Eyridïl dit:Qui plus est le nombre de personnage permet au bout d'un certain temps de retenter l'aventure une fois un peu oublié mais avec une autre équipe de perso, joueur, etc...
C'était quel scenario ?
M. Croc a répondu un peu plus bas, il s'agit d'Asylum.
ilfiniol dit:J'espère juste qu'ils rentreront dans leurs frais.
Si on compte les heures prestées, je pense qu'aucun auteur (et beaucoup d'éditeurs) ne rentre jamais dans ses frais.
Je suis d'accord. Et c'est de toute façon le cas pour la plupart des activités freelance du même genre. Si tu vises la rentabilité et la rationalité, il faut clairement choisir une autre voie. (Je ne connaissais pas le verbe "prester", j'ai appris un truc.)
ilfiniol dit:J'espère juste qu'ils rentreront dans leurs frais.
Si on compte les heures prestées, je pense qu'aucun auteur (et beaucoup d'éditeurs) ne rentre jamais dans ses frais.
Heureusement, si. Certains en vivent vraiment (auteurs et éditeurs), mais la grande majorité, je pense que non. Moi en tout cas, avec le matériel de protos, sachant que je n'ai pas encore touché le fruit de ma première édition... Non. Je dois être à -2000€ en 8 ans d'activité rien qu'en matériel... Alors si je devais valoriser les heures de travail en plus...
TS Léodagan dit: Heureusement, si. Certains en vivent vraiment (auteurs et éditeurs), mais la grande majorité, je pense que non.
Dans ceux qui "en vivent", comptes-tu ceux qui ont un autre boulot ou une autre activité à côté ? Parce que sinon, honnêtement, il ne doit vraiment pas rester grand monde. A moins d'avoir signé un ou deux énormes best-seller et/ou d'être ultra prolifique, en vivre (correctement, hein) et à 100% me semble extrêmement rare. Quant à rentabiliser à sa juste valeur le temps travaillé, là, ça me semble carrément impossible (sauf peut-être en se faisant "épauler" par d'autres personnes en leur cédant un pourcentage).
ilfiniol dit:J'espère juste qu'ils rentreront dans leurs frais.
Si on compte les heures prestées, je pense qu'aucun auteur (et beaucoup d'éditeurs) ne rentre jamais dans ses frais.
Heureusement, si. Certains en vivent vraiment (auteurs et éditeurs), mais la grande majorité, je pense que non.
Tu veux dire "l'immense" majorité, je présumé ? Et "en vivre" ne veut pas dire que toutes les heures prestées (en ce compris les nombreuses heures de test et fine tuning) sont justement rétribuées. "En vivre" est d'ailleurs très relatif quand on sait que même un auteur comme Bruno Cathala doit faire de "l'alimentaire" pour boucler ses mois.
arnauldvm dit: "En vivre" est d'ailleurs très relatif quand on sait que même un auteur comme Bruno Cathala doit faire de "l'alimentaire" pour boucler ses mois.
Bruno confirmera peut-être si il passe par ici... mais je me souviens avoir lu un topic (sans pouvoir le retrouver) sur le statut de l'auteur de jeu, ou plutôt l'absence de statut en France, mais sûrement dans d'autres pays européens, qui permet de comprendre pourquoi un auteur de jeux, même à succès, garde un pied dans un boulot reconnu qui ouvre des droits sociaux (retraite, sécu, maladie). Je ne pense donc pas qu'il s'agisse uniquement de rentrées d'argent car elles peuvent être non négligeables quand on dépasse les 40.000 boîtes (7 Wonders) voire que l'on atteint le million (Citadelles). Mais nous sommes bien loin de Time Stories... et c'est pour avoir quelques nouvelles de ce jeu que je suis venu faire un tour ici!
beleg26 dit:pourquoi un auteur de jeux, même à succès, garde un pied dans un boulot reconnu qui ouvre des droits sociaux (retraite, sécu, maladie). Je ne pense donc pas qu'il s'agisse uniquement de rentrées d'argent car elles peuvent être non négligeables quand on dépasse les 40.000 boîtes (7 Wonders) voire que l'on atteint le million (Citadelles).
