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Je me propose, sans être ému, de déclamer à grande
voix la strophe sérieuse et froide que vous allez
entendre. Vous, faites attention à ce qu’ elle
contient et gardez-vous de l’ impression pénible
qu’ elle ne manquera pas de laisser, comme une
flétrissure, dans vos imaginations troublées. Ne
croyez pas que je sois sur le point de mourir, car
je ne suis pas encore un squelette, et la vieillesse
n’ est pas collée à mon front. écartons en conséquence
toute idée de comparaison avec le cygne, au moment
où son existence s’ envole, et ne voyez devant vous
qu’ un monstre, dont je suis heureux que vous ne
puissiez pas apercevoir la figure ; mais moins
horrible est-elle que son âme. Cependant, je ne suis
pas un criminel… assez sur ce sujet. Il n’ y a pas
longtemps que j’ ai
revu la mer et foulé le pont des vaisseaux, et mes
souvenirs sont vivaces comme si je l’ avais quittée
la veille. Soyez néanmoins, si vous le pouvez, aussi
calmes que moi, dans cette lecture que je me repens
déjà de vous offrir, et ne rougissez pas à la pensée
de ce qu’ est le coeur humain.

Pour in formation, La Noiraude a posté 3 messages le 8 décembre 2004, jour de son inscription, et plus rien depuis aujourd’hui, tous dans le topic…

Etrange, non ?..

En plus, elle habite chemin de la Citte, à Delle…
(est-elle morte à Delle, aussi ?)

Et si c’est un robot posteur, c’est un Delle-Computeur ?

ô poulpe au regard de
soie ! Toi, dont l’ âme est inséparable de la mienne ;
toi, le plus beau des habitants du globe terrestre,
et qui commandes à un sérail de quatre cents
ventouses ; toi, en qui siègent noblement, comme dans
leur résidence naturelle, par un commun accord, d’ un
lien indestructible, la douce vertu communicative et
les grâces divines, pourquoi n’ es-tu pas avec moi, ton
ventre de mercure contre ma poitrine d’ aluminium,
assis tous les deux sur quelque rocher du rivage,
pour contempler ce spectacle que j’ adore !
Vieil océan, aux vagues de cristal, tu ressembles
proportionnellement à ces marques azurées que l’ on
voit sur le dos meurtri des mousses ; tu es un
immense bleu, appliqué sur le corps de la terre :
j’ aime cette comparaison. Ainsi, à ton premier aspect,
un souffle prolongé de tristesse, qu’ on croirait être
le murmure de ta brise suave, passe, en laissant des
ineffaçables traces, sur l’ âme profondément ébranlée,
et tu rappelles au souvenir de tes amants, sans qu’ on
s’ en rende toujours compte, les rudes commencements
de l’ homme, où il fait connaissance avec la douleur,
qui ne le quitte plus. Je te salue, vieil océan !

Vieil océan, ta forme harmonieusement sphérique,
qui réjouit la face grave de la géométrie, ne me
rappelle que trop les petits yeux de l’ homme, pareils
à ceux du sanglier pour la petitesse, et à ceux des
oiseaux de nuit pour la perfection circulaire du
contour. Cependant, l’ homme s’ est cru beau dans tous
les siècles. Moi, je suppose plutôt que l’ homme ne
croit à sa beauté que par amour-propre ; mais, qu’ il
n’ est pas beau réellement et qu’ il s’ en doute ; car,
pourquoi regarde-t-il la figure de son semblable,
avec tant de mépris ? Je te salue, vieil océan !

Vieil océan, tu es le symbole de l’ identité :
toujours égal à toi-même. Tu ne varies pas d’ une
manière essentielle, et si tes vagues sont quelque
part en furie, plus loin, dans quelque autre zone,
elles sont dans le calme le plus complet. Tu n’ es
pas comme l’ homme, qui s’ arrête dans la rue, pour
voir deux bouledogues s’ empoigner au cou, mais qui
ne s’ arrête pas, quand un enterrement passe ; qui est
ce matin accessible, et ce soir de mauvaise humeur ;
qui rit aujourd’ hui et pleure demain. Je te salue,
vieil océan !

