xavo dit: Je n'ai pas envie de vérifier tout ça et l'article ne cite pas ses sources pour ce que j'ai pu en lire. Enfin, pour moi, c'est n'importe quoi ce chiffre.
Il y a une source sur le site ,pointé, de la LDH: "L’islam carcéral" par Farhad Khosrokhavar,Directeur d’études à l’Ehess, sociologue et spécialiste du monde iranien et islamique
L’ampleur du phénomène a été la grande surprise de mon enquête : les musulmans forment la grande majorité de la population carcérale française. 50% à 80% des détenus dans les établissements proches des grands centres urbains et des quartiers sensibles sont musulmans. Certes, nous ne disposons pas de statistiques officielles, puisqu’il est interdit de distinguer les gens selon leur confession, mais il nous est possible de recouper un certain nombre de données et d’indices. Rappelons que les musulmans représentent 7% à 8% de la population française. En fait les musulmans en prison désignent surtout les habitants masculins des banlieues (les femmes sont très peu nombreuses), parmi lesquels les jeunes, entre 18 et 35 ans, forment la grande majorité...
Il y a un dossier intétessant dans les Inrockuptibles du 15 au 21 septembre sur les prisons. …avec une interview de Abdel Raouf Dafri, scénariste de “Un prophète”
“Il faut comprendre: les mecs arrivent du Maghreb, ils savent qu’on va les expulser, donc ils commettent un délit, se font enfermer…Là c’est génial: ils font trois repas par jour, ils n’ont rien à perdre et les plus habiles deviennent de gros caïds… Dans les prisons françaises, la première religion, c’est l’Islam.”
Mirmo dit:Prisons « françaises » : 60 à 70% de musulmans 29 avril 2008, 23:35 | Auteur : François | | Bookmark and Share | Scoop : il aura fallu attendre la parution d’un article dans le Washington Post pour que la presse française daigne lever le voile sur un aspect de la réalité que tentait de cacher pudiquement la doxa anti-raciste : ... Source : http://www.fdesouche.com/articles/3007
Il semblerait que ce site mente au minimum par omission:
"L’islam carcéral" par Farhad Khosrokhavar,Directeur d’études à l’Ehess, sociologue et spécialiste du monde iranien et islamique article paru dans Le Nouvel Observateur 2055 du 25 mars 2004)
Pour ressortir le même article du Monde,déjà cité, était-il nécessaire de pointer nécessairement ce site ? Cela risque de ne pas aider à la sérénité du débat...
Dans l’article que tu cites Bertrand (merci pour les refs), le chiffre est maintenant “de 50% à 80%”. Je dois être mal réveillé ou stupide - ou les deux - mais je ne comprends pas de qui il parle avec les papiers des journalistes.
"En fait les musulmans en prison désignent surtout les habitants masculins des banlieues (les femmes sont très peu nombreuses), parmi lesquels les jeunes, entre 18 et 35 ans, forment la grande majorité. "
“En refusant de reconnaître l’islam dans l’espace carcéral, l’administration livre les détenus à eux-mêmes et à des leaders islamistes sur lesquels personne n’a prise. Dès lors, la voie est ouverte à des interprétations dangereuses ou fantaisistes de l’islam où la fermeture aux autres, le djihad et la haine de l’Occident deviennent les éléments dominants.”
Je rajoute Le monde diplo “Farad Khosrokhavar met en pièces quelques stéréotypes et fantasmes : s’il y a bien quelques « islamistes radicaux » dans les prisons françaises, ce sont surtout des musulmans ordinaires qui y croupissent et y vivent le quotidien des délinquants ordinaires.”
J’ai trouvé des réponses là (fichier pdf) sous une forme un peu moins journalistique.
"Il se réinsère toutefois dans la vie des détenus en devenant le catalyseur d’une acceptation des torts commis. Plus qu’un recours, l’islam est l’espace de médiation qui permet à la fois l’acceptation d’une culpabilité et la capacité de survivre aux conditions d’emprisonnement. Le constat est sévère. […]Ce bricolage de détour par le religieux permet ainsi d’assumer ses torts et d’affronter l’équivalent symbolique d’une quasi mort sociale. L’article propose comme fil conducteur une typologie à trois entrées qui correspond à l’analyse de vécus carcéraux obtenus à partir des interviews en profondeur. Ces utilisations du religieux reflètent une vision différentiée du juste et de l’injuste et varient en fonction du projet de vie des acteurs. On distingue l’islam comme constructeur d’un code éthique lui dénote l’espérance de reconstruction d’une vie à la sortie de prison ; les « désespérés » ou récidivistes optent pour un islam comme supplément d’âme qui permet de s’isoler spirituellement de la violence du milieu carcéral ; d’autres enfin, minoritaires mais ostentatoires, optent pour un islam radical lié au jihad qui les met en rupture avec la société. La politisation opère ici comme un sacré. "
Là je comprends qu’il est logique de trouver plus de musulmans que d’athées en prison puisque la prison elle même génère le besoin “de religieux” (et non l’inverse évidemment) du fait du vécu très dur qu’elle impose.
krapoto dit:Il y a un dossier intétessant dans les Inrockuptibles du 15 au 21 septembre sur les prisons. ...avec une interview de Abdel Raouf Dafri, scénariste de "Un prophète" "Il faut comprendre: les mecs arrivent du Maghreb, ils savent qu'on va les expulser, donc ils commettent un délit, se font enfermer....Là c'est génial: ils font trois repas par jour, ils n'ont rien à perdre et les plus habiles deviennent de gros caïds..... Dans les prisons françaises, la première religion, c'est l'Islam."
