Sombre light 8 spoile Sombre 3.
J’ai signé hier le bon à tirer de Sombre 3, et récupéré par la même occasion ce proto que je vous ai pris en photo parce que, hum hum, il a trop la clâââsse. ^^
Blague mise à part, cela signifie que je vais bientôt récupérer mon stock de Sombre 3. Sauf imprévu de dernière minute, je pourrai honorer les précommandes postales que j’ai déjà reçues dans les premiers jours de la semaine prochaine.
D’ici là, et pour ceux d’entre vous qui seraient curieux des innovations apportées par Sombre 3, cette fameuse liste de Traits remaniée, améliorée et étendue, sachez que la huitième version de Sombre light est d’ores et déjà disponible sur la page officielle.
Quelles différences avec la version précédente, demandez-vous ? Fastoche : strictement aucune. Ce qui change, c’est la feuille de création, sur laquelle on trouve la nouvelle liste des intitulés des Traits. Oui oui, c’est bien un petit spoiler.
Cette nouvelle feuille de création est téléchargeable séparément sur la page officielle, mais l’ancienne reste dispo (ainsi que celle de Sombre light 5, d’ailleurs) sur notre forum.
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Une dernière info : je mènerai aujourd’hui (vendredi 18 octobre) du Sombre zéro à la soirée d’initiation au jeu de rôle organisée par l’Antre, le club de l’Epita, dans leurs locaux du Kremlin-Bicêtre. Et bien sûr, j’aurai avec moi mon proto de Sombre 3, pour que les gens puissent le feuilleter en vrai.
Le programme du Jour le plus Sombre.
Illustration Greg Guilhaumond
Dimanche prochain, nous serons une petite dizaine à vous accueillir au Dernier Bar avant la Fin du Monde, entre 12h et 18h, pour vous faire jouer à Sombre.
Pour l’occasion, Terres Etranges reçoit le soutien de meneurs et meneuses appartenant à plusieurs associations rôlistes : Projets R, Les j3ux sont faits, Opale et La Ligue Ludique. Merci à tous !
Nous proposerons trois formats de parties, flash (30 min), court (1 à 2 heures) ou long (environ 3 heures), en Sombre classic (système standard) ou Sombre zéro (variante simplifiée). Il y aura des scénarios officiels, et d’autres écrits par les meneurs eux-mêmes.
Thierry Salaün, l’auteur de Cthulhu DDR, un univers officiel pour Sombre, sera présent et assurera des démos.
Que vous n’ayez que le temps de nous faire un petit coucou ou que vous souhaitiez passer toute l’après-midi au Dernier Bar, nous aurons les moyens de satisfaire toutes vos envies de Sombre. Voici notre programme.
FLASH (30 MIN)
+ Cthulhu DDR - Bunker bl!tz : des militaires, un bunker, un huis clos. Officiel, inédit.
+ Cthulhu DDR - Die Grenze : vivre libre ou mourir. Officiel, inédit.
+ Deep space gore : survival spatial à la Alien. Officiel.
+ Les Grimmies : conte de fées noir. Officiel, inédit.
+ Overlord : Seconde Guerre mondiale surnaturelle. Officiel.
+ Supérette of the dead : un supermarché, des zombies, what else ?
COURT (1-2 H)
+ Carrie : vous êtes une bande de jeunes et vous vous croyez drôles, mais vos blagues ne font rire que vous. D’après Stephen King.
+ Cthulhu DDR - Kellershaus : Dresden 1962, dans un vieil immeuble. Officiel, inédit.
+ Dalek arena : Battle Royale, façon Doctor Who.
+ Harry fucking Potter : Harry revient et il est trop pas content.
+ It : des enfants, un clown, du sang. D’après Stephen King.
+ No return alley : des soldats, de la jungle et des trucs bizarres dedans.
+ Quickshot court : partie improvisée à partir d’un brainstorming des joueurs.
+ Le radeau : petite plongée dans un lac tranquille.
+ White trash : survival forestier. Officiel, inédit.
LONG (~3H)
+ Evil Dead next gen : un petit week-end tranquille dans les bois.
+ No Life : aie aie aie, des geeks dans la matrice.
+ Quickshot long : partie improvisée à partir d’un brainstorming des joueurs.
+ Un taxi pour El Ray : des gangsters, un braquage, qui a dit Tarantino ?
+ House of the rising dead : zombie apocalypse au Texas. Officiel.
Venez nombreux !
Le Dernier Bar avant la Fin du Monde
19 avenue Victoria
75001 Paris
Métro Châtelet
(sortie Théâtre du Châtelet)
Bientôt le Jour le plus Sombre.
Illustration Greg Guilhaumond
Allez, puisque le week-end arrive, je relance une dernière fois.
Dimanche prochain, nous serons donc une petite dizaine à vous accueillir au Dernier Bar avant la Fin du Monde, entre 12h et 18h, pour vous faire jouer à Sombre.
Pour paraphraser Fatal Bazooka, ce grand penseur de la complexité du monde contemporain, cette aprème va être une pure soirée !
Venez nombreux :
Le Dernier Bar avant la Fin du Monde
19 avenue Victoria
75001 Paris
Métro Châtelet
(sortie Théâtre du Châtelet)
Dark Day : le jour le plus Sombre - octobre 2013 - Le Dernier Bar avant la Fin du Monde
Ça fait un peu beaucoup longtemps que je n’ai pas posté de comptes rendus de conventions. Pas que je sois resté inactif ces derniers mois, mais le bouclage et la sortie de Sombre 3 m’ont pas mal occupé. Si j’ai malgré tout trouvé le temps d’assurer quelques démos ici et là, je n’ai en revanche guère eu le temps de le raconter sur le Net. Pour rattraper un peu mon retard, je vais faire d’une pierre douze coups et vous expliquer par le menu comment j’ai organisé la première convention Sombre, et comment elle s’est déroulée. Attention, séquence émotion.
La première fois que j’ai publié un fanzine Sombre (c’était en 2011), je l’ai fait en catimini. Enfin, j’en ai tartiné le Net rôliste en long en large et en travers, mais dans le vrai monde, nada. Et j’ai trouvé ça un peu triste. Du coup, lorsque Sombre 2 est sorti, j’ai organisé un petit truc IRL, aux Caves Alliées. Ce fut très fun et très jeune, mais plus sur le mode sortie de bouquin que soirée de jeu. J’avais mobilisé des meneurs mais, faute de tables disponibles, on n’avait pu dérouler que deux parties. Frustration.