Quel que soit le statut appliqué aux auteurs de jeux, cotisation à l'Agessa ou à l'Urssaf, il donne accès à des droits sociaux (certes un peu différents). En termes de fiscalité et de charges, il est évident qu'il vaut mieux avoir le statut d'auteur, mais je pense que ça n'explique pas tout. Il ne faut pas négliger le côté hautement aléatoire de l'activité (jeux édités ou pas, qui marchent, cartonnent ou se plantent, qui sont retirés ou pas, etc.) et certaines contraintes inhérentes à chaque jeu (plus ou moins coûteux à fabriquer, plus ou moins long à développer...), sans parler de l'aspect commercial (quelle cible, donc quel tirage, quel prix, quelle distribution, etc.). Hors Monopoly, Pokémon ou jeux de supermarchés, le jeu de société est rarement vraiment mass market, et à mon avis, c'est rarement un auteur qui en profite, plutôt un éditeur mastodonte qui crée du profit avec des recettes de marketing (le même "jeu" décliné à l'infini sous whatmille formes). Il doit y avoir des exceptions, dans les "jeux d'auteur", comme Jungle Speed, mais très peu.
Je n’interviens que rarement sur le forum, mais j’apprécie beaucoup l’avis des uns et des autres sur certains jeux, alors autant apporter ma contribution également. J’ai pu tester le jeu lors du festival des bretzels et des jeux à Strasbourg (super festival soit dit en passant). Pour faire court : le jeu sera mien dès sa sortie. Le peu que j’en ai vu m’a paru vraiment excellent. Pour faire un peu plus long : je me balade un peu pour faire le tour de la salle et voir ce qui se passe à gauche et à droite, j’arrive à côté de la table de Time Stories qui se libère et le sympathique animateur (désolé, je ne connais pas son nom) me propose de rejoindre deux joueurs. Le jeu est facile d’accès, il ne suffit que de 5 petites minutes d’explication et de background pour choisir chacun un personnage et se lancer dans une partie raccourcie (15 unités de temps au lieu de 30 me semble-t-il). Je ne sais pas ce que je peux dire concernant la mécanique, donc dans le doute je resterai vague et je ne parlerais pas non plus du scénario pour éviter les spoils même si je n’en ai pas vu grand chose. On rentre très vite dans l’ambiance, on lit des cartes, on les observe, c’est fluide et ne prend pas des plombes, on fait des actions ce qui fait nous fait avancer vers la fin de la partie à vitesse grand v. C’est très beau (bien que l’on ai vu un prototype), ça a l’air bien réglé (mais après tout je n’en sais rien puisqu’évidemment nous avons perdu notre partie). J’ai beaucoup apprécié l’animateur qui à la fin de la partie nous dit que nous sommes passés à côté de certaines choses… merci pour le “teaser”, on a vraiment envie d’y retourner de suite ! Manifestement le jeu n’est pas trop difficile d’accès, c’est vraiment agréable de pouvoir jouer rapidement sans 45 minutes d’explications (elles ont été donné au fur et à mesure). Bref je suis vraiment content d’avoir pu découvrir un tel jeu, moi qui préfère plutôt les bon gros jeux de gestion… Merci encore à l’animateur pour sa patience (j’avais ma fille sur les genoux, et ça ne l’intéressait pas du tout… )
Jeu testé aujourd’hui à Paris est Ludique. Testé, c’est à dire qu’on a fait un “run” de courte durée, qui nous a permis de voir le début du scénario du jeu de base, de saisir l’univers, de tester les règles. Les +: - On est vraiment à la frontière du jeu de plateau et du JdR. Et moi j’aime le JdR. Sauf que là, vous faites l’économie du MJ et des dizaines d’heures de préparation. - Un petit côté livre dont vous etes le heros: il y a un scénario, des évènements et situations qu’il faut gérer, ou il faut faire des choix, qui même a tel autre lieu ou carte numérotée qui présente la suite, ect. - L’idée du voyage dans le temps. On a un temps (= nombre d’actions) limité pour chaque run, au bout duquel on reprend au début. On reprend, mais on a appris des choses et écarté des fausses pistes, du coup on va pouvoir être plus efficace dans le run suivant. On se retrouve dans une boucle que l’on peut optimiser, comme dans 'un jour sans fin" ou plus récemment “Edge of tomorrow”. Malin. - L’ambiance graphique est top. Les -: - L’enquête se passe dans des lieux intéressants, à fouiller, et avec plein de personnages que l’on peut choisir de rencontrer, avec qui discuter. Mais chaque situation est décrite sur une carte, finalement très courte. Une pièce sera résumée en deux lignes. Une discussion avec un personnage, en deux phrases (les indices, quoi…). C’est très décevant. L’interlocuteur te donne l’indice, et c’est fini. Ces personnages dont le dessin est souvent intrigant, sur lesquels on aurait envie de savoir plus, de discuter longuement… ils n’ont finalement aucune épaisseur, pas plus qu’une feuille de papier avec l’indice suivant - Pareil pour les personnages qu’on “incarne”, que la machine à remonter le temps nous permet de contrôler. Le personnage est décrit en deux lignes, le temps de justifier son pouvoir. Mon perso était dépendant à la cocaïne. Son pouvoir: il a de la coke (en terme de jeu, ca peut le booster ou le soigner mais il peut être en manque). Et j’ai son dessin. C’est tout ce que je saurais de lui. Bof… -Quelques dizaines de minutes plus tard, je testait “7th continent”, qui est lui aussi un fils spirituel des livres dont vous êtes le heros. Et bien en inventivité, richesse de jeu, fun, rejouabilité, c’était largement, largement mieux (pas en roleplay, pour ça c’est a peu près pareil). Du coup, ça m’a pas mal démoubourré sur Time Stories.
En conclusion Time stories est sympa, mais je suis quand même un peu déçu.
Salutations ludiques à khaali qui dit:JLes -: - L’enquête se passe dans des lieux intéressants, à fouiller, et avec plein de personnages que l'on peut choisir de rencontrer, avec qui discuter. Mais chaque situation est décrite sur une carte, finalement très courte. Une pièce sera résumée en deux lignes. Une discussion avec un personnage, en deux phrases (les indices, quoi...). C'est très décevant. L'interlocuteur te donne l'indice, et c'est fini. Ces personnages dont le dessin est souvent intrigant, sur lesquels on aurait envie de savoir plus, de discuter longuement... ils n'ont finalement aucune épaisseur, pas plus qu'une feuille de papier avec l'indice suivant - Pareil pour les personnages qu'on "incarne", que la machine à remonter le temps nous permet de contrôler. Le personnage est décrit en deux lignes, le temps de justifier son pouvoir. Mon perso était dépendant à la cocaïne. Son pouvoir: il a de la coke (en terme de jeu, ca peut le booster ou le soigner mais il peut être en manque). Et j'ai son dessin. C'est tout ce que je saurais de lui. Bof...
Bien pour cela que ce n'est pas un jeu de rôle ! Et pour ma part, je ne connais aucun jeu de société donnant cette sensation vraiment particulière d'acting que l'on retrouve autour de nos écrans de jeu et scénarii : ce n'est d'ailleurs pas plus mal. Je pense que les deux médias sont trop distincts pour cela : la seule façon de fusionner les deux seraient, à mon sens, simplement de demander aux joueurs de jouer leur partie de Contrées oubliées, Andor, Demeures de l'épouvante, etc... à la façon de, et encore. Je l'ai fait avec un public disparate : cela fonctionnait pas mal avec les rôlistes mais peu ou pas du tout avec les autres pour au final, dès la mi-partie, se retrouver sur une séance de jeu "normale". Sur Time stories, pour en revenir à lui, l'ajout d'un joueur (ce qui permettrait de repousser la limite à 5) qui plante l'ambiance et lit puis brode sur les cartes, les situations et les PNJ, peut au final être une solution alternative. Personnellement, je le vois comme ça : je vais acheter le jeu (certitude), le jouer avec une bande de potes peu ou pas rôlistes (une autre), et quand je le ressortirai sur les scénar' peu ou pas rejouables, je me glisserai dans la peau du conteur, histoire de voir si cela change la perception de la chose.
-Quelques dizaines de minutes plus tard, je testait "7th continent", qui est lui aussi un fils spirituel des livres dont vous êtes le heros. Et bien en inventivité, richesse de jeu, fun, rejouabilité, c'était largement, largement mieux (pas en roleplay, pour ça c'est a peu près pareil). Du coup, ça m'a pas mal démoubourré sur Time Stories.
J'veux l'tester c'ui-là aussi : ton test était long, ça a donné quoi ?... -___- Lucky webotateur.
-Quelques dizaines de minutes plus tard, je testait "7th continent", qui est lui aussi un fils spirituel des livres dont vous êtes le heros. Et bien en inventivité, richesse de jeu, fun, rejouabilité, c'était largement, largement mieux (pas en roleplay, pour ça c'est a peu près pareil). Du coup, ça m'a pas mal démoubourré sur Time Stories.
J'veux l'tester c'ui-là aussi : ton test était long, ça a donné quoi ?... -___- Lucky webotateur.
khaali dit:.. -Quelques dizaines de minutes plus tard, je testait "7th continent", qui est lui aussi un fils spirituel des livres dont vous êtes le heros. Et bien en inventivité, richesse de jeu, fun, rejouabilité, c'était largement, largement mieux (pas en roleplay, pour ça c'est a peu près pareil). Du coup, ça m'a pas mal démoubourré sur Time Stories.
