Sombre

Effectivement, l’inspiration Alien est très présente, Dead Space est l’un des jeux qui m’a le plus fait flipper : munitions très limitées, environnement sonore au poil, ambiance claustrophobique, de la démence partout…
Ca me fait penser à un de tes posts au sujet d’une partie un peu space opera avec des ingénieurs dans un vaisseau qui se font buter par des créatures qui décongèlent ou un truc du genre.

Pikaraph dit:Ca me fait penser à un de tes posts au sujet d'une partie un peu space opera avec des ingénieurs dans un vaisseau qui se font buter par des créatures qui décongèlent ou un truc du genre.

Oui. Deep space gore, le scénario qu'illustre cette couverture, est l'adaptation de trois quickshots (des parties improvisées) d'horreur spatiale joués à ma table, et dont j'ai posté les comptes rendus sur le forum.
Johan Scipion dit:
Pikaraph dit:Ca me fait penser à un de tes posts au sujet d'une partie un peu space opera avec des ingénieurs dans un vaisseau qui se font buter par des créatures qui décongèlent ou un truc du genre.

Oui. Deep space gore, le scénario qu'illustre cette couverture, est l'adaptation de trois quickshots (des parties improvisées) d'horreur spatiale joués à ma table, et dont j'ai posté les comptes rendus sur le forum.

Ceci explique cela :^:

17 démos à Kaysersberg – mai 2014 – Alsace


photo Steeve Constanty pour les Dernières Nouvelles d’Alsace

Kaysersberg, mot compte triple et petite bourgade alsacienne. Assiégée par les vignes, elle cultive son centre ville typique de chez typique. Hé, faut bien vivre. Ce n’est pas moi qui habite en banlieue de Paris, ce musée haussmannien à ciel ouvert, qui dirait le contraire. Donc voilà, le bourg médiéval a tout de l’attraction pour touristes (aaah, les colombages, c’est choli), et ça tombe bien parce que des touristes, ce week-end, y’a en plein. Dont moi.
Bon, j’ai l’air blasé comme ça, mais c’est parce que je ne suis pas un médiéviste dans l’âme et que le rustique, même alsacien, me laisse assez froid. Par contre, j’imagine bien le pied énôôôrme que ça doit être pour les (très) nombreux GNistes et cosplayeurs qui ont fait le déplacement (le pourcentage de gens déguisés est remarquablement élevé). Si tu kiffes la fantasy, Kaysersberg est juste le décor de tes rêves.
Mais moi, comme je n’hésite jamais à faire valoir ma différence, je suis venu mener des scénars horreur. Oui parfaitement, au milieu des armures en plastoc, des armes en mousse, des démos de trollball et des échoppes médiévales. Aucun effort, Johan ? Même pas vrai ! J’ai mes deux scénars med-fan avec moi, mon conte de fées dark et celui avec les chevaliers de la Table Ronde. Est-ce que je ne suis pas de bonne volonté, hmmm ?

Samedi
J’arrive en début d’après-midi, par le même train qu’Aurélia et John, du Naheulband. Ah bin ouais, y’a des stââârs à Kaysersberg. Tandis qu’on les conduit au carré VIP, je m’esquive vers le stand Opale. Hé, je ne suis qu’un vil péon, moi. Un péon chargé comme un mulet, qui plus est. Comme c’est mon premier Kaysersberg, impossible de dimensionner correctement mon orga. Par peur de manquer de stock (cette hantise de tous les éditeurs indépendants), je me suis blindé de fanzines. Faut que je pose ça vite, sinon je vais me démettre une épaule.
Et puis, je ne suis pas invité par les orgas du festoche, mais par Opale, qui gère la partie démos du pôle jeu de rôle (y’a des stands aussi, dans un bâtiment connexe). Donc hop, Johan au rapport. Je claque des bises, serre des mains et me mets au taf. Ça se passe dans la mairie, plus précisément dans deux grandes salles historiques. La partie administrative du bâtiment est bien entendu hors limites. Le décor en jette grave, mais faut aimer les boiseries sombres et les grôôôs meubles. La plupart des tables sont grandes comme un demi terrain de basket, ça rigole pas.
Je vois tout de suite la difficulté. D’une, c’est hyper sonore car les pièces sont vastes et peu meublées (j’imagine qu’elles le sont un poil plus à l’ordinaire et qu’on les a débarrassées pour le festival). Y’a pas mal d’écho. De deux, cette histoire de tables géantes est anti ludique. Tu te retrouves loin de tes joueurs, faut brailler comme un goret pour qu’ils t’entendent. Pas mon truc, surtout quand ça résonne. Du coup, je kidnappe la plus petite table, une pliante moderne et moche. Je m’installe sur un grand côté, dos à un mur. Un petit truc appris en conv pour réduire les désagréments liés à l’écho.
OK, je suis à pied d’œuvre. Et ça tombe bien car les joueurs, recrutés au stand du rez-de-chaussée (les parties ont lieu à l’étage), commencent à arriver. Ce n’est pas la ruée, mais y’a un bon flux. Aujourd’hui, je vais enchaîner onze démos, dont pas mal de Camlann, mon fameux scénar accessible aux enfants à partir de 7 ans. Car il y a, charme de ce genre de festivals, pas mal de gamins, et même des familles entières. Des rôlistes plus ou moins avertis aussi bien sûr, dont certains vont enchaîner les parties quasi non-stop pendant les deux jours. C’est très mélangé, j’aime beaucoup ça.
Je mène mes cinq scénars durant la journée, même Toy Scary, ce qui n’est pas si courant dans ce genre d’événement. Ce scénario, hyper technique, ne rend rien avec un public familial. Mais là, j’ai une table plus aguerrie et je tente le coup. Super partie ! Content, Johan. Je termine à une heure du matin par un double feature en Sombre zéro, un petit Camlann enchaîné avec une version longue des Grimmies, ce qui est cool car je n’ai pas souvent l’occase de le mener sur ce format. Bien que pas mal crevé, je fais l’effort pour une table de rôlistes expérimentés a priori super dubitatifs sur les formats flash et court. Or ils en sortent emballés. Ça fait plaisir. Mais à la fin, je suis tout crevé, genre sur les rotules. Lessivé de chez lessivé.
Je rassemble mon matos, enfile mon manteau et traverse le bourg jusqu’au Badhus, la salle des fêtes communale, dans laquelle vont se dérouler certaines parties nocturnes. Ah putain de vache, niveau amplitude thermique, l’Alsace c’est du lourd ! Samedi jour, automne. Samedi nuit, hiver (on n’est pas loin des températures négatives, impressionnant). Dimanche jour, printemps. Car oui, après une bonne nuit de sommeil, me voilà de retour à la mairie pour une deuxième journée de démos.