Vieil océan, il n’ y aurait rien d’ impossible à ce
que tu caches dans ton sein de futures utilités pour
l’ homme. Tu lui as déjà donné la baleine. Tu ne
laisses pas facilement deviner aux yeux avides des
sciences naturelles les mille secrets de ton intime
organisation : tu es modeste. L’ homme se vante sans
cesse, et pour des minuties. Je te salue, vieil
océan !

Vieil océan, les différentes espèces de poissons que
tu nourris n’ ont pas juré fraternité entre elles.
Chaque espèce vit de son côté. Les tempéraments et
les conformations qui varient dans chacune d’ elles
expliquent, d’ une manière satisfaisante, ce qui ne
paraît d’ abord qu’ une anomalie. Il en est ainsi de
l’ homme qui n’ a pas les mêmes motifs d’ excuse. Un
morceau de terre est-il occupé par trente millions
d’ êtres humains, ceux-ci se croient obligés de ne pas
se mêler de l’ existence de leurs voisins fixés comme
des racines sur le morceau de terre qui suit. En
descendant du grand au petit, chaque homme vit comme
un sauvage dans sa tanière, et en sort rarement pour
visiter son semblable, accroupi pareillement dans
une autre tanière. La grande famille universelle
des humains est une utopie digne de la logique la
plus médiocre. En outre, du spectacle de tes
mamelles fécondes se dégage la notion d’ ingratitude ;
car on pense aussitôt à ces parents nombreux, assez
ingrats envers le créateur, pour abandonner le fruit
de leur misérable union. Je te salue, vieil océan !

Vieil océan, ta grandeur matérielle ne peut se
comparer qu’ à la mesure qu’ on se fait de ce qu’ il a
fallu de puissance active pour engendrer la totalité
de ta masse. On ne peut pas t’ embrasser d’ un coup
d’ oeil. Pour te contempler, il faut que la vue
tourne son télescope par un mouvement continu vers
les quatre points de l’ horizon, de même qu’ un
mathématicien, afin de résoudre une équation
algébrique, est obligé d’ examiner séparément les
divers cas possibles, avant de trancher la
difficulté. L’ homme mange des substances nourrissantes,
et fait d’ autres efforts, dignes d’ un meilleur sort,
pour paraître gras. Qu’ elle se gonfle tant qu’ elle
voudra, cette adorable grenouille. Sois tranquille,
elle ne t’ égalera pas en grosseur ; je le suppose,
du moins. Je te salue, vieil océan !

Vieil océan, tes eaux sont amères. C’ est exactement
le même goût que le fiel que distille la critique
sur les beaux-arts, sur les sciences, sur tout. Si
quelqu’ un a du génie, on le fait passer pour un
idiot ; si quelque autre est beau de corps, c’ est
un bossu affreux. Certes, il faut que l’ homme sente
avec force son imperfection, dont les trois quarts
d’ ailleurs ne sont dus qu’ à lui-même, pour la
critiquer ainsi ! Je te salue, vieil océan !

Vieil océan, les hommes, malgré l’ excellence de
leurs méthodes, ne sont pas encore parvenus, aidés
par les moyens d’ investigation de la science, à
mesurer la profondeur vertigineuse de tes abîmes ;
tu en as que les sondes les plus longues, les plus
pesantes, ont reconnus inaccessibles. Aux poissons…
ça leur est permis : pas aux hommes. Souvent, je me
suis demandé quelle chose était le plus facile à
reconnaître : la profondeur de l’ océan ou la
profondeur du coeur humain ! Souvent, la main portée
au front, debout sur les vaisseaux, tandis que la
lune se balançait entre les mâts d’ une façon
irrégulière, je me suis surpris, faisant abstraction
de tout ce qui n’ était pas le but que je poursuivais,
m’ efforçant de résoudre
ce difficile problème ! Oui, quel est le plus
profond, le plus impénétrable des deux : l’ océan ou
le coeur humain ? Si trente ans d’ expérience de la
vie peuvent jusqu’ à un certain point pencher la
balance vers l’ une ou l’ autre de ces solutions, il
me sera permis de dire que, malgré la profondeur de
l’ océan, il ne peut pas se mettre en ligne, quant à
la comparaison sur cette propriété, avec la
profondeur du coeur humain. J’ ai été en relation
avec des hommes qui ont été vertueux. Ils mouraient
à soixante ans, et chacun ne manquait pas de
s’ écrier : " ils ont fait le bien sur cette terre,
c’ est-à-dire qu’ ils ont pratiqué la charité : voilà
tout, ce n’ est pas malin, chacun peut en faire
autant. " qui comprendra pourquoi deux amants qui
s’ idolâtraient la veille, pour un mot mal interprété,
s’ écartent, l’ un vers l’ orient, l’ autre vers
l’ occident, avec les aiguillons de la haine, de la
vengeance, de l’ amour et du remords, et ne se
revoient plus, chacun drapé dans sa fierté solitaire ?
C’ est un miracle qui se renouvelle chaque jour et
qui n’ en est pas moins miraculeux. Qui comprendra
pourquoi l’ on savoure non seulement les disgrâces
générales de ses semblables, mais encore les
particulières de ses amis les plus chers, tandis
que l’ on est affligé en même temps ? Un exemple
incontestable pour clore la série : l’ homme dit
hypocritement oui et pense non. C’ est pour cela que
les marcassins de l’ humanité ont tant de confiance
les uns dans les autres et ne sont pas égoïstes.
Il reste à la psychologie beaucoup de progrès à
faire. Je te salue, vieil océan !