Cette année, pour Sombre 3, je voulais quelque chose de plus ludique. C’est bien beau de dédicacer des zines, mais un jeu de rôle, c’est tout de suite mieux quand on y joue. Et puis bon, cet été, lorsque Seb Lenoir était monté sur Paris, on avait organisé une mini-conv Sombre tout à fait à l’arrache, aux Caves Alliées encore. Deux pelés, trois tondus, mais plusieurs meneurs et quelques parties bien fun qui m’avaient donné envie de rééditer l’exploit avec plus de préparation et à une date plus favorable. Parce que Paris au mois d’août, c’est quand même Waterloo morne plaine. Je voulais plus d’espace aussi, de quoi faire tourner, allez soyons fous, une dizaine de tables.
You are who you know
photo Fabien Marteau pour le Dernier Bar avant la Fin du Monde
Que fait un geek lorsqu’il veut communiquer ? Il poste sur Facebook. C’est en tout cas par ce biais que j’ai appris que les gens du Dernier Bar avant la Fin du Monde cherchaient des animations pour meubler leur mois d’octobre. Des trucs à thème horrifique, rapport à Halloween. Tout de suite, je me suis senti vachement concerné et ai postulé comme un malâââde. J’ai eu la bonne surprise d’être pris en charge par nul autre que Fabien Marteau, un garçon adorable que je connais du temps où je bossais dans la presse rôliste, ce qui ne date pas tout à fait d’hier. On s’était rencontrés à Halloween Concept (ouais ouais, on reste dans les citrouilles), lorsque je pigeais à Backstab. Le monde geek n’est pas bien grand.
Il est même tout petit en fait. Ces deux dernières années, j’ai participé aux ELFIC, une convention super sympa, garantie pur cochon grillé, qui se déroule sur le campus de Centrale. C’est là-bas que j’y ai croisé les gens de Les j3ux sont faits (ouais, contient du leet), tout un tas de filles et de gars super sympas, qui font rien qu’à vendre des serviettes de toilette brodées sur leur stand (véridique !). Comme leur nom l’indique, ils aiment les jeux, et ont le très bon goût d’apprécier Sombre. Des gens de qualité, que je vous dis. Or justement, Les j3ux sont faits organise des après-midi ludiques au Dernier Bar avant la Fin du Monde, tous les deuxièmes dimanches du mois.
Et même, ils font des soirées à thème. Là par exemple, ils coorganisaient une animation zombie avec l’équipe de Zombies World, un site dédié au macramé. Nan je déconne, aux morts-vivants qui titubent et qui courent, bien sûr. Or j’avais rencontré le boss de ZW, Mélanie, aux ELFIC de l’année dernière, cette excellente convention avec supplément de cochon. Elle avait joué un Deep space gore à ma table.
Johan Scipion, un problème, une solution
photo Fabien Marteau pour le Dernier Bar avant la Fin du Monde
Vous imaginez bien que je n’allais pas me pointer au Dernier Bar comme une fleur le jour de mon event. Je voulais tester par moi-même les conditions de jeu avant d’y faire débouler tout un tas de kopaings meneurs. J’ai donc participé aux deux animations des J3ux sont faits, celle sur les zombies et leur dimanche ludique à suivre. Je ne vous cache pas que ce fut rock’n’roll.
Super accueil de Mathilde et Clémence, chevilles ouvrières de LJSF, mais Johan en montée de crève (la soirée zombie) et en mode crevard de la mort (le dimanche ludique). Le dimanche surtout fut bien tendu du slip car la veille, j’étais au Megeek, une micro-conv organisée par Rôl’ENS, le club de Normale Sup. Là aussi super accueil (big up à Ted) pour une aprème de fôôôlie. Six ou sept parties, je ne sais plus trop bien tellement j’étais à l’ouest. Heureusement que je connais mes scénars Sombre zéro sur le bout des doigts, sinon je ne sais pas comment j’aurais fait. Alors forcément, le lendemain j’étais total à la ramasse. J’ai quand même déroulé deux Deep space gore à l’aprème de LJSF avant de retourner chez moi me pieuter. Le Doliprane, c’est juste la meilleure invention du monde. Le week-end d’après, j’étais à l’Epita pour la soirée d’initiation de l’Antre, le club local. Je n’étais pas retourné sur les lieux depuis la CJDRA. Putain 150 joueurs, l’amphi était blindé ! Pas encore assez remis pour proposer du long, j’avais quand mêmme assuré trois démos flash bien sympa. Très cool.
Dans l’intervalle, j’avais bouclé Sombre 3. Un truc un peu épique parce qu’il y a eu cette fois-ci pas moins de neuf relecteurs. J’avais sollicité plus de gens que d’habitude à cause du thème de l’énôôôrme article qui occupe les deux tiers de ce numéro : les Avantages et les Désavantages. Vu l’importance de la mécanique dans les parties de Sombre, j’avais besoin de multiples avis. Les relecteurs ont tout cassé : j’ai eu ce que je voulais et bien plus encore. Mais du coup, la réécriture fut looongue, si bien que j’ai directement enchaîné le bouclage puis la préparation du Dark Day. Sportif, nom de Dieu. Et évidemment, fatigue + premiers frimas, j’avais chopé la crève.
Enfin bref, on avait fini par convenir que le 27 octobre, je disposerai pendant six heures, de midi à 18h, du Nexus, le second sous-sol du Dernier Bar. En tout quatre salles en enfilade : le bar du bas (par opposition à celui du haut, qui se trouve dans la salle du rez-de-chaussée), le spatiobar (quatre guéridons inamovibles, ambiance SF), la salle pirate (quatre guéridons également, mais un poil plus grands) et la salle médiévale (quatre grandes tables rectangulaires avec des bancs, façon auberge). Pas mâââl.
Lorsque j’étais venu y mener pour LJSF, je m’étais rendu compte que le lieu, sous-sol oblige, était passablement bruyant. J’estimais cependant qu’on pouvait aller jusqu’à deux, voire trois, parties par salle sans trop de problème. J’avais de toute façon l’intention de solliciter des gens rompus aux conditions de jeu en convention, où le brouhaha n’est pas un vain mot. Vu que je voulais utiliser au mieux mes trois salles, une petite dizaine de meneurs me semblait indiquée. J’ai donc fait appel aux kopaings, rien que des gens qui mènent du Sombre en conv et que j’apprécie grave.