Dimanche
Un peu de chômage technique dans l’heure de midi (récup du concert de la veille + pause repas + animation conteur sur la place), mais ça repart en début d’aprème. Six parties avant de reprendre le train, dont, juste pour le fun, un Sombre max en PvP avec huit joueurs à table. M’a bien fait kiffer, ça. Je termine sur un Deep space gore plutôt très bon, en dépit d’un joueur à la limite de l’antijeu (can’t win ‘em all, eh). Mais le reste de la table est übermotivé, particulièrement trois jeunes joueuses grave au taquet. Rhâââ, ça m’a fait bien plaize de les voir trépigner ! Big up à Julie, cosplayée barbare et hardcore fan de Sombre (à ma gauche sur la photo, en bout de table). Pas moins de cinq parties sur le week-end ! Total respect.
Et le soir, supplément de festoche : suicide sur la voie TGV, arrêt en pleine campagne, pompiers, flics, remplacement du conducteur. Retour à Paris en cinq heures au lieu de trois.

Bilan
Très positif.
Des orgas sympas, accueillants, hyper polis (l’Alsace, l’autre pays du vouvoiement) et très serviables, quoique grave noyés dans la masse. Hé les gars (et les filles), payez vous des t-shirts orange, qu’on vous voie bien de loin. Ouais je sais, c’est moyen médiéval, mais faut être lucide : la boucle d’oreille d20, ça marche juste pas. J’ai passé le week-end à vous chercher dans la foule. Un point info serait une bonne idée aussi, pour les noobs comme moi. Y’en avait peut-être un cela dit, mais je l’ai non vu (ce qui serait en soi un problème).
Niveau Opale, c’était super carré, comme d’hab’. Orga, recrutement, couchage, tout nickel de chez nickel. Merci les kopaings, c’est toujours un super plaisir de bosser avec vous. Spéciale dédicace à Cédric, hyper réactif dans la phase préparatoire et super disponible durant le week-end, allant jusqu’à interrompre sa partie de L5R pour me conduire au gîte samedi soir, lorsque j’étais en mode demi zombie. Être pris en charge de cette manière, c’est vraiment royal. T’as rien à penser, rien à gérer, juste à te concentrer sur tes démos. J’apprécie grave. Merci tout plein, mon petit.



Mon body count
Deep space gore :
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
Camlann :
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, deux survivants.
+ Partie 3 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 4 : quatre joueurs, un survivant.
+ Partie 5 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, zéro survivant.
Les Grimmies :
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant.
Toy Scary :
+ Partie 1 : cinq joueurs, trois survivants.
Overlord :
+ Partie 1 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 4 : six joueurs, un survivant.
Sombre max :
+ Partie 1 : huit joueurs, un survivant.

Total : 17 parties, 85 joueurs, 78 morts.



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16 démos à Geekopolis – mai 2014 – Paris


