Université à 3 vitesses

Une enquête de l'observatoire national de la vie étudiante a mis en évidence une étude sur la localisation des étudiants selon leur classe sociale (Sciences Humaines, 15 novembre 2004). ca va faire plaisir à certains de voir qu'ils sont catalogués et que les classes subsistent :

dans les petites villes pour faire des études genre BTS : les classes défavorisées, étudiants boursiers qui logent chez leurs parents.
Loisirs : TV, spectacles sportifs, boîtes de nuit

dans les grandes villes de province et la grande couronne parisienne : étudiants d'université ou IUT des classes moyennes, logés en cité U.
Loisirs : à la fois populaires et académiques

dans Paris intra-muros, pour les filières les plus prestigieuses (prépa, santé, droit) : classes sociales privilégiées. vivent chez leurs parents ou ont un appartement 2 pièces (pour les salariés du 3ème cycle)
Loisirs : académiques = théâtre musées opéra

:arrow: lien

MrGirafe dit:
dans les grandes villes de province et la grande couronne parisienne : étudiants d'université ou IUT des classes moyennes, logés en cité U.
Loisirs : à la fois populaires et académiques


Ca va faire plaisir à Polytech et Supelec... :wink:

moué.
je faisais partie de la 3e catégorie, d'un milieu social plutôt bas, j'habitais une chambre de bonne, et j'étais obligée de bosser pour la payer...

Quand je clique sur ton lien, je tombe sur un pdf qui parle certe de la vie etudiante mais il ne permet pas d'affirmer ce que tu dis.

Quand à ce que tu dis sur les étudiants à paris intra muros, je suis dubitatif :
:arrow: En prépa, on a des loisirs maintenant ?
:arrow: Ce sont des extra terrestres plein de thunes les étudiants parisiens ? Ils ne vont ni au ciné ni en boite ? Mais par contre ils vont au théatre et à l'opéra ? Ben ceux que je connais vaguement il n'ont pas les moyen de se payer ce genre de choses régulièrement, par contre ils vont au ciné.
:arrow: Dire que l'étudiant parisien fait partie des classes sociales pivilégiées me semble limiter Paris au 7 et 16 ième arrondissement et à Neuilly.
:arrow: Dire qu'il n'y a que des étudiants de classes sociales privilégiées en prépa, santé, droit me semble abusif.
:arrow: On a l'impression qu'il n'y a pas de filières courtes dans paris intra muros (bts, dut...), c'est faux. Et je sais que les etudiants en BTS du lycée rue emile dubois a paris ne passent pas leur vie a l'opéra.


De façon générale, dire (ou sous entendre) que tout les étudiants de classe sociale privilégiées suivent des études "brillantes" me semble abusif.

ben dit:
MrGirafe dit:
dans les grandes villes de province et la grande couronne parisienne : étudiants d'université ou IUT des classes moyennes, logés en cité U.
Loisirs : à la fois populaires et académiques

Ca va faire plaisir à Polytech et Supelec... :wink:


Sur la brochette de polytech et de supelec que j'ai connu ou que je connais, un seul aime l'opéra et peu vont au theatre. :wink:

Une étude sociologique porte sur un groupe d'individus, comparer ses conclusions à la situation personnelle de X ou Y n'a donc aucun sens.

Et prétendre que les étudiants privilégiés, en moyenne, suivent des études plus prestigieuses (genre ENA...) que les autres ne me semble pas du tout abusif.

jmguiche dit:
Ben dit:
Ca va faire plaisir à Polytech et Supelec... :wink:

Sur la brochette de polytech et de supelec que j'ai connu ou que je connais, un seul aime l'opéra et peu vont au theatre. :wink:


Je disais juste ça, parce que la plupart des grandes écoles scientifiques (centrale, ENS Cachan, Polytech, etc...) sont en banlieue (et plutôt loin d'ailleurs), et donc dans cette description de niveau IUT. Bien sûr en prenant ce qu'on lit au premier degré!!!
:wink:

Pour avoir fait une classe prépa sur Paris, je peux confirmer que, statistiquement, bien peu allaient à l'opéra et au théatre, et plus au ciné, en boîte et aux concerts de rock.

Cela dit, il me semble aussi assez évident que le fait d'appartenir à une classe sociale élevée favorise globalement l'accès aux études supérieures, pour tout un tas de raisons relativement simples et qui ne sont pas forcément dues au système scolaire (ne serait-ce que le fait d'avoir des parents ou un grand-frère qui vous aide à travailler chez vous...).

Gnork dit:Une étude sociologique porte sur un groupe d'individus, comparer ses conclusions à la situation personnelle de X ou Y n'a donc aucun sens.
Et prétendre que les étudiants privilégiés, en moyenne, suivent des études plus prestigieuses (genre ENA...) que les autres ne me semble pas du tout abusif.


+1
quand on vit en "Province", l'accès au prépas parisiennes est rendu très dissuasif en raison du coût financier...

Cool, j'ai appartenu aux trois catégories :
- j'ai fait un IUT à Paris intra-muros (dnas le 16ème arrondissement d'ailleurs). J'habitais chez ma soeur. Mes loisirs à l'époque, c'était plutot bars, boite, ciné.
- ensuite, j'ai fait un IUP à Avignon (petite ville). J'habitais dans un studio meublé. On allait souvent voir des spectacles comiques au théatre. Sinon, jonglage, billard et JdS.
- enfin, j'ai fait une maitrise à Montpellier (grande ville). J'habitais un F3 avec ma copine. Loisirs : ciné et JdS.

