Veganisme

lemming dit : Qu'une espèce disparaisse, fut-elle domestiquée, n'est jamais bon. Et non, ce n'est pas que la nature puisque nous sommes largement à l'origine de certaines disparitions.
Accessoirement, l'élevage a créé des environnements (les chaumes dans certaines montagnes qui seraient couvertes de forêts autrement) et ces environnements disparaitraient, ce qui ne serait pas un bien.
Donc ton principe c'est: on a fait quelque chose (j'avais écrit ca différemment au premier jet), ne faisons rien pour modifier cette chose.
Et avoir plus de forêts ce ne serait pas forcément un mal, au contraire.
 

Un insecticide fut-il naturel, tue des insectes. L'agriculture même bio tue des quantités énormes de bêtes. Le monde moderne aussi et cela peut avoir un impact sur le bilan global: je ne parierai pas qu'un steak de tofu industriel qui a fait des milliers de kilomètres du champ à notre assiette soit tellement plus respectueux de la faune qu'un morceau de viande d'un élevage traditionnel local. Réduire notre impact n'est pas simple et il n'y a pas de solution toute faite: si on élimine le cuir et la laine, on doit les remplacer par des matériaux de synthèse, généralement issus de l'industrie pétrolière. Et des exemples comme ça, il y en a des dizaines: il faut aussi faire attention aux dommages indirects parfois pires que ce qu'on prétend dénoncer.
Le coton c'est pas très synthétique, le chanvre non plus, y a plein de solutions et de toute facon il va falloir les trouver vite vu que le pétrole n'est pas infini.
Encore une fois, être respectueux de son environnement ne veut pas dire n'avoir aucun impact dessus mais tendre vers le zéro.
lemming dit :
 
Ce n'est pas du tout ce que j'écrivais: je disais juste que contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'est pas impossible que certains modes de consommation omni ne soient pas plus mauvais pour la cause animale que certains modes de consommation végétaliens. Que comme souvent, les réponses manichéennes étaient trop simples pour ne pas dire simplistes.
MMmm je vois pas comment tu peux aider la cause animale en étant omni, nan je vois pas.
 
Notons que sans défendre la malbouffe agro industrielle, le plaisir gustatif est important pour certains et que certaines bouffes sont peut être plus saines mais sont indéniablement chiantes. Entre l'épicurien et l'ascète, il y a peut être un juste milieu à trouver.
Houuu le joli préjugé que voilà, je t'invite à venir manger chez moi je te ferais un repas vegan et je suis sur que tu te régaleras.
Y en a marre d'entendre que parce que tu manges pas de viandes tu manges forcément sans gouts...

Tout à fait d'accord et j'ajouterai "ce qu'il est possible de faire et qu'on est prêt à faire" (garder un libre arbitre me semble important).
Pareil, il ne sert à rien de forcer les gens.
 
Tout comme l'approche 100% bio et accessible, tout comme le 100% végétalien qui ne ferait aucun mal à quelque être vivant, etc. Aucune solution ne sera applicable et accessible universellement.

J'avoue, je fais pas attention ou je marche et il doit m'arriver de marcher sur des insectes, pour autant je tue pas systématiquement les araignées chez moi , j'ai plutot tendance à les pousser dehors. Evidemment que l'on ne peut pas épargner tous les êtres vivants, ou alors on se laisse mourir mais il faut bien manger quelque chose et tant qu'à faire si mon empreinte écologique peut être la plus basse possible (et j'estime que les produits animaux ont une empreinte très négative d'après tout ce que j'ai pu lire ou voir) ben je le fait.

Mauvais Karma dit : MMmm je vois pas comment tu peux aider la cause animale en étant omni, nan je vois pas.
Ce n'est pas ce que j'ai écrit mais il faut sortir des raisonnements binaires: le végétal n'est pas forcément la panacée tout le temps, l'animal n'est pas forcément le mal incarné.
 
Mauvais Karma dit : Houuu le joli préjugé que voilà, je t'invite à venir manger chez moi je te ferais un repas vegan et je suis sur que tu te régaleras.
Y en a marre d'entendre que parce que tu manges pas de viandes tu manges forcément sans gouts...

Une fois encore, ce n'est pas ce que j'ai écrit même si c'est ce que tu as voulu comprendre. Si j'avais voulu écrire que le végé est chiant et insipide, je l'aurais fait explicitement mais ce n'est pas ce que je pense (je connais le végé et pas juste de manière anecdotique), même si renoncer à la viande et certains produits laitiers n'est pas un gain au niveau gustatif.
 
Mauvais Karma dit :

J'avoue, je fais pas attention ou je marche et il doit m'arriver de marcher sur des insectes, pour autant je tue pas systématiquement les araignées chez moi , j'ai plutot tendance à les pousser dehors. Evidemment que l'on ne peut pas épargner tous les êtres vivants, ou alors on se laisse mourir mais il faut bien manger quelque chose et tant qu'à faire si mon empreinte écologique peut être la plus basse possible (et j'estime que les produits animaux ont une empreinte très négative d'après tout ce que j'ai pu lire ou voir) ben je le fait.