Photo Christophe Delsart pour Opale

Geekopolis 2, le retour. L’année dernière, j’avais trouvé la convention très sympa et promis de revenir. Donc hop, direction le Parc des expos. Ouais, la conv a migré. 2013 à Montreuil, 2014 à Porte de Versailles. Allez, c’est parti pour un week-end de fôôôlie.
Je me pointe samedi, en fin de matinée comme d’hab’. À peine ai-je fait trois pas dans le hall que déjà, je suis perdu. Ce ne serait pas un gars nommé Dédale qui leur aurait dessiné leur plan, des fois ? Labyrinthique, y’a pas d’autre mot. Heureusement, je croise Jérôme, Grogiste à casquette qui m’oriente vers notre stand, l’Agence Dream Destiny (oui bon, humour rôliste, hein).
De dehors, très sympa : un comptoir pour accueillir les gens, des recruteurs en blouse blanche, des accessoires qui font joli. Par contre, s’il y a bien un gros logo Agence Dream Destiny, y’a trop rien qui indique de loin que c’est un endroit où on peut jouer gratos à des jeux de rôle. Et puis, le stand est complètement clos. Y’a même pas les deux fenêtres dont on disposait l’année dernière. Cette fois, les cloisons sont en dur, ce qui à l’avantage de l’isolation phonique.
Le défaut est que ça envoie un peu beaucoup un message auquel je n’adhère pas trop, genre le jeu de rôle, c’est un truc fermé. Je préfère, surtout dans un salon très mélangé comme celui-ci, qu’on joue l’ouverture. On est là pour montrer le hobby, pas vrai ? Et puis ça vend du rêve : voir des gens se marrer en lançant des dés, ça donne envie d’essayer. Sauf que là, les gens qui lancent les dés, on les voit juste pas. Ils sont de l’autre côté du mur. Heureusement, ça n’empêche pas le public d’affluer. Il afflue même carrément pas mal. Limite trop, en fait.
Car dedans, les places sont chères. Le stand est de bonne taille, mais il accueille quinze tables. Ouais, quinze. Heureusement qu’elles sont petites (comme j’aime, c’est cool) parce que sinon je ne sais pas comment on ferait. Là déjà, c’est le gymkhana pour traverser le stand. Je serre des pognes, claque des bises. Les kopaings de Projets R sont là, avec leurs trois tables décorées (sous auvent s’il vous plait, on rigole pas avec l’ambiââânce), et y’a aussi tout un tas de meneurs d’Opale et de matelots du Grog.
Je ne sais pas qui a eu l’idée d’allouer quatre chaises à chaque table, mais ce gars, faut juste le pendre. Le jeu de rôle en conv, ça tourne fastoche à cinq ou six joueurs plus un meneur. Mais avec quatre chaises seulement, comment que tu fais ? Tu mènes debout, comme l’ont fait certains, et/ou tu grattes des chaises sur les autres tables, que tu dépouilles. À un moment, y’en avait trois de vides. Pas parce qu’il n’y avait pas de demande, les joueurs étaient là. Mais juste, on ne pouvait pas les asseoir.
Avant de me mettre à bosser, je pose mon barda et m’en vais faire le tour des autres stands rôlistes pour serrer des louches. Rhâââ bon sang, ce merdier ! Y’a des tonnes de trucs à voir et c’est vraiment super cool, mais qu’est-ce que c’est mal organisé. Une truie n’y retrouverait pas ses petits. Entre les allées qui zigzaguent, celles qui finissent en cul-de-sac, les plans muraux qui ne te disent pas où tu es (les pastilles You are here, ça coûte pas cher et c’est le Bien), impossible de les localiser tous. Pas grave, je repasserai demain. D’ici là, retour à l’Agence et boulot.
Je m’assois, enchaîne les parties et lutte pour garder mes chaises même quand elles ne sont pas toutes occupées. J’ai un taux de rotation nettement plus élevé que la moyenne des autres tables, ce qui fait que je ne peux pas me permettre de lâcher une chaise pendant trois heures. Parce qu’en trois heures, des démos, moi j’en fait quatre. Si je laisse filer des chaises parce que je n’ai que quatre joueurs et que j’en récupère six à la partie suivante, je ne peux plus asseoir tout le monde. Putain, le jeu des chaises musicales en plein coup de feu (le stand est blindé de chez blindé), c’est chiant. Non en fait, c’est très chiant. Heureusement, les Grogistes nous sauvent. Jet de Baratin à l’appui, ils parviennent à gratter quelques chaises dans une salle de conférence. D’un coup, on respire.
