Et vous n’avez rien ajusté en terme de survie?
palferso dit :Et vous n’avez rien ajusté en terme de survie?
Non.
Un peu par flemme, un peu par facilité.
Mais aussi parce qu'un certain nombre de chapitres (11 et 12 par exemple) consistaient en des déplacements sur des zones que nous connaissions parfaitement (en gros le centre de la carte). Ces déplacements n'avaient quasiment aucun intérêt narratif mais il fallait des ressources pour la nourriture, les menhirs...
Donc si nous avions augmenté la difficulté des rencontres nous aurions progressé beaucoup plus lentement et le gros du temps de jeu aurait consisté en des combats/diplomaties. Nous nous serions retrouvé dans la configuration d'un Gloomhaven (peu d'histoire/ beaucoup de combats). Hors si Tainted Grail est narrativement excellent pour ce qui est de la variété/technicité des combats Gloomhaven est meilleur. Donc nous avons privilégié l'avancée dans l'histoire.
Et s'il est possible/probable que nous fassions une autre campagne c'est parce que nous avons envie d'en savoir plus sur certains points
.
A signaler également qu'à 3 joueurs les rencontres les plus difficiles (niveau 4) apparaissent, je crois, dès le chapitre 6 donc au chapitre 12 nous les avions toutes combattues plusieurs fois, de plus en plus facilement. Un niveau 5 aurait été bienvenu.
De plus nous nous sommes aussi fait plaisir à récupérer les cartes qui combinaient le mieux, les améliorations les plus pertinentes. Comme nous sommes des joueurs expérimentés et complémentaires, nous avons su créer des personnages vraiment très performants et cette création a fait partie du plaisir du jeu, même si ce n'est effectivement pas très thématique avec le postulat de départ "vous êtes des pauvres hères".
Oui. De mon côté je modulerai au coup par coup pour conserver un équilibre survie/histoire et, comme Chips, je compte bien la refaire un jour (notamment en solo). Je préfère en découvrir le 60-80% en deux fois plutôt qu’en une.
De plus, les angles d’attaque et orientations des autres campagnes sont induites par la résolution ou non de certains statuts. Je préfère donc garder des zones d’ombres et de nuances via la non résolution de certains statuts.
En tout cas, merci pour ton apport si détaillé. Je ferai de mon côté mes retours au fur et à mesure de nos avancées (dès qu’on aura repris…).
palferso dit :
De plus, les angles d’attaque et orientations des autres campagnes sont induites par la résolution ou non de certains statuts. Je préfère donc garder des zones d’ombres et de nuances via la non résolution de certains statuts.
Il faut donc garder sa fiche de sauvegarde pour les statuts ?
A ce propos j'avais récupéré la fiche de sauvegarde très pratique en format PDF et en français sur BGG qui permettait de gagner un peu de temps (et de papier) à chaque rangement.
Les personnages des autres campagnes sont sans doute différents ?
Oui, il faut garder la feuille de statuts et oui ce sont d’autres personnages.
palferso dit :
je suivrai l'ordre conseillé des campagnes. Après Fall of Avalon, on enchaînera avec The Last Knight + The Red Death et on concluera avec Age of Legends.
The Last Knight est la réponse en miroir à Fall of Avalon: terminé les menhirs à gérer, survie difficile et astreignante, points d'expérience plus rares et plus compliqués à collecter, rencontres plus ardues et complexes à gérer.
The Red Death est très déconseillée dans la foulée de Fall of Avalon pour éviter justement d'attaquer cette semi-campagne avec des persos ultra puissants (La mort rouge est conçue pour être enchaînée avec les mêmes personnages suite à une campagne).
Age of Legends est assez unanimement considérée comme la meilleure de toutes les campagnes. Donc, sans même parler de l'ordre conseillé par AR qui prône de terminer avec celle-ci, autant garder le meilleur pour la fin!
