[télévision] La mise à mort du travail

Batteran dit:
Sans être satisfait d'une libéralisation totale (qui n'existe pas aujourd'hui), il faut bien avouer qu'il y a des signes médiatiquement visibles de mécontentement de la partie régularisation actuelle.


Comme c'est gentiment dit : " il y a des signes médiatiquement visibles de mécontentement de la partie régularisation actuelle " :D

Peux tu me dire concrètement ce qui te fait dire que la libéralisation du marché du lait n'est pas totale ?

J’ai trouvé le documentaire assez bon et la partie sur Carglass particulièrement saisissante même si l’ensemble ne m’a pas apporté vraiment de surprises.

Je ne dirais pas que cette épisode était particulièrement dur avec les actionnaires (à part la partie finale), et on nous annonce des éléments beaucoup plus à charge dans les prochaines parties. D’ailleurs l’efficacité de cet épisode tenait parfaitement sans aucun rapport à l’actionnariat. (Cette remarque n’a pas pour but de dédouaner les choses, ma femme se prend une LBO en ce moment et j’ai une extrêmement bonne idée du degré de médiocrité qu’on peut atteindre dans ces conditions); mais dans cet épisode, on peut parfaitement présenter les mêmes arguments sans aucune référence au libéralisme (même s’il est sous-tendu ici, et qu’il agit surement comme déclencheur).

La première partie me paraissait centrée sur des cas assez classiques d’abus mais en insistant sur l’apport des nouvelles contraintes de performance. La violence en entreprise est toujours perturbante mais aussi accablante fut-elle, les formes prises par celle-ci dans cette partie n’étaient pas complètement nouvelles.

L’intérêt notamment de la seconde partie me paraissait rappeler le très bon livre (“extension du domaine de la manipulation” de Michela Marzano ou d’ailleurs “le cout de l’excellence”) à savoir comment un discours assez cohérent et pas forcément agressif (celui du PDG) qui mentionne avec une certaine conviction l’humain se transforme petit à petit en une machine à broyer du salarié en le plaçant dans une mécanique paradoxale…
Démonstration saisissante par une succession de plans montrant cette glissade progressive…

… là où le documentaire donnait à réfléchir c’est sur le coût de cette organisation du travail en termes humains, entre autre en ce qui concerne les arrêts maladie des salariés pressurisés à fond (maladies professionnelles, stress, dépression). Je ne pense pas que ce soit que dans le secteur privé d’ailleurs. Je pense à l’éducation nationale, par exemple. La sécurité sociale vient éponger, à travers les arrêts maladie, des défaillances de l’autre bout de la chaine. On marche sur la tête, non ?

alighieri dit:
Fabrice dit:
nota : je ne vois pas le rapport entre la politique et le reportage, mais peut être parce que je n'ai vu que la fin de celui ci...

c'est précisément là qu'est le problème : on nous présente tout ça comme un sorte de "météo social", tantôt ensoleillée (presque jamais), tantôt hivernale, comme si c'était un phénomène supra-humain, alors que c'est une conséquence pure et simple des choix de nos dirigeants, dont un certain nombre sont élus : c'est of course politique


Je suis désolé mais je ne vois pas ou tu veux en venir... :oops:
Pour faire simple, je suis persuadé que 10 ans de gouvernement de gauche n'aurait rien changé au contenu de ce reportage.
Une entreprise ca cherche à faire du profit, réalise des optimisatons, segmente les taches... Tout ca ca ne date pas d'hiers.
Le stakhanovisme n'a pas été inventé par un mec de droite :wink:

Autant je comprends, et trouve tout à fait normal, qu'un politique encadre legislativement le travail autant je ne vois pas comment il pourrait rentrer dans les modes d'organisation d'une boite. Et ceci quelque soit son bord politique.
Cheesegeek dit:J'ai trouvé le documentaire assez bon et la partie sur Carglass particulièrement saisissante même si l'ensemble ne m'a pas apporté vraiment de surprises.
Je ne dirais pas que cette épisode était particulièrement dur avec les actionnaires (à part la partie finale), et on nous annonce des éléments beaucoup plus à charge dans les prochaines parties.


