Bonjour à tous
Je suis en phase de finalisation pour mon dernier jeu Drakkar d’Hebedy et je souhaite en faire une micro-edition. Le problème est que j’hésite franchement sur le tirage a effectuer.
Voilà la qualité du proto, j’ai réalisé les graphisme à la main et par ordi. Les Tuiles seraint en gros carton 1000gr et les pions en bois (cubes 10mm, octogones 15mm, etc..)
Le jeu est à mi-chemin entre un Capitol et un Caylus (rien à voir, pas de plagiat hein !).
A 50 exemplaires, sans marge le jeu reviendrait à 35-40€.
Mon but est de le faire connaître en le diffusant largement sans perdre d’argent si possible.
Un jeu de cette qualité (imaginez qu’il tourne bien) peut-il s’écouler en micro-édition facilement à +50 exemplaires ?
Quelles « options » me conseillez-vous ?
- Laisser le jeu en libre téléchargement sur le net pour les bricoleurs quand même ?
- Offrir des exemplaires à des ludothèques, aux sites sur le net ?
Merci d’avance pour le débat.
Olivier
Olivier WARNIER dit: Quelles « options » me conseillez-vous ?
- Laisser le jeu en libre téléchargement sur le net pour les bricoleurs quand même ?
- Offrir des exemplaires à des ludothèques, aux sites sur le net ?
Les deux !
Tu peux à la fois le mettre en téléchargement pour les bricoleurs acharnés et en faire un micro-tirage pour les autres.
A mon avis, il faut le faire découvrir, prendre le pouls et évaluer l'interet que sucite le jeu auprès des joueurs.
Tu devrais sentir si 50 boites vont partir.
Mais ca doit etre jouable qd le jeu est bon, pense à Ombre sur Whitechapel ca te donnera espoir.
Olivier,
Avant de te lancer dans la production même micro, on peut savoir avec combien de personnes qui ne sont pas tes proches ou des copains, as-tu tester ce jeu et quels en ont été les retours ?
R.
Bon les très proches comptent pas vraiement effectivement..
Je n'ai pas testé avec des "inconnus", juste des joueurs dans un club de jeu que je fréquente, et des collègues.
Mais pas de raison qu'ils me lançent des louanges, je suis pas à mon coup d'essaie, ils disent pas que le jeu est bien pour me faire mousser..
Mais à la limite la question n'est pas là.
Un jeu, même très bon, peut-il se vendre à 40€ dans un état de prototype ? Surtout sans le nom de Cathala/Maublanc mais un inconnu Warnier ?
Bonjour,
As-tu contacté de gros éditeurs ?
Sinon tu peux voir avec Neuroludic pour un petit tirage.
L'homme de la pampa.
Olivier WARNIER dit:Un jeu, même très bon, peut-il se vendre à 40€ dans un état de prototype ? Surtout sans le nom de Cathala/Maublanc mais un inconnu Warnier ?
Oui et heureusement... Dans la gamme Jeu de Poche, notre meilleure vente est Brouhaha, un jeu de Jean-Marc Pauty dont c'est le premier jeu édité.
L'homme de la pampa dit:Bonjour,
As-tu contacté de gros éditeurs ?
Sinon tu peux voir avec Neuroludic pour un petit tirage.
C'est ce que j'ai fait, Patrice m'a devisé cela.
Je l'en remercie au passage d'ailleurs !
Pour les gros éditeurs je suis en cours avec mon jeu précédent WesternTown (depuis Octobre 2005... sic!), là je souhaiterai tester l'étape intermédiaire de la micro-edition avant de me présenter chez un éditeur.
Si le jeu plait on en parle sur le net et c'est plus vendeur que le proto recu par la poste sans rumeur.
Quel est le public de l'ombre sur Withechapel par exemple ?
Des passionnés/collectionneurs qui achètent les yeux fermé parce que c'est un objet rare ou des testeurs qui ont vu tourner le jeu et son emballés ? Il y a aussi ceux qui ont vu le jeu sur JsP... ?
Olivier WARNIER dit:Quel est le public de l'ombre sur Withechapel par exemple ?
Des passionnés/collectionneurs qui achètent les yeux fermé parce que c'est un objet rare ou des testeurs qui ont vu tourner le jeu et son emballés ? Il y a aussi ceux qui ont vu le jeu sur JsP... ?
Parce qu'il y a eu un gros moubourrage ici et ailleurs
En fait pour moi, j'ai fait confiance à ceux du club qui l'avait testé et largement apprécié. Moi meme je ne l'avais jamais vu et les auteurs ne me disent rien, enfin presque rien, euh enfin si un peu quand même, bon d'accord, ils ne s'appelaient pas warnier mais l'avis des autres ont jouer beaucoup. Aussi le fait que le jeu aurait pu être édité (il le sera vraissemebleblement tous comptes faits).
Bref, fait le tester, diffuse le à des clubs par exemple, montre le partout dans les festivals, les ludothèques... Et quand le moubourrage aura pris, 40€ ne seront plus un frein.