Et en dehors de ça, demandez-vous, comment se passe le jeu ? Et bin, j’arrête pas : huit démos dans la journée, du Sombre zéro bien sûr. Je grille Krom, qui n’a enquillé « que » sept Carrie, mais il prend sa revanche sur le body count : deux survivants chez lui, trois de mon côté. Damned ! Huit (très) bonnes parties en tout cas, au fil desquelles j’ai retrouvé le public qui m’avait plu l’année dernière, au premier Geekopolis. Un mélange de rôlistes confirmés et de noobs curieux, qu’on n’a pas besoin de forcer beaucoup pour entrer dans le trip JdR. Un public geek, quoi. Réceptif et tout, ce qui produit des parties vraiment agréables. Ça vaut bien le coup de s’emmerder avec des histoires de chaises à la con, moi je dis.
Dimanche, rebelote. Me pointe un poil plus tôt que samedi car le salon ferme une heure en avance, mais c’est déjà la ruée : stand archi plein, zéro table de libre. Au chômage technique, Johan. Ça tombe bien parce que j’ai comme qui dirait des serrages de pognes à rattraper. Après avoir bien potassé le guide de Geekopolis dans la soirée, j’ai la ferme intention de trouver les stands qui m’ont échappé hier. + 20 % à mon jet d’Orientation, nom de Dieu !
12h30, je suis à pied d’œuvre. Votre mission, si vous l’acceptez, est d’enchaîner les démos jusqu’à la fermeture, 18h. Cinq heures trente de Sombre zéro in your face, and again, and again, and again. Aujourd’hui, on a les chaises qui vont bien, les recruteurs dépotent et moi j’enquille : huit démos également, mais en une heure de moins qu’hier. Putain, sportif. À la fin de la sixième, j’avoue, je commençais à être pas mal à l’ouest. Cinq minutes de pause, dopage aux sucres rapides, et je remets ça avec un truc que je n’avais jamais tenté : un Overlord à sept joueurs. Ouais, petit fumble de recrutement. Je termine avec un autre Overlord pour une table de jeunes adolescentes cosplayées en lycéennes japonaises. Partie bien fun. Très cool de finir là-dessus. Je m’en repars tout content, en mode full zomblard mais le sourire aux lèvres. Ce fut un très bon Geekopolis
Sur mes seize parties, j’ai mené neuf Overlord, et je dois dire que j’ai redécouvert le scénar. En fait non, je mens : le déclic s’était produit il y a quinze jours à Kaysersberg, où j’avais mené quatre Overlord très sympas. Après avoir produit Deep space gore, plus riche et plus pointu, j’avais un peu écarté ce scénario, que j’avais écrit pour roder Sombre zéro et qui m’apparaissait basiquement bourrin. Ce qu’il est, hein. Mais en fait, c’est exactement pour ça qu’il est super fun à mener. Moins technique que Deep space gore, moins exigeant, moins cadré. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est de la maîtrise relax, parce que faut quand même y mettre pas mal du sien, mais c’est plus décontracté du gland.
Ce qui n’empêche pas d’être pointu, notez bien. Je dois avoir plusieurs centaines d’Overlord au compteur et je croyais qu’il ne bougerait plus, mais je me trompais. Je me suis rendu compte qu’au fil des démos, j’avais densifié la fin alternative. Je l’ai développée un micro poil et surtout mieux structurée. Je m’en vais donc faire la modif adéquate dans le texte et ajouter l’aide de jeu qui va bien. Est-ce que le JdR n’est pas un média juste génial ? Tu crois que plus rien ne peut te surprendre, et boum, y’a un truc qui poppe et relance le bousin. J’adore.
Et puis, il y a eu cette partie à sept joueurs, qui m’a fait réfléchir. Mais vraiment, hein, ça m’a interpellé dans le dedans de mon vécu d’auteur et meneur de Sombre. Y’a un truc qu’a fait chboum là-dedans. J’ai eu une idée sur le moment, j’y pensais en rentrant le soir, dans le métro, et en me couchant. J’avais le thème (une référence qui me tient depuis que je suis ado) et le concept, je butais sur le gameplay. Ce matin, en deux petites heures, ça s’est débloqué. Alors que j’aurais normalement dû rédiger ce compte rendu, qui du coup a pris du retard, j’ai écrit un nouveau scénario Sombre zéro. Ouais, comme ça, en deux heures. Hallucinant comment tout s’est vite mis en place. Sans doute que le truc mûrissait depuis pas mal de temps dans un coin de mon cerveau, à l’insu de mon plein gré. En y réfléchissant, je vois d’ailleurs d’où ça vient : l’inspi, ce sont mes derniers playtests de Sombre max.
Toujours est-il que j’ai désormais à dispo (enfin presque, faut que je mette ma tuile de plan au propre), un nouveau scénario Sombre zéro pour jouer jusqu’à onze joueurs. Ouais, vous lisez bien, onze. Alala, c’te grôôôs délire. Trop hâte de tester ! Bon, va y avoir pas mal de boulot niveau équilibrage, et je ne vais bien sûr pas me lancer tout de suite avec onze. On va y aller petit à petit. Cinq ou six pour commencer. Mais quand même, ce truc m’éclâââte. Faut que je le mène, et vite ! Ah décidément, je n’ai pas perdu mon temps à Geekopolis ce week-end.



