Kouynemum dit:
je ne comprends pas exactement la signification que tu veux donner à "précédemment"
Précedemment, c'est à dire dans mon post-précédent.

Kouynemum dit:
je ne comprends pas exactement la signification que tu veux donner à "précédemment"
reptor dit:Kouynemum dit:
je ne comprends pas exactement la signification que tu veux donner à "précédemment"
Précedemment, c'est à dire dans mon post-précédent.
Et pour éclairer (peut être) différemment cette précedente intervention, je pose la question:
Est ce que ça ne serait pas une forme de discrimination que de prendre en compte ce sentiment d’appartenance lors d’une embauche?
Pour moi se sentir ou pas Français, fait parti du domaine de l’intime tout comme la religion, la politique etc. qui s’exclut des critères de recrutement.
Le critère “se sentir ou pas” pour un candidat issu de l’immigration n’est pas pertinent.
reptor dit:Le critère "se sentir ou pas" pour un candidat issu de l'immigration n'est pas pertinent.
bertrand dit:Mathias dit:bertrand dit:Il n'y a pas contradiction là?Mathias dit:sten dit:Le problème du chômage il toutche tout le monde pas uniquement les gens de couleur.
Il touche plus les gens de couleur. .Mathias dit:llc dit:Vu que les statistiques sur "les origines" sont interdites en France, j'aimerais bien savoir sur quoi se basent les participants à ce topic pour dire que...
Sur rien. Ou plutôt si : sur des préjugés.
Y'a effectivement pas de statistiques officielles sur les origines ou la couleur de peau en France. Pas sur les chômeurs, ni sur les taulards, ni sur personne.
Mais sur le chômage, y'a eu quand même quelques études...
En voici une de la documentation française :
http://www.vie-publique.fr/actualite/do ... onnue.html
Ca date de 2006 mais ça n'a pas dû trop changer depuis...
Sur les prisons y'en a sûrement aussi mais je n'ai pas le temps là...
J'en ai fourni...![]()
Accuser les autres de préjugés était donc une erreur de ta part non?
Mathias dit: Mais c'est un autre pays et un autre débat.
Mathias dit:bertrand dit:Mathias dit:bertrand dit:Il n'y a pas contradiction là?Mathias dit:sten dit:Le problème du chômage il toutche tout le monde pas uniquement les gens de couleur.
Il touche plus les gens de couleur. .Mathias dit:llc dit:Vu que les statistiques sur "les origines" sont interdites en France, j'aimerais bien savoir sur quoi se basent les participants à ce topic pour dire que...
Sur rien. Ou plutôt si : sur des préjugés.
Y'a effectivement pas de statistiques officielles sur les origines ou la couleur de peau en France. Pas sur les chômeurs, ni sur les taulards, ni sur personne.
Mais sur le chômage, y'a eu quand même quelques études...
En voici une de la documentation française :
http://www.vie-publique.fr/actualite/do ... onnue.html
Ca date de 2006 mais ça n'a pas dû trop changer depuis...
Sur les prisons y'en a sûrement aussi mais je n'ai pas le temps là...
J'en ai fourni...![]()
Accuser les autres de préjugés était donc une erreur de ta part non?
Le préjugé était le raccourci suivant : "il y a plus d'Arabe et de Noirs dans les prisons donc il y a un lien entre délinquance et origine/religion/couleur de peau.
Mathias dit:llc dit:Vu que les statistiques sur "les origines" sont interdites en France, j'aimerais bien savoir sur quoi se basent les participants à ce topic pour dire que les prisons sont gorgées de blacks et d'arabes.
Sur rien. Ou plutôt si : sur des préjugés.
Mathias dit: Mais j'ai peut-être répondu à côté de ce que tu voulais dire...
reptor dit:Et pour éclairer (peut être) différemment cette précedente intervention, je pose la question:
Est ce que ça ne serait pas une forme de discrimination que de prendre en compte ce sentiment d'appartenance lors d'une embauche?
Pour moi se sentir ou pas Français, fait parti du domaine de l'intime tout comme la religion, la politique etc. qui s'exclut des critères de recrutement.
Le critère "se sentir ou pas" pour un candidat issu de l'immigration n'est pas pertinent.
Pour revenir au sujet :
http://www.lemonde.fr/societe/article_interactif/2009/09/24/j-hesite-a-donner-a-mon-enfant-un-prenom-type-j-ai-peur-qu-il-n-en-souffre_1244583_3224.html
reptor dit:
Est ce que ça ne serait pas une forme de discrimination que de prendre en compte ce sentiment d'appartenance lors d'une embauche?
En revanche, les candidats d’origine maghrébine, âgés et d’apparence physiquemoins attractive, ont des taux de réponse plus faibles. Les écarts ne sont cependant pas suffisants pour conclure à une discrimination.
Ce test qui ne concernait que 3 grandes entreprises démontre une prise de conscience et une plus grande attention portée au traitement des CV.
Sensibilisées aux risques de discrimination, les grandes entreprises ont
également conscience de l’impact sur l’image de l’entreprise.
Pour autant, comme le souligne le premier rapport annuel de la HALDE, les réclamations que nous avons reçues concernent l’emploi pour 40% d’entre elles.La discrimination ne se manifeste pas seulement au moment du recrutement,mais tout au long du parcours professionnel.
Le Centre d’analyse stratégique a commandé en 2006 une enquête à l’université d’Evry. Sur 2 mois, 2 112 CV ont été adressés pour des postes de serveurs et de comptables. Cette étude compare les taux de succès des candidats en fonction de leurs nom, prénom, adresse et niveau de qualification. Elle constate que lorsque l’on a un nom d’origine marocaine, le fait de porter un prénom français (Nicolas Mekloufi plutôt que Soufiane Brahimi) double les chances de décrocher un entretien d’embauche.
Un candidat français avec un nom et un prénom français est toujours plus "avantagé" par les recruteurs qu’un candidat avec un nom ou un prénom d’origine marocaine. Un candidat avec nom et prénom français doit envoyer 3 fois moins de CV que son concurrent (19 contre 54) pour obtenir une proposition d’entretien d’embauche. Pour un candidat de nationalité marocaine, c’est 15 fois plus.
Le Bureau international du travail associé au ministère de l’emploi a chargé le groupe de consultants ISM Corum de construire un test de grande envergure sur les discriminations raciales à la suite d’études similaires dans plusieurs pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, Pays-Bas).
Les tests réalisés pendant le 1er semestre 2006 ont été nombreux (4 880 candidatures) et concernaient divers secteurs d’activité, principalement la restauration et le commerce, pour des emplois peu qualifiés uniquement, dans six grands bassins d’emplois (Paris, Lyon, Marseille, Lille, Nantes, Strasbourg). Des comédiens se présentaient aux entretiens afin de vérifier que la discrimination n’apparaissait pas au dernier stade du recrutement. Le test prouve que la discrimination reste forte après un entretien d’embauche et contredit l’idée que le CV anonyme supprimerait la discrimination à l’embauche.
Lorsque les candidatures, pourtant identiques, reçoivent un traitement différent, le candidat censé évoquer une « origine hexagonale ancienne » (dit majoritaire, par exemple "Jérôme Moulin") est globalement 3,7 fois plus souvent favorisé (70 contre 19) que le candidat d’origine maghrébine ou africaine (dit minoritaire, par exemple "Kofi Traore") à l’issue du recrutement, et 6,2 fois plus au stade de l’entretien d’embauche. Toutefois, la probabilité d’un traitement égal s’accroit après le passage d’entretiens (de 11 % à 52 %) en raison notamment du plus grand nombre de refus qui sont adressés aux deux candidats.