La seule vraie charge envers le système de l'actionnariat est fait par le patron de Carglass, quand il répond à la question d'un de ses salariés à propos des heures sup' en tenant à peu près ce discours "franchement, ça m'emmerde d'avoir à payer des heures sup à cause de problèmes organisationnels, alors que ça nous fait perdre 1 million de bénefices par an" autrement dit "c'est quand même emmerdant de devoir vous payer 50 euros de plus chacun par mois alors que je pourrais augmenter confortablement les dividendes de mes chers actionnaires à la place... :roll: "
La seule vraie charge envers le système de l'actionnariat est fait par le patron de Carglass, quand il répond à la question d'un de ses salariés à propos des heures sup' en tenant à peu près ce discours "franchement, ça m'emmerde d'avoir à payer des heures sup à cause de problèmes organisationnels, alors que ça nous fait perdre 1 million de bénefices par an" autrement dit "c'est quand même emmerdant de devoir vous payer 50 euros de plus chacun par mois alors que je pourrais augmenter confortablement les dividendes de mes chers actionnaires à la place... :roll: "

Attention au terme (faudrait le ré-écouter je ne me souviens plus )...
Le bénéfice ce n'est pas les dividendes... Cela peut aussi être la capacité d'investissement, les provisions, le remboursement des dettes etc... et aussi je te l'accorde des dividendes (qui peuvent être obligatoires dans le cas d'un investissement par un tiers qui a signé une jolie convention d'actionnaires avec des dividendes prioritaires voire obligatoires et des clauses de déclenchement d'obligations convertibles et autres subtilités...

Bref parfois si tu t'es fait avoir tu peux être obligé de pressurer parce que sinon en plus tu perds le contrôle de la boite... et la ça sera la curée
Fabrice dit:
Je suis désolé mais je ne vois pas ou tu veux en venir... :oops:
Pour faire simple, je suis persuadé que 10 ans de gouvernement de gauche n'aurait rien changé au contenu de ce reportage.
Une entreprise ca cherche à faire du profit, réalise des optimisatons, segmente les taches... Tout ca ca ne date pas d'hiers.
Le stakhanovisme n'a pas été inventé par un mec de droite :wink:
Autant je comprends, et trouve tout à fait normal, qu'un politique encadre legislativement le travail autant je ne vois pas comment il pourrait rentrer dans les modes d'organisation d'une boite. Et ceci quelque soit son bord politique.

je fais partie des gens qui reprochent au PS son "centrisme mou", pour autant je ne suis pas d'accord que 10 ans de PS n'auraient rien changé au reportage, même si je suis conscient que pas mal de choses se jouent au niveau de l'UE ou de l'OMC plutôt qu'au niveau du gvt national : la casse social aurait été moins grave
ce que tu dis est assez effrayant : ça revient à dire que les politiques, qui malgré tous leur défauts sont quand même nos élus, contrairement aux dirigeants ou aux actionnaires, n'influent en rien sur nos conditions de travail : ça revient à peu près à dire qu'on est pas en démocratie
tu écris qu'une entreprise cherche à faire du profit : une entreprise privée, oui, surtout si elle est contrôlée par des actionnaires qui n'y travaillent pas et pour qui elle n'est qu'un investissement : mais ce n'est pas le seul modèle d'entreprise possible.
pour qu'il y ait entreprise, il faut : des actionnaires, des managers, des salariés : il est complètement déraisonnable de donner tout le pouvoir à seulement la 1ere des 3 composantes, celle qui amene le capital : c'est cette déraison qui est le fondement du capitalisme
la mondialisation, c'est à dire la mise en concurrence du monde entier, notamment par la suppression des barrières douanières, c'est aussi le fait que les salariés ne sont plus les clients de l'entreprise, pour des raisons géographiques : donc il deviennent un cout pur
mais tout celà a été voulu et organisé par des hommes, donc d'autres hommes peuvent le défaire, donc c'est politique*

Les politiques n’ont que peu d’influence sur la vie en entreprise sauf à légiférer sur tout et n’importe quoi. Et que ce soit la gauche ou la droite au pouvoir je ne pense pas que cela irait plus loin qu’aujourd’hui en matière de protection car derrière les belles paroles il n’y a souvent que du vent. A la limite si l’extrême gauche passait ça pourrait changer les conditions des employés mais je ne suis pas sûr que ca serait globalement un bien car vu leurs idées peu d’investisseurs viendraient s’implanter en France.

