Tout est dans le titre : il s’agit du père des JDR, mais aussi un des grands-père du jeu de société moderne et des jeux vidéos (j’en parlais ici ), le premier des D&D avoir connu le succès, le “Basic/Expert” qui a régné entre 1981 et le milieu des 90s.
Cette version “ultime” est proposée en coffret et en “rule tome”. Une boite,Endless Dungeons, est aussi proposée, pour créer “a la volée” de beaux donjons aux look neo-rétro, a base de tuiles géomorphiques
Ce sont de magnifiques ouvrages, certainement la meilleure version des règles de D&D B/X (Basic et Expert, les fameuses boites rouges et bleues corrigées et éditées dans une maquette très claire.
Totalement 100 % compatible avec tout les modules de D&D 1° édition.
Sa campagne de financement US avait été un gros succès avec 2979 contributeurs et 160390 €.
Bref, un must have pour tout rôliste qui se respecte et autres curieux ludiques.
C’est moi ou c’est un peu compliqué le niveau de pledge ?
Si la cagnotte débloque des add-ons, ça crée de nouveaux bundles, donc il faudrait annuler sa contrepartie pour prendre ce bundle, opération qui peut se répéter sur la campagne ?
On dirait du BTM de Monolith :))), c’est vraiment pas intuitif, je comprends la prudence financière derrière, mais c’est un peu bizarre, la plupart des pledgeurs choisissant souvent une contribution et ne suivant ensuite que peu la campagne…
Perso, si tous les problemes que je dois résoudre étaient aussi compliqués que ça, je serais le président de la Galaxie
On a un peu tout essayé comme combinaisons en 10 ans. Conclusion : il n’y a pas de systeme parfait. Surtout quand on est plutot dans des projets pas les plus mainstream et qu’il faut se plisser les méninges pour boucler.
genesteal dit :Ce sont de magnifiques ouvrages, certainement la meilleure version des règles de D&D B/X (Basic et Expert, les fameuses boites rouges et bleues corrigées et éditées dans une maquette très claire.
Totalement 100 % compatible avec tout les modules de D&D 1° édition.
Sa campagne de financement US avait été un gros succès avec 2979 contributeurs et 160390 €.
Bref, un must have pour tout rôliste qui se respecte et autres curieux ludiques.
Perso, partant du principe que les joueurs OSR et les rolistes (un tout petit peu) interessés par les racines du hobby seront la, j'avais surtout insisté sur le fait que B/X est le grand-papa d'un tres large pan de la culture ludique et geek.
Plus iconique, je vois pas :)
C'est tout le sens de la boite.
D'ailleurs, pour cette dernière, les éditeurs italien d'OSE sont interessés, ce qui va permettre de la financer plus vite/ mieux. J'en reparle quand c'est officiel.
up : 92 %, nous sommes a une poignée d’euros de l’objectif et il reste un mois. J’en profite donc pour lancer un questionnaire : rolistes amis du" Old school", qui êtes vous
Voilà les couvertures (les 2 premières) de la version que Old School Essential est tirée (les 2 dernières sont la première édition de 1974), bref on est totalement dans le même registre. De plus, il y a quelques très belles illustrations couleurs à l'intérieur, un papier vraiment très épais. Je pense que tu as plus en tête les couvertures de 1983 comme celle-là :
Non, la première couverture est celle de l’édition de 1981 qui est la version dont OSE est issue, c’est à partir de 1983 qu’il va y avoir un cap de franchit avec les illustrations des règles et modules.
Maitresinh dit :Elmore...c'est le nom de la petite ville de Gumball, le dessin animé. je me demande s'il y a un rapport.
Si le scénariste est américain, la proba que cela soit un hommage ou un easter egg pour Larry Elmore est très très élevée, oui.
Le jdr est mieux connu dans le milieu cinéma / scénario aux US qu'en France. Aux USA, le jdr n'a été "que" immoral. Chez nous, le second âge sait qu'en plus d'avoir été immoral, il y a eu l'affaire de fake news Dumas, monté par des associations de défense de la famille, tenues par... des catos +/- intégristes. Le côté immoral n'a pas coupé le jdr des artistes dans le ciné/théatre/... aux US. Par contre la réputation de "truc morbide, violent, sexiste, déprimant, déviant" l'a un peu plus coupé des artistes, chez nous (le ciné français ne récompense pas le même ciné qu'aux US, et ne promoit pas le même ciné non plus. Les artistes renommés chez nous sont moins des artistes cascadeurs à la Bébel qu'aux US : regardez la critique fr vs la critique us fait à Luc Besson avant qu'il parte en sucette vers l'an 2000...).
Je pense que le jdr est sauvé aujourd'hui, un truc comme Dumas ne marcherait plus aujourd'hui (rien qu'à cause de l'audimat, déjà).