Les mercis
Merci à Opale pour l’invitation et l’orga. Merci en particulier à Mélisande, qui avait la charge du bousin. Merci aux recruteurs, qui n’ont pas cessé de remplir ma table et m’ont permis d’enchaîner les démos comme un gros taré pendant deux jours. Merci à tous les kopaings, Opaliens, Projéristes et Grogistes. J’ai pas trop eu le temps de faire société, mais c’était bien cool de passer ces deux jours avec vous.



Mon body count
Sombre zéro : Deep space gore
+ Partie 1 : cinq joueurs, trois survivants.
Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 2 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 5 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 6 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 7 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 8 : sept joueurs, zéro survivant.
+ Partie 9 : six joueurs, deux survivants.
Sombre zéro : Camlann
+ Partie 1 : quatre joueurs, deux survivants.
+ Partie 2 : six joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 4 : quatre joueurs, zéro survivant.
Sombre zéro : Les Grimmies
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivants (deux ensorcellés).
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivants (deux ensorcellés).
Total : 16 parties, 83 joueurs, 74 morts.

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11 démos aux Elfic et au W-Day – mai 2014 – région parisienne


photo Émilie Jobin pour Opale

Je vous vois venir. Vous vous dites « Olala, encore un compte rendu de conv long comme le bras, et c’est jamais que le troisième ce mois-ci ». Bin oui, Kaysersberg début mai, Geekopolis la semaine dernière, et maintenant les Elfic + le W-Day durant le même week-end. Je repousse les frontières des bornes de mes limites, ce qui n’est pas, on le verra, la meilleure idée que j’aie eue. Il faut dire aussi que Geekopolis, c’était du lourd. Gros salon bien fatiguant. Seize parties en deux jours. Kaysersberg aussi fut crevant. Pas la porte à côté, l’Alsace. Sans compter que depuis Geeko, je n’ai pas arrêté. Grôôôsse semaine.

Samedi : Elfic
Du coup, aux Elfic, je ne m’y pointe pas zaux aurores. J’arrive en fin de matinée et c’est pile poil, vu que y’a juste personne. J’installe mon stand, serre des louches, claque des bises. Les kopaings d’Opale sont déjà à pied d’œuvre, et y’a aussi tout un tas d’éditeurs et d’assos sympas. Je fais société en attendant Polo, qui ne tarde pas à se pointer. Plutôt que de me la jouer Nanouk l’esquimau (les courants d’air, ça tue bien), je monte péniblement un Overlord. Une petite partie, quatre joueurs seulement, pour me chauffer. J’ai besoin car on ne peut pas dire que je pète le feu.
Hop, retour au stand. Sur la conv, c’est toujours Waterloo morne plaine. Heureusement, ça ne dure pas. En début d’aprème, les gens se pointent. Ça démarre doucement, puis ça monte en puissance. Trois heures plus tard, on se bouscule à ma table et je dois refuser du monde. Ce n’est pourtant pas faute de blinder mes parties: deux Overlord et un Camlann à cinq joueurs chacun. Et surtout, deux Sombre max assez hallucinants.
Dans le premier, huit joueurs. Costaud, mais j’avais fait mieux à l’IRL Opale de mardi. Et heureusement d’ailleurs parce que ce playtest m’avait permis de dégonfler une vieille usine à gaz, montée au fil de mes démos précédentes. Une sombre histoire d’initiative, procédure fonctionnelle mais un peu (beaucoup) lourde, dont j’avais pu constater à l’IRL qu’elle ralentissait et complexifiait sensiblement le jeu. En revenant chez moi, dans le métro, j’avais cogité à une alternative, que j’ai mise en pratique aux Elfic : j’ai tout viré ! Et comme souvent quand je finis par faire simple après avoir fait compliqué, ça marche nettement mieux. Super content.
En fin d’aprème, Opale me recrute un groupe de sept personnes, que je complète avec quatre autres, récupérées à droite et à gauche. On est onze. Rolala, c’est trop du ballon. Mais j’ai encore un prétiré sous le coude. Je pourrais le jouer (être joueur en même temps que je mène, je l’ai déjà fait) mais préfère le proposer à Polo, qui l’accepte de bon cœur. Il connaît déjà Sombre max pour avoir participé à certains de mes playtests initiaux, ce qui va m’être précieux. Parce qu’à douze joueurs, c’est gentiment la foire. Un meneur auxiliaire n’est pas de trop.
La partie est carrément super. Les règles tournent bien, les persos sont carrés, et puis j’ai les illus de Greg. Car oui, je lui ai commandé des portraits pour mes prétirés. Personnellement moi-même, je les overkiffe. Putain, Greg c’est trop un gars qui roxxxe du poney moldave par paquets de trente. Et si un jour on m’avait dit que je mènerai une partie de Sombre pour douze joueurs, je ne l’aurais pas cru. Purée, ce pied que j’ai pris ! C’était énorme. En rentrant dans le RER, j’étais sur un petit nuage. Exténué mais content