L’Observatoire des discriminations, un laboratoire de recherche universitaire, a réalisé plusieurs testing depuis 2004 dont un test de plus grande ampleur (6 461 CV) en collaboration avec la société de travail temporaire Adia pour construire un "baromètre" des discriminations en 2006, malheureusement jamais remis à jour et dont la méthodologie manque de transparence.
Les critères testés étaient le sexe, l’origine ethnique, le lieu de résidence, le handicap et l’apparence physique. Par rapport à un candidat de référence (homme âgé de 28-30 ans, aux nom et prénom « français de souche »), un candidat de 48-50 ans ou au patronyme maghrébin reçoit trois fois moins de réponses positives.
Contact téléphonique :
35% des candidats de référence obtiennent une visite d’appartement contre 20%pour le candidat d’origine maghrébine et 14% pour le candidat d’origine Afrique
Visite de l’appartement :
Les candidats de référence obtiennent le logement dans 75% des cas après lavisite.
Le résultat chute à 26% pour le candidat monoparental, à 22% pour le candidat
d’origine Afrique noire, à 17% pour le candidat maghrébin.
Aerth dit:
Je pense que vous dites peu ou prou la même chose en fait. Sauf que vous ne le dites pas dans le même sens.
En lisant Booksmag de septembre, je suis tombé sur cet entrefilet:
Numero 8 - Septembre 2009
« Écoute la rue, Marianne ! »
À première vue, la thèse de Robert Castel sur les banlieues donne l’impression de botter en touche, écrit Tania Martini dans le Tageszeitung. Le soulèvement des cités en 2005 vu comme partie d’un problème général, celui de la nouvelle pauvreté… En fait, le sociologue français analyse avec finesse comment se combinent les questions ethniques et les enjeux sociaux pour constituer ce qu’il nomme la « discrimination négative ». La désindustrialisation et la raréfaction des emplois peu qualifiés rendent la formation encore plus impérative tandis qu’il est plus difficile d’y accéder lorsqu’on est d’origine maghrébine ou subsaharienne. Les banlieues jouent, dans la société postindustrielle, le même rôle que le prolétariat dans la société industrielle ou le vagabondage dans la société préindustrielle : celui de classe dangereuse. Incarnation de l’insécurité, elle devient le lieu vers lequel la société évacue ses conflits internes.
« Écoute la rue, Marianne ! », apostrophe Tania Martini qui adopte la conclusion de Robert Castel en faveur d’une vraie politique des quartiers et d’un effort de formation. « La banlieue n’est pas un ghetto mais un chantier. »
Robert Castel, Negative Diskriminierung. Jungendrevolten in den Pariser Banlieues, Hamburger Edition, 2009. Éd. fr : La Discrimination négative. Citoyens ou indigènes ?, Seuil, coll. « La République des idées », 2007.
…Robert Castel propose donc ici de revenir sur les racines du mal que les partisans des deux camps s’accordent à diagnostiquer : ce qu’il appelle avec un pléonasme bien volontaire la « discrimination négative ». Il la définit en remarquant que, contrairement à la discrimination positive , « la discrimination négative ne consiste pas à donner plus à ceux qui ont moins, elle fait au contraire d’une différence un déficit marquant son porteur d’une tare quasi indélibile. […] La discrimination négative est une instrumentalisation de l’altérité constituée en facteur d’exclusion ». Robert Castel s’inscrit ce faisant dans la lignée des analyses interactionnistes, voyant dans la discrimination négative les effets d’un processus de stigmatisation …
…dans la société française contemporaine, de tels phénomènes jouent encore à plein, explique le sociologue, et pose un véritable défi à notre conception de la citoyenneté : celui d’intégrer ce registre d’altérité que constitue l’appartenance ethnique. Il s’emploie ainsi tout au long de son ouvrage à étayer ce diagnostic afin d’en dégager quelques orientations politiques pour la combattre plus pertinentes que les quelques mesures cosmétiques mises en oeuvre jusqu’à présent.