Vieil océan, tu es si puissant, que les hommes l’ ont
appris à leurs propres dépens. Ils ont beau employer
toutes les ressources de leur génie… incapables de
te dominer. Ils ont trouvé leur maître. Je dis qu’ ils
ont trouvé quelque chose de plus fort qu’ eux. Ce
quelque chose a un nom. Ce nom est : l’ océan ! La
peur que tu leur inspires est telle, qu’ ils te
respectent. Malgré cela, tu fais valser leurs plus
lourdes machines avec grâce, élégance et facilité.
Tu leur fais faire des sauts
gymnastiques jusqu’ au ciel, et des plongeons
admirables jusqu’ au fond de tes domaines : un
saltimbanque en serait jaloux. Bienheureux sont-ils,
quand tu ne les enveloppes pas définitivement dans
tes plis bouillonnants, pour aller voir, sans
chemin de fer, dans tes entrailles aquatiques,
comment se portent les poissons, et surtout comment
ils se portent en eux-mêmes. L’ homme dit : " je suis
plus intelligent que l’ océan. " c’ est possible, c’ est
même assez vrai ; mais l’ océan lui est plus
redoutable que lui à l’ océan : c’ est ce qu’ il n’ est
pas nécessaire de prouver. Ce patriarche observateur,
contemporain des premières époques de notre globe
suspendu, sourit de pitié, quand il assiste aux
combats navals des nations. Voilà une centaine de
léviathans qui sont sortis des mains de l’ humanité.
Les ordres emphatiques des supérieurs, les cris
des blessés, les coups de canon, c’ est du bruit
fait exprès pour anéantir quelques secondes. Il
paraît que le drame est fini, et que l’ océan a tout
mis dans son ventre. La gueule est formidable. Elle
doit être grande vers le bas, dans la direction de
l’ inconnu ! Pour couronner enfin la stupide comédie,
qui n’ est pas même intéressante, on voit, au milieu
des airs, quelque cigogne, attardée par la fatigue,
qui se met à crier, sans arrêter l’ envergure de son
vol : " tiens ! … je la trouve mauvaise ! Il y avait
en bas des points noirs ; j’ ai fermé les yeux : ils
ont disparu. " je te salue, vieil océan !