Dimanche : W-Day
Le lendemain, changement de crèmerie. Direction le Musée frââânçais de la carte à jouer pour le W-Day, la conv des Warhammer Forums. De la gurine à perte de vue sur trois niveaux, dans une ambiance feutrée et surchauffée. Y’a pas de clim’ et rien qu’avec 20 degrés dehors, c’est tropical à l’intérieur. Cette année, le jeu de rôle est à l’entresol, drivé par Opale, le Grimoire et la Ligue ludique. Côté War-Fo, l’orga est, comme l’année dernière, très carrée. J’apprécie. Seul petit défaut, rigoureusement indépendant de la volonté des uns et des autres : y’a quasi zéro visiteur. Encore moins qu’aux Elfic hier à la même heure, c’est dire. Les figurinistes sont à fond dans leurs parties, mais à côté de ça, exactement un pelé et un demi tondu. La combo élections européennes + fête des mères peut-être ?
Allez, contre mauvaise fortune, bon cœur. Je suis sur place, autant essayer de ne pas trop perdre mon temps. Je pose mon matos et commence à recruter. Je me démène parce que c’est pas fastoche du tout. Les figuristes sont hyper réfractaires : soit ils n’ont pas le temps (ce qui est normal, y’a des tournois), soit ils ne sont pas du tout intéressés. Des visiteurs lambda, y’en a juste pas, ou si peu. Les animateurs communaux ne sont pas hyper motivés. Reste les Opaliens, toujours enthousiastes (merci les gens, ça fait chaud au cœur !), mais je n’ai pas traîné mes guêtres jusqu’à Issy-les-Moules pour jouer avec des kopaings que je vois tous les quinze jours aux Caves. Me faut du noob.
À mesure que la journée avance, j’ai la sensation de plus en plus nette de ramer à contre-courant. La rareté du public a tôt fait de dégrader mes conditions de travail car remplir ma table s’avère très sportif. D’abord, je choppe un ou deux joueurs, envoyés depuis le stand du rez-de-chaussée ou recrutés à l’arrache parmi les gens qui passent devant ma table. Je les assois, puis je monte et descends dans tout le musée pour tenter de compléter ma table. Je me magne pour que les joueurs qui m’attendent ne se barrent pas. J’aborde les gens qui glandent autour des tables (pas ceux qui jouent bien sûr) et me mange 90 % de refus. Je m’accroche jusqu’à récupérer un gars ou une fille (ouais, y’avait une maquilleuse qui n’en voulait du Sombre !). Je retourne à l’entresol avec ma recrue et complète avec un ou deux Opaliens. À chaque démo, je recommence. Ça use vite.
Sans doute que ça m’aurait moins pesé si j’avais été plus en forme, vu que c’est le genre de truc que j’ai déjà vécu des milliers de fois par le passé. Mais en y réfléchissant un peu à froid, je me dis qu’il y a peut-être autre chose. Il se pourrait bien que je sois en train de changer. Ces derniers temps, depuis la parution du premier numéro de la revue, il s’est passé pas mal de trucs autour de Sombre. Je me demande si je n’ai pas, à l’insu de mon plein gré, franchi un cap. Est-ce que, toute question de fatigue mise à part, je ne serais pas moins disposé qu’autrefois à accepter de galérer comme un taré pour monter des parties ? Avec trois numéros au compteur et un quatrième sur le feu, il est clair que j’ai moins à prouver.
Quoi qu’il en soit, j’enchaîne : cinq parties dans l’après-midi, deux Overlord, deux Camlann et même, pour finir, un Sombre max à huit joueurs (servi sur un plateau par Émilie, merci tout plein). Là pour le coup, je me suis vraiment éclaté, mais il aurait été étonnant que ce ne soit pas le cas. Encore toute nouvelle toute belle, cette variante commence à bien tourner. Je suis à la charnière, autour de vingt playtests, et c’est toujours un moment super agréable. Je profite grave.
Au global, le bilan est quand même mitigé. Pas mal de fatigue, des parties en zéro plutôt sympas, le recrutement difficile au point de gâcher le plaisir, un max final overcool, une orga carrée, un lieu joli mais mal adapté. Il y fait super chaud, on n’a pas le droit d’y boire because les vitrines, et les gens du Musée font appliquer la consigne avec une amabilité toute pénitentiaire. L’un de mes joueurs étant par mégarde descendu à l’entresol avec une canette à la main, on a frisé l’incident diplomatique. Par-dessus tout ça, une séquence un tantinet what the fuck, durant laquelle je me fais gentiment recadrer par un orga War-Fo. Pas le top de la convivialité, on va dire.
Clairement, c’était la conv de trop. J’aurais dû m’en tenir à trois dans le mois, ce qui est déjà plus que beaucoup. Quitte à passer mon dimanche à mener, il aurait mieux valu que je reste aux Elfic, où le jeu de rôle est moins accessoire qu’au W-Day. Parce que là, avec un public réduit aux hardcore fans de figs, j’ai vraiment eu une violente sensation de cinquième roue du carrosse. Allez, c’est le jeu. Des fois ça marche, des fois moins. Can’t win them all. Pis bon, l’échec (enfin le demi échec. Ce n’était pas la cata non plus, faut rien exagérer) est riche d’enseignements. Ça me fait cogiter sur ma politique de démos. Sombre évolue, il faut que je suive le mouvement.



Mon body count
Sombre zéro : Overlord
+ Partie 1 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, un survivant.
+ Partie 4 : six joueurs, un survivant.
+ Partie 5 : quatre joueurs, zéro survivant.
Sombre zéro : Camlann
+ Partie 1 : cinq joueurs, zéro survivant.
+ Partie 2 : quatre joueurs, zéro survivant.
+ Partie 3 : cinq joueurs, zéro survivant.
Sombre max : The Darkly Dozen
+ Partie 1 : huit joueurs, un survivant.
+ Partie 2 : douze joueurs, un survivant.
+ Partie 3 : huit joueurs, un survivant.
Total : 11 parties, 66 joueurs, 61 morts.



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Salut Johan,
Peut-on trouver quelque part une de tes démos ou une partie en vidéo ?
Histoire de voir ce que ça donne Sombre ‘dans la vrai vie’, pendant quelques minutes.
Le système, le thème et le format m’intéressent, un extrait vidéo serait parfait pour l’admirer en action.
En tout cas bravo pour tes CR, c’est très sympa à lire.

Hello Nitrik.

nitrik dit:Peut-on trouver quelque part une de tes démos ou une partie en vidéo ?
Histoire de voir ce que ça donne Sombre ‘dans la vrai vie’, pendant quelques minutes.

