dans l’espace. Je réponds oui. Et est-ce que c’est y possible de le faire avec des enfants de 7 ans, rapport au fait que les mômes ont trop envie d’essayer parce que leurs grandes sœurs leur ont parlé de leur partie et que, voilà, y’a pas grand-chose d’adapté aux mômes (ah bin oui, la fig c’est bien mais c’est plutôt un truc d’ados) ? Je réponds oui aussi. C’est pas dur, moi en conv, je réponds toujours oui. Par contre, j’insiste pour que la maman s’installe elle aussi à la table. Hé, ça me semble le minimum du minimum.

Et donc, je finis la convention avec une table de cinq gamins, entre 7 et 9 ans, plus une mère de famille. Tout ce petit monde se retrouve en pleine Seconde Guerre mondiale, à poutrer du garou au fin fond de la forêt des Ardennes (je leur fais un Overlord, nettement plus accessible qu’un DSG). Et vraiment, les joueurs poutrent : les garous ont une poisse pas possible aux dés. Mais bon, ça n’empêche pas le TPK final. Réaction des mômes juste après la partie : « On le refait ! On le refait ! ». Content, Johan.



Mon body count

Sombre zéro : Deep space gore
+ Partie 1 : quatre joueurs, un survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 7 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 8 : cinq joueurs, zéro survivant.

Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : six joueurs, zéro survivant.

Total : 9 parties, 45 joueurs, 43 morts.

Millevaux tue des arbres.





Ceux d’entre vous qui s’intéressent un peu à Sombre savent qu’il cultive, entre autres paradoxes, celui d’être un jeu sans univers dédié pour lequel il existe trois univers officiels.

Parmi eux, Millevaux de Thomas Munier, un décor de jeu post-apocalyptique dans lequel l’Europe du XXVe siècle, envahie par une forêt primale et mutante, est retombée dans la barbarie. Les personnages, nomades ou marginaux, y sont tiraillés entre les objectifs souvent contradictoires de la survie individuelle et collective.

Les documents constituant Millevaux furent longtemps hébergés sur le site de Terres Etranges. Ce n’est plus le cas désormais car Thomas a fait son coming out d’auteur indépendant et ouvert un blog dédié à son activité, sur lequel on trouve bien entendu une section Millevaux :

http://thomasmunierauteuroutsider.comyr.com/millevaux/


Mais il y a plus et mieux. Le livre source de Millevaux, premier ouvrage de la gamme Millevaux, est désormais disponible. On le commande sur Lulu.com en version papier (14 € HT) ou électronique (6,30 € HT). On peut aussi le télécharger gratuitement (texte intégral, mais sans maquette ni illustrations) sur le blog de Thomas. Ce dernier répond à toutes vos questions sur les forums de Terres Etranges, qui continuent bien entendu à accueillir une section Millevaux :

http://terresetranges.net/forums/viewforum.php?id=16


Tout ceci me remplit de joie, de plaisir et de satisfaction. Constater qu’après toutes ces années de travail et de playtest acharnés, Thomas lance avec succès son univers dans l’aventure autoéditoriale, me fait chaud au cœur. Longue vie à Millevaux !

14 démos à Geekopolis – mai 2013 – Montreuil




Photo Christian Riesner pour Opale



Alors voilà, j’étais ce week-end à la première édition de Geekopolis, le salon du geek par le geek. Ouais je sais, dit comme ça, ça fait un peu flipper, mais en fait non, c’est super sympa. Ça se passe à Montreuil, dans un lieu que je connaissais déjà pour y avoir déjà mené du Sombre. C’était du temps de l’éphémère GenCon française. Pas du tout jeune, donc.

Et bin ça n’a pas changé. Devant, un pur terrain vague tendance dépotoir. Dedans, deux étages avec sanitaires à l’entresol. J’en gardais un souvenir de lieu hyper bruyant, mais en fait ça l’a bien fait, sans doute parce que c’était nettement plus rempli que du temps de la GenCon, qui n’exploitait qu’un niveau sur les deux et encore, pas complètement. Il y avait donc nettement moins d’écho.