Quant à dire que la situation actuelle est le résulat de 10 ans de droite au pouvoir je n’y crois pas trop. La situation économique mondiale actuelle est plus responsable que le reste mais il serait à mon avis simpliste de crier haro sur la mondialisation.

En restant sur le plan national je pense qu’il faut prendre également en compte les dégâts que les 35 heures ont pu causer. Il est probablement facile d’ajouter dans certains domaines une ou deux personnes en redistribuant une partie du travail retiré à d’autres mais cela n’est pas viable dans tous les secteurs.
Par exemple : sur une ligne de caisse d’un supermarché on peut mettre une caissière en plus ca ne pose pas de problème majeur. Par contre sur une chaine de montage automobile on fait comment ? L’ouvrier serre un boulon pendant 1 heure puis va peindre puis… Pas facile à organiser.

Pourtant la loi n’a pas été assez adaptée pour ces secteurs et le résultat a été “Tu travailleras 35 heures mais tu feras autant de travail qu’avant et ton salaire sera gelé”. Même si cela semble injuste il faut aussi se mettre à la place du patron à qui on demande de produire pour plus cher puisque le demande n’augmente pas ou peu alors qu’il doit employer plus de personnel. L’adaptation a été faite princialement sur la taille de l’entreprise, découpage trop grossier de mon point de vue.

Bref je ne dis pas que tout est de la faute des 35 heures ou de telle ou telle formation politique, c’est un tout. Il ne faut pas tomber dans la caricature en pointant du doigt un des acteurs ou un autre.

PioT dit:
Bref je ne dis pas que tout est de la faute des 35 heures ou de telle ou telle formation politique, c'est un tout. Il ne faut pas tomber dans la caricature en pointant du doigt un des acteurs ou un autre.



Document très interessant qui m'en rappelle d'autres, comme Paroles de grève ou Les filles de la sardine.

Juste pour rebondir sur ce que dit PioT et sans trop sortir du sujet du topic...les 35 heures n'ont rien à se repprocher, c'est une idée généreuse, qui va dans le sens d'une certaine évolution historique. Perso, je suis content d'avoir du temps pour moi et ma famille, et le travail n'est pas l'alpha et l'omega de ma vie...
Mais les 35 heures furent une idée "décallée" dans un système économique qui n'en voulait évidemment pas. C'est une décision politique que rejetaient (et d'une certaines manière, ils l'ont rejetée), les principaux décideurs économique (car comme il est dit plus haut, cela fait belle lurette que le politique ne gouverne plus l'économique). Les créations d'emplois qui devaient suivre -pensaient peut-être naïvement certains politiques- les 35 heures, ne furent pas aussi importantes que prévues car encore une fois, l'économie libérale n'a pas et n'a jamais eu pour but de créer des emplois, mais de produire au moindre coùt pour maximiser les profits qui iront dans leur plus grande partie dans les poches d'une catégorie de la population....et l'actionnaire est le roi. Et dans la pratique, beaucoup de décideurs économiques ont tout fait pour contourner, tordre, ridiculiser les 35 heures.

Dans un registre différent mais l'exemple est instructif je pense : baisse de la TVA dans la restauration de 19,6 à 5,5....l'effet sur l'emploi est très, très modeste et pire encore, ce n'est guère mieux sur les salaires...(je bosse dans un endroit où il y a pas moins de 12 restaurants...et je connais beaucoup de serveuses et serveurs qui y travaillent). On a encore là le concept fondamental : produire au moindre coùt pour maximiser les profits...la création des emplois n'est pas obligatoire. Dans le cas présent, on empoche la différence, et on embauche ou paye pas beaucoup plus. Oh, il y a aura toujours une bonne excuse, je n'en doute pas...d'ailleurs avant même que la TVA passe à 5,5, j'ai entendu ici et là, sur "le terrain" comme dans les médias, des restaurateurs qui commençaient à expliquer que pour les cartes, les prix allaient bougé un peu mais pour le reste, c'était moins certain....
Ce n'est pas que les patrons de restau soient tous des gros méchants, mais le systéme économique libéral, qui a pour seul éthique le profit, pousse naturellement vers certains comportements.