Il est clair que le bourrage de mou est à la mode.
Personnellement, je crois plus à la rencontre des petits éditeurs sur les salons, du moins pour des auteurs en herbe comme nous.
Comme dit Mister Combe on ne prête qu'aux riches. Toucher les très gros éditeurs paraît difficile aujourd'hui. DOW n'accepte plus les projets non sollicités et la célébrité de l'auteur est une donnée fondamentale pour bien vendre un jeu. Le grand nom français du moment, c'est Cathala.
Les petits éditeurs cherchent comme les gros de bons jeux mais n'ont pas les grands noms qui vont chez les gros. Vous me suivez ? Il est donc plus facile pour un Warnier de travailler avec un petit.
Il y a aussi les petits qui deviennent très vite des gros comme Ystari, et là en devenant gros le temps commence à leur manquer, les grands noms frappent à leur porte et c'est dur pour les petits noms.
Le plus dur reste donc de trouver un premier éditeur, après cela devient plus simple car l'éditeur en question testera vos protos sans qu'il soit besoin de le harceler.
Par dessus tout il ne faut jamais désespérer. Un mois avant la rencontre Combe/Contrevents au salon d'Angers, j'avais décidé d'arrêter à court terme de démarcher les éditeurs. Et maintenant je croule sous le travail et les projets.
Au fait le bateau viking de commerce et de guerre serait le knörr. Drakkar désigne une figure de proue en forme de dragon. Les spécialistes français sont Régis Boyer et Jean Renaud.
Je prépare un jeu sur les vikings également, mais plus léger que le tien a priori et c'est un peu un serpent de mer.
L'homme de la pampa
Olivier,
Je ne partage pas l’optimisme de Matthieu en particulier car la situation de ton jeu et de Brouhaha sont réellement différentes.
Ma question précédente ne voulait pas remettre en jeu la qualité de ton jeu mais plutôt de savoir si le réflexe d’achat (ou de construction d’un prototype perso) avait été identifié par les personnes à qui tu avais fait tester ton jeu.
La micro-édition est de l’édition et pas un atelier servant à créer plusieurs protos à distribuer gracieusement.
Le but de la micro-édition est de vendre le produit final pour prouver sa valeur commerciale et soit relancer une plus grosse micro-édition, soit le proposer à un éditeur classique.
Mais là, tu passes de créateur de jeu à démarcheur de jeu … C’est pas le même métier, pas le même fun.
Pour vendre ton jeu, il faut qu’il réponde à une envie de jouer et surtout de dépenser 40€. Au vu du nombre de jeux disponibles sur le marché, fais bien attention au fait que ton prix se situe dans la tranche élevée pour les jeux.
Pour te donner plus de chances de vendre, je te conseillerais les choses suivantes (issues de mon étude de marché pour la micro-édition de mes jeux) :
-Faire connaître ton jeu sans bourrer le mou (concours, festivals, ludothèques, associations de joueurs, sites internet, …) mais si ton but est de le vendre, ne le mets surtout pas en libre service !!!
-Vérifier qu’un joueur a envie de rejouer à ton jeu après chaque partie et est prêt à mettre de l’argent sur la table pour l’acquérir (leur demander dans quelle gamme de prix ils verraient le jeu est une bonne chose)
-Faire des visuels au minimum au niveau du marché (ex Caylus première édition était illustré simplement mais de bonne qualité) car les joueurs payent aussi pour posséder un objet qu’ils vont montrer à d’autres et la beauté/qualité du matériel participe aussi à l’envie d’acheter.
Mon dernier conseil serait de te méfier des coûts cachés de l’opération … Si tu deviens marchands, tu doit créer une structure légale pour tes ventes et les charges ne sont pas tristes et doivent être rajoutées à tes frais de production, envoi, publicité (les exemplaires gratuits à envoyer aux sites), etc …
Donc chaque jeu te coutera peut-être plus de 40€ pièce et te poussera à encore augmenter le prix de vente …
R.
Je suis globalement d'accord avec tout ce qu'a dit Radek, à 2 petits détails près :
radek dit:-Faire connaître ton jeu sans bourrer le mou (concours, festivals, ludothèques, associations de joueurs, sites internet, …) mais si ton but est de le vendre, ne le mets surtout pas en libre service !!!
Oui, le faire connaître sans prendre la tête des gens. Mais pourquoi ne pas le rendre téléchargeable librement ? A ce que je sache, cela n'a jamais été un soucis pour les exemples que j'ai en tête (Marchands d'Empire, Barre-toi de mon fief, ...).