Je copie ci-dessus ce que je mettais sur la page précédente quant à l'ordre conseillé des campagnes.
A noter vu qu'on parle de l'ensemble que le projet développé par AR est assez fou: couvrir l’intégralité du Moyen-Age (et même avant) et réécrire, réinterpréter à la sauce Fantasy la légende du roi Arthur au long de cette période.
On démarre aux alentours de 1100 avec Fall of Avalon, The last Knight se déroule vers 1500 (soit la fin du Moyen-Age) et Age of Legends se déroule vers 500 (début du Moyen-Age et datation approximative des évènements liés à la création littéraire d’Arthur), quand Arthur défait se serait exilé sur l’île d’Avalon. Et l’arrivée des fameux habitants originels de l’île (les Précurseurs), correspond à l’arrivée de Joseph d’Arimathie avec le Calice sous le bras au 1er siècle ap. J-C en Grande Bretagne pour les évangéliser. C’est un projet ludique et intellectuel de dingue...
On a repris après un bon mois d’interruption! Ça n’a pas été aussi difficile que je le craignais de replonger. Mais j’avais noté certains passages à relire et on s’est remémoré en préambule avec ma fille nos aventures antérieures.
On a fini le V en 2 petites heures. Très bien.
Le jeu est vraiment bien foutu car on est souvent à la croisée de plusieurs problématiques liées aux menhirs, à des trucs qui nous poursuivent plus ou moins assidûment, aux lieux où il faudrait aller pour les quêtes et aux lieux où on voudrait aller (par curiosité pour en savoir plus et aussi quant aux souvenirs de nos personnages). Et vu qu’on ne roule pas (encore) sur le jeu en terme de puissance/complémentarité, les réflexions et choix sont multiples, intenses et tendus.
Je modulerai définitivement au coup par coup l’ajustement de la difficulté pour conserver un équilibre satisfaisant (pour nous) entre survie, narration et dynamique de jeu.
On a fini le VI en un peu plus de 2h30. Ce qui est rigolo par rapport au timing de BSI40, c’est qu’on n’a quasiment rien exploré (bon, on avait beaucoup exploré au II sur près de 8h). On a foncé vers la conclusion (on savait où aller) en travaillant uniquement à allumer les 6 menhirs qui nous permettront d’y accéder après un petit détour pour récupérer un truc (jolie traversée de part en part…).
Toutes ces parties de jeu dédiées aux collectes de ressources si elles sont pauvres narrativement permettent quand même au gré des nombreuses rencontres qu’elles impliquent de fortement renforcer les personnages. Même si je nous sens encore un peu perfectibles sur quelques aspects, on commence à être à l’orée du VII assez efficacement complémentaires…
On a bouclé le VII en une petite heure (!!!). Je me doutais que ça irait vite mais pas à ce point…
Je trouve la géométrie variable quant au temps potentiel de résolution des chapitres assez fort. J’entrevois les possibilités et options différentes pour arriver aux mêmes résultats et je suis assez admiratif du travail effectué par AR.
Ma fille recherche l’efficacité quant aux avancées et à nos choix (par rapport aux quêtes, aux choses à découvrir et à nos souvenirs notamment). On ne flâne pas et pour l’instant, à la lumière des options prises, c’est efficace. On est très loin d’avoir tout exploré (même dans les lieux connus), on est loin de se sentir invincibles mais on progresse vite et bien (même si j’imagine aisément qu’à un moment, il nous manquera des choses qu’il faudra bien aller chercher).
Le fait de laisser nombre de trucs, options et autres statuts derrière nous, loin de me déplaire, me fait saliver à l’idée de refaire éventuellement un jour la campagne en solo (qui me tente beaucoup de par la difficulté accrue dans cette config), me permettant alors d’orienter le jeu vers des axes, lieux et choix radicalement distincts.
