Bon j’étais à Octogones et j’ai pu tater de la Jeanne (en tout bien tout honneur).
Vendredi on était parti pour faire un Mythic Battles : Pantheon. Méfait accompli.
Samedi je suis passé sur le stand c’était blindé de chez blindé, j’ai bien vu les sieurs Ben et Peps de loin mais ils étaient bien occupés, pas de raison d’aller les déranger.
Dimanche ça paraissait bien pris encore, mais Pascal, levant le nez, nous aperçoit et nous propose de jouer sur son proto Fierbois. Cooooool, m’en foutait des figus, je voulais me confronter au système de jeu et aux sensations qu’il donne. Et en plus on découvre un scénario inédit.
Pascal nous explique le contexte historique de l’épée de Fierbois. Très intéressant. Il a dû adapter un peu l’histoire parce qu’il se passe normalement que pouic dans cet épisode de la vie de Jeanne, mais ça reste quelque chose de très plausible : des soudards, sous les ordres de John de la Pole, se présentent à l’entrée du village, alors que Jeanne, accompagnée de deux hommes d’armes, arrive pour récupérer une épée de valeur (Jotabe en a bien parlé, je vais pas faire redite).
Je prends le côté anglais.
Ardez ! Ardez, mes compaings ! On va en faire de la chair à pâtée de cette pucelle ! Il nous suffit d’obtenir 6 objectifs sur les 11 pour gagner. Cela va de brûler les maisons et l’église (3 points), piller le trésor du village ou les reliques de l’église (2 points), récupérer l’épée de Jeanne (1 point) ou tuer du héros : Jeanne, ses deux escorteurs, un moine qui accueille Jeanne, le forgeron (5 points) si je me trompe pas.
En gros, tout ce qu’adore faire un soudard : piller, brûler et éviscérer. 
Le scénario est très intéressant.
Du côté anglais, on est bien pourvu, de façon classique : des archers, dont certains montés, secondés par des hommes d’armes et piquiers.
On a aussi une troupe de maîtres chien avec leurs matins, ayant deux en déplacement.
Un porte-étendard, qui tire à l’arc et peut se déplacer plus vite s’il dépense un cube mythe.
Et leur chef, John de la Pole, qui peut activer une unité adjacente à sa zone s’il est activé.
On peut croire que Jeanne n’a que ses yeux pour pleurer, avec les paysans du village comme troupes, mais elle peut compter sur plusieurs éléments intéressants :
Des compagnons d’armes bien costauds.
Un chef du village, un forgeron, qui donne contre-attaque aux paysans qui se trouvent dans sa zone.
Les fantômes qui sont bien costauds, voire l’ange si ça commence à tourner mal.
Et des murs qui entourent les maisons du village et qui agissent comme les pieux des archers : pas de possibilité d’exploiter le vidage d’une zone pour avancer.
Ce fut bien chaud, et pas parce que les maisons ont brûlé, enfin pas que.
Il y avait des joueurs novices à la table (c’est un 1vs1 mais on était deux de chaque côté à se concerter), donc quelques erreurs stratégiques, mais aussi de très bons coups :
Une désorganisation au début du parti de Jeanne à cause d’un attaque anglaise qui a permis de suite d’isoler le moine et de l’occire promptement.
Une défense opiniâtre des paysans qui ne se sont jamais laissés démonter, et qui même si ils ont eu leurs maisons brûlées, ont pu en éteindre une pour mettre le joueur anglais sur la sellette. Sans parler qu’ils ont repoussé deux fois les assauts des troupes pilleuses.
Pour les anglais, une activation épique de John de la Pole, qui a envoyé ses maîtres chiens d’un côté de l’église et son porte étendard de l’autre côté pour chacun chercher l’épée de Jeanne et la trouver.
Mais surtout au dernier tour une attaque revancharde des soudards archers qui, privés de leur chef, se sont vengés en envoyant hors de combat un compagnon de Jeanne et la pucelle elle-même, avec le destin qui a décidé du sort de la partie : le compagnon, effrayé et Jeanne, défunctée, ont ramené les 6 points nécessaires.
Rest in peace, Jeanne, ton histoire commence à peine que déjà elle se termine en eau de boudin.
En tout cas le scénario m’a beaucoup plu, on est pas dans une enquête comme le loup-garou, à pouvoir interroger des gens, mais aussi pas dans une bataille comme La Brossinière, car Jeanne a aussi des objectifs à faire et doit un peu bouger sur la carte. Donc un peu un hybride entre les deux, ce qui était aussi très plaisant.
Je suis sûr de pouvoir refaire une partie demain, et même avec le même camp, s’en avoir une sensation de redite, car les objectifs sont multiples et les situations nombreuses et changeantes.
Un grand merci à Pascal, à Ben, à Peps, à Shaka, et aussi aux autres qui étaient avec eux. Vous avez donné de votre personne et au vu de l’affluence vous avez assuré.