Je réagissais surtout à l'histoire du végé qui ne mange pas de miel. Une position aussi radicale me fait me demander comment se nourrissent et vivent les gens qui poussent cette logique aussi loin parce qu'elle me semble intenable dans le monde moderne et accessoirement me semble être une erreur dans l'évaluation de l'impacts de nos différentes actions.

PS: je ne tue jamais les araignées et quasiment aucun insecte comme quoi... ;)

lemming dit :Réduire notre impact n'est pas simple et il n'y a pas de solution toute faite: si on élimine le cuir et la laine, on doit les remplacer par des matériaux de synthèse, généralement issus de l'industrie pétrolière. Et des exemples comme ça, il y en a des dizaines: il faut aussi faire attention aux dommages indirects parfois pires que ce qu'on prétend dénoncer.

Proute dit : Si tu penses qu'une chaussure en cuir avec semelle pétrochimique est plus respecteuse de l'environnement qu'une chaussure synthétique avec semelle en latex ou je ne sais quel matériau (il doit y avoir un sacré choix d'alternatives, quand même, vu les marchés en évolution, non ? A mon avis il suffit de farfouiller un peu sur le net)
 
lemming dit :Ce qui est amusant c'est que la pompe du viandard a une semelle pétrochimique alors que la même pétrochimie chez le légumard devient du synthétique et la semelle est même naturelle. Tu utilises souvent des termes très connotés et péjoratifs lorsqu'il s'agit de décrire les pratiques de l'autre camp alors que le tien est tout en bonheur et félicité.



Non. C'est toi qui affirmes que si on élimine le cuir et la laine, on doit les remplacer par des matériaux de synthèse de l'industrie pétrolière. Je souligne juste le fait qu'à mon avis tout n'est ni blanc ni noir niveau pollution, en l'illustrant par un exemple. Rien de plus.

Proute dit :


Non. C'est toi qui affirmes que si on élimine le cuir et la laine, on doit les remplacer par des matériaux de synthèse de l'industrie pétrolière. Je souligne juste le fait qu'à mon avis tout n'est ni blanc ni noir niveau pollution, en l'illustrant par un exemple. Rien de plus.

Disons que par rapport aux qualités mécaniques et thermiques du cuir et de la laine, je ne vois pas des tas de matériaux naturels végétaux pour s'y substituer alors que des cuirs et des laines synthétique, ça existe et c'est fréquent.

Et ça ne change rien au fait qu'on peut faire cuir et latex (aheum) chez les viandards.

lemming dit :
 
Ce n'est pas ce que j'ai écrit mais il faut sortir des raisonnements binaires: le végétal n'est pas forcément la panacée tout le temps, l'animal n'est pas forcément le mal incarné.

Une fois encore, ce n'est pas ce que j'ai écrit même si c'est ce que tu as voulu comprendre. Si j'avais voulu écrire que le végé est chiant et insipide, je l'aurais fait explicitement mais ce n'est pas ce que je pense (je connais le végé et pas juste de manière anecdotique), même si renoncer à la viande et certains produits laitiers n'est pas un gain au niveau gustatif.
J'ai rien voulu comprendre (merci de me prêter des idées alors que tu dénonces le fait que je ne comprends pas tes écrits...), et tu ne fais que confirmer ce que tu dis sur le végan insipide en sous entendant que renoncer à la viande n'est pas un gain au niveau gustatif. C'est pas une perte non plus, je peux te préparer des plats vegan qui te blufferont tellement ils ont le gout de plats fait à base de viande (en vérité la viande ca n'a pas vraiment beaucoup de gout non plus, tout est question de préparation).
Et même si tu n'écris pas implicitement que le vegan est insipide, il faut que tu te relises alors car on dirait juste une critique à peine voilée.

 
 
 

Je réagissais surtout à l'histoire du végé qui ne mange pas de miel. Une position aussi radicale me fait me demander comment se nourrissent et vivent les gens qui poussent cette logique aussi loin parce qu'elle me semble intenable dans le monde moderne et accessoirement me semble être une erreur dans l'évaluation de l'impacts de nos différentes actions.

PS: je ne tue jamais les araignées et quasiment aucun insecte comme quoi...

Ben ce sont des gens qui tendent au zéro impact sans doute sans l'atteindre, en même temps ces gens seraient allergique à tout ce qu'ils refusent de manger pour des raisons qui leurs sont propres personne n'y verrait rien à y redire.
Ca te semble intenable mais pourtant ca l'est.

C'est un peu l'histoire du petit colibri, ils apportent leur goutte d'eau à leur manière on va pas le leur reprocher, si ?

Mauvais Karma dit :et tu ne fais que confirmer ce que tu dis sur le végan insipide en sous entendant que renoncer à la viande n'est pas un gain au niveau gustatif.
 