Pour la Gauche, de toute manière, le problème est identique aujourd'hui à celui de 1981 : Comment mettre en place une politique économique de gauche, dans un monde où le capitalisme a gagné (dans les mécanismes et mais aussi dans les mentalités), et où il existe de multiples traités en matière économique qui empèchent de faire un pas de travers sans se faire rappeler à l'ordre avec sanctions financières à l'appui ?
Le Zeptien dit:car encore une fois, l'économie libérale n'a pas et n'a jamais eu pour but de créer des emplois, mais de produire au moindre coùt pour maximiser les profits qui iront dans leur plus grande partie dans les poches d'une catégorie de la population....et l'actionnaire est le roi.

C'est comme toujours un détournement du système.

Le but premier était d'aider à entreprendre.
Tu as une idée, tu veux proposer un service, une fabrication, un commerce autour de cette idée mais tu n'as pas de ressources, tu fais appel à des gens qui vont prendre le risque de te donner de l'argent sans savoir si cela va marcher; juste ils espèrent ça. Avec ce capital, tu montes ton projet et en échange tu t'engages à leur verser des % lors de bénéfices. Si ça marche, tout le monde y gagne sinon bye bye.

L'actionnaire n'est qu'un maillon de la chaine de création et d'entretien de l'entreprise, au même titre que l'ingénieur, le commercial, l'ouvrier, le prestataire, le comptable etc... mais il est hors de la chaîne hiérarchique, il ne travaille pas pour l'entreprise, il attend de l'entreprise des résultats. Cette position fait de lui, non plus un formidable soutien remercié mais un abominable tyran courtisé.

Ajouté à cela qu'on ne raisonne plus qu'en terme de coûts, les outils de fabrication, les services des tiers, les taxes et mêmes les ressources humaines (masse salariale notamment). Le seul coût qui est accepté par les entrepreneurs, ce sont les dividendes versés aux actionnaires; puisqu'il va leur garantir d'être encore à la tête de l'entreprise ! Le système se mort la queue, l'entrepreneur perd le pouvoir sur son idée, sa création et sa gestion sur la simple base d'un financement.

Il est évident que ce système, certes inégalitaire à la base, ne marche pas dans des situations économiques tendues et est devenu complètement fou depuis qu'on a stupidement mondialisé l'économie au mépris de tous et au profit de quelques uns.
Le Zeptien dit:Juste pour rebondir sur ce que dit PioT et sans trop sortir du sujet du topic...les 35 heures n'ont rien à se repprocher, c'est une idée généreuse, qui va dans le sens d'une certaine évolution historique. Perso, je suis content d'avoir du temps pour moi et ma famille, et le travail n'est pas l'alpha et l'omega de ma vie...


Les 35 heures en elles-même ne sont pas une mauvaise idée. Et c'est même plutôt agréable d'avoir un peu de temps libre supplémentaire. Pourtant l'approche qui a été faite à l'époque a été un peu naïve. Je ne reviendrai pas sur l'exemple que j'ai développé un peu plus haut quoique si vous insistez je vous le refait en parlant de processeurs d'ordinateur et d'ordonnancement des tâches ;). L'autre point naïf a été de croire, comme tu le soulignes, que plein d'emplois seraient créés par cette mesure. Il y en a eu certes mais pas autant qu'espérait Martine. Pourquoi ? Quelques raisons mais il y en a probablement d'autres:
- il est parfois plus facile d'augmenter un peu la cadence de production plutôt que de réussir à ajouter de la main d'œuvre. On en revient à l'exemple d'une chaine de montage automobile.
- les investisseurs ne sont pas des philanthropes.
- en supposant qu'on vive dans un monde de bisounours et que par conséquent il n'y a pas d'augmentation des cadences, les emplois sont créés,... les produits français reviennent plus cher à produire et ne sont moins compétitifs et vu que le marché est mondial on se tire une balle dans le pied. Une loi économique doit maintenant être appliquée partout dans le monde sinon on affaiblit certains pays.
- ...