…
Il se livre ensuite à un exercice de socio-histoire … Il nous ramène à la fin du XIXe siècle, au temps des réformateurs sociaux de tous bords, puis à la fin de la Seconde guerre mondiale, pour retracer la genèse de ces quartiers d’habitat social, initialement conçus pour remédier aux fléaux sociaux constitutifs du « mal-logement ». On oublie souvent la réussite initiale qu’ils ont pu à certains égards représenter, avant d’être touchés par un double processus de paupérisation et d’ethnicisation.
Il s’agit également, comme l’auteur l’explique dans le deuxième chapitre, d’éviter certains amalgames. Ainsi, ces quartiers étiquetés par l’euphémisme « zones urbaines sensibles » et qui regroupent le dixième de la population urbaine française sont loin d’être aussi ségrégés que les « ghettos » étasuniens [5]. De même, est-il largement abusif de considérer les jeunes habitants de ces quartiers comme des « exclus », tant du point de vue économico-social que, surtout, culturel. Reste que si ces jeunes ne se situent pas en dehors de la société française, ils ne sont pas non plus pleinement dedans, faute d’une place reconnue et surtout de l’absence de perspectives. Ce qui amène Robert Castel à diagnostiquer dans les émeutes de novembre 2005 une « révolte du désespoir » face à une situation paradoxale. En effet, ces jeunes « sont des citoyens, ils sont inscrits dans le territoire français, et néanmoins ils subissent un traitement différentiel qui les disqualifie ».
L’auteur s’emploie ainsi dans le troisième chapitre à fonder ce sentiment d’être injustement discriminés de la part de ces jeunes « stigmatisés ». Il passe ainsi en revue les principaux domaines de la vie sociale où celle-ci s’exerce…
…Sur le front de l’emploi, les enquêtes de « testing » menées entre autres par l’équipe de Jean-François Amadieu ont confirmé qu’il existait bel et bien de fortes discriminations à l’embauche en dépit d’une législation qui les interdit. Et, même une fois l’obstacle du recrutement franchi, l’acceptation au sein du collectif de travail est loin d’être assurée, comme l’a bien montré Philippe Bataille …
…Enfin, l’appartenance à la religion musulmane n’est pas elle-même sans charrier des représentations particulièrement négatives depuis quelques années, d’autant plus qu’elle est systématiquement assimilée à une appartenance ethnique.
Il importe donc de repérer ce « rapport déçu à la citoyenneté » qui caractérise, non sans raisons, une certaine partie de la jeunesse. Et ce problème est loin de n’être que leur « affaire » car, remarque Robert Castel, « ces jeunes ne souffrent pas seulement d’un déficit de légitimité politique ou de ressources sociales. A partir de la disqualification dont ils sont l’objet, ils deviennent des réceptacles privilégiés pour canaliser les craintes qui traversent l’ensemble de la société ».
Une « stigmatisation morale, qui à la limite débouche sur leur criminalisation, [et] déplace sur ces populations qualifiées d’asociales l’ensemble de la question sociale et de la manière de la traiter ». Une « utilité » sociale dont les intéressés se seraient bien passés, et qui explique en tous cas pourquoi certains choisissent de retourner le stigmate en « revendiquant la dignité de la race contre les promesses fallacieuses de la démocratie ».
Dans le cinquième et dernier chapitre, Robert Castel revient sur la manière dont cette question a été (mal) traitée depuis 1974 et la fermeture des frontières à l’immigration de travail…
…la citoyenneté politique n’est qu’illusoire sans la citoyenneté sociale, c’est-à-dire une sécurité sociale au sens plein du terme, permettant à chacun de prendre pleinement part aux affaires de la cité. On peut certes regretter le manque de précision dans les propositions, il n’en reste pas moins que Robert Castel offre ici une synthèse aussi complète que solide sur un sujet brûlant et dans un ouvrage destiné au grand public…
“Rien” à voir mais marrant :
(déconseillé aux personnes sensibles et totalement dénuées de 2nd degré ^^)
http://www.canalplus.fr/c-humour/pid178 … crete.html
blancas' dit:
Personnellement, j'y pense assez souvent lorsque je suis en compagnie de notre poisson rouge préféré (Slim) qui est le premier à plaisanter sur ses origines (il cumule en plus, arabe et roumain je crois). Alors il en plaisante, c'est drôle, on se sent autoriser à en remettre une couche, mais je me demande si je supporterais cet humour au quotidien, tout le temps les mêmes vannes sur les voleurs etc...