En plus, le stand jdr était bien placé, c’est-à-dire le plus loin possible de la scène et de ses animations bruyantes. Ce qui n’empêche qu’on a quand même un peu souffert dimanche, en fin de salon. Je ne sais pas, il doit y avoir une sorte de compulsion qui pousse les animateurs à brailler dans leur micro et à monter le son à fond les ballons dans les dernières heures. L’effet bouquet final sans doute.

Donc y’avait plein de stands, répartis en cinq univers, dont je n’ai pas trop bien pigé l’intérêt, si ce n’est d’embrouiller grave les plans du salon. Allez, disons que c’était une manière doucement poétique de regrouper les stands par thèmes. Mais en pratique, l’orga était celle d’un festival standard, avec une tétrachiée de stands gros et petits, pros et associatifs, collés les uns contre les autres.

Et y’avait vraiment de tout, j’ai pris un quart d’heure en arrivant le samedi pour faire un tour rapide et c’était assez fun. Des décors steampunk ultra bien chiadés, des statues Star Wars en Lego (bien le trooper, moins bien le Yoda), une DeLorean équipée de son convecteur temporel, du Naheulbeuk en Playmo, du nougat à la tonne et, bien sûr, des stands pour jouer.

Le nôtre, c’est l’Agence Dream Destiny, un concept à forte valeur ajoutée acronymique, tenu par tout ce que la région parisienne compte d’assos rôlistes mobilisables en conv : Opale, Projets R, le Grog, la Boîte à Chimère, la Ligue ludique. Ah bon sang, ne sentez-vous pas ce puissant souffle interassociatif qui vous ébouriffe les cheveux ? J’en avais le bandana tout frétillant.

Alors ouala, y’a un concept de chez concept (une agence de voyage de l’imaginaire, qui propose de la partie de jdr sur catalogue) mais dans les faits, c’est business as usual (racolage éhonté des passants, tableau véléda, tout ça) et donc ça tourne bien. La vraie innovation, c’est le stand fermé. Les orgas ont tendu des bâches bleues qui isolent les tables de l’allée au bord de laquelle le stand est installé.

Et à l’usage, c’est pas mal du tout. Bon, je ne sais pas si, en terme de recrutement, ce n’est pas suboptimal. Voir des gens qui se marrent autour de plein de tables, ça donne toute de suite envie de s’y mettre, je trouve. Y’avait des fenêtres dans la bâche, mais ça restait limité car elles étaient petites. À l’intérieur par contre, on avait l’avantage du calme relatif. Peut-être un poil moins sonore que si le stand avait été ouvert (quoique pas sûr) mais surtout plus cosy. Du coup, j’ai trouvé les joueurs en moyenne plus concentrés que, disons, à la Japan, où tu as masse de trucs qui déambulent dans les allées juste devant toi et qui, fatalement, attirent en permanence l’œil et l’attention des gens. Donc moi, les bâches, j’ai bien aimé.

J’ai assuré des démos flash de Sombre en après-midi du samedi et du dimanche (et je ne fus pas le seul, Krom a mené deux ou trois parties courtes de son côté). Ce fut sportif de chez sportif parce que ça n’a pas désempli et que j’étais encore un peu beaucoup à la ramasse. Le week-end précédent, j’avais assuré par moins de onze démos, dont une longue. Les ELFIC m’a tuer, Geekopolis m’a retuer. Je termine en mode zombie après avoir enchaîné quatorze parties en deux jours. Du Sombre zéro exclusivement, Deep space gore ou Overlord selon le nombre de joueurs que j’avais à ma table.

Ce fut fun et jeune. Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne me suis pas emmerdé une seule seconde. Des fois, j’ai essayé très fort de me faire chier pendant cinq minutes d’affilée, genre le temps d’aller pisser ou manger un sandwich, mais c’était vraiment hyper dur tellement ça n’arrêtait pas. C’est bien simple, dès que ma table était vide, il se trouvait toujours un Opalien ou un Grogiste pour me la remplir.

Et puis quand même, dans mon avant-dernière partie du dimanche, j’ai exterminé cinq joueurs en six Tours avec un seul antago ! Et pas un gros boss, hein, juste un bad guy somme toute très moyen. Un enchaînement de réussites comme je n’en avais jamais fait, qui a produit un TPK totalement hallucinant. ÉNORME !