Fin de la digression sur les 35 heures sinon je vais tomber dans l'abus que je dénonçais: pointer du doigt seulement un des aspects (quoique là j'ai réussi à évoquer dans la même phrase 35 heures et mondialisation)

Je n'ai pas encore vu le reportage. Je le ferai ce WE si j'ai un peu de temps.
PioT dit:- (...)les produits français reviennent plus cher à produire et ne sont moins compétitifs et vu que le marché est mondial on se tire une balle dans le pied. Une loi économique doit maintenant être appliquée partout dans le monde sinon on affaiblit certains pays.
Celui là, d'argument, je le trouve plus que moyen, hein. Voire franchement ridicule sur les bords, quand on en pousse un peu la logique. Parce que dans ce cas là, la seule manière de concurrencer un moins-disant, c'est de dire moins aussi. On pourrait faire un joli parallèle avec l'écologie, tiens, dans la mesure où il est facile de dire "c'est au voisin de s'améliorer d'abord, de toutes manières c'est pire chez lui".

M'enfin bon, comme dit, c'est la pensée dominante du moment, donc on s'adapte, hein.

Keiyan, cherche pauvres à écraser.

Comment peux-tu faire une comparaison entre l’écologie et l’économie ?

Si ton produit te coute plus cher a produire en France que chez un voisin, c’est celui du voisin qui se vendra.
Pour l’écologie le CO² non émis est bénéfique pour la planète que ce soit du CO² français ou chinois.

contrairement à ce que les mass-médias nous bassinent, la France, est extrêmement compétitive, parce que les salaires “hauts” (putain, ça j’ose à peine l’écrire, mais si on compare aux slovènes évidemment) et les 35 h sont largement compensés par la haute formation des salariés, très productifs, et l’excellence des infrastructures

Les 35h sont sans arrêt critiqués par la droite, les 35h sont en permanence mis en avant pour expliquer tous les maux de la terre… Pourtant ils n’ont jamais tenté d’abroger cette loi alors qu’ils ont la majorité. Pourquoi?

Peut être pour éviter d’avoir tous les syndicats dans la rue ?
En même temps sans l’abolir, la loi a été assouplie. Il est désormais autorisé de revendre une partie des RTTs mais cela reste à la discrétion des entreprises.

PioT dit:
Le Zeptien dit:Juste pour rebondir sur ce que dit PioT et sans trop sortir du sujet du topic...les 35 heures n'ont rien à se repprocher, c'est une idée généreuse, qui va dans le sens d'une certaine évolution historique. Perso, je suis content d'avoir du temps pour moi et ma famille, et le travail n'est pas l'alpha et l'omega de ma vie...

Les 35 heures en elles-même ne sont pas une mauvaise idée. Et c'est même plutôt agréable d'avoir un peu de temps libre supplémentaire. Pourtant l'approche qui a été faite à l'époque a été un peu naïve.
.......
Fin de la digression sur les 35 heures sinon je vais tomber dans l'abus que je dénonçais: pointer du doigt seulement un des aspects (quoique là j'ai réussi à évoquer dans la même phrase 35 heures et mondialisation)


Sur le premier point, nous sommes entièrement d'accords.

Et sur le deuxième aussi... :) :P

Bon visionnage ! Un documentaire très interessant, vraiment.

Juste un petit mot pour ce que dit Keyan à propos des moins-disants : ridicule, je sais pas, mais c'est ce qui se passe réellement. Je le vois notamment dans mon travail avec la passation des marchés publics et la gestion du personnel dans certaines boîtes avec lesquelles nous travaillons.
Et pour être le moins-disants, c'est au niveau des emplois et des salaires que cela se joue maintenant dans beaucoup d'entreprise. Mais attention, pas tous les salaires. Ceux des cadres les plus élevés....restent élevés, et même parfois augmentent malgré tout, quand aux actionnaires, on les surprotège.
repier dit:Les 35h sont sans arrêt critiqués par la droite, les 35h sont en permanence mis en avant pour expliquer tous les maux de la terre... Pourtant ils n'ont jamais tenté d'abroger cette loi alors qu'ils ont la majorité. Pourquoi?


Et parce qu'ils savent très bien que les 35h ne sont qu'un bouc émissaire bien pratique pour râler sur tout et n'importe quoi, sachant qu'en plus ce tout et n'importe quoi a généralement pour cause leurs propres lois.
Ils ont _une_ loi du travail emblématique provenant du PS, donc c'est sur cell-là qu'ils crachent. Ca veut pas pour autant dire que leurs neurones sont connectés entre eux...

greuh.
greuh dit:
repier dit:Les 35h sont sans arrêt critiqués par la droite, les 35h sont en permanence mis en avant pour expliquer tous les maux de la terre... Pourtant ils n'ont jamais tenté d'abroger cette loi alors qu'ils ont la majorité. Pourquoi?