Polo tout d’abord, mon comparse de Terres Etranges, infatigable démonstrateur de son Cthulhu DDR, un univers pour Sombre. Puis les gens de Projets R, venus en force. Krom et Mando pour mener. Tom, Chewba et Guislain pour m’aider à tenir mon stand et à prendre des photos. Des gars d’Opale, Cialf, qui hacke Esteren avec Sombre, et Globo, hardcore fan de Sombre. Picsou de la Ligue Ludique, qui a fait des étincelles à la Japan avec du Sombre zéro. Et enfin, Mathilde et Clémence des J3ux sont faits. Rien que des vétérans, je vous dis. Ouais, les Expendables du jdr !
D-Day, le jour le plus fou
photo Fabien Marteau pour le Dernier Bar avant la Fin du Monde
Dimanche 27, 11h30, j’arrive au Dernier Bar avec mon gros sac tout plein à ras bord de fanzines. Krom, qui est déjà sur place, est bientôt rejoint par d’autres R-Men. Puis Globo, Polo et Picsou arrivent. Les autres suivent en ordre dispersé. À 14h30, on est au complet. Je n’avais trop rien prémédité à ce niveau, mais la montée en puissance s’est avérée idéale : à mesure que le public arrivait, l’équipe se renforçait, ce qui nous a permis d’absorber sans trop de souci l’afflux de joueurs. Nickel, vraiment.
J’explique mon plan : dans la salle médiévale, celle où les tables sont les plus grandes, jeu long. Dans la salle pirate, scénarios courts (1 à 2h, pas plus). Dans le spatiobar, là où il n’y a que de petits guéridons, parties flash en Sombre zéro. On part sur une base de deux tables par salle et en cas d’affluence, on monte à trois, voire quatre pour la salle médiévale. Moi, j’installe le stand sur deux petites tables rondes, dans la toute première salle, face à l’escalier, à côté du bar. Si vraiment on n’a plus de place dans les trois autres salles, on pourra monter une table supplémentaire derrière le stand. Y’a la place.
L’idée est de faire jouer tous les gens qui le veulent, aussi longtemps qu’ils le veulent, avec le moins d’attente possible. Si à un instant T, on a des joueurs mais qu’ils ne sont pas assez pour qu’on puisse lancer une partie, on complète avec des meneurs. Mais on essaie de les bloquer le moins longtemps possible pour pouvoir répondre à la demande si elle augmente. Dans le cours de l’après-midi, on débauchera même un meneur parmi le public, Créateur d’Opale, qui nous dépannera de deux parties flash. Tom aussi finira par mener (avec sa propre mère à table, supercool l’initiation transgénérationnelle), alors qu’il n’était a priori pas venu pour ça. Chewba et moi, qui tenons le stand, on gère au feeling en essayant d’être les plus réactifs et fluides possible.
À nous tous, on propose pas moins d’une vingtaine de parties, sur trois formats. Y’a de tout. Les scénars officiels made in Johan, menés par Globo, Picsou, Mathilde, Créateur et Tom, côtoient les productions personnelles de certains meneurs, des plus attendues aux plus délirantes. À côté du Supérette of the dead de Mathilde, un scénar flash d’un classicisme bon teint (supermarché + zombie, équation imparable), il y a la Dalek Arena de Mando, un Battle Royale à la mode Doctor Who, dans lequel les PJ ne sont autres que les protagonistes de, mais oui, Glee ! Polo mène bien sûr du DDR. Krom attaque avec un quickshot (partie improvisée à partir d’un brainstorming des joueurs) puis enchaîne sur des valeurs sures du cinéma d’horreur, Evil Dead et Carrie. Cialf, lui, tape dans le survival de jungle.
Au milieu de l’après-midi, tandis que les parties battent leur plein, j’ai un moment de pur bonheur. Huit ou neuf tables, je ne sais plus trop bien, tournaient en même temps, et tandis que je passais d’une pièce à l’autre, j’ai réalisé à quel point mon jeu tenait ses promesses de généricité horrifique. Des Daleks à Evil Dead, de la jungle au Texas, des zombies à l’Allemagne de l’Est, on peut vraiment tout jouer avec Sombre, à partir du moment où on veut se faire peur comme au cinéma. Putain, il fait le job et c’est juste excellent ! Ce n’était pas vraiment une découverte, hein, j’avais déjà eu maintes fois l’occasion de le constater. Mais là, y’avait près d’une dizaine de tables en simultané et ça m’a comme qui dirait sauté à la gueule. Je souriais comme un con dans le deuxième sous-sol du Dernier Bar.
Voir tous ces gens investir mon jeu de leur talent, de leur énergie, de leur créativité, c’était juste énôôôrme. Ça l’était d’autant plus que tout se déroulait de manière super fluide. Franchement, une équipe comme ça, c’est rien que du bonheur. On a enchaîné sans discontinuer des parties pendant six heures avec une efficacité remarquable. Rien que du boulot comme j’aime : super propre, super carré, dans la convivialité et la chaleur humaine. Pro et fun. La prochaine fois qu’un abruti vous soutient que les rôlistes ne sont bons à rien d’autre qu’à bouffer des chips en se branlant la nouille sur des bombasses en bikini-maille, soyez assez aimable pour lui cracher à la gueule de ma part. Quand on s’en donne un minimum la peine, on est capables de faire des trucs de folie. Et clairement, ce Dark Day en fut un.
J’étais parti dans l’idée que je mènerais en cas de besoin, mais je n’en ai en fait eu ni le temps ni l’occasion. J’ai passé mon dimanche à causer de Sombre, vendre et dédicacer des zines, porter des pichets d’eau (bin oui, dans le second sous-sol du Dernier Bar, y’a comme qui dirait un microclimat tropical) et faire de la retape pour le Dark Day. Une ou deux fois par heure, je remontais au premier sous-sol et au rez-de-chaussée pour distribuer des flyers et informer les clients qu’il y avait une animation gratuite là-bas, tout en bas. Ce qu’il y a de bien dans un bar geek, c’est que quand tu proposes à des gens des initiations à un jeu de rôle d’horreur, on ne te regarde pas comme un extraterrestre. Enfin si, ça arrive, mais quand même moins souvent que dans un lieu plus ordinaire. Quelque part, c’est vachement agréable. Ça change, on va dire.