Geekopolis fut bien bien cool et j’espère qu’il y aura une deuxième édition l’année prochaine. Si c’est le cas, clair que j’en serai.







Les mercis

Merci à Aurélia et à toutes les assos pour l’orga carrée et la bonne humeur. Merci en particulier à Opale (Marcus, Talah, July, Selrahc, Audrey) et au Grog (Jiohn). Vous roxxxez du poney moldave, les gens. Spéciale dédicace à Krom de Projets R pour ses deux véhiculages porte à porte. Dans l’état où j’étais, ce n’était carrément pas du luxe.







Les vraies fausses citations

Ils l’ont dit, l’ont presque dit ou auraient pu le dire, mais pour respecter leur anonymat, je ne citerai que leurs prénoms :

+ Aurélia : Mes maisons de poupées, je préfère quand elles font trois mètres de haut et cinq de large. Tout de suite, t’es plus à l’aise pour jouer.

+ Renaud : Est-ce que tes rangers sont puissantes ? Nan parce que si c’est le cas, c’est des power rangers !

+ Richard : Là tu vois, j’innove. Deux démos en une. Cats! + Bloodlust = Catlust. Trop facile.

+ Christian : Je tente le cosplay Blues Brothers. Le truc chiant, c’est que quand j’enlève mes lunettes noires, ça le fait plus. Du coup, j’les garde et j’y vois que dalle.

+ Sandra : Les smartphones, ct’une drogue. Surtout quand y’a des dés dedans.

+ Fabrice : Quand je me mets en kilt, j’enfile mes gantelets d’armure. Comme ça, le premier qui vanne, c’est bourre-pif direct.

+ Delphine : Depuis que j’ai un alien dans le bide, c’est juste trooop cool. J’remplis mes bonnets A !

+ Ludovic : Les écrans, c’est le Mal. Même pour Over the edge, qui est le Bien. Parfaitement.

+ Audrey : La nuit du geek, c’est comme la journée du geek, sauf qu’en fait c’est la nuit. Mais bon, t’peux pas comprendre, c’est sur invite uniquement.

+ Benjamin : Moi, je me gare à la pifette. Comme ça, quand je reviens chercher ma voiture, ça fait jeu de piste. Et pis c’est cool, je peux aussi faire jouer les copains. Mais d’abord, je le charge comme des mulets. C’est plus drôle.

+ Jérôme : Trop bien la dédication, euh, le dédicacement, euh non merde, comment qu’on dit déjà ? Enfin bref, c’est cool quand des gens y viennent dans les convs pour sauver le jdr qu’est tout mort.







Mon body count

Sombre zéro : Deep space gore
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, trois survivants.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, trois survivants.
+ Partie 7 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 8 : cinq joueurs, deux survivants.
+ Partie 9 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 10 : cinq joueurs, zéro survivant.

Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : six joueurs, zéro survivant.

Total : 14 parties, 74 joueurs, 64 morts.







Promo :




Sombre 1 et Sombre 2, les deux premiers numéros de la revue consacrée à Sombre, sont toujours disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port). Pour commander, c’est par ici.

Salut Johan,
As-tu déjà pensé à vendre le PDF de ton fanzine?
Cela m’intéresserait.
En tout cas, félicitation pour la façon dont tu animes et fais vivre ton projet, on sent une passion rare et durable.

yannou77 dit:As-tu déjà pensé à vendre le PDF de ton fanzine?

Oui bien sûr, mais après y avoir bien réfléchi, j'ai décidé que je préférais tuer des arbres. C'est plus mon style. ;-)
Note bien cependant que le système de Sombre est gratuitement disponible sur la page officielle du jeu au format pdf. Ça s'appelle Sombre light et c'est parfaitement jouable.

En tout cas, félicitation pour la façon dont tu animes et fais vivre ton projet, on sent une passion rare et durable.

Merci tout plein, ça fait bien plaisir à lire.