Dernier point (je me sens un peu seul…), cela a été maintes fois souligné mais je confirme que la prise de notes me semble fondamentale (autre aspect potentiellement rébarbatif de ce jeu pour certains). Je le fais avec d’autant plus d’application que, connaissant ma fille, je sais que si on se perd trop sur des trucs qu’on avait déjà croisé (directement ou indirectement), elle pourra finir par décrocher.
Je note en particulier pour chaque lieu visité les statuts demandés qu’on n’a pas encore à ce moment au cours des choix proposés auxquels on est confronté (comme: «si vous avez le statut «untel» allez au X sinon, allez au Y») ainsi que les références aux chapitres (comme: «si vous êtes au chapitre 4 allez au W sinon, allez au Z»). Ainsi, dès que l’on acquiert ultérieurement un statut préalablement noté ou que l’on arrive à un chapitre qui était mentionné dans un lieu, on sait clairement qu’on a l’option d’aller là et/ou là pour en savoir plus.
La notation est brève et simple du type: lieu 312 → statut «untel».
palferso dit :Dernier point (je me sens un peu seul…)
Mais non, on te lis !
Oui, tout à fait !
Nous te suivons, surtout que tu ne fais aucun spoil.
C’est important car je ne devrais pas tarder à commencer la première campagne en solo (un ou deux perso et le(s)quel(s) , je ne me suis pas encore décidé).
Pareil que ci-dessus, je te lis, et attaquerai sous peu la campagne en solo.
Merci pour tes CR 
Le Zeptien dit :
Non, parce que chez nous (Chapitre VII), Beor est à 39, Ailei a plus de 50, Arev est dans les 40 je crois. Tu comprends pourquoi on se pose des question sur la réputation...
Cool! Merci pour vos retours. A noter pour les histoires de réputation qu’Alei chez nous a une réputation très basse (ce n’est plus le cas de Larve) car elle a «acheté» avec son expérience Coercition qui contre 2 réputations lui donne 1 richesse et 1 nourriture. Et vu qu’elle a aussi acquis Coupe-bourses qui lui donne automatiquement 1 richesse, chaque journée ou passage dans un village nous rapporte 2 richesses et 1 nourriture. Elle ne se prive donc pas de perdre de la réputation (tellement que du coup, elle en manque…).
D’ailleurs à ce sujet, pas d’échange possible entre personnages de réputation, expérience ou magie. Seuls la bouffe et les richesses peuvent être échangés. Ça paraît logique mais l’erreur semble parfois commise.
Pas mieux que les autres je suis tes aventures ainsi que celles du Zeptien et de BSI40 avec intérêt ! Comme le jeu m’a beaucoup plus je suis curieux de lire d’autres retours… Et je confirme aussi l’importance de la prise de notes ! Bonne aventure ! 
PS : la réputation c’était quelque chose que je surveillais de près avec Beor en solo car les rencontres diplo me coûtaient souvent de la réputation… Vu que Beor utilise souvent son agressivité pour faire progresser la “diplomatie” au prix d’une perte de réputation bien thématique et logique, je n’aurais pas pu me payer le “luxe” de prendre des cartes comme “Coercition” si je voulais maintenir un niveau de réputation suffisant… A deux on peut compter sur la réputation du partenaire pour ne pas rester bloqué aux endroits nécessitant un certain niveau de réputation j’imagine et puis il y a aussi le choix des personnages, Beor la diplo et le tact c’est pas trop son truc… ^^
Oui. Tu ne fais que confirmer que moins il y a de personnages, plus c’est complexe d’arriver à être efficace de partout et donc, de survivre. C’est clair qu’un Beor solo avec ses carences en diplomatie et sans l’appui d’Ailei doit être sacrément ardu à gérer (surtout au début…).
Je pense d’ailleurs qu’Arev et Larve sont les moins mal armés pour le solo pur (et Niamh aussi pour ceux qui l’ont).
On a fini le VIII en 2 bonnes heures.