Non, il n’existe rien de tel.
Y’a bien un teaser vidéo sur YouTube (là : https://www.youtube.com/watch?v=-5sJzJfEgKY ), mais il ne s’agit pas d’une vidéo de jeu.
En terme de matos de promo, les plus proches de l’expérience live de Sombre sont mes CR et ceux des autres meneurs du jeu.

En tout cas bravo pour tes CR, c’est très sympa à lire.

Merci tout plein !

6 démos pour l’inauguration d’une ludothèque – La Rochelle – octobre 2014


photo Mandoline pour Projets R

Vous souvenez-vous d’El Medico ? Mais si voyons, ce vieux briscard latino, qui fume des barreaux de chaise et survit à mes impros sans même lancer de dé. Dans la vraie vie, El Medico s’appelle Benoît (oui je sais, un mythe s’effondre) et est ludothécaire.
Or moi, Benoît, c’est un gars que je trouve ultra sympa. D’une, il est gentil comme tout. De deux, il a hyper bon goût (il aime Sombre, hein). De trois, il a des idées que je me sens raccord avec. Oui parce que bon, aussi surprenant que cela puisse paraître, la masse des ludothécaires est loin d’être hyper aware du jdr. Je lis souvent sur les forums, celui de la Fédé notamment, de grandes envolées lyriques de rôlistes qui veulent faire rentrer (de force, s’il le faut) le hobby dans les bibliothèques, rapport à la culture du livre et tout ça. Oh les gars, essayez déjà de le faire rentrer dans les ludothèques. Ça me paraît de base plus adapté et y’a comme qui dirait du pain sur la planche.
Enfin bref, Benoît est en plein levelling. Il est parti à La Rochelle pour devenir boss d’une ludothèque toute nouvelle toute belle. Et pour l’inauguration, il organise une teuf. Avec des jeux bien sûr. Oui parce que c’est quand même un peu beaucoup le concept du bouzin, hein. Il m’a invité et moi, j’ai dit oui. Je sais d’avance qu’un Paris - La Rochelle - Paris dans la journée va être sportif, mais bon. On est à la rentrée, je sors d’un été de playtest intense certes, mais sans conventions. Du coup, j’ai encore de l’énergie à revendre. J’en profite tant que ça dure.
Or donc, le Mireuil, quartier populaire à base de grosses barres bien moches posées dans tous les sens. Mais plutôt proprettes, notez bien. On sent que y’a une politique de la ville qui, avec ses petits bras musclés, essaie d’amortir un petit poil les errements urbanistiques du passé. D’où la ludothèque flambant neuve, je suppose. Et pis y’a le soleil aussi, ça donne un côté pimpant à l’affaire et ça aide pas mal. Moi, j’arrive dans le minibus du centre sociââal, celui-là même qui gère le jardin sociâââl, le café sociâââl et la ludothèque (pas sociâââle, par contre. Normale).
Benoît me fait faire le tour du propriétaire, c’est mignon tout plein. Enfin, si on aime l’architecture contemporaine. Genre tout carré comme des Lego, avec du bois par-dessus parce que ça fait bobo. Euh pardon, écolo. Ah non scusez, développement durable. À l’intérieur, c’est agréable. Lumineux et semble-t-il raisonnablement fonctionnel. Benoît a un bureau que tu installerais un half pipe dedans, y’aurait encore de la place pour un demi terrain de basket. C’est pas dur, on pourrait y vivre à huit sans se croiser tous les jours. Bon, faudra juste mettre un bon coup d’huile de coude sur la déco parce que les murs gris moche et orange flashouille, c’est à se tirer une balle. À part ça, très cool.
L’animation jdr est prévue dans un autre bâtiment, au fond de la cour. Trois salles au calme. Tandis que Benoît, accaparé par ses responsabilités, retourne vaquer à ses occupations de boss de fin de niveau, je cogite. Dans la fameuse cour, débordant sur la chaussé attenante (goudronnée de frais), y’a tous les stands stratégiques : la bouffe (ah bin ouais, pas d’inauguration sans cocktail), les jeux d’adresse en bois et les animations genre course en sac et chamboule tout. Du coup, jouer indoor, je le sens très moyen parce que ça va être hyper dur de recruter des gens. Tandis que, côté rue, ça inaugure à tout va, discours, congratulations et coupage de ruban, je prends la décisions de m’installer dehors.
Je gratte une table pliante, des chaises (pliantes aussi) et me pose à l’entrée du bâtiment dans lequel j’étais censé mener. Les conditions sont bonnes. Il fait chaud juste ce qu’il faut, je suis à l’ombre, y’a pas trop de vent (cet ennemi des aides de jeu en papier) et je me retrouve plus au contact des diverses activités ludiques. Le seul micro défaut, c’est que je suis juste à côté des agrès pour les petits, machins à bascule et autres bidules à escalader. Et bon, quand ils jouent, les mômes de cet âge ont tendance à brailler pas mal. Cela dit, ce n’est pas tout à fait comme si je n’avais pas l’habitude de mener dans le brouhaha, hein.
Et voici que les copaings de Projets R débarquent en force ! Krom, Mando, Obi et une putain de grosse fly case de matos, où que si t’as pas de lit, tu peux dormir dedans. Le Krom truck est juste fantastique, tu y mets toute ta maison et y’a encore de la place. Tandis que Mando installe une table à côté de la mienne et que Krom sort ses accessoires dans une pièce à l’intérieur, la foule (toute relative) commence à débarquer. Je m’en vais donc quérir le joueur. Et c’est bien hardcore. Les adultes sont là pour inaugurer, pas pour jouer (same old story). Quant aux gamins, y’en a bien sûr pas un qui connaît le jdr. Et puis, y’a masse d’autres activités qui vendent bien plus de rêve. Les billards en bois, par exemple. Okaaaay, c’pas gagné.
Mais j’ai l’œil du tigre. Putain de bordel de merde de chierie de ta mère en slip panthère, je ne me suis pas tapé trois heures de TGV pour faire de la figuration derrière ma table. Heu-reu-ze-ment, Benoît a pensé à nous, pôv’ rôlistes que nous sommes. Ils nous a adjoint l’arme ultime en terme de recrutement de gamins : deux clowns. Ouais, des clowns. Nez rouge, chapeau rigolo, veste improbable, la totale. Et ça marche plutôt pas mal car ça rabat effectivement du môme vers ma table. Ajouté aux proches de Benoît (dans la famille El Medico, je demande le grand-père, le frère et la nièce) et au renfort de Mando (demi à la ramasse car transie de froid en fin d’aprème), je me retrouve à enchaîner pas moins de six parties. Bilan très correct, moi je dis.
Mes joueurs étant très jeunes, entre 7 et 10 ans pour la plupart, je fais chauffer Camlann. Ça se passe trèèès bien. Le scénar est bien rodé, il est pile poil à la portée des gamins, c’est cool. Je déroule trankillement. Sur le tas, une bonne grosse majorité de TPK. Y’a des aprèmes comme ça, j’ai la pure moule aux dés. Avant de m’en retourner vers la capitale, je me fais un petit plaisir avec un Grimmies ma foi fort sympathique. On ne passe pas loin du happy end, il s’en est fallu d’une ou deux minutes. Très cool de terminer la journée là-dessus.
À la fin du créneau de jeu, je serre des louches, claque des bises et repars par le minibus (sociâââl) puis le TGV (pas sociâââl). Ce fut une longue, fatigante, mais intéressante journée. Merci tout plein aux gens, tous très sympas, qui m’ont accueilli et véhiculé (Lucie, Maud, Bastien) et à Benoît bien sûr. Bon vent à La Rochelle, grand. Que l’Achtuche soit avec toi.