23 démos à Japan Expo – juillet 2013 – Villepinte


Photo Christian Riesner pour Opale

Jeudi
La Japan, je commence à connaître. Troisième année que je viens y faire des démos. Quatre jours fun, jeunes, bruyants et épuisants au possible. Mais là, on commence piano. Le jeudi, y’a pas encore trop de monde. Ce qui n’empêche pas que les allées de la Comic Con sont déjà archi blindées, ça promet pour le week-end. Invité par Projets R, une assoce qui gère sa mère, je me pointe en début d’aprème sur le stand jeu de rôles. Les kopaings d’Opale sont là aussi bien sûr, qui assurent recrutement et meujeutage.
Krom, le boss de Projets R, a mis les petits plats dans les grands : des tables tout bien décorées et une scène avec des gens qui causent dans le micro. Quand j’arrive, c’est tonton Alias qui finit son speech. Sûr et certain qu’il a dit plein de trucs intelligents mais bon, j’étais pas là pour les entendre. Je trouverais bien à me rattraper. Krom a filmé donc ça devrait être dispo quelque part sur le Net d’ici pas trop longtemps.
Dans le fond du stand, y’a des petites salles ambiance, dont une dédiée à l’horreur. Des chaînes rouillées sur la table, une main coupée, une tronçonneuse (ouais, farpaitement), des spots rouges et des draps tendus au-dessus du box pour faire genre on est dans une grotte. Excellent ! Je serais parti pour une nuit de jeu à Eclipse, j’aurais sauté dessus. Mais là, je viens enchaîner de la démo flash en pleine Japan. M’enfermer quatre jours dans une petite pièce, je le sens moyen car j’y perdrais vachement en visibilité. Je suis venu pour faire autant que possible buzzer Sombre, faut donc qu’on me voie mener. Du coup, je préfère m’installer sur une table toute simple. Je vire même la nappe, un truc que je fais systématiquement ces derniers temps. Bin oui, je me suis rendu compte que les tuiles de Sombre zéro accrochaient sur le tissu. Pas top pratique pour les tourner.
Tandis que Renkir mène un Overlord, je me mets au boulot. Cet après-midi, c’est spécial TPK : cinq parties, un seul survivant, Krom justement. Je mène trois Deep space gore des familles, dont un vraiment excellent, bien déconne et dynamique. J’ai même le plaisir de compter Alias à ma table. Rhâââ mais ouiiii, depuis le temps qu’on en causait. Bon, je ne suis pas persuadé que le plaisir ait été si partagé que ça car il ne m’a pas semblé super impliqué dans le truc (Alien, c’pas trop son trip à tonton) mais moi, j’ai trouvé ça hyper cool. J’ai également joué avec les auteurs de One percent, des gars super sympas qui développent un jeu de bikers qui a l’air de dépoter. Et aussi Talah et Cédric d’Opale, et même JeF du Grog.
Ouais, j’ai fini par taper dans les exposants pour monter une ultime partie. Parce que j’avais besoin de playtester mon nouveau scénar Sombre zéro, celui que j’ai écrit pour les gamins mais que je rode pour le moment avec des adultes. Ça s’appelle Les Grimmies et c’est un conte de fées noir. Comme l’indique le titre, on y joue des personnages tirés des récits des frères Grimm (et de Perrault), qui doivent survivre à des bad guys eux aussi piochés dans le folklore merveilleux. Ça me parle grave, j’adore les contes. Enfin, certains. J’espère que ça parlera autant aux mômes. On verra ça.
Présentement, ça tourne plutôt pas mal. En milieu d’après-midi, je mène une partie trèèès sympa, la troisième avec ce scénar, après mes deux playtests au dernier week-end opalien. À la table, j’ai deux novices, un grand débutant et un rôliste confirmé. Ça se passe très bien, mais la partie dure une heure. Vâââchement trop long pour du flash, je dois absolument raccourcir d’au moins la moitié. La deuxième partie ne fait que 35 minutes et c’est déjà nettement mieux. Il faut que je trouve moyen de descendre au-dessous de la demi-heure. Ça me paraît jouable.
Fondamentalement, j’ai un problème de rythme assez criant. Et le souci vient de moi. J’utilise mal mon matos, qui par ailleurs me semble plutôt très carré. Les aides de jeu sont top, j’ai juste un gros problème de mise en scène. Le scénar est pur linéaire et je le mène comme s’il était ouvert. Mais Les Grimmies n’est pas Deep space gore, faut que je change mon fusil d’épaule. Je vais y travailler. Au rayon des détails à corriger, va aussi falloir que je bride un Avantage, over trop cheaté, et peut-être un deuxième. Pour ce dernier, j’hésite. J’ai besoin de playtester plus pour en avoir le cœur net.