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Pour en revenir au sujet, comme on est pas en train de parler de "la 5ieme", je me demande pourquoi le coffret ne porte pas son nom. Si aujourd'hui quelqu'un publiait un truc basé sur D&D3.5 OGL, serait il obligé de ne pas utiliser l'appelation D&D ? L'OGL de l'époque est mort ?
Une autre digression, par rapport à ton article, MaitreSinh, concernant le terme “Sandbox”. Il a certes été traduit par “bac à sable”, ce qui est une très belle traduction en français, mais un “bac à sable”, le jeu pour enfant, s’appelle en anglais un “sandpit”. A l’époque, lorsqu’un américain écrit “sandbox”, il ne pense pas à un “sandpit”, il pense à autre chose.
Je me demande, après avoir lu le bouquin sur Gygax paru chez Sycko, si le terme “Sandbox” ne vient pas de sa “maquette” de désert (maquette entre guillemets car sa taille est le double d’une table de ping-pong), située dans un premier dans son sous-sol puis chez TSR. Il l’avait contruite pour le wargame mais par manque de place chez lui, c’est là qu’il maitrisait ses parties au début, après qu’il se soit vu obligé d’inviter les joueurs chez lui, tiré par l’oreille par sa femme jalouse à l’époque. Sa “sandbox”, qui était littéralement une “boite à sable”, était l’une des première table de jdr, et la plus recherchée à l’époque en tout cas. Couplé à sa manière particulière de maitriser, je me demande donc si Sandbox ne vient pas aussi ENCORE de lui.
Bravo pour le travail de vulgarisation de jeuderôlogie sur l’OSR présenté dans l’article. C’est compréhensible par tous, je pense. Sauf… OSR (qui veut dire soit Old-School Revival ou Old-School Renaissance, selon).
Le show runner de Gumball est…français. Mais ça n’empeche pas. Pour ce qui est de l’OGL, je suppose que l’idée derrière est de ne protéger que la Marque (les termes “chargés d’image”), qui au final est ce qui vend, pas le contenu.
J’en sais quelque chose (…)
En tout cas c’est une évolution logique, la transformation de vieux jeux (ou films, ou autres produits culturels) en marque. La différence, c’est que dans le jeu le contenu est tres facilement dissociable de la marque.
Bonne remarque pour la polysémie en français. Plus exactement, il me semble que c’était les wargameurs qui utilisaient directement des “bacs de sable” pour creer un terrain avec du relief.
Enfin bref.
En ce qui concerne mon article (merci de la remarque) : je suis parti de mon parcours personnel, en l’objectivant. D’ailleurs, dans l’idée,ça ne s’adresse pas qu’aux rolistes. La particularité du D&D des 80s, c’est d’etre en somme encore bien plus lié au Jeu de Plateau que ne le sera le JDR par la suite : le fait de “jouer un role” n’est pas plus important qu’a Citadelles et on privilégie le jeu (les niveaux, l’affrontement avec le MJ, etc…). Et en même temps, il y a une immersion, on “est” dans le Donjon.
Donc voila, c’est pour moi une étape du développement ludique qu’il s’agit de reprendre. Ni tout a fait du JDR au sens contemporain, ni tout à fait l’expérience que l’on trouve dans la plupart des jeux de plateaux en terme d’immersion. Du coup c’est tres particulier.
Les MMORPG sont a mon avis une des formes presque en ligne directe. Mais il reste beaucoup à faire.
Si tu veux lire un excellent livre historique sur le jeu de role (replacé tres largement dans ses racines sociales et historiques), c’est Playing at the world. On y trouve un bon indice de ce que je raconte. L’auteur montre que l’immersion est née bien avant le JDR, avec la naissance du roman , mais surtout un genre particulier, le “Stranger in a strange land” que l’on trouve avec le développement au début du XXe siecle des littératures de l’imaginaire : le héros - homme banal de l’époque du lecteur - est transporté dans un univers “magique”… tu trouves ça dans John Carter, mais aussi beaucoup d’autres fictions de l’époque (trois coeurs, trois lions de Pool Anderson par exemple, ou le héros se retrouve dans un moyen age magique). C’est aussi le theme du dessin animé de Donjons et Dragons…
Et quand on sait que Gygax baignait surtout dans la littérature pulp…
L’auteur souligne aussi, dans les années 60, le phénomene assez important du proto-cosplay (tres fort autour de la culture SF/pulp) et des “reconsitutions historiques” qui vont rapidement se développer autour de la fascination pour un moyen age imaginaire (que le succes de tolkien commence a nourrir). C’est la aussi une forme d’immersion qui précéde la création de B/X.
A mon avis, le JDR vers la fin des années 80 prend ensuite une autre voie, celui de l’avatarisme. Il y a plus de role, et donc le coté jeu a tendance a etre rejété (les années 90 sont l’apogée des Vampires et autres systemes qui se reposent tres largement sur le MJ).