C'est bien parce que personne ne va jamais jusque là que la trad des jeux n'est à mon avis pas prête de s'améliorer chez certains éditeurs... Or la trad, même si elle ne représente pas forcément une dépense chez les éditeurs, parfois, l'acheteur la paie quand même.
shingouz dit:Ce qu'on demande à une trad, c'est d'être exacte, précise et claire. Le reste, c'est sympa, mais c'est du bonus.
Pour moi, c'est un tout indissociable. Après tout, une faute d'orthographe, une coquille ou une erreur de ponctuation peuvent tout à fait falsifier un point de règle. Si tu t'exprimes clairement et avec précision, le reste va avec et n'a rien d'un bonus. Je caricature, mais imagine une règle sans aucune ponctuation...
Mais il s'agit là d'une question de bon sens. Pour traduire ou rédiger une règle de jeu, il faut savoir exprimer des idées clairement, donc savoir rédiger. Et savoir bien rédiger n'est pas l'apanage des traducteurs. Après il ne faut bien entendu pas généraliser. Il existe plein de domaines où le travail du traducteur professionnel se justifie pleinement (entre autre, l'audiovisuel que tu cites). Parce que dans ces domaines, il faut faire preuve de style, de concision, d'un savoir faire technique ou bien d'autres choses encore. Mais dans le domaine des règles de jeu, ça ne me choque pas que certains éditeurs fassent appel à un amateur éclairé plutôt qu'à un professionnel. Et puis, tous les professionnels n'ont-ils pas été amateurs éclairés à leurs débuts ?
ErwanLovelock dit:
shingouz dit:Le problème du traducteur pro, c'est qu'il se prend beaucoup le chou pour des choses assez insignifiantes. Espace insécables, guillemets à la française, demi-cadratin, ce sont vraiment des sujets qui ne passionnent pas grand monde.
Comment pouvez-vous être sûr de ce que vous avancez ? Tous les jours, nous lisons, ces règles typographiques sont là et pourtant nous n'y faisons pas attention. Elles sont très importante. Elle donne le volume, du sens, de la précision, et du rythme à l'écrit, et donc dans le sujet qui nous intéresse, le plaisir de lire une règle de jeu. Rien de plus frustrant que de lire et de relire un texte; On n'est pas sûr d'avoir tout compris et on soupçonne donc la traduction.
En 15 ans de métier, jamais un "utilisateur final" ne m'a cassé les pieds pour des histoires de guillemets ou de tirets. Pour eux, c'est le style et la clarté qui compte. En revanche, au niveau des donneurs d'ordre, c'est une autre histoire...
Sylvano dit:Ah, excuse-moi, j'avais pas compris qu'on parlait d'auto-édition. Je croyais qu'on parlait de jeux vendus dans le commerce et tirés à plusieurs milliers d'exemplaires.
Auto-édition, ou pas : combien d'auteurs de jeu francophones sont "pros" ? Zéro ? Allez, si on compte ceux qui en vivent vraiment, on va retrouver Hervé Marly, Philippe des Pallières, et Tom Vuarchex. Malgré tout le bien que je pense d'eux, je doute qu'ils aient suivi des études pour être auteur. On n'a pas besoin d'un diplôme "auteur de jeu BAC +5" pour écrire une règle de jeu : pourquoi en aurait-on besoin pour en traduire une ?
Où as-tu lu que les traducteurs étaient des intégristes de la typographie qui voulaient faire mieux que le texte d'origine ?
Dans ce topic ? Edit : et encore 3 posts plus haut !
Quand un "traducteur" confond "une fois par tour" et "une fois dans la partie", c'est quand même grave.
Je suis parfaitement d'accord sur ce point. Mais : - Des fautes du genre, des imprécisions et autres, on en a tout autant pour des règles non-traduites. - Faire la différence entre "once per turn" et "once per game", c'est pas une question d'être pro ou amateur, mais plutôt de savoir si on sait lire ou pas.