Vendredi
Allez, on remet ça. Renkir, fidèle au poste, enchaîne de l’Overlord et de l’Ubiquité. De mon côté, six démos dont cinq TPK. En tout et pour tout, un survivant. Tout pareil qu’hier en fait, sauf que là, aucune de mes parties n’a dépassé la demi-heure de jeu. Du coup, j’ai pu en caser une de plus. Au menu, deux Deep space gore et quatre Grimmies.
Ce n’est pas tant que j’aie fait le forcing sur le nouveau scénar, mais quand je me retrouve avec quatre joueurs à table, je n’aime pas trop mener DSG, qui est vachement plus fun à cinq. Du coup, je passe d’un scénar à l’autre en fonction de la table qu’on me recrute (super boulot des gens d’Opale, comme d’hab). À quatre joueurs, Grimmies. À cinq, DSG. À six, Overlord. Très pratique cette affaire.
Donc ouala, je suis dans la zone de calage, entre cinq et dix démos. Là où le scénar commence à devenir bien carré. Et de fait, j’ai réglé mes problèmes d’hier. Au niveau rythme, c’est nettement plus fluide. Je commence à prendre mes antagos par le bon bout, donc forcément ça marche mieux. Pour ce qui est de la durée de jeu, je suis passé au-dessous de la barre des trente minutes. Les Grimmies restera un poil plus long que DSG, mais en l’état, il est très gérable en conv. Techniquement, c’est un billard. J’ai bridé l’Avantage cheaté et c’est une très bonne chose. Tout le reste tourne pile poil bien. Oui oui, je m’enduis d’autosatisfaction, mais après deux jours de Japan, j’ai bien le droit.
Le truc vraiment intéressant, c’est que je suis en train de voir assez clairement que je vais pouvoir mener ce scénario sur deux formats. Une version flash, pour des démos en convention (25 minutes de jeu pur bourrin), et une autre courte (entre 45 et 60 minutes de jeu, moitié bourrin moitié roleplay) pour des parties dans des endroits plus tranquilles. Au hasard, en ludothèque. Les démos courtes ressembleront à celles que j’ai menées chez Yuz ou à la première que j’ai jouée hier (mais avec un meilleur rythme, je vais travailler sur la question). Les flash auront la gueule de celles que j’ai menées aujourd’hui.
Disposer d’un scénar Sombre zéro modulable m’intéresse à fond car c’est vraiment super pratique. Je ne peux pas le faire avec Overlord ou DSG, dont le format flash est strict. Je pourrais essayer de les étirer, mais ce serait très artificiel et ça marcherait beaucoup moins bien. Ou alors, il faudrait ajouter de la matière. Avec Les Grimmies, y’a rien besoin d’ajouter. Il s’agit simplement de gérer le truc un peu différemment. Top de chez top, cette affaire.