Perso, j'ai également joué aux 2 et suis pas aussi catégorique Cathala dit que pour lui un jeu purement coopératif (hanabi mis à part) est comme une réussite et que la valeur ajoutée d'y jouer à plusieurs étant très discutable, il préfère y jouer tout seul... A 7th continent je me suis dit que si j'avais contrôlé seul les 3 personnages ça n'aurait pas changé grand chose. Le fait d'avoir une pioche unique qui correspond à l'ensemble des joueurs renforce cette impression (ce qui n’enlève rien au fait que l'aventure à l'air cool, que la mécanique semble plus complexe/riche et que la re-jouabilité d'un même scénario semble plus présente)... Ce qui m’intéresse dans time story c'est que seul celui/ceux qui font l'action ont accès à l'information et que dont la transmission de l'information fait partie du gameplay (Cette transmission de l'information est une ouverture vers le Rôle Play). Time stories peut également plus facilement intégrer les éléments qui ne sont pas purement collaboratifs. L'autre force et sans doutes principale de time stories et qu'il peut véritablement changer d'ambiance et le gameplay d'une extension à l'autre. Du coup ça ma donné l'impression de Time stories est un peu plus un jeu multi-joueur que "7th continent" est une vrai bonne réussite. Bref j'ai bien envie de rejouer aux 2...
khaali dit:.. Cathala dit que pour lui un jeu purement coopératif (hanabi mis à part) est comme une réussite et que la valeur ajoutée d'y jouer à plusieurs étant très discutable, il préfère y jouer tout seul...
Il est tout de même l'auteur de SOS Titanic, jeu coopératif jouable de 1 à 5 joueurs, qui n'est autre qu'une réussite améliorée...
Merci pour ces retours, j’étais à Paris Ludique ce weekend et je voulais vraiment l’essayer mais j’ai pas eu de chance. Cependant, la description de khaali m’a fait comprendre que ce n’est pas exactement le jeu que j’attendais. Il me semble aussi que le jeu est un peu victime de ses ambitions. Un “jeu de narration” est toujours sympa et l’idée du même jour en boucle est pas mal, mais j’espérais en quelque chose de différent.
Et surtout, il faudra attendre encore pour avoir un vrai jeu sur le voyage dans le temps
C’est sûr que les commentaires un peu négatifs m’ont un peu refroidis, mais j’aimerais quand même pouvoir le tester pour savoir vraiment de quoi il retourne et me faire mon propre opinion. Ce n’est pas le genre de jeu que l’on croise beaucoup dans le monde ludique, et je pense qu’il en vaut la peine.
Salut, J’ai aussi eu l’occasion de tester le jeu à Paris et Ludique et pour ma part ça a été une très bonne première impression. Il faut préciser que les retours que nous lisons sont tous basés sur une session de jeu fortement raccourcie (12 unités de temps disponibles au lieu de 25) et qu’un scénario s’apprécie du début à la fin je rejoins Khaali sur ses (+), on a vraiment devant nous un scénario de jdr prêt à jouer, immersif, avec une ambiance visuelle au top (les cartes de lieux s’étalent à la façon d’un panorama). Pour le reste, j’ai tendance à dire que les différentes descriptions textuelles sont largement suffisantes sachant qu’à la différence d’un jdr, on a ici en plus des illustrations qui renforcent l’immersion. Certes les personnages sont décrits brièvement, mais avec leur illustration, leur “particularité” et leurs capacités, il y a largement de quoi se broder un personnage Du coup, avec cette session raccourcie, on n’a pas eu l’occasion de ressentir ce côté “Un jour sans fin” qui doit encore ajouté au jeu. Personnellement je pense que le jeu vise très juste dans ce qu’il offre et je suis impatient de remettre la main dessus pour élucider le mystère entourant ce premier scénario
J’ai testé le prototype à Etourvy, et je suis totalement sous le charme. Manu Rozoy et les Space cowboys ont réussi un vrai tour de force : celui de donner les sensations d’un vrai jeu de rôle en moins de trois heures. L’aventure jouée (Asylum) s’est révelée ardue (3 tentatives), mais au final un vrai bonheur, du rôle play, des fous rires et grincements de dents. Bref, j’ai hâte qu’il sorte pour vivre les autres scénarii !!!