Vieil océan, ô grand célibataire, quand tu parcours
la solitude solennelle de tes royaumes flegmatiques,
tu t’ enorgueillis à juste titre de ta magnificence
native, et des éloges vrais que je m’ empresse de te
donner. Balancé voluptueusement par les mols
effluves de ta lenteur majestueuse, qui est le plus
grandiose parmi les attributs dont le souverain
pouvoir t’ a gratifié, tu déroules, au milieu d’ un
sombre mystère, sur toute ta surface sublime, tes
vagues incomparables, avec le sentiment calme de ta
puissance éternelle. Elles se suivent parallèlement,
séparées
par de courts intervalles. à peine l’ une diminue,
qu’ une autre va à sa rencontre en grandissant,
accompagnées du bruit mélancolique de l’ écume qui
se fond, pour nous avertir que tout est écume.
(ainsi, les êtres humains, ces vagues vivantes,
meurent l’ un après l’ autre, d’ une manière monotone ;
mais sans laisser de bruit écumeux.) l’ oiseau de
passage se repose sur elles avec confiance, et se
laisse abandonner à leurs mouvements, pleins d’ une
grâce fière, jusqu’ à ce que les os de ses ailes
aient recouvré leur vigueur accoutumée pour
continuer leur pèlerinage aérien. Je voudrais que
la majesté humaine ne fût que l’ incarnation du
reflet de la tienne. Je demande beaucoup, et ce
souhait sincère est glorieux pour toi. Ta grandeur
morale, image de l’ infini, est immense comme la
réflexion du philosophe, comme l’ amour de la femme,
comme la beauté divine de l’ oiseau, comme les
méditations du poète. Tu es plus beau que la nuit.
Réponds-moi, océan, veux-tu être mon frère ?
Remue-toi avec impétuosité… plus… plus encore,
si tu veux que je te compare à la vengeance de
Dieu ; allonge tes griffes livides en te frayant un
chemin sur ton propre sein… c’ est bien. Déroule
tes vagues épouvantables, océan hideux, compris par
moi seul, et devant lequel je tombe, prosterné à tes
genoux. La majesté de l’ homme est empruntée ; il
ne m’ imposera point : toi, oui. Oh ! Quand tu
t’ avances, la crête haute et terrible, entouré de
tes replis tortueux comme d’ une cour, magnétiseur et
farouche, roulant tes ondes les unes sur les autres,
avec la conscience de ce que tu es, pendant que tu
pousses, des profondeurs de ta poitrine, comme
accablé d’ un remords intense que je ne puis pas
découvrir, ce sourd mugissement perpétuel que les
hommes redoutent tant, même quand ils te contemplent,
en sûreté, tremblants sur le rivage, alors je vois
qu’ il ne m’ appartient pas, le droit insigne de me
dire ton égal. C’ est pourquoi, en présence de ta
supériorité, je te donnerais tout mon amour (et nul
ne sait la quantité
d’ amour que contiennent mes aspirations vers le
beau), si tu ne me faisais douloureusement penser
à mes semblables, qui forment avec toi le plus
ironique contraste, l’ antithèse la plus bouffonne
que l’ on ait jamais vue dans la création : je ne puis
pas t’ aimer, je te déteste. Pourquoi reviens-je à
toi, pour la millième fois, vers tes bras amis, qui
s’ entr’ ouvrent, pour caresser mon front brûlant, qui
voit disparaître la fièvre à leur contact ! Je ne
connais pas ta destinée cachée ; tout ce qui te
concerne m’ intéresse. Dis-moi donc si tu es la
demeure du prince des ténèbres. Dis-le-moi…
dis-le-moi, océan (à moi seul, pour ne pas attrister
ceux qui n’ ont encore connu que les illusions), et
si le souffle de Satan crée les tempêtes qui
soulèvent tes eaux salées jusqu’ aux nuages. Il
faut que tu me le dises, parce que je me réjouirais
de savoir l’ enfer si près de l’ homme. Je veux que
celle-ci soit la dernière strophe de mon invocation.
Par conséquent, une seule fois encore, je veux te
saluer et te faire mes adieux ! Vieil océan, aux
vagues de cristal… mes yeux se mouillent de larmes
abondantes, et je n’ ai pas la force de poursuivre ;
car, je sens que le moment est venu de revenir parmi
les hommes, à l’ aspect brutal ; mais… courage !
Faisons un grand effort, et accomplissons, avec le
sentiment du devoir, notre destinée sur cette terre.
Je te salue, vieil océan !