Samedi
Rhâââ, troisième jour ! Ça commence à devenir sérieux. La fatigue s’accumule et côté fréquentation, la Japan bat son plein. Rien que pour arriver jusqu’au stand jeux de rôle, c’est le parcours du combattant. Des gens partout, l’invasion du retour de la vengeance des otakus et des geeks. Ça fait trois ans maintenant que je fais la Japan, mais ça reste impressionnant. Putain, cet event draine un max de people !
Je serre des louches, claque des bises et me mets au boulot. Renkir a déjà mené plusieurs parties en matinée, Picsou et Krom assureront eux aussi de la démo Sombre dans l’après-midi. Pour ma pomme, six parties. Business as usual, me direz-vous. Oui, toutafé. Mais quand même, les deux dernières furent un micro-poil laborieuses. J’ai moins de patate qu’il y a deux jours. Du coup, j’alterne Grimmies (une grosse demi-heure) et Deep space gore (une petite demi-heure) pour garder les neurones en éveil. Quand j’enchaîne le même scénario et que je suis fatigué comme ça, je finis par ne plus savoir ce que j’ai dit à qui. Tout se mélange.
Les parties sont très cool. Quatre TPK et trois survivants, un sur les Grimmies, deux sur Deep space gore. La fin de DSG est rare (les deux PJ finissent Indemnes) mais pas inédite : je l’avais déjà vue à Eclipse 2013, durant mon ultime démo. Cette fameuse partie dont Amaranth est ressorti invincible.
La démo des Grimmies à laquelle un joueur a survécu était super intéressante. Niveau rythme, c’était un poil lent. Je n’avais que de grands débutants à la table et deux d’entre eux tisaient bière sur bière. La Karlsberg, c’est bien mais pour se concentrer sur le jeu, c’est pas le mieux. À côté de ça, les joueurs avaient des profils de gamers. Ils ont joué tactico-tactique et ça m’a fait super plaisir de constater que le scénario répondait présent. En dépit de sa structure ultra linéaire, il leur a donné du grain à moudre. Bon, c’est pas du wargame ou du jeu de figs, hein, mais y’a quand même un vrai petit challenge tactique. Très cool, je trouve. Et la fin fut super classe. Le dernier PJ s’en est tiré d’extrême justesse. Il termine Mutilé et la scène fut d’anthologie.
Le seul défaut, c’est la longueur. 35 minutes de jeu, même en tentant compte du facteur bière, c’est trop long. M’en vais tenter un truc demain pour essayer de me rapprocher le plus possible des 25.

Dimanche
Au réveil, j’ai beau être matinal, j’ai mal. Ça fait trois jours que je bosse Japan, mange Japan, dors Japan, chie Japan, et putain ça crève. Mais j’ai l’œil du tigre. C’est la dernière ligne droite, je ne vais pas flancher maintenant. Ce n’est pas non plus comme si je n’avais pas l’expérience du truc. J’en suis à ma troisième, quand même. Bon, il faut reconnaître que cette année est particulièrement intense. La faute à Sombre zéro, qui me permet d’enchaîner les démos comme un gros taré.
Six encore aujourd’hui, trois Grimmies et trois Deep space gore. Cinq TPK, un seul survivant sur toute la journée, ce qui porte à six le nombre de PJ qui s’en sont sortis à ma table durant cette Japan. Sur 103 joueurs. Un taux de létalité très correct, moi je dis.
La bonne nouvelle, c’est qu’après une douzaine de démos, je commence à avoir Les Grimmies bien en main. Je boucle ma dernière partie en moins d’une demi-heure, dont vingt petites minutes de jeu. Dans l’affaire, je sacrifie clairement une bonne part de ce qui fait le charme particulier de ce scénar, mais c’est quelque chose qui ne me dérange pas outre mesure. Moins de roleplay, moins d’ambiance, plus de baston, ça me va pile poil bien pour du flash en pleine Japan.
Par contre, je vais bosser sur la version longue (enfin plus longue, ça restera de l’ordre de 45 à 60 minutes) et j’y réintègrerai la quasi-totalité de ce que j’ai été contraint d’expurger de la version flash. À vue de pif, j’ai encore pas mal de playtest devant moi pour caler tout ça pile poil. Ça va être assez délicat, je le sens. Et donc diablement intéressant.

Les mercis
+ Merci à Projets R pour l’invitation.
+ Merci à Projets R et Opale pour la logistique (restauration, recrutement) et la chaleur humaine. Ce fut juste royal. Bosser avec vous est toujours aussi cool, je kiffe grave.
+ Merci en particulier à Renkir, Picsou et Krom. On était quatre à mener du Sombre à la Japan cette année et ça m’a fait rudement chaud au cœur.
+ Merci encore à Krom, dont le sens tactique m’a permis de mettre le doigt sur un bug bien chiant dans Les Grimmies. Toujours aussi cool de playtester avec toi, monsieur Krom.
+ Merci enfin à Richard et Audrey pour le véhiculage dominical. Dans l’état où j’étais, ça m’a juste sauvé la life.