une info intéressante et quelque peu pertubante…
http://www.liberation.fr/societe/010159 … ait-besson
Un jour en France , bis:
Des Noms pas Propres
Il y a des noms propres qui portent en eux-mêmes un statut de signifiant pur, détaché de la désignation d’une personne physique. Mustapha. N’Diaye. Lévy. Droit dans le symptôme de notre France profonde dans laquelle le pétainisme, le colonialisme, ont été tout, sauf des accidents. Prénoms et noms sont détournés de leur destination, ils cessent de décliner une identité. Ils deviennent le nom-de-l’Arabe, le nom-du-Noir, le nom-du-Juif.
Mustapha Kessous dans son témoignage nous dit, avec élégance et pudeur, les blessures du Mustapha qu’il est. Pour Lévy, je peux témoigner que c’est un peu plus compliqué. Le symptôme haineux se montre moins. Plus exactement, il emprunte des chemins plus détournés parce que, visiblement, il a du mal à se montrer. Je ne crois pas que, pour autant, la haine du Juif soit moindre que la haine de l’Arabe. Loin s’en faut. Et, dans tous les cas, quel sens aurait une “hiérarchie des phobies”, un “Palmarès des haines” ? Il faudrait plutôt chercher du côté du tabou. “Je n’aime pas les Arabes” est une déclaration beaucoup plus imaginable aujourd’hui que “je n’aime pas les Juifs”. Plus qu’imaginable d’ailleurs, carrément fréquente, assumée par le locuteur. Poids de la Shoah ? Sûrement. Crainte de l’assimilation aux thèses révisionnistes ? Oui. Promptitude des organisations juives et anti-racistes à dénoncer l’antisémitisme ? Il y a des chances. En tout cas, c’est plus compliqué.
Mais ça fonctionne quand même ! Petite altercation avec un vigile au bas de mon immeuble et que je ne connais pas : “Qui êtes-vous ?” “M. Lévy, du 3ème étage” “Ah ! Ca ne m’étonne pas !” Quoi ? Que je sois du 3ème étage ?
Chronique au “Monde.fr”, signée bien sûr de mon prénom et de mon nom. Réaction “gentille” d’abonné : “M. Levy défend les intérêts de sa communauté” Ah bon ? Quelle communauté ? Je ne fais dans ma chronique aucune allusion à aucune appartenance à aucune communauté ! Cette réaction m’intègre, sans mon consentement, à une identité collective !
Plaisanterie anodine entre collègues : “Pour l’argent, il faut demander à Levy, il s’y connaît !”
Je m’arrête. Mon propos n’est pas de recommencer, au nom du Juif cette fois, le magnifique et émouvant témoignage de Mustapha Kessous. De toutes façons j’aurais du mal car, encore une fois, les blessures que j’ai pu subir du fait de mon nom sont infiniment moins fréquentes, moins rudes, moins ouvertes que celles que doit subir un Arabe, tous les jours, au travail, dans la rue, devant le guichet d’une administration ou à la porte d’une boîte de nuit.
Mon propos, c’est le nom qui tue. Le nom sans homme. Le nom propre qui devient nom commun pour charrier la haine collective de l’Autre. M. Arabe Kessous. M. Léon-Marc Juif. C’est meurtrier, tout le monde le sait. La police de Vichy travaillait comme ça : des listes de noms qui donnaient des listes de Juifs avant de donner des listes de déportés et des listes de morts. Et de donner, au bout du cauchemar, les murs de Yad Vashem.