*

Promo

Les trois numéros de la revue consacrée à Sombre, sont disponibles. 72 pages au format A5 et à pas cher (prix libre, minimum 7 euros par numéro + port).
Pour commander, c’est par ici.

Bon et le 4 c’est pour quand ? Que je puisse commander le 3 ! ^^
Une question plus intéressante : tu conseilles de s’initier à maîtriser avec Sombre classique ou zéro ? Je serais bien parti sur du zéro mais, finalement, les sensations sont-elles vraiment les mêmes ?

erestor dit:Bon et le 4 c'est pour quand ? Que je puisse commander le 3 ! ^^

À vue de pif, 2015.
J'ai encore du gros taf dessus. J'en causais d'ailleurs l'autre jour sur Terres Etranges : http://terresetranges.net/forums/viewto ... 552#p12552

Une question plus intéressante : tu conseilles de s'initier à maîtriser avec Sombre classique ou zéro ? Je serais bien parti sur du zéro mais, finalement, les sensations sont-elles vraiment les mêmes ?

Oui, Zéro est vraiment une version simplifiée de Classic. Du côté meneur, le rendu est quasi identique. En particulier, le taux de létalité est similaire.
Vu que tu es un rôliste expérimenté, je ne te conseillerais pas plus l'un que l'autre. À mon avis, pour se lancer dans la maîtrise de Sombre, les deux se valent. Sauf si tu mènes pour des gamins, auquel cas Zéro est recommandé, la question de l'age et de l'expérience ludique/rôliste des joueurs n'est même pas cruciale. On initie aussi facilement avec les deux systèmes.
La question serait surtout de savoir ce que, toi, tu as envie de mener et sur quel format. Je recommande de se lancer avec un scénario officiel avant d'en écrire ou en improviser un.
Si tu veux commencer par du flash (15/20 minutes), pars sur du Zéro. Si tu veux plutôt du court ou du long, Classic est plus adapté (note : on peut très bien jouer court, jusqu'à 60 minutes, avec Zéro, mais il n'y a pas à ce jour de scénario officiel qui le permette. Ça va venir dans un futur numéro de la revue).
L'autre point est le type de partie que tu veux mener. Mes scénars Zéros sont bourrins, de l'action non-stop. En Classic, tu as de ça aussi (Ubiquité), mais le format long autorise également des scénarios plus équilibrés jeu et rôle (House of the rising dead).
Comme tu disposes des deux premiers numéros du zine, tu as le choix car y'a dedans un scénario pour chaque format (flash, court, long). Deux en Classic, un en Zéro. Royal, nan ? ^^

Ouaip, royal ! ^^
Merci pour tes réponses.
Comme j’ai une fâcheuse tendance à foirer mes premières, je pense que je partirai sur du zéro.