Les vraies fausses citations
Ils l’ont dit, l’ont presque dit ou auraient pu le dire, mais pour respecter leur anonymat, je ne citerai que leurs prénoms :
+ Benjamin : Les tronçonneuses, c’est hyper dangereux. Surtout celles qui marchent pas.
+ Francis : Quand je crie sur les gens, ça leur fait peur. C’est géniâââl !
+ Jean : La sexitude, c’est trop un truc de soubrette.
+ Renaud : Rolemaster, j’adore. Juste, je le montre pas. Je suis pudique.
+ Audrey : L’amiante c’est bon, mangez-en !
+ Richard : Depuis que j’ai découvert Fatal, j’ai élargi le cercle de mes amis.

Mon body count
Sombre zéro : Deep space gore
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 7 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 8 : cinq joueurs, deux survivants.
+ Partie 9 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 10 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 11 : cinq joueurs, zéro survivant.

Sombre zéro : Les Grimmies
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : quatre joueurs, un survivant.
+ Partie 4 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 7 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 8 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 9 : quatre joueurs, un survivant.
+ Partie 10 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 11 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 12 : quatre joueurs, zéro survivant.

Total : 23 parties, 103 joueurs, 6 survivants.



News : Sombre 3 en approche


Illustration Greg Guilhaumond

À peine la Japan terminée que je me remets déjà à l’écriture du troisième numéro du fanzine Sombre. Il me reste actuellemement une vingtaine de pages à rédiger, mon été s’annonce studieux. Si tout va comme je le veux, je prévois une sortie à l’automne.

Au sommaire cette fois-ci :
+ Deep space gore, un scénario pour Sombre zéro, inspiré d’Alien.
Sombre zéro est une variante de Sombre pour faire des parties flash (15 à 30 minutes) et initier facilement les débutants, même très jeunes. Je l’ai publiée dans Sombre 2 avec un scénario d’introduction.
Deep space gore est le scénario que je mène actuellement le plus souvent en conventions. Je passe largement les cent parties, il est donc très bien rodé. Il s’agit d’un survival en mode soft PvP, c’est-à-dire que ce sont les joueurs eux-mêmes qui décident s’ils veulent jouer plutôt coopératif ou plutôt compétitif. Souvent, c’est un peu des deux.
Son pitch, tel que je le présente en convention : « Vous tout seuls, en slip, dans un vaisseau spatial, avec un gros monstre qui veut vous bouffer la tronche ». Oui je sais, ça vend du rêve. ^^

+ Une nouvelle liste d’Avantages et de Désavantages. Améliorée et augmentée, elle est accompagnée d’un énôôôrme article sur les Traits (plus d’une quarantaine de pages).
À l’époque de la publication de la première liste de Traits, dans Sombre 1, je savais qu’elle était perfectible. Je l’avais déjà abondamment testée, mais je pensais que je pouvais faire plus et mieux. C’est ce à quoi je me suis employé dans mes playtests de ces deux dernières années.
Depuis Sombre 1, Sombre classic (le jeu de base, par opposition à ses variantes, Sombre zéro et bientôt Sombre max) n’a pas bougé. J’ai ajusté un micro poil deux règles mineures, mais c’est bien tout. Le système est carré de chez carré, il n’évoluera plus. Résultat, j’ai pu me concentrer sur les Traits. Cela fait donc deux ans que je les teste intensivement, ou plutôt que nous les testons car j’ai reçu le soutien très bienvenu de plusieurs meneurs. C’est le produit de nos efforts à tous que je publie dans Sombre 3.
Dans cet article, j’enchaîne notes de game design et feedbacks. La première partie s’intéresse à la mécanique des Traits, le pourquoi du comment de son inclusion dans Sombre. La seconde est une collection de commentaires, routines et exemples appuyés sur mon expérience personnelle. Tous les Traits y passent, les un après les autres.

Rendez-vous à la rentrée pour prendre votre dose annuelle de Sombre. D’ici là, bonnes vacances et bon jeu.