Et parce qu'ils savent très bien que les 35h ne sont qu'un bouc émissaire bien pratique pour râler sur tout et n'importe quoi, sachant qu'en plus ce tout et n'importe quoi a généralement pour cause leurs propres lois.
Ils ont _une_ loi du travail emblématique provenant du PS, donc c'est sur cell-là qu'ils crachent. Ca veut pas pour autant dire que leurs neurones sont connectés entre eux...
greuh.


On est bien d'accord... :pouicok:
alighieri dit:
Fabrice dit:
Je suis désolé mais je ne vois pas ou tu veux en venir... :oops:
Pour faire simple, je suis persuadé que 10 ans de gouvernement de gauche n'aurait rien changé au contenu de ce reportage.
Une entreprise ca cherche à faire du profit, réalise des optimisatons, segmente les taches...
Autant je comprends, et trouve tout à fait normal, qu'un politique encadre legislativement le travail autant je ne vois pas comment il pourrait rentrer dans les modes d'organisation d'une boite. Et ceci quelque soit son bord politique.

je fais partie des gens qui reprochent au PS son "centrisme mou", pour autant je ne suis pas d'accord que 10 ans de PS n'auraient rien changé au reportage, même si je suis conscient que pas mal de choses se jouent au niveau de l'UE ou de l'OMC plutôt qu'au niveau du gvt national : la casse social aurait été moins grave
ce que tu dis est assez effrayant : ça revient à dire que les politiques, qui malgré tous leur défauts sont quand même nos élus, contrairement aux dirigeants ou aux actionnaires, n'influent en rien sur nos conditions de travail : ça revient à peu près à dire qu'on est pas en démocratie
tu écris qu'une entreprise cherche à faire du profit : une entreprise privée, oui, surtout si elle est contrôlée par des actionnaires qui n'y travaillent pas et pour qui elle n'est qu'un investissement : mais ce n'est pas le seul modèle d'entreprise possible.
pour qu'il y ait entreprise, il faut : des actionnaires, des managers, des salariés : il est complètement déraisonnable de donner tout le pouvoir à seulement la 1ere des 3 composantes, celle qui amene le capital : c'est cette déraison qui est le fondement du capitalisme
la mondialisation, c'est à dire la mise en concurrence du monde entier, notamment par la suppression des barrières douanières, c'est aussi le fait que les salariés ne sont plus les clients de l'entreprise, pour des raisons géographiques : donc il deviennent un cout pur
mais tout celà a été voulu et organisé par des hommes, donc d'autres hommes peuvent le défaire, donc c'est politique
*
Je pense que tu n'as pas lu/compris ce que j'ai écrit donc je refais une tentative:
10 ans de gouvernement de gauche n'aurait en rien influencé un carglass sur sa recherche de productivité.
Je suis lucide et je ne vois pas ce qui a d'effrayant la dedans
après que tu ais reproches fondées sur les politiques et des ambitions plus hautes, c'est ok, mais ca n'a rien à voir avec ce que j'ai écrit.
sinon je suis d'accord la mondialisation a un terrible effet amplificateur, et la dessus les politiques ont un role à jouer en terme de régulation.
Faut il encore en trouver qui auront le courrage de tapper dans la butte ... On voit bien qu'Obama n'a pas toute le lattitude de faire ce qu'il voudrait Et c'est en ce sens que je dis que ca fait longtemps que les politiques font ce que l'on leur dit de faire
Je suis bien sur aussi d'accord avec ta remarque sur l'actionnariat.

alighieri dit:contrairement à ce que les mass-médias nous bassinent, la France, est extrêmement compétitive, parce que les salaires "hauts" (putain, ça j'ose à peine l'écrire, mais si on compare aux slovènes évidemment) et les 35 h sont largement compensés par la haute formation des salariés, très productifs, et l'excellence des infrastructures


Ah vade retro tu as cité pleins de mots interdits :wink: