un gros coup de main

yop,

perso je trouve (mais c’est logique c’est mon rayon) qu’un parallèle intéressant peut se faire avec le fle (français enseigné aux étrangers)…
de plus en plus le fait de “bien savoir parler français” est un critère “suffisant”… or… ben non… j’ai des collègues largement meilleurs que moi en orthographe ou en grammaire… qui ne veulent pas un rond en pédago…

de la même manière, quelques amis ont passés des concours type capes parce que leurs études ne menées finalement à “pas grand chose”… qui se retrouvent donc prof par défaut… direct en classe, avec des cours de l’iufm… hum… comment dire… (une perle prise au hasard que je ne généralise pas mais qui peut montrer les carences du système : “comment avoir le calme en classe ? c’est simple on entre, on se pose droit et fixe à côté du bureau et là devant vous la classe va se calmer d’elle-même…”… bon ben, ça marche pas… et je parle pas des cours de “philosophie de la pédagogie” )

l’un des soucis vient du fait qu’il y a finalement peu de pédagogie au sein même de l’éducation nationale, c’est un boulot crevant, qui réclame de l’investissement… est bien souvent lors des manifs et autre, c’est surtout le statut qui est mise en cause et non cet investissement, non les manquements du suivi des profs, ou des questionnements autour de la relation prof-élève.
là dessus, lorsque l’on voit la médiatisation des “conflits” ajoutés aux images d’Epinal véhiculé par le “bon sens populaire” (le prof est absent, ne fait rien, trop payé, incapable… et j’en passe)… je me demande si certains syndicat ont compris que ça ne servait à rien d’autre qu’à desservir leur “cause” (et celles des profs) que de continuer à réagir de la sorte…
le bon prof existe, tout le monde en connait (en tant qu’élève ouque parent ou les deux) mais ce sont toujours des cas particulier… “lui.elle sait bien faire les autres c’est de la merde”…

or, le prof c’était déjà un gentil élève de fac, qui passe un concours n’ayant que peu avoir avec l’enseignement (rendre une copie ou deux de philo sur des sujets comme “l’expérience” je ne vois pas en quoi cela peut permettre d’avoir une once d’idée sur comment enseigner la dîtes philo…) etqui se retrouve à devoir faire face à des élèves (c’est quoi cette race étrange) alors qu’il en est toujours un… d’une part parce qu’il n’a pas forcément la maturité nécessaire (je ne parle pas d’âge, mais un savoir faire à un concours ne relève pas d’une maturité quelconque) et d’autre part sa formation est assuré par une iufm incompétente et à côté de la plaque au sein de laquelle il est toujours perçu comme élève…
cette situation ajoutée à des programmes qui se mordent la queue età des réformes à la con… amène effectivement à une aggravation de la situation… “super t’as bac + 5 maintenant t’es encore plus doué pour être prof”… mouarf.

perso… j’ai postulé pour formateur en privé… et franchement en plus “du tas”, ce sont vraiment des collègues qui m’ont formés, tout appris (ou presque), qui m’ont dirigés, qui m’ont montré les avantages et inconvénients de ma façon de faire… au quotidien… sans forcément “critiquer”, mais avec des questions et des debriefing… alors même que la notion de rendement s’insinue de plus en plus au coeur des mentalités (surtout dans le privé, mais ne vous inquiétez pas ça arrive dans le public)… ce sont ces discussions et remises en questions qui m’ont permis non pas d’être un bon prof, mais de tendre à être moins mauvais.
la pédagogie on l’apprend tous les jours, les acquis ne tombent pas du ciel.

mais c’est vraiment cette perte de l’esprit pédago, cette généralisation de l’image des profs desservie à la fois par les médias, la vox populi, les politiques et les syndicat qui me fout en rogne…
et comme quelqu’un le disait plushaut, je pense vraiment que c’est pour faire de gentille masse dormante bien servile et bien prête à écouter pour mieux consommer…
le contre exemple des sans culottes n’est pas faux mais à l’époque ils avaient sans doute faim et se faisaient tout autant manipuler…
là, les gens galères déjà dans leur quotidien, mais ils ont plus des rêves de home cinéma, maison ou voiture que de liberté (puisque ça c’est noté sur le frontispice des mairies ils l’ont).

kiss