Promo


Les deux premiers numéros de la revue consacrée à Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port). Pour commander, c’est par ici.

Pour sa sortie, Sombre 3 fait son Dark Day.


Illustration Greg Guilhaumond

Sombre est un jeu de rôle pour se faire peur comme au cinéma. Chaque partie est un film d’horreur dans lequel les joueurs incarnent les victimes. Publié sous forme de revue, son troisième numéro est, au moment où je poste ces lignes, chez l’imprimeur.

La date de sortie officielle de Sombre 3 est Halloween 2013.
Fascicule de 72 pages au format A5, Sombre 3 contient un scénario (Deep space gore, survival spatial pour Sombre zéro, inspiré d’Alien), ainsi qu’un énôôôrme article sur les Traits, accompagné d’une nouvelle liste d’Avantages et de Désavantages.

Pour commander Sombre 3, c’est là.
J’accepte les précommandes postales dès aujourd’hui et les honorerai lorsque mon imprimeur m’aura remis les fanzines. En revanche, je n’assurerai aucune remise en mains propres avant les premiers jours de novembre, de façon à laisser la primeur de la vente directe au Dark Day.

Dimanche 27 octobre, de 12h à 18h, Terres Etranges fête la sortie de Sombre 3 au Dernier Bar avant la Fin du Monde.
Au menu de cet après-midi de fôôôlie, vente et dédicace de Sombre 3 par son auteur (moi, donc). Les numéros précédents, Sombre 1 et Sombre 2, seront également disponibles. Et bien sûr, il y aura des parties de Sombre et de Sombre zéro, sa variante qui dépote, par la fine fleur des meneurs de Terres Etranges et le renfort très bienvenu de plusieurs autres associations rôlistes. Programme détaillé à venir tout bientôt.

Les infos pratiques :
Le Dernier Bar avant la Fin du Monde
19 avenue Victoria
75001 Paris
Métro Châtelet
(sortie Théâtre du Châtelet)

La FAQ :
Je n’ai jamais joué à Sombre, est-ce que je peux venir ?
Oui bien sûr, on adore initier.
En fait, je ne connais rien au jeu de rôle. C’est un souci ?
Pas du tout. Comme je te le disais, on adore initier.
Et si je viens avec mes gamins, c’est un problème ?
Carrément pas. Sombre zéro est accessible aux enfants à partir de sept ans. Donc viens en famille, on trouvera à vous occuper.
Ouais mais bon, j’ai pas envie d’acheter de fanzine.
Franchement, on s’en fout. Tu achètes, tu n’achètes pas, c’est pas ça qui va nous empêcher de te faire jouer.
Je voudrais mener au Dark Day. C’est possible ?
Oui bien sûr, à partir du moment où il s’agit de Sombre ou de Sombre zéro. Tu peux proposer des scénarios officiels ou de ton cru, sur tous les formats, flash (30 min), court (1 à 2h) ou long (3 à 4h). Contacte-moi en privé pour qu’on en discute.

C’est moi ou bien les illustrations de couverture de Sombre 2 et 3 semblent très inspirées de “The Thing”, de John Carpenter?
Sinon ça a l’air sympa ce JDR. Ca s’achète où? Et c’est édité avec un papier de quelle qualité?

Khelz dit:C'est moi ou bien les illustrations de couverture de Sombre 2 et 3 semblent très inspirées de "The Thing", de John Carpenter?

C'est pas toi. On est fans, Greg et moi.

Sinon ça a l'air sympa ce JDR.

Je dirais même que ça déchire. En toute objectivité, hein. :mrgreen:

Ca s'achète où?

Clique sur ma signature.

Et c'est édité avec un papier de quelle qualité?

Couverture 200 g. Colotech Blanc, intérieur 80 g. blanc.

Merci pour les infos. Est-ce que c’est réservé à la France? Pas d’expéditions vers la Belgique? Ca serait dommage quand même ^^

Khelz dit:Est-ce que c'est réservé à la France ?

Pas du tout, je vends bien sûr à l'international. J'ai eu notamment pas mal de clients belges. Si tu es intéressé, envoie-moi un mail pour que je t'explique comment qu'on fait.