Par ailleurs, un auteur de jeu qui ne serait pas capable de rédiger la règle de sa création clairement (quitte à se faire assister dans cette tâche), comment dire... je suis pas sûr d'avoir envie de jouer à son jeu. Pour info, c'est même l'un des aspects cruciaux des concours de création. Ta candidature est souvent d'abord retenue à la seule lecture de la règle, qui doit être claire, précise, etc. Et ça me semble on ne peut plus logique.
Encore une fois, on est parfaitement d'accord. Là où je en suis pas d'accord, c'est que je ferais probablement plus confiance à Karis* pour traduire une règle de jeu qu'à un traducteur professionnel. L'aspect "être capable d'écrire une règle de jeu correctement", y'a pas de diplôme ni de statut pour ça. Et c'est bien plus important que le fait d'être traducteur pro.
* Je n'ai AUCUNE idée de son niveau d'anglais, mais Ystari est ma référence en termes de limpidité des règles.
Moi j’ai du mal à comprendre ce qui peut bien amener une boîte de jeux à filer son bébé (plusieurs milliers d’exemplaires) à traduire à un amateur-joueur plutôt que, pour 450 €, à un pro-joueur, vu l’offre.
Edit : je précise que je fais partie de la première catégorie hein, je ne suis pas pro.
shingouz dit:Et savoir bien rédiger n'est pas l'apanage des traducteurs.
Non, mais bien traduire, si. C'est même pour ça que c'est un métier, pour lequel on fait des études et au cours duquel on acquiert de l'expérience. Et je ne vois pas pourquoi le secteur du jeu serait à part à ce niveau. Les éditeurs font-ils bosser bénévolement des illustrateurs ou des imprimeurs amateurs ?
shingouz dit:Et savoir bien rédiger n'est pas l'apanage des traducteurs.
Non, mais bien traduire, si. C'est même pour ça que c'est un métier, pour lequel on fait des études et au cours duquel on acquiert de l'expérience. Et je ne vois pas pourquoi le secteur du jeu serait à part à ce niveau. Les éditeurs font-ils bosser bénévolement des illustrateurs ou des imprimeurs amateurs ?
Parce que justement, on s'en moque que ce soit bien traduit, on veut juste que ça soit exact et clairement rédigé. C'est comme si tu disais que pour être auteur de règle, il faut avoir fait des études littéraire. Ben non, il suffit de savoir rédiger clairement et ça, on l'apprend au lycée.
shingouz dit:Et savoir bien rédiger n'est pas l'apanage des traducteurs.
Non, mais bien traduire, si. C'est même pour ça que c'est un métier, pour lequel on fait des études et au cours duquel on acquiert de l'expérience. Et je ne vois pas pourquoi le secteur du jeu serait à part à ce niveau. Les éditeurs font-ils bosser bénévolement des illustrateurs ou des imprimeurs amateurs ?
Parce que justement, on s'en moque que ce soit bien traduit, on veut juste que ça soit exact et clairement rédigé. C'est comme si tu disais que pour être auteur de règle, il faut avoir fait des études littéraire. Ben non, il suffit de savoir rédiger clairement et ça, on l'apprend au lycée. Enfin bon, la discussion tourne un peu en rond.
non ça ne tourne pas en rond tu refuses juste de comprendre (ou fait semblant ) :
extrait d'un jeu :" Ensuite, chaque joueur compte son nombre de pièces d’or et positionne son pion au bon endroit sur la trame de comptage.
c'est"exact et clairement rédigé." mais c'est de la merde
capi-chou dit:combien d'auteurs de jeu francophones sont "pros" ? Zéro ? Allez, si on compte ceux qui en vivent vraiment, on va retrouver Hervé Marly, Philippe des Pallières, et Tom Vuarchex. Malgré tout le bien que je pense d'eux, je doute qu'ils aient suivi des études pour être auteur
Plus que tu ne le penses. La plupart n'en vivent pas à 100%, certes, mais il faut arrêter de croire qu'un auteur de jeux gagne 50 euros sur chaque tirage. Je ne dis pas qu'ils roulent sur l'or, mais quand un jeu marche bien, ça ne doit pas être négligeable (et tant mieux). Par ailleurs, je crois que tu sous-estimes, et les auteurs, et l'exercice de rédaction d'une règle. Créer un bon jeu, c'est un sacré exercice intellectuel. Et rédiger une règle, ça fait partie du métier d'auteur de jeux, clairement. Et c'est même un aspect essentiel du jeu de société. C'est sa porte d'entrée, donc faut pas se rater. Ca ne s'apprend pas à la fac, mais ça requiert une solide maîtrise de la langue et une grande capacité de conceptualisation et de souplesse d'esprit. Donc c'est pas donné à tout le monde. Va lire des règles de protos dans un concours de création, tu comprendras ce que je veux dire.