Et ça a marché ! J’ai réussi à faire descendre quelques personnes, qui ont grossi le flot des joueurs venus tout exprès pour jouer à Sombre (spéciale dédicace à Charlotte, Vincent, Dorothée, Patrick, Francis, René, David et les autres). Au final, c’est environ une centaine de personnes qui se sont assises à nos tables durant ces six heures. Certaines pour une partie, d’autres pour plusieurs. De mon côté, j’ai fini la journée sur les rotules. C’est la première fois en dix ans que je participe à une convention sans mener et je suis reparti aussi claqué que si j’avais enchaîné une dizaine de démos. Mais comme dirait ma grand-mère, c’était de la bonne fatigue. J’ai quitté le Dernier Bar le sourire aux lèvres et des étoiles plein la tête. Ce Dark Day fut excellent et il est clair qu’il ne sera pas le dernier. On remettra ça, sûr et certain.
Les mercis
photo Guislain Gluzicki pour Projets R
+ Merci à tous les meneurs et meneuses qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour faire vivre Sombre durant ces six heures. Vous roxxez du poney moldave par paquets de douze !
+ Merci à Projets R, dont les membres se sont déplacés en masse. Vous avez grave assuré, les kopaings.
+ Merci à l’équipe du Dernier Bar, qui nous a accueilli durant cette journée. Merci en particulier à Fabien, Thibaud, Bobby et Lucas.
+ Merci aux gens qui se sont assis à nos tables. On a eu grand plaisir à jouer avec vous et on espère que ce fut réciproque.
Notre body count
photo Guislain Gluzicki pour Projets R
Cialf :
+ No return alley : quatre joueurs, un survivant.
+ No return alley : trois joueurs, un survivant.
Clémence :
+ Deep space gore : cinq joueurs, deux survivants.
+ Deep space gore : cinq joueurs, deux survivants.
+ Deep space gore : quatre joueurs, deux survivants.
+ Deep space gore : quatre joueurs, zéro survivant.
Créateur :
+ Overlord : six joueurs, zéro survivant.
+ Deep space gore : trois joueurs, un survivant.
Globo :
+ Overlord : quatre joueurs, un survivant.
+ Overlord : quatre joueurs, un survivant.
+ White trash : cinq joueurs, zéro survivant.
Krom :
+ Quickshot : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Evil Dead next gen : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Carrie : quatre joueurs, zéro survivant.
Mandoline :
+ Dalek arena : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Dalek arena : six joueurs, un survivant.
Mathilde :
+ Supérette of the dead : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Supérette of the dead : cinq joueurs, deux survivants.
+ Supérette of the dead : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Supérette of the dead : quatre joueurs, zéro survivant.
Picsou :
+ Overlord : quatre joueurs, zéro survivant.
+ House of the rising dead : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Overlord : six joueurs, deux survivants.
Polo:
+ Kellerhaus : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Kellerhaus : cinq joueurs, deux survivants.
Tom :
+ Overlord : quatre joueurs, un survivant.
+ Overlord : trois joueurs, zéro survivant.
Total : 27 parties, 119 personnages, 19 survivants.
Présent à la prochaine IRL Opale (6 novembre).
Petit post juste pour signaler que je serai présent mercredi 6 novembre (après-demain donc) aux Caves Alliées pour la 40e IRL Opale. J’arriverai vers 19h30 et repartirai aux alentours de minuit, avant que mon métro ne se change en citrouille.
Toutes les infos qui vont bien sur le forum d’Opale.
Pour ceux qui n’en veulent, j’aurai avec moi du stock de Sombre 3, ainsi que des deux premiers numéros. Et si j’ai un peu de temps entre deux dédicaces, je mènerai du Sombre zéro.
Dans le cyberspace, personne ne vous entend crier.
Pour la sortie de Sombre 3, j’ai répondu à deux interviews :
+ La première sur Outsider, le blog de mon camarade Thomas Munier : http://outsider.rolepod.net/des-univers … -au-cinema
+ La seconde dans le numéro 18 des Chroniques d’Altaride, webzine rôliste et néanmoins gratuit : http://www.altaride.com/spip/spip.php?article1330
Ouais ouais, un plan média de fôôôlie. ^^
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Incidemment, j’organise une partie de Sombre samedi dans la journée en région parisienne et je cherche des joueurs. Inscriptions et infos qui vont bien sur Opale : http://forum.opale-roliste.com/index.ph … 658351#new
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Around the world, around the world (air connu).
+ Du Sombre sur HuMu :
Faisant suite à sa critique de la semaine dernière, Cédric Ferrand me tend le micro sur son blog. Résultat ? Une interview lôôôngue comme un jour sans pain.
+ Du Sombre à Montreuil :
J’assurerai des démos de Sombre samedi et dimanche au Salon du livre de jeunesse de Montreuil. Je serai aux côtés de Charlotte Bousquet et Fabien Fernandez, qui mèneront eux aussi des jeux de leur création. Toutes les infos sur le forum de Terres Etranges.
+ Du Sombre dans votre chez vous :
Les trois numéros de la revue consacrée à Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port). Pour commander, c’est par ici.
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Des news de Sombre.
Sombre 4 est en chantier.
J’ai écrit une quinzaine de pages du prochain numéro de Sombre. Je travaille actuellement sur un article consacré à la création collective des personnages. Il y en aura un autre sur les quickshots, très probablement accompagné d’un compte rendu de partie facilement jouable.
Je cause de Sombre dans Les Chroniques d’Altaride 21.
Plus particulièrement, j’y cause de Sombre zéro (contient du gros scoop) et aussi un peu de Sombre max, la nouvelle variante de Sombre pour jouer des persos badass dans des actioners horrifiques façon Predator, Terminator, Aliens, Dog Soldiers ou Vampires. Merci à Benoît Chérel de m’avoir à nouveau tendu le micro de l’Internet.
On peut zieuter ou télécharger Les Chroniques d’Altaride et c’est gratuit.
Je mène une campagne Sombre.
Ça se passe à la fin des années soixante, dans un camp de vacances. C’est un mix de survival forestier, de slasher et de ghost story gore. J’ai pour l’instant joué trois parties, dont les comptes rendus détaillés sont lisibles sur les forums de Terres Etranges :
+ Épisode 1 : The man who shot the sixties
+ Épisode 2 : Une scream queen qui surgit hors de la nuit
+ Épisode 3 : Un couteau dans l’eau
La saison des conventions reprend.
Dans les prochaines semaines, j’assurerai des démos de Sombre dans au moins trois conventions et festivals :
+ 15 et 16 mars : Eclipse à Rennes.
+ 22 et 23 mars : Les RRX à Palaiseau.
+ 4 au 6 avril : Zone Franche à Bagneux.
Sombre 3 est référencé sur le Grog.
Le dernier numéro de la revue Sombre a désormais sa fiche sur le Grog, et même une première critique. Super merci à Batronoban.
Ce troisième numéro est, de même que les deux précédents, toujours disponible. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port). Pour commander, c’est par ici.
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12 démos à Eclipse – mars 2014 – Rennes
Photo Stéphane Gallay
Cette année, c’est déjà ma septième Éclipse. Je me souviens qu’à la première, le système de Sombre n’était pas encore opérationnel, et que j’avais pour cette raison mené mon scénario sans règles. Limite si ça ne remonte pas à la préhistoire, cette affaire. Putain, comme le temps passe ! En sept éditions, j’ai fait des Éclipses dans un peu tous les états, du moyen moins au super en forme. Cette année, c’est moyen moins : j’ai la crève. Pas la crève de compétition, celle qui te cloue au lit avec des glaçons dans le slip. La crève de croisière, celle qui te permet de mener une activité quasi normale mais te ralentit dans tout ce que tu fais. Pas spectaculaire, mais bien chiante quand même.
Du coup, j’ai été contraint de me décommander au dernier moment. Pas pour la conv bien sûr, j’aurais été à l’agonie que je serais venu quand même. Pour la partie longue en nocturne. Je n’aime pas faire faux bond comme ça la veille, mais je commence à bien connaître mes limites. Et là, je me voyais aller droit dans le mur. Ça n’en a peut-être pas l’air quand ont lit mes comptes rendus, n’empêche qu’un quickshot de six heures, c’est assez sportif. Mine de rien, ça demande pas mal de pèche. Et la pèche ce week-end, j’en n’ai pas trop. À la limite le noyau, mais c’est bien tout. Can’t win them all, hein.
Allez, contre mauvaise fortune bon cœur. Johan, il se motive grave pour se lever zaux zaurores et prendre son train. Il arrive à Rennes en début d’après-midi du samedi, avec une demi tonne de matos (c’est que ça pèse son poids un carton de zines). Direct, il monte son stand et déjà, il est assailli par des gens qui veulent acheter le dernier numéro de Sombre. Ça lui fait grave plaisir et ça lui redonne un peu la patate. D’autant que ses camarades de Terres Etranges ne tardent pas à se pointer en masse : Krom est déjà là, à la barre du stand Projets R, Polo arrive bientôt, suivi de Thomas Munier, en mode « Les cartons c’est pour les petits joueurs, moi j’ai une grosse caisse en plastoc. Ça fait les muscles », et même de Gauvain, venu en touriste. Super cool de le rencontrer enfin en vrai, depuis le temps qu’on bosse ensemble (il playteste et relit Sombre).
Le stand est monté, j’ai serré toutes les pognes et claqué toutes les bises que j’ai pu, je suis opérationnel. Hop, au taf. Une démo, puis une autre, puis encore une autre, dont un Deep space gore pile poil sous le crabe géant qu’on voit sur la photo d’Alias en ouverture de ce compte rendu. Est-ce que y’a pas des super aides de jeu à Eclipse, hmmm ? Tout ça ne se passe pas trop mal. Je n’ai pas la forme olympique, mais les parties sont courtes (c’est du flash) et les scénars ultra rodés. Poser du jeu à longueur d’année dans les bars parisiens, ça a du bon. Un peu comme le violon avec des gants de boxe : quand tu les retires, direct t’as une impression de facilité. Et bin là pareil. Je suis tellement habitué à mener du Sombre zéro dans un brouhaha pas possible avec des joueurs à moitié bourrés, qu’à Eclipse, où les conditions de jeu sont excellentes, ça passe, en dépit de ma crève, tout seul. Je me permets même le luxe d’un petit playtest Sombre max en PvP. Super rigolo d’ailleurs car pour compléter la table, je me retrouve à faire le huitième joueur dans ma propre partie. Fun !
Tant et si bien qu’en milieu d’aprème, j’hésite à annuler mon annulation pour la bourse aux scénars du soir. C’est que j’ai envie de la faire cette partie longue ! Mais ce ne serait guère raisonnable. Si je ne m’en sors pas trop mal en journée, je sais que ce sera une toute autre paire de manches en nuit. Je pourrais à la limite faire illusion jusqu’à 23h ou minuit, mais je risque de m’écrouler comme une vieille merde après. Or vu l’horaire du créneau du soir, c’est justement après que les choses sérieuses vont commencer. Parce qu’en première partie de soirée, on brainstormerait. Ce n’est qu’à partir de minuit qu’on commencerait à jouer. Et là, clairement, je n’ai pas les ressources.
Donc je laisse, à regrets, filer le truc. J’ai convenu avec Gaël, mon gentil hébergeur qui nous a rejoint sur le stand dans l’après-midi, qu’on passera la soirée sur la conv et que lorsque le joueur se sera fait rare, on ira se pieuter. Donc voilà, après avoir descendu un petit sandwich, je m’en vais à la pêche au rôliste désoeuvré. Et ça mord plutôt pas mal. Je termine sur une table de la cantoche, pardon de la taverne, avec un petit Deep space gore des plus sympathiques. C’est ma septième partie de la journée et je sens qu’il serait purement déraisonnable de pousser plus loin. Gaël, sous perfusion de café, ne tient plus sur ses jambes et moi, je suis juste tout déchiqueté à l’intérieur. Vraiment, je suis vidé. J’ai eu bien raison d’esquiver la bourse, le quickshot aurait sans doute été un monstrueux plantage.
Hop, dodo.
Dimanche en fin de matinée, retour à la conv. Je suis fatigué, mais pas trop. Même si je me suis levé en mode golem de morve, la nuit fut plutôt bonne. J’ai la patate pour quelques démos. J’en ferai cinq aujourd’hui : trois avec un groupe de petits jeunes, qui viennent me supplier de les occuper parce que y’a trop rien d’autre qui tourne en jdr à ce moment. Hop, je me dévoue. Des parties bien cool, un Deep space gore qui se termine en TPK, et deux Camlann très sympas. Ensuite, je me pose directement sur le stand d’Étienne Bar (ouais je suis comme ça, moi, je squatte) pour un autre Deep space gore, qui celui-là se termine au finish : une survivante, dont la vie s’est jouée au tout dernier Tour sur un jet de d6. 1 à 4, je la tuais. J’ai fait 5. Épique !