On ne me verra pas, à mon heure dernière (j’ écris
ceci sur mon lit de mort), entouré de prêtres. Je
veux mourir, bercé par la vague de la mer
tempétueuse, ou debout sur la montagne… les yeux en
haut, non : je sais que mon anéantissement sera
complet. D’ ailleurs, je n’ aurais pas de grâce à
espérer. Qui ouvre la porte de ma chambre funéraire ?
J’ avais dit que personne n’ entrât. Qui que vous
soyez, éloignez-vous ; mais si vous croyez apercevoir
quelque marque de douleur ou de crainte sur mon
visage d’ hyène (j’ use de cette comparaison, quoique
l’ hyène soit plus belle que moi, et plus agréable à
voir), soyez détrompé : qu’ il s’ approche. Nous
sommes dans une nuit d’ hiver, alors que les éléments
s’ entre-hoquent de toutes parts, que l’ homme a peur
et que l’ adolescent médite quelque crime sur un de
ses amis, s’ il est ce que je fus dans ma jeunesse.
Que le vent, dont les sifflements plaintifs
attristent l’ humanité, depuis que le vent,
l’ humanité existent, quelques moments avant l’ agonie
dernière, me porte sur les os de ses ailes, à
travers le monde, impatient de ma mort. Je jouirai
encore, en secret, des exemples nombreux de la
méchanceté humaine (un frère, sans être vu, aime
à voir les actes de ses frères).

L’ aigle, le
corbeau, l’ immortel pélican, le canard sauvage, la
grue voyageuse, éveillés, grelottant de froid, me
verront passer à la lueur des éclairs, spectre
horrible et content. Ils ne sauront ce que cela
signifie. Sur la terre, la vipère, l’ oeil gros du
crapaud, le tigre, l’ éléphant ; dans la mer, la
baleine, le requin, le marteau, l’ informe raie, la
dent du phoque polaire, se demanderont quelle est
cette dérogation à la loi de la nature. L’ homme,
tremblant, collera son front contre la terre, au
milieu de ses gémissements. " oui, je vous surpasse
tous par ma cruauté innée, cruauté qu’ il n’ a pas
dépendu de moi d’ effacer. Est-ce pour ce motif que
vous vous montrez devant moi dans cette
prosternation ? Ou bien, est-ce parce que vous me
voyez parcourir, phénomène nouveau, comme une comète
effrayante, l’ espace ensanglanté ? (il me tombe une
pluie de sang de mon vaste corps, pareil à un nuage
noirâtre que pousse l’ ouragan devant soi.) ne
craignez rien, enfants, je ne veux pas vous maudire.
Le mal que vous m’ avez fait est trop grand, trop
grand le mal que je vous ai fait, pour qu’ il soit
volontaire. Vous autres, vous avez marché dans votre
voie, moi, dans la mienne, pareilles toutes les deux,
toutes les deux perverses. Nécessairement,
nous avons dû nous rencontrer, dans cette similitude
de caractère ; le choc qui en est résulté nous a
été réciproquement fatal. "

Alors, les hommes
relèveront peu à peu la tête, en reprenant courage,
pour voir celui qui parle ainsi, allongeant le cou
comme l’ escargot. Tout à coup, leur visage brûlant,
décomposé, montrant les plus terribles passions,
grimacera de telle manière que les loups auront peur.
Ils se dresseront à la fois comme un ressort
immense. Quelles imprécations ! Quels déchirements
de voix ! Ils m’ ont reconnu. Voilà que les animaux
de la terre se réunissent aux hommes, font entendre
leurs bizarres clameurs. Plus de haine réciproque ;
les deux haines sont tournées contre l’ ennemi commun,
moi ; on se rapproche par un assentiment universel.

Face à un tel flooding, il ne nous reste plus qu’à nous incliner.

Vents, qui me soutenez, élevez-moi plus haut ; je
crains la perfidie. Oui, disparaissons peu à peu de
leurs yeux, témoin, une fois de plus, des conséquences
des passions, complètement satisfait. Je te remercie,
ô rhinolophe, de m’ avoir réveillé avec le mouvement
de tes ailes, toi, dont le nez est surmonté d’ une
crête en forme de fer à cheval : je m’ aperçois, en
effet, que ce n’ était malheureusement qu’ une
maladie passagère, et je me sens avec dégoût
renaître à la vie. Les uns disent que tu arrivais
vers moi pour me sucer le peu de sang qui se trouve
dans mon corps : pourquoi cette hypothèse n’ est-elle
pas la réalité !

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Haut de forme
Haut de coeur
Haut calvados
Haut les mains

Même si c’était un bot, je propose qu’on la garde jusqu’au 1er janvier, juste comme ça … :wink:

VigneuxAmsterdam dit:Ah tout de suite, ça a plus de tenue...


Mais au moins, quand il y avait trois mots, on les lisait... Là, on ne lit rien