Benoîtement, une lectrice du “Monde” dans une réaction à l’article de M. Kessous, lui propose de changer de nom, de “tuer” son nom !! Comme pour illustrer que la pulsion est bien meurtrière !
Dans “M. Klein” de Joseph Losey, Alain Delon n’est pas Juif. Mais il est homonyme d’un Juif possible. L’hypothèse d’un Juif en quelque sorte. Le nom-sans-homme le fait basculer du côté des victimes de la haine. C’est que la haine raciale ne porte pas sur des individus en tant qu’individus. Elle porte sur une entité haïe. Tout le monde a entendu la pitoyable “défense” : “Mais je ne suis pas antisémite, d’ailleurs j’ai des amis Juifs”. Ca marche aussi, bien sûr, avec les “amis Arabes, Noirs, Asiatiques…” Et alors ? Qu’est-ce que ça prouve ? La machine infernale du racisme n’a que faire du “vrai” Mustapha Kessous. D’ailleurs, si elle avait à en faire, elle serait bien embêtée : il est journaliste. Au “Monde” ! C’est forcément un type bien, honorable en tout cas. Non. La Machine infernale ne veut que “Mustapha”, le nom coupé de l’homme, le nom honni de l’Arabe.
Il est habituel d’entendre des discours de colère ordinaire contre le racisme ordinaire. Et si cette fois nous donnions suite au témoignage de M. Mustapha Kessous ? Lequel d’entre nous n’a pas assisté à une de ces scènes “banales” de racisme anti-arabe ou d’islamophobie ? Si on décidait, certains le font déjà bien sûr, de ne plus laisser faire, de ne plus se taire, de ne plus tolérer que quiconque soit identifié à un visage ou un nom ? Le début du chemin dépend sûrement de chacun de nous. Pour en finir avec les Noms pas Propres.
In Le Monde
Manfred dit:exemple de chiffre qui peut circuler : 60 à 70% de musulmans dans les prisons françaises.
xavo dit:Manfred dit:exemple de chiffre qui peut circuler : 60 à 70% de musulmans dans les prisons françaises.
C'est très surprenant car :
- Il me semble que les musulmans ne doivent pas voler ou tuer pour respecter les enseignements de leur religion.
- Il me semble que la part d'athée est importante parmi les jeunes et qu'il y a beaucoup de jeunes gens en prison.
Je n'ai pas envie de vérifier tout ça et l'article ne cite pas ses sources pour ce que j'ai pu en lire. Enfin, pour moi, c'est n'importe quoi ce chiffre.
Batteran dit:Je rigole du genoux, pardon, mais je crois que c'est valable quelle que soit la confession, hein![]()
Se réclamer de confession musulmane ne veut pas dire intégriste dans ce cas: un peu comme être catholique et aller à l'église uniquement pour les mariages, les enterrements et la communion des petits, en somme.
Prisons « françaises » : 60 à 70% de musulmans
29 avril 2008, 23:35 | Auteur : François | | Bookmark and Share |
Scoop : il aura fallu attendre la parution d’un article dans le Washington Post pour que la presse française daigne lever le voile sur un aspect de la réalité que tentait de cacher pudiquement la doxa anti-raciste :
Le quotidien américain Washington Post constate, dans un article paru dans son édition du mardi 29 avril, la surreprésentation des prisonniers musulmans dans le système carcéral français, en particulier par rapport à ses voisins européens. Prenant comme exemple la maison d’arrêt de Sédequin, à Lille, et se basant sur des chiffres compilés par des responsables de la communauté musulmane, des sociologues et des chercheurs, l’article estime que « 60 % à 70 % » des détenus en France sont musulmans alors qu’ils représentent « à peine 12 % de la population totale du pays ».
« Sur un continent où la présence des immigrés et de leurs enfants dans les systèmes carcéraux est généralement disproportionnée, les données françaises sont les plus flagrantes », note l’article.
Source : http://www.fdesouche.com/articles/3007