Comme l’année dernière, mon ultime démo de la conv est une spéciale 7ème Cercle. À ma table, cinq joueurs dont Florrent, Amaranth et Udo (de CasusNO. En force, les Casusiens cette année). Une partie de la table a déjà joué Deep space gore, Amaranth a lu Overlord, Les Grimmies ne tourne pas à cinq joueurs. Reste Camlann (facile) et Toy Scary (difficile). Va pour Toy Scary. Après tout, il n’y a que des gamers endurcis autour de la table et c’est à ce profil de joueurs que s’adresse ce scénar. Malgré mon état de fatigue avancé (je tiens assis parce que c’est la mode), et grâce au bon esprit et à l’allant des joueurs (mention spéciale à Udo, énorme en ours polaire), la partie a grave de la gueule. Dynamique et tout. Une bonne stratégie, des initiatives pertinentes, des décisions rapides, un peu de chance aux dés (il en faut), les joueurs gagnent, ce qui n’est pas si fréquent avec ce scénar. Congrats, les gars.
Bien sympa de finir la conv sur une partie comme ça. Et je me demande si ça n’est pas en train de devenir une sorte de tradition, genre la 7eme démo avant la fin de l’Éclipse, ou un truc dans le genre. Allez, il est plus que temps de plier mes gaules. Démontage de stand, petite causette en mode semi zombie avec Tonton Alias en attendant de prendre le train, retour sur la région parisienne et (at long last) dodo. Ce fut, en dépit de mon état de santé précaire, une excellente Éclipse. Plein de parties (douze, quand même. J’ai mené tous mes scénars zéro sauf Les Grimmies. Pas mal pour un crevard), plein de gens super cool, plein de vannes pourries et de barres de rire. Vivement la prochaine !
Les mercis
Merci aux orgas et aux bénévoles, en particulier à Galaad (carré, chaleureux, réactif, un orga de chez orga) et Merson (un taxi pour Tobrouk, euh non, deux taxis pour Rennes). Un énorme merci à Gaël et Sophie pour l’hébergement et le véhiculage. Merci aux meneurs (Pika, Polo, Krom) qui ont porté haut les couleurs de Sombre tout au long de ce week-end. Vous gérez grave les gars. Merci à Gaël et Polo pour le tenage (tenation ? tenure ? tenement ? Whatever) de stand. Pendant que j’étais au four, vous étiez au moulin et ça m’a juste sauvé la life.
Les vraies fausses citations
Ils l’ont dit, l’ont presque dit ou auraient pu le dire, mais pour respecter leur anonymat, je ne citerai que leurs prénoms :
+ Grégory : Les féministes, c’est rien que des bombasses. Et réciproquement.
+ Thomas : J’ai tué cinquante milliards de personnes et je suis même pas fatigué.
+ Kévin : Les écureuils à boobs, c’est trop hot.
+ Sophie : Le plus dur avec la Bretagne, c’est le décalage horaire.
+ Mathieu : J’ai le même problème à Paris. Parce que des fois, quand je me réveille la nuit, c’est le jour. Du coup, je me rendors.
+ Étienne : J’aime les jeux d’horreur à l’insu de mon plein gré.
+ Renaud : Mon poignet, c’est un radar à blagues pourries.
+ Malvina : Ah ouais ? Parce que le mien, c’est un airbag.
+ Emmanuelle : Je fais des trucs avec des machins et des bidules. Ça m’occupe pas mal.
+ Delphine : Moi, je vis dans le caca et c’est trop du bonheur.
+ Benjamin : Le jeu de rôle en nocturne, c’est juste une question d’endurance. À la huitième partie, t’es bien chaud.
+ Stéphane : La monomanie, demain j’arrête.
Mon body count
Sombre zéro : Deep space gore
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, quatre survivants.
+ Partie 5 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 7 : cinq joueurs, une survivante.
Sombre zéro : Camlann
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, deux survivants.
Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : six joueurs, deux survivants.
Sombre zéro : Toy Scary
+ Partie 1 : cinq joueurs, deux survivants.
Sombre max :
+ Partie 1 : huit joueurs, deux survivants.
Total : 12 parties, 62 joueurs, 49 morts.
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16 démos aux RRX – mars 2014 – Palaiseau
Les polytechniciens, un micro poil crispés, mais hyper balaises en cosplay.
Les Rencontres Rôlistes de l’X (comprenez de Polytechnique), je ne connaissais que de nom et de réputation. Alors que, quand même, ils en sont à leur dix-huitième édition. Explication simple : c’est certes en région parisienne, du côté de Palaiseau, mais pas non plus à deux pas de chez moi, et c’est somme toute relativement confidentiel. Une petite conv. Du coup, je n’avais jamais fait l’effort. Sauf que cette année, je suis invité. Je cogite dans le dedans de mon moi-même car accepter ne serait pas très raisonnable. Le week-end d’avant, c’est celui d’Eclispse. Grosse conv, déplacement en province, super fatiguant. Mais bon, j’ai envie de découvrir les RRX et ce n’est pas non plus comme s’il fallait que je bouge de l’autre côté de la France. Un coup de RER et j’y suis. Allez, je tente le drop ! On n’est jamais à l’abri d’un succès, pas vrai ?
Avez-vous déjà regardé un épisode me Mission : Impossible ? Phelps a toujours un super plan, compliqué mais réglé comme du papier à musique. Il envoie Barney sur le terrain pour bricoler des machins technologiques, et là, bam!, y’a un truc imprévu qui tombe méchamment sur le coin de la gueule à Barney. Consternation, tension, suspense. Et bin mon Barney à moi, c’est la crève. À Eclipse, c’était déjà pas la joie et depuis, ça ne s’est guère amélioré. Pas pire, notez bien, mais pas mieux non plus. Bon, j’avais anticipé le coup – la fatigue, je veux dire – et ne m’étais pas engagé à mener long aux RRX. À la base, j’y venais pour enchaîner du flash. Mais même ça, ce n’est a priori pas gagné. C’est qu’il n’a pas la forme olympique, le Johan.