shingouz dit:Parce que justement, on s'en moque que ce soit bien traduit, on veut juste que ça soit exact et clairement rédigé.
Moui, bon là... Tu te contredis dans la même phrase... Pour être excate, une règle doit être bien traduite (enfin sauf si on n'a pas la même signification de "bien traduit")
shingouz dit:Ce qu'on demande à une trad, c'est d'être exacte, précise et claire. Le reste, c'est sympa, mais c'est du bonus.
Non pas pour moi. Là je parle en tant que client/joueur
La ponctuation: effectivement pour un jeu ça me dérange pas vraiment. Mais ce qui me dérange le plus dans les mauvaises traductions pour les jeux c'est pas la règle (je vais souvent sur internet, si un errata sort je le saurai, oui c'est mieux sans erreur mais c'est pas la fin du monde), mais la traduction des textes d'ambiances sur le matériel de jeu et de la description éventuel de l'univers dans le livret de règles. Je suis plutôt un joueur de jeu à l'américaine (effectivement pour un jeu à l'allemande c'est secondaire ) et je dois dire que jouer à un jeu où par exemple les textes d'ambiances sont traduits comme s'il s'agissait d'un livre de lecture pour le CP alors que c'est censé être un univers très glauque, ça le fait pas et ça gâche mon plaisir.
Donc du coup je me tourne plutôt vers la VO quand c'est une langue que je parle. Mais après je comprends tout à fait les joueurs qui ne parlant pas anglais, trouvent qu'une traduction c'est mieux que rien. Mais ayant le choix de pouvoir jouer directement en anglais, quand je peux je profite du luxe de jouer directement en VO.
Et sinon l'autre truc qui me dérange, mais moins que le point que je viens d'évoquer, c'est des jeux en VF souvent plus chers qu'en VO alors que la traduction est mauvaise donc finalement pour le joueur/client il a un jeu de moins bonne qualité.
Harrycover dit:extrait d'un jeu :" Ensuite, chaque joueur compte son nombre de pièces d’or et positionne son pion au bon endroit sur la trame de comptage. c'est"exact et clairement rédigé." mais c'est de la merde
Ca, c'est pas fait par un amateur, c'est fait par google trad ! Ou par quelqu'un qui n'a jamais joué à un jeu, et donc jamais entendu parler de "piste de score". Enfin...
Sylvano dit:Par ailleurs, je crois que tu sous-estimes, et les auteurs, et l'exercice de rédaction d'une règle. Créer un bon jeu, c'est un sacré exercice intellectuel. Et rédiger une règle, ça fait partie du métier d'auteur de jeux, clairement. Et c'est même un aspect essentiel du jeu de société. C'est sa porte d'entrée, donc faut pas se rater. Ca ne s'apprend pas à la fac, mais ça requiert une solide maîtrise de la langue et une grande capacité de conceptualisation et de souplesse d'esprit. Donc c'est pas donné à tout le monde. Va lire des règles de protos dans un concours de création, tu comprendras ce que je veux dire.
Oui, voilà. Auteur de jeu, ça demande des compétences, mais des compétences qui s'apprennent (pour la plupart) sur le tas (excepté, bien entendu, la maîtrise de la langue). Et à mon sens, traduire une règle de jeu demandent des compétences plus proches de celles de l'auteur de jeu que de celles d'un traducteur. Encore une fois, je ferais plus confiance à un auteur de jeu qu'à un traducteur pro pour faire une traduction. Pour peu qu'il comprenne parfaitement la langue de départ, ça va de soi.