Bon, selon moi, d’assez loin le meilleur chapitre fait à ce jour. Son ambiance, son rythme, ses switch ludiques par rapport aux chapitres précédents ainsi que la tension et l’interrogation permanente face à ce qui va nous arriver est assez top. Les poussées d’adrénaline qu’il nous a procuré seront assez inoubliables je pense. Le IX promet également mais il va nous falloir patienter 2 semaines (re-vacances pour ma fille: y’en a qui ont du bol…).
Sinon, à plus de la moitié de la campagne, je voudrais appuyer sur un point dont on avait pas mal parlé avec BSI40 sur la page précédente: pour aider à apprécier pleinement un jeu à l’histoire aussi dense, référencée et omnipotente, il est fondamental d’être un tant soit peu sensible à la geste Arthurienne et/ou à différents contes et légendes nordiques et/ou au fantasy (un peu comme connaître le Seigneur des Anneaux augmente les chances d’apprécier War of the Ring).
Je ne peux qu’appuyer ce point quant à la légende d’Arthur et consorts. Le fait d’en connaître plus sur ce sujet que ce que pondent certaines sous-merdes hollywoodiennes à la Guy Ritchie aide à générer échanges et tensions périphériques. En effet, je perçois maintenant assez bien le travail de l’écrivain d’AR quant aux attendus et doutes générés par les clichés Arthuriens (Arthur, Merlin, Lancelot, Morgane, Dame du Lac, Mordred, etc.) et la manière dont il les modèle et/ou les évoque. Du coup, on est assez constamment en proie à la suspicion entre ce qu’on lit au cours de la campagne et ce qu’ils incarnaient pour nous préalablement (Un tel ou une telle est-il/est-elle aussi gentil(le) et/ou aussi méchant(e) que ça? Ses intentions sont-elles aussi louables qu’elles paraissent? Pourquoi agit-il/agit-elle aussi bizarrement face à ce qu’on en connaissait?, etc.). Je connais assez bien la geste Arthurienne et j’ai également pas mal lu à ma fille sur ce sujet. Du coup, on échange souvent sur la manière dont ces aspects et attendus se confrontent à notre aventure et c’est assez enthousiasmant et parfois, troublant.
Très beau jeu. Ultra clivant, culotté et à part, un peu comme tout ce que fait AR.
palferso dit : C’est clair qu’un Beor solo avec ses carences en diplomatie et sans l’appui d’Ailei doit être sacrément ardu à gérer (surtout au début…).
A mon avis bien moins ardu qu’un Spirit Island solo avec 2 esprits au niveau où tu le joues !
Peut-être mais j’ai une grosse expérience à SI (un truc comme entre 150 et 200 parties à la louche). Et à mon niveau à TG, je pense que Beor en solo pur doit être bien hard et impliquer une gestion assez tendue (bien plus qu’à 2 joueurs ou plus en tout cas comme à SI d’ailleurs où les synergies et complémentarités entre plusieurs Esprits peuvent jouer à bloc et faciliter grandement les problématiques à affronter).
C’est vrai que pour SI, j’oublie souvent que de jouer 2 esprits va en effet compliquer la réflexion mais sans doute rendre les choses plus efficaces mais bon ça ne sera toujours pas pour tout de suite, il y a largement de quoi faire avec un seul esprit … Pour Beor, je faisais très attention à ne jamais me mettre dans le « rouge » au début que ça soit niveau santé ou ressources, je fuyais souvent et c’est sûr que le début était très tendu et puis petit à petit avec quelques objets, l’XP qui monte et quelques bouts de sessions où j’essayais de récupérer un max de ressources pour « voir venir » et pouvoir m’acheter des objets utiles ça allait mieux ! (bon ça s’est par contre re-tendu sur la fin, ce que j’ai trouvé être une excellente chose d’ailleurs). Pour avoir joué aux 2 jeux en solo (+ multi pour SI), la difficulté me paraît supérieur pour SI. Bon jeu à vous !