Karis dit :Lapinesco dit :Karis dit :Lapinesco dit :De ce que je lis dans vos messages...c'est un Star Wars en fait :)
la seule info qui m'intéresse -> j'y vais avec 2 enfants de 10ans samedi, ca passe niveau "violence" ?
j'ai prévu un apero Chaplin/Keaton/Lloyd le soir, recentrons nous sur les valeurs sures :)Oui, ça passe, mon neveu a 8 ans. Après ils vont peut être pleurer...
Et je ne dirai pas que SW est l'oeuvre majeure du cinéma (d'ailleurs c'est un sujet sans fin). Par contre, si cela a rencontré un tel succès c'est qu'il y avait tout de même -en sus des effets spéciaux- une grande maîtrise du conte et des mythologies. Lucas avait créé une alchimie parfaite, là c'est juste de la repompe intégrale.
On dira ce qu'on voudra de la prélogie mais il y avait au moins une prise de risque stylistique et narrative. Là c'est un remake en moins bien mais avec les moyens modernes.Merci de la réponse.
Je ne rentre pas dans le débat Lucas, pour moi son seul génie c'est le business autour des produits dérivés, ce sens qu'il a eu de voir comment la consumérisation allait attraper la vague ciné (phénomène enclenché progressivement depuis l'après guerre, avec un virage marquant dans les années 60, Perec en parle très bien dans son livre, les choses). Pour moi Lucas a fait beaucoup de mal au ciné et porte (avec Spielberg) le virage merdique des années 80. (fin de la parenthèse).
Concernant son génie de montage, Lucas a surtout été couvé par Coppola (et De Palma par la suite), à travers Zoetrope notamment, je pense que ce sens du montage que tu perçois vient surtout de Richard Chew et Paul Hirsch, Lucas, qui n'a réalisé le premier (dans la souffrance) était là pour donner sa vision de l'histoire et ses attentes (précises je n'en doute pas) mais la technicité ne venait pas de lui.Disons qu'il ne faut pas voir cela de la perspective moderne, parce que quand Lucas a fait SW, c'était un petit film d'artisan et qu'avec Spielberg ils tentaient de faire la nique à l'industrie Hollywoodienne. Ce qu'ils ont fait après de cette prise d'indépendance porte plus à caution, je te l'accorde volontiers, mais je ne crois pas que Lucas ait jamais voulu galvauder le truc. Je pense plus qu'il a perdu le fil (l'argent n'aide pas). Et il est vrai que SW a fait rentrer le cinéma dans l'ère du blockbuster mais ça, ce n'est pas entièrement de la faute de Lucas. Ce sont tous les studios qui ont emboîté le pas en ne retenant que l'action et les FX et en oubliant le reste...
Quand à ses talents éventuels, je serais plus nuancé également. On ne peut pas tout ôter à Lucas cinématograhiquement et je t'assure que c'est un passionné de montage. Il ne va pas monter son film lui-même, évidemment, mais il est de ceux qui ont fait passer le monteur du rôle obscur à une profession plus reconnue, et je crois qu'il a passé des heures dans la salle de montage pour tout ses films (je n'étais pas là évidemment, mais rien de ce que j'ai lu ne me permet d'en douter). Pour moi, il a indéniablement de la technique ainsi qu'une culture et je trouve qu'on tombe trop dans le raccourci facile en se plaçant dans le contexte moderne de SW (une machine à fric), plutôt que dans le contexte d'époque (un navet dans lequel personne ne croyait à part Lucas et sans doute son pote Spielberg).
De toute manière il n'y a qu'à comparer le montage final de l'épisode 6 (qui a 31 ans) et du nouveau pour comprendre qu'il n'est pas simple de montrer trois actions en même temps avec brio. Abrams échoue totalement sur ce point.
Je te rejoins sur le fait qu'il n'a pas voulu ce que le système à récupérer derrière lui, mais je pense qu'il ne s'en est pas formalisé non plus (c'est pas moi c'est les autres, un peu comme Hanouna qui tape sur les politiques et ne fait aucune autocritique, mais je m'écarte).
Je suis moins d'accord sur ta vision des ambitions de Lucas et Spielberg (ceci dit, comme toi je n'y étais pas non plus :p), de ce mouvement que l'on nomme souvent "le nouvel Hollywood", ils étaient, pour moi, la frange la plus soft par rapport à ce que tu appelles "la nique à l'industrie Hollywoodienne".
J'ai du mal à mettre sur le même plan un Spielberg ou un Lucas avec des Penn, Hopper, Nichols, Peckinpah, Altman, Hellman, Rafelson et une brouette d'autres (sur le plan contestation du système j'entends).
Je ne voulais pas tout lui enlever, il avait une vision de l'univers et des histoires et sensations qu'il voulait raconter/montrer, comme toi je pense qu'il s'est personnellement très investi dans la plupart des étapes de la création de ses films, mais plutôt qu'un grand cinéaste je vois un passionné de ce sujet.