J’ai pu le mesurer dès la montée des marches. Car le campus de Polytechnique est construit sur un putain de plateau. Pour y grimper à partir de la gare RER Lozère, y’a un putain d’escalier. Il est putain de raide, putain de long et moi, j’en savais putain de rien. Total noob des RRX, que je vous dis. Or je suis putain de chargé, trois gros putain de sacs. Mon matos de stand et de démo, mon couchage et surtout, un gros carton de fanzines. Ouais, le même que je me suis traîné à Eclipse. Johan en mode conv, ça devient un pur trip escargot : toute sa maison sur son dos. Et j’ai la crève, et je suis fatigué. Rhâââ bon sang de putain de bordel de ta mère en slip qui suce des Schtroumpfs à la fraise, j’ai bien cru que je n’arriverais jamais en haut de cet escalier interminâââble.
Le premier qui me dit que le jeu de rôle, c’est pas du sport, je lui retourne mon carton de zines dans la gueule. Damned, j’en ai chié : la montée m’a carbonisé. Et ce n’est pas fini : arrivé en haut de l’escalier, faut encore traverser la moitié du campus pour arriver au grand hall, où se déroule la conv. Ça n’a l’air de rien mais ce terrain est immense. Je veux dire, y’a des arrêts de bus dedans, hein. Enfin bref, je galère un poil, mais fini par trouver. Je pose mes gros sacs et m’écroule sur mon stand, voisin de celui d’Opale. David et André sont déjà sur place. Le reste de la bande ne tarde pas à rappliquer. Krosp, Héloïse, Ein, que des kopaings. Pendant ce temps-là, je monte mon stand. Puis je m’offre une petite pause. Puis je commence à m’intéresser à la conv.
Donc y’a une buvette, quelques stands et autant de tables de jeu (cartes, platal, société, fig, bizness as usual) dans un grand hall moderne et froid. Dans tous les sens du terme, hein, c’est bien moche et on s’y caille bien comme il faut. Les parties longues se déroulent dans des salles séparées, un classique des convs estudiantines. Du coup, y’a pas des masses de flux. Les gens ne circulent pas trop, sauf entre les créneaux longs pour venir se restaurer à la buvette et trouver leur meneur pour la partie suivante. Et y’a pas non plus la déferlante de public qui noierait les tables de jeu du hall. Olala, ça ne s’annonce pas super gagné cette affaire. Basiquement, j’ai deux options. Soit je reste planté derrière mon stand en mode Nanouk l’esquimau, et sûr et certain que je finis congelé avant la fin de la journée (en aprème, avec le soleil, ça va encore, mais la soirée et la nuit s’annoncent glaciales). Soit je me bouge le cul pour trouver des joueurs, me réchauffer un peu et, accessoirement, éviter de me faire chier comme un rat mort tout seul comme un con derrière mon stand.
Option 2, y’a pas photo.
Donc hop, Johan il monte au front. Il prend ses flyers, il fait le tour du hall une fois, deux fois, trois fois, trente fois, et il essaie de décider des gens à s’asseoir à sa table pour des démos de quinze minutes. On a beau être dans une conv, un endroit où les gens sont venus pour jouer, c’est pas si facile qu’on pourrait le croire. Mais bon, Johan il a l’habitude. Et aussi, l’œil du tigre. De toute façon, c’est ça ou mourir congelé. Et petit à petit, ça commence à marcher. Je gratte du joueur là où y’en a : dans les coins détente, là où que les gens causent. Sur les stands, là où qu’ils se font chier (un Sombre max en PvP avec des opaliens désoeuvrés). Sur les tables de jeu, entre deux parties de platal ou de cartes. Je profite également de l’afflux de joueurs entre et après les créneaux longs. Certaines parties se terminent relativement tôt dans la nuit, ce qui rabat des gens vers le hall. Vers 2 heures du mat’, je mène un Camlann pour une table de jeunes gens fin bourrés (mais sympas). Ça aussi j’ai l’habitude.
À quatre heures, le hall se désertifie et moi, je suis en mode full zombie. Ça fait près de treize heures que je suis sur le pont, il est plus que temps d’aller faire dodo. Bilan rapide : douze parties. Ouais, j’ai fait douze putain de démos durant la même journée. Truc de fou. Ça ne m’était jamais arrivé, le record de Geekopolis 2013 est enfoncé. Je m’écroule comme une masse et le lendemain, me repointe avant midi dans le hall. Je suis tout déchiqueté de partout, mais suis loin d’être le seul. Y’a un petit côté réunion dominicale de zomblards, quand même. Allez, brunch, dopage au thé sucré et ça repart pour quatre démos. Buzz aidant, le recrutement est un poil plus aisé qu’hier alors que y’a en fait moins de monde. Ça repose.
Au final, très bon bilan sur le week-end : seize parties, quatre-vingt joueurs et de bonnes barres de rire. D’autant plus satisfaisant que ce n’était carrément pas gagné d’avance. Tout à la force du poignet, on va dire. Je suis rentré fourbu (putain, je dormais dans le RER) mais très content. Il y a donc bien des chances que je retente les RRX l’année prochaine. Par contre, je viendrai équipé parce que le congélateur polytechnicien n’a pas fait de bien à ma crève. Ce matin, level up du golem de morve. La bonne nouvelle, c’est que j’ai deux petites semaines pour me retaper avant Zone Franche. Ouais ouais, la vie de game designer, c’est rien que des aventures qui s’enchaînent en une sarabande sans fin.
Les mercis
Merci aux orgas, en particulier à Paul et Martin, pour leur accueil chaleureux et leur efficacité.
Mon body count
Sombre zéro : Deep space gore
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, deux survivants.
Sombre zéro : Camlann
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : cinq joueurs, zéro survivant.
Sombre zéro : Les Grimmies
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant (trois ensorcelés).
Sombre max :
+ Partie 1 : six joueurs, deux survivants.
Total : 16 parties, 80 joueurs, 73 morts.
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Les trois numéros de la revue consacrée à Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port).
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16 démos à Zone Franche – avril 2014 – Bagneux
photo Véronique Lejeune
Vendredi
Aujourd’hui, journée des scolaires. Exactement deux pelés et trois tondus. Je me démène tout l’après-midi pour trouver des joueurs, mais ne réussis qu’à monter deux parties. Un Deep space gore super sympa, qui commence piano mais termine sur les chapeaux de roues, et un Camlann en mode Terminator. Je réalise trois instakills en trois Tours, pulvérisant d’emblée les trois quarts d’un groupe de PJ. Radical, putain.
Le reste du temps, stand avec Krom et concours de vannes pourries. On a essayé très fort d’atteindre le niveau d’Obi (ze blagounette master) et c’est hyper dur. Mais on va s’entraîner, hein, je sens qu’on a une vraie marge de progression.