Gartch dit:(...) la traduction des textes d'ambiances sur le matériel de jeu et de la description éventuel de l'univers dans le livret de règles. Je suis plutôt un joueur de jeu à l'américaine (effectivement pour un jeu à l'allemande c'est secondaire ) et je dois dire que jouer à un jeu où par exemple les textes d'ambiances sont traduits comme s'il s'agissait d'un livre de lecture pour le CP alors que c'est censé être un univers très glauque, ça le fait pas et ça gâche mon plaisir.
Clair que là, pour le coup, autant faire appel à un vrai traducteur.
Je serais curieux quand même de savoir si c'est un pro ou pas qui a traduit "born aloft" par "né en altitude" (SdA JCE).
Gartch dit:Mais ce qui me dérange le plus dans les mauvaises traductions pour les jeux c'est pas la règle (je vais souvent sur internet, si un errata sort je le saurai, oui c'est mieux sans erreur mais c'est pas la fin du monde), mais la traduction des textes d'ambiances sur le matériel de jeu et de la description éventuel de l'univers dans le livret de règles.
D'où l'intérêt pour un éditeur de faire appel à un traducteur de sensibilité littéraire, par exemple. On peut tenir le même raisonnement pour le jeu de rôle. Traduire dans un style à la Lovecraft ou avec des tournures façon vieux français pour le med-fan, ça, un traducteur pro doit savoir faire. Parce qu'il a appris l'anglais de Shakespeare à la fac, qu'il saura faire passer la "poésie" morbide de Lovecraft, etc. C'est de la culture, du savoir faire, de l'expérience, de la créativité, donc ça fait partie de sa formation. Je ne dis pas qu'un amateur ne maîtrisera pas le sujet, mais dans les cas que j'évoque, il lui faudra plusieurs atouts pour y arriver : un excellent niveau d'anglais littéraire, un excellent niveau de français littéraire et un talent de traducteur littéraire.
En fait t'es en train de nous dire que n'importe quel gugusse peut être traducteur et que le métier ne vaut plus une cacahuète dès qu'on touche au domaine du jds.
En fait t'es en train de nous dire que n'importe quel gugusse peut être traducteur et que le métier ne vaut plus une cacahuète dès qu'on touche au domaine du jds.
Bah, beaucoup de gens sont de cet avis. Je pense qu'on rigolerait bien si un jour tous les traducteurs de la terre faisaient grève en même temps. En fait, non, on serait vite grave dans la merde...
BananeDC dit:En fait t'es en train de nous dire que n'importe quel gugusse peut être traducteur et que le métier ne vaut plus une cacahuète dès qu'on touche au domaine du jds.
Non. Mais...
Y'a plein de "métiers" qui se font très bien à un niveau amateur. Combien de gens font leur électricité eux-mêmes par exemple (désolé pour l'exemple, construction de maison en cours) ? Ca ne veut pas dire que n'importe quel gugusse peut le faire. Ni que les électriciens pros ne servent à rien. Mais parfois, selon la quantité et la difficulté du travail, des amateurs le peuvent. Désolé, je me répète, mais si je veux monter une étagère Ikea, je ne fais pas appel à un ébéniste, je me débrouillerai très bien tout seul.
Tu es traducteur ? Attention, je vais te choquer. J'écris en anglais, j'écris en français (je suis chercheur). Je suis prêt à parier que je ferais du meilleur boulot que toi pour une traduction de texte scientifique (j'éviterais en tous cas les aberrations comme "nitrogène" qu'on entend parfois à la télé). A moins évidemment que ce ne soit ta spécialité, et là mon exemple tombe à l'eau, mais soit. Bin pour le jeu de société c'est la même chose : un traducteur pro adepte du jeu de société fera certainement le meilleur boulot. Après, entre un gamer qui a l'habitude de rédiger des règles, et un traducteur pro qui n'a jamais touché à autre chose que le monopoly, oui, mon choix serait très vite fait.
