loic dit:adel10 dit:le probleme c est que pour avoir frequente le milieu du cyclisme a un petit niveau , le niveau regional , les vainqueurs touchaient deja au dopage , et certain avait commence au niveau departemental> danxs ces conditions comment un courreur sain peut il sortir du lot ?
Je suis rarement d'accord avec adel, mais sachant que le dopage existe au niveau départemental (c'est une certitude, les témoignages existent), je vois mal comment un coureur pro pourrait être propre (sauf à être naturellement exceptionnellement doué).
Voilà, tu as pratiquement tout dit : sauf à être naturellement exceptionnellement doué. Et des gens doués, il y en a, dans le vélo ou ailleurs.
Bien sûr que le dopage existe au niveau départemental ou régional (pas seulement en vélo d'ailleurs). Mais on ne peut le comparer au dopage du monde pro, organisé, structuré et généralisé. Chez les amateurs, dans les courses du dimanche, c'est au mieux un dopage d'appoint, qui peut aider mais qui ne permet pas d'augmenter substantiellement les performances, pour des raisons évidentes de moyens financiers. Et des bons coureurs amateurs peuvent se faire un petit palmarès et se faire remarquer au niveau national sans rien prendre (j'en connais perso).
Pour comparer, c'est comme un examen de fin d'études. Des étudiants prennent du guronsan ou des vitamines ou je ne sais quoi pour passer la période chargée des révision. Plein d'autres ne prennent rien mais obtiennent leur diplôme quand même.
Dans le monde pro, c'est autre chose. Déjà, les rythmes des courses et des entraînements sont décuplés. Et puis, il existe un suivi individualisé des champions, une préparation spécifique assortie souvent d'un dopage organisé à l'année par des médecins, avec transfusions sanguines, etc. Les coureurs qui veulent rester propres vont arriver à suivre le peloton mais pour s'échapper et gagner, c'est beaucoup plus difficile. Ils y parviennent parfois, sur des courses secondaires, d'une journée, ou des étapes de transition d'un grand Tour, dont les favoris se désintéressent... mais pour le classement général d'une course de trois semaines ou même d'une semaine, où la fatigue et la récupération jouent un rôle prépondérant, c'est impossible de rivaliser.
Et sinon, Adel, tu dis que Bassons était un "traître" qui a joué le coureur propre car il n'arrivait pas à gagner en se dopant... ben j'en ai entendu des sornettes sur le dopage mais alors là...
Sois sérieux deux secondes et relis le procès Festina, les témoignages et aveux de tout le monde (soigneurs, coureurs, directeurs sportifs) mais aussi les rapports des enquêteurs et les compte-rendus d'audience... Il y avait trois coureurs propres dans cette équipe. Trois jeunes, qui venaient de passer pro, et qui ne disputaient encore que les courses secondaires : Bassons, Halgand et Lefèvre. Willy Voet, qui a tout balancé, qui faisait les piqûres d'EPO à Virenque, l'a souvent répété.
L'année suivante, en 1999, Bassons a simplement eu le tort de raconter son "Tour à l'eau claire" dans une chronique quotidienne au
Parisien. Ca a fortement déplu à certains et sous la pression, il a abandonné. Ensuite il a été victime d'un véritable harcèlement moral, jusque dans sa propre équipe, et il a jeté l'éponge. Depuis, les coureurs propres ont compris : ils essayent d'exister dans des compétitions viciées et ils ferment leur gueule.
Tiens, c'est une parenthèse mais l'énergie déployée par Bassons en pédalant, la fameuse unité exprimée en W/kg avait été mesurée : elle était équivalente à celle de Bernard Hinault quand il est passé pro ! Comme quoi, oui, il y a des gens très doués.
Ceux qui ont conspué Bassons sont les mêmes qui ont conspué Glasmann, accusé d'avoir dénoncé la corruption de l'OM de Tapie... On accuse ceux qui dénoncent la tricherie plutôt que les tricheurs... j'ai malheureusement constaté cette attitude souvent mais je ne pensais pas la voir sur le forum d'un site de joueurs...