Samedi
Aujourd’hui, y’a du monde. Enfin plus. Rien de comparable à l’année dernière cela dit, où le village jeux de rôle fut littéralement pris d’assaut. Là, y’a du flux mais ce n’est pas non plus la ruée. La date plus tardive du festival peut-être ? Ou tout simplement le soleil, qui détourne le quidam des manifestations indoor ?
Quelle que soit l’explication, c’est pas la foule. Et du coup, mon orga est surdimensionnée : on est trois sur le stand, Krom (de Projets R), Picsou (de la Ligue Ludique) et moi, mais on ne serait que deux, on s’en sortirait tout aussi bien. Un peu chiant car je n’aime pas solliciter des gens pour rien, mais impossible à anticiper.
Niveau démos, ça tourne bien quand même. Krom tient le fort tandis que je mène sur la table d’à côté. C’est une affaire qui roule. La journée commence doucement, mais à partir du début de l’après-midi, j’enchaîne tranquillou. Bon, je rame un peu pour compléter mes tables, mais hé, ce n’est pas comme si je n’avais pas l’habitude de gratter du joueur à droite et à gauche. Avec parfois des résultats assez improbables, dont un Deep space gore avec deux jeunes adolescentes top fashion et trois géénistes cosplayés babare, poitrails à l’air, peaux de bêtes et armes en latex. Plutôt très fun.
Au final, huit parties dans la journée, ce qui est trèèès correct. Trois Deep space gore de très bonne tenue, avec à chaque fois des survivants, dont quatre à la première partie (rarissime). Deux Camlann, un Toy Scary assez excellent et qui aurait pu se terminer en victoire pour les joueurs. Ça s’est joué à pas grand-chose. Enfin, deux Grimmies, dont un dernier à l’arrache, juste avant la fin de la journée.
À part ça, j’ai tué le docteur Who et on a essayé de nous voler un fanzine. Première fois que ça nous arrive. N’écoutant que son courage, Krom a fait rempart de son corps et sauvé le zine. Ce fut grand, ce fut beau, ce fut épique. Enfin, j’imagine. Pendant ce temps-là, j’étais en train de mener.
Dimanche
La même qu’hier, en version courte (aujourd’hui, le festival ferme une heure plus tôt). Waterloo morne plaine en matinée, de l’affluence en après-midi. Pas le raz-de-marée non plus, mais quelques joueurs intéressés, qui arrivent en ordre dispersé. Je cours à droite à gauche pour compléter mes tables, et réquisitionne même Polo, venu nous prêter main forte sur le stand.
Six parties, deux Grimmies, le premier dans des conditions apocalyptiques, le second plutôt très cool. Un Deep space gore des familles, deux Camlann avec des gamins (« On la refait, on la refait ! ». Fun) et un excellent Overlord pour finir. Longtemps que je n’avais mené une partie aussi cool avec ce scénar. Comme c’était la dernière du festival, j’ai donné tout ce qu’il me restait et ça a payé. Super satisfaisant.
Les mercis
Merci à Fabien et Véronique pour l’orga aux petits oignons. Super merci à Krom, teneur de stand hors pair. Merci aussi à Picsou et Polo, pour leur disponibilité et leur bonne humeur. Ce fut bien cool de faire Zone Franche avec vous, les gars.
Les vraies fausses citations
Ils l’ont dit, l’ont presque dit ou auraient pu le dire, mais pour respecter leur anonymat, je ne citerai que leurs prénoms :
+ Delphine : Je n’accepte que la purée de qualité.
+ Richard : J’ai envie de dire que je vais dire un truc.
+ Benjamin : Quand je veux faire du sport, je regarde un anime. Ça crève bien.
+ Samuel : J’utilise des bouteilles de vin en cache-sexe, c’est la version utile de la feuille de vigne.
+ Estelle : Je vends des anthos plus vite que mon ombre, mais faut aller les chercher au Pakistan. Ça m’épuise.
+ Julien : Je signe des bouquins, même ceux des autres. Probablement.
+ Véronique : Je me suis fait agresser par un coin de porte, ça fait hyper mal !
Mon body count :
Deep space gore :
+ Partie 1 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, quatre survivants.
+ Partie 3 : cinq joueurs, deux survivants.
+ Partie 4 : cinq joueurs, deux survivants.
+ Partie 5 : cinq joueurs, un survivant.
Camlann :
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, quatre survivants.
+ Partie 4 : trois joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : cinq joueurs, zéro survivant.
Les Grimmies :
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant (un ensorcelé).
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : quatre joueurs, une survivante.
+ Partie 4 : quatre joueurs, zéro survivant.
Toy Scary :
+ Partie 1 : six joueurs, zéro survivant.
Overlord :
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
Total : 16 parties, 74 joueurs, 59 morts.
Promo
Les trois numéros de la revue consacrée à Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port).
Pour commander, c’est par ici.
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Promo 2
À Zone Franche est parue En Dessous, une anthologie dirigée par Estelle Faye et publiée par Parchemins & Traverses.
Or je suis dedans, avec une courte nouvelle dans laquelle je trahis honteusement l’œuvre impérissable de Lewis Carroll. Ouais je sais, c’est mal. Mais c’est trop bon.
On se renseigne ici.
…
…
La créature fait très Dead Space, c’est volontaire ?
Pikaraph dit:La créature fait très Dead Space, c'est volontaire ?
Non, mais ça m'arrange.
+ Non parce que je ne connaissais pas du tout le jeu avant (me suis un peu renseigné depuis car tu n'es pas le premier à me faire la remarque). Je ne joue à aucun jeu vidéo. Peut-être que Greg oui, mais je ne pense pas que Dead Space soit l'une de ses références (alors que les comics, clairement oui). M'en a pas du tout parlé pendant qu'on bossait sur la couv, en tout cas.
+ L'explication la plus probable, à mon avis, est que nous comme eux, on a tout pompé sur Alien, qui demeure encore aujourd'hui LA référence en terme de SF horrifique. Pour les créateurs, j'entends. Pour le grand public, c'est moins ça.
+ Ça m'arrange parce que Dead Space parle aux gamers, surtout aux jeunes, et que j'en croise pas mal en convention. Alien est une référence un peu vieillotte, qui marche bien avec les gens de ma génération, mais pas trop avec les ados de maintenant (connaissent de nom, mais n'ont pas forcément vu les films).