Je me demandais justement quand est-ce qu'on parlerait du film ^^
Celui-ci se veut très proche de la réalité de la vie carcérale et on y voit effectivement une communauté musulmane sur-représentée.
Le film semble très documenté alors je fais confiance au réalisateur pour avoir été fidèle à cet état de fait.
Batteran dit:Je rigole du genoux, pardon, mais je crois que c'est valable quelle que soit la confession, hein Se réclamer de confession musulmane ne veut pas dire intégriste dans ce cas: un peu comme être catholique et aller à l'église uniquement pour les mariages, les enterrements et la communion des petits, en somme.
Je vois pas bien le rapport avec l'intégrisme qui est une lecture minoritaire et particulière. Là, je parle de principes de base (le meurtre et le vol), présents dans d'autres religions comme tu le dis. Il me semble que lorsqu'on se dit musulman ou autre, ça veut dire qu'on essaye de respecter un minimum les principes de sa religion ? Ca doit quand même constituer un garde-fou supplémentaire (en plus du respect de la loi et autres), non ?
Je sentais bien que j'aurais du fermer ma gueule moi...je vais encore en avoir pour la journée
Juste pour rebondir sur ce point et expliquer mon intervention: non, bien sur que non: se dire catholique, ou musulmans pour beaucoup est seulement une histoire de ciment social et de traditions.
Ciment et traditions qui sont vecteurs de morale également, mais je ne pense pas que se dire "musulman" ou "catholique" de cette façon entraine une moindre propension au vol ou au meurtre qu'un athée, par exemple.
Batteran dit:Je rigole du genoux, pardon, mais je crois que c'est valable quelle que soit la confession, hein Se réclamer de confession musulmane ne veut pas dire intégriste dans ce cas: un peu comme être catholique et aller à l'église uniquement pour les mariages, les enterrements et la communion des petits, en somme.
Je vois pas bien le rapport avec l'intégrisme qui est une lecture minoritaire et particulière. Là, je parle de principes de base (le meurtre et le vol), présents dans d'autres religions comme tu le dis. Il me semble que lorsqu'on se dit musulman ou autre, ça veut dire qu'on essaye de respecter un minimum les principes de sa religion ? Ca doit quand même constituer un garde-fou supplémentaire (en plus du respect de la loi et autres), non ?
Je sentais bien que j'aurais du fermer ma gueule moi...je vais encore en avoir pour la journée
Comme d'autres utilisent "Un prophète", je me permets d'utiliser un autre film: "Le Parrain". Il n'y a qu'à voir les Corleone, "très" catholiques, pour se dire que niveau garde-fou, la religion n'est pas toujours très efficace...
Je me demande pourquoi on n’en tire aucune conclusion sur le tabagisme et la criminalité, et pourquoi les policiers, pour faire du chiffre, ne contrôlent pas davantage les fumeurs…
Eric dit:Tiens, un petit chiffre comme ça : 80% des entrants en prison fument http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er-pdf/er004.pdf Je me demande pourquoi on n'en tire aucune conclusion sur le tabagisme et la criminalité, et pourquoi les policiers, pour faire du chiffre, ne contrôlent pas davantage les fumeurs...
un espace de trop,paradoxal pour un sujet sur la prison
Les fumeurs et amis des fumeurs vont-ils contester ce chiffre?
Les antifumeurs vont-ils y trouver un argument démagogique de stigmatisation?
Eric dit:Tiens, un petit chiffre comme ça : 80% des entrants en prison fument http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er-pdf/er004.pdf Je me demande pourquoi on n'en tire aucune conclusion sur le tabagisme et la criminalité, et pourquoi les policiers, pour faire du chiffre, ne contrôlent pas davantage les fumeurs...
Peut-être parce qu'on se rendrait compte que 90% des sortants fument, et qu'en fait la prison ne fait qu'aggraver les maux de la société sans jamais rien résoudre...
Vous savez qu'il y a des sociétés (des vraies, avec des vrais gens et leurs vrais défauts) où le concept de prison n'existe pas ?
El comandante dit:] Peut-�tre parce qu'on se rendrait compte que 90% des sortants fument, et qu'en fait la prison ne fait qu'aggraver les maux de la soci�t� sans jamais rien r�soudre... Vous savez qu'il y a des soci�t�s (des vraies, avec des vrais gens et leurs vrais d�fauts) o� le concept de prison n'existe pas ?
Ben oui mais là tu philosophes alors que moi, tout ce que je voulais c'est aider la police à faire du chiffre