Par extension, on pourrait considérer aussi les encarts de JSP comme du "libre service". Et ça n'a pas empêché Cash'n Guns de se faire éditer.
radek dit:-Vérifier qu’un joueur a envie de rejouer à ton jeu après chaque partie et est prêt à mettre de l’argent sur la table pour l’acquérir (leur demander dans quelle gamme de prix ils verraient le jeu est une bonne chose)
Concernant le prix, attention à ce que les gens imaginent sans prendre de recul. Ceux qui te diront "Ah, pas plus de 10 euros pour ton jeu !" sont souvent ceux qui dépenseront le double pour s'acheter Micro Mutants (avec les petites vignettes à coller soi-même). En tout cas, ça m'est arrivé...
radek dit:-Faire des visuels au minimum au niveau du marché (ex Caylus première édition était illustré simplement mais de bonne qualité) car les joueurs payent aussi pour posséder un objet qu’ils vont montrer à d’autres et la beauté/qualité du matériel participe aussi à l’envie d’acheter.
Oui, nul doute que les illustrations - de même que le "packaging" au sens large - a une très grande importance quant au succès d'une micro-édition. A la limite, je dirais que c'est encore plus important que pour une "vraie" édition, car le prix d'un jeu micro-édité est souvent plus élevé qu'un équivalent ayant bénéficié d'économies d'échelle.
Il ne faut pas avoir de complexe à vendre son jeu "au bon prix", sans le brader. Mais rien n'excuse alors la mauvaise qualité du matériel, des illustrations et des règles.
radek dit:Mon dernier conseil serait de te méfier des coûts cachés de l’opération … Si tu deviens marchands, tu doit créer une structure légale pour tes ventes et les charges ne sont pas tristes et doivent être rajoutées à tes frais de production, envoi, publicité (les exemplaires gratuits à envoyer aux sites), etc …
Donc chaque jeu te coutera peut-être plus de 40€ pièce et te poussera à encore augmenter le prix de vente …
Oui, si tu appliques le plus petit taux horaire, le temps que tu vas passer là-dessus va te revenir à une fortune. Mais c'est du plaisir, alors on ne compte pas
A vous lire il semble que la micro-edition est une conséquence de l'engouement d'un proto plutôt qu'un moteur à cet engouement..
Autant faire 5 ou 6 proto manuellement et les envoyer dans les ludothèques vivre leur vie. Qu'ils reviennent commentés (s'ils reviennent) et augurent du futur du jeu.
Seulement y-a-t il des ludothèques (joueurs) prêt à effectuer un retour sur un proto envoyé comme cela ?
Car je me vois mal parcourir la France pour une scéance de 2h de jeu et laisser la maquette.
Poru ce qui est de la qualité de finition et graphique du proto cette photo ne suffit elle pas pour juger ? Qu'en pensez-vous ?
oui je pense que le mieux c'est de faire quelques protos (2,3 ou 4) et de les faire tourner en ludothèque et manifestations en ta présence. C'est un investissement en temps alors que la micro-édition est un investissement en argent.
Avec cette methode tu es sur d'avoir des retours puisque tu sera là, au contacte des joueurs, pour voir leur réaction à chaud, pour voir comment ils jouent. Tu pourra juger s'ils on vraiment aimé, s'il n'y a pas quelques modifs à faire.
Lorsque tu sera sur de tes règles tu pourra faire une micro édition à défaut d'une édition car le seul retour que tu attendras alors sera les ventes.
Nono dit:Lorsque tu sera sur de tes règles tu pourra faire une micro édition à défaut d'une édition car le seul retour que tu attendras alors sera les ventes.
+1 ... La micro-édition, c'est de la vente d'un produit fini, pas un test d'un produit en cours de finalisation ...
Olivier WARNIER dit:Poru ce qui est de la qualité de finition et graphique du proto cette photo ne suffit elle pas pour juger ? Qu'en pensez-vous ?
Olivier,
Honnêtement, la photo ne met pas en valeur ton jeu ... Sauf si on aime le style dépouillé version CARTA-GAMES.
Essaie de plus charger tes visuels et surtout de les colorier un peu plus.
Ils doivent accrocher le regard.
R.
Radek, tu parle de la photo proprement dite qui ne met pas en valeur et qui n'est pas assez coloriée ou du plateau, des tuiles ?
je pense qu'il parle du proto.
Le proto fait effectivement dessiné à la main avec des crayons de couleur directement sur le papier qui sert de plateau. En l'état ce n'ai pas assez coloré, tout est trop pastel pour une édition.
Sinon le matos à vraiment l'air sympa.
Disons que quand je vois la photo de ton proto et, par exemple, Elasund, ton proto a l'air vide ... Mais c'est peut-être aussi la luminosité excessive de la photo.
Aurais-tu une version pdf du plateau et des tuiles à nous montrer (même en résolution basse) ?
Sinon, à première vue, le mathos a l'air agréable.
R.
Je suis assez d'accord avec Nono et Radek concernant le visuel.
Maintenant, ça me fait beaucoup penser au look général de Keythedral qui est très pastel aussi et qui en vrai est assez joli.
Moi j'aime bien le pastel .
Sinon effectivement c'est du coloriage main, scan et retouche légère sur bécane. Je place sur mon site ce soir si j'ai le temps les PDF associés du plateau, je reposterai ici même.
Quelques tuiles :