capi-chou dit:Y'a plein de "métiers" qui se font très bien à un niveau amateur. Combien de gens font leur électricité eux-mêmes par exemple
Oui, bien sûr. Mais là, on est dans le domaine du privé. Et si tu y restes en t'électrocutant, c'est ton problème. Peut-être que le client préférerait acheter un jeu traduit par un pro...
capi-chou dit:Tu es traducteur ? Attention, je vais te choquer. J'écris en anglais, j'écris en français (je suis chercheur). Je suis prêt à parier que je ferais du meilleur boulot que toi pour une traduction de texte scientifique (j'éviterais en tous cas les aberrations comme "nitrogène" qu'on entend parfois à la télé).
Et qui te dit que ce n'est pas un de tes confrères qui a le premier importé/vulgarisé ce magnifique anglicisme via une de ses communications ?
capi-chou dit:Bin pour le jeu de société c'est la même chose : un traducteur pro adepte du jeu de société fera certainement le meilleur boulot. Après, entre un gamer qui a l'habitude de rédiger des règles, et un traducteur pro qui n'a jamais touché à autre chose que le monopoly, oui, mon choix serait très vite fait.
Entièrement d'accord sur toute la ligne. Surtout avec le premier point.
BananeDC dit:En fait t'es en train de nous dire que n'importe quel gugusse peut être traducteur et que le métier ne vaut plus une cacahuète dès qu'on touche au domaine du jds.
Non. Mais... Y'a plein de "métiers" qui se font très bien à un niveau amateur. Combien de gens font leur électricité eux-mêmes par exemple (désolé pour l'exemple, construction de maison en cours) ? Ca ne veut pas dire que n'importe quel gugusse peut le faire. Ni que les électriciens pros ne servent à rien. Mais parfois, selon la quantité et la difficulté du travail, des amateurs le peuvent. Désolé, je me répète, mais si je veux monter une étagère Ikea, je ne fais pas appel à un ébéniste, je me débrouillerai très bien tout seul. Tu es traducteur ? Attention, je vais te choquer. J'écris en anglais, j'écris en français (je suis chercheur). Je suis prêt à parier que je ferais du meilleur boulot que toi pour une traduction de texte scientifique (j'éviterais en tous cas les aberrations comme "nitrogène" qu'on entend parfois à la télé). A moins évidemment que ce ne soit ta spécialité, et là mon exemple tombe à l'eau, mais soit. Bin pour le jeu de société c'est la même chose : un traducteur pro adepte du jeu de société fera certainement le meilleur boulot. Après, entre un gamer qui a l'habitude de rédiger des règles, et un traducteur pro qui n'a jamais touché à autre chose que le monopoly, oui, mon choix serait très vite fait.
Oui voilà, c'est exactement ce que je dis. Pour toi un traducteur pro n'a aucune polyvalence. pourtant, même si certains délaissent des domaines, une grande partie du travail se situe au niveau de la recherche. C'est vraiment les prendre pour des neuneus que prendre des comparaisons foireuses comme ça.
shingouz dit:on s'en moque que ce soit bien traduit, on veut juste que ça soit exact et clairement rédigé.
Euh... c'est ce que j'entends par "bien" traduit. "Fidèlement", "précisément", quoi. Ca a quel autre sens, "traduire", pour toi ?
Bien traduire, c'est être capable de restituer la valeur littéraire d'un texte. Or la valeur littéraire d'une règle de jeu est proche du néant. Bien rédiger c'est être capable d'exprimer clairement et correctement une idée. C'est ça qui est important dans une règle de jeu. C'est pour cela que je pense que qu'un joueur passionné et doué en rédaction est capable de s'occuper de la traduction d'une règle de jeu sans avoir besoin d'être un traducteur professionnel.
Bien sûr, quand il s'agit de textes d'ambiance sur des cartes (ou de tout autre texte à valeur littéraire : scénario de Sherlock Holmes, textes humoristiques à la Munchkin), le problème est différent. Là, le travail d'un véritable traducteur expérimenté prend tout son sens.