D'ailleurs, ils ont oublié la catégorie "j'étudie à l'étranger". :roll:

Gnork dit:Une étude sociologique porte sur un groupe d'individus, comparer ses conclusions à la situation personnelle de X ou Y n'a donc aucun sens.
Et prétendre que les étudiants privilégiés, en moyenne, suivent des études plus prestigieuses (genre ENA...) que les autres ne me semble pas du tout abusif.


Personne ne dit l'inverse, mais dire que la communauté étudiante de paris est composée d'individus de classe sociale elevée qui vont à l'opéra et font de hautes études me semble abusif.
En plus, l'ENA, comme supelec, politech et autre, si elles sont principamement peuplées de CSP +, ne sont pas souvent a paris.
Les études "brillante" 'ecoles d'ingés " reconnues", médecine (si tu reussi l'internat), doctorant, écoles des chartes, normale sup, ne sont pas la majorités des étudiants parisiens.
Cette "majorité d'étudiant" est en bts / dut / deug, et suite en fac et fait des études certes honorables, mais tout les deug ne finissent pas doctorant.

Ce qui me semble abusif c'est le portrait robot de l'étudiant parisien :
:arrow: il suit une voie "d'excellence"
Paris est une ville pleine de formation BTS/ DUT, d'option de fac peu cotés et d'écoles bidons (celles là payantes et pleine de csp+, c'est vrai)
:arrow: il proviens d'un milieu csp +
Paris est une ville pleine d'etudiant qui galèrent
:arrow: il va à l'opéra
Vu la population d'étudiant à paris, si chacun y va 2 fois dans l'année, il n'y a pas assez de place aux opéras parisiens pour tous les accueillir.

jmguiche dit:
Personne ne dit l'inverse, mais dire que la communauté étudiante de paris est composée d'individus de classe sociale elevée qui vont à l'opéra et font de hautes études me semble abusif.


N'empêche que si tu prends un étudiant de classe sociale élevée qui va à l'opéra et qui fait de hautes études, tu as plus de chance d'avoir pioché un parisien qu'un mec de Triffouillis-sur-Aube (à population égale, bien sûr) :roll: L'étude ne dit rien de plus :wink:

Euh?!? Suffit de regarder ans une grande école, si on a plus d'un élève sur six parisien. C'est assez simple. :P

La moyenne évolue assez peu d'une année sur l'autre, elle est de l'ordre de 55% de parisiens...Et je ne vous parle même pas du pourcentage de filles !

doublon

Gnork dit:
jmguiche dit:
Personne ne dit l'inverse, mais dire que la communauté étudiante de paris est composée d'individus de classe sociale elevée qui vont à l'opéra et font de hautes études me semble abusif.

N'empêche que si tu prends un étudiant de classe sociale élevée qui va à l'opéra et qui fait de hautes études, tu as plus de chance d'avoir pioché un parisien qu'un mec de Triffouillis-sur-Aube (à population égale, bien sûr) :roll: L'étude ne dit rien de plus :wink:


ça d'accord, mais je n'arrive pas à acceder à l'étude.
Mais quand je lis le premier post de ce thread, je ne lis pas :
:arrow: si tu prends un étudiant de classe sociale élevée qui va à l'opéra et qui fait de hautes études, tu as plus de chance d'avoir pioché un parisien
mais
:arrow: si tu prends un étudiant parisien tu as toutes les chances d'avoir pioché un etudiant de classe sociale élevée qui va à l'opéra et qui fait de hautes études,

Et c'est pas pareil.

arthemix dit:
D'ailleurs, ils ont oublié la catégorie "j'étudie à l'étranger". :roll:


Ce qui n'est pas annodin puisque certaines filières en Belgique sont envahies par les Français (agronomie et études vétérinaires entre autre).

Je n'ai fait que réécrire l'article de "Sciences Humaines", ce n'est ni ce que je pense, ni ce que je voudrais, ni ce que j'observe.

Ce sont des résultats d'une étude qui m'ont semblés intéressants.

Cela dit, on peut contester le travail des autres et estimer être mieux placé qu'un expert pour cartographier l'ensemble des populations étudiantes de France...
Ca a beau être leur métier, on peut se dire qu'on sait mieux qu'eux... On le voit de plus en plus et dans tous les domaines...

Pour revenir à l'étude, c'est comme le français moyen, cette personne n'existe pas, on ne la voit pas, on ne la souhaite pas, pourtant, c'est un peu de nous tous.
Là, ils nous ont fait un étudiant moyen très typé sociologiquement et culturellement en fonction du lieu où il suit ses études, c'est ce qu'il faut voir, pas les individus bien sûr !

Tu as résumé l'article ou tu l'as cité ?

Il y a vraiment écrit que l'étudiant "moyen" parisien est un csp + qui va a l'opéra ? (indubitablement faux)
Ou il y a écrit : les étudiants csp+ qui vont à l'opéra sont plus nombreux a paris qu'ailleurs ? (certainement vrai)


C'est pas pareil.
Comme la boutade sur science et vie de ce mois :
les étudiants on du mal à capter que "il pleut donc je suis mouillé" n'implique pas "je suis mouillé donc il pleut".
Ce genre de racourcis est d'une fréquence étonnante.

MrGirafe dit:Cela dit, on peut contester le travail des autres et estimer être mieux placé qu'un expert pour cartographier l'ensemble des populations étudiantes de France...
Ca a beau être leur métier, on peut se dire qu'on sait mieux qu'eux... On le voit de plus en plus et dans tous les domaines...

Un peu comme le Darwinisme ? :roll:

Plus sérieusement, on a beau ne pas être spécialiste, on peut quand même se sentir concerné, et ne pas être du tout d'accord avec les conclusions d'une étude (en tous cas, avec ce que tu nous en rapportes). Et ça ne serait pas la première étude complètement farfelue, voire fallacieuse.