En élminant des ingrédients, mécaniquement tu perds des possibilités au niveau gustatif (ça ne fonctionne pas à sens unique, c'est valable pour le végétal comme l'animal). La variété fait la richesse d'une cuisine et si tu as un doute, regarde ce que font les plus grands qui ne s'interdisent aucun ingrédient.
 
Mauvais Karma dit : Ben ce sont des gens qui tendent au zéro impact sans doute sans l'atteindre, en même temps ces gens seraient allergique à tout ce qu'ils refusent de manger pour des raisons qui leurs sont propres personne n'y verrait rien à y redire.
Ca te semble intenable mais pourtant ca l'est.
Si on tend vers le 0 impact, c'est toujours de très loin, sauf à être décroissant et vivre en dehors du monde moderne en totale autarcie, et même là...

Et je persiste, c'est intenable: une fois encore, faire de l'agriculture ça impose de tuer les animaux / insectes qu'on considère comme nuisibles. Si on en est à ne pas manger de miel pour ne pas faire de mal aux abeilles (qui au passage sont souvent élevées notamment pour la culture des fruits), faut plus bouger un cil et sucer des cailloux pour ne pas faire pire.

Autre exemple aberrant: un agriculteur qui exploite la force animale serait moins recommandable que celui qui utilise des engins agricoles motorisés.

Bienvenu dans le monde des paradoxes, j’avoue que je me demande ce que tu cherches à prouver, que tout le monde à ses contradictions ? Ben oui que l’on mange de la viande ou non on en a. Mais comme tu le dis  part sucer des cailloux (et encore du coup tu modifies ton environnement) il faut bien se nourrir et ce choix qui nous est permit se fait dans ce que l’on estime être le plus proche de l’impact 0.
En fait pour toi, parce que c’est intenable (selon toi) on ne doit pas le faire, je comprends pas ta logique.

Et sinon, je ne suis pas d’accord avec toi , si je te fais manger mes paupiettes de seitan en aveugle je suis 100% certain que tu ne sais pas qu’il n’y a pas de viandes dedans (testé et approuvé). De plus les personnes qui mangent de la viande ont souvent X épices/préparations/légumes qu’ils utilisent en plus de la viande, quand tu deviens vegan tu découvres un nouveau monde (qui je te l’accorde n’est pas fermé aux omnis mais ils s’en préoccupent peu et ne changent que rarement leurs habitudes tout comme les vegan ) et du coup tu gardes toujours cette même quantité de gouts mais juste cette quantité s’est déplacée.(si je suis compréhensible)

En fait, c’est assez simple :

Est-ce que je peux me nourrir sans exploiter/tuer d’animaux ? → oui
- pour les ergoteurs qui voudraient que l’agriculture végétale tue plein de campagnols et autres, ils peuvent se rappeler que pour faire 100 g de viande il faut tuer, outre la bête dont provient la viande, beaucoup plus de petits campagnols que pour produire 100 g de végétal prêt à manger
- pour ceux qui ne comprennent pas les gens qui ne mangent “même pas” de miel, je les invite à se documenter sur l’exploitation des abeilles ; pas la gentille apiculture de grand-pa, mais sur la vraie apiculture où l’on trouve plus rentable de tuer les abeilles à l’automne pour en racheter des neuves au printemps, par exemple.

Est-ce que la nourriture végétale peut provoquer des orgasmes gastronomiques ? → oui, oui, et oui, et même vachement plus selon moi que la nourriture conventionnelle

Est-ce que je peux me vêtir sans exploiter/tuer d’animaux ? → oui, je peux aussi

Est-ce que tout ça est une question éthique avant d’être environnementale ? Oui, certainement.

Proute dit :

Est-ce que je peux vivre sans tuer mon voisin même si je ne l'aime pas ? -> ben oui, aussi.

 

T'es sure pour celle là ?

Lol, j’ai pas assumé, j’ai changé ma conclusion mais tu m’as grillée et citée avant que j’agisse ! laugh

Mais oui, je peux.

(Edit : et une précision à propos de ma conclusion, le végétalisme pose nettement moins de problèmes environnementaux que l’alimentation omnivore.)

Mauvais Karma dit :
En fait pour toi, parce que c'est intenable (selon toi) on ne doit pas le faire, je comprends pas ta logique.
Non:
-d'abord je me demande comment le végé radical gère cela
-ensuite, je pense précisément que certaines pratiques prétendument vertueuses ne le sont pas tant que ça et qu'il n'y a donc pas une réponse toute faite (comme souvent)
 
Mauvais Karma dit :
Et sinon, je ne suis pas d'accord avec toi , si je te fais manger mes paupiettes de seitan en aveugle je suis 100% certain que tu ne sais pas qu'il n'y a pas de viandes dedans (testé et approuvé).
Mon approche de la bouffe qu'elle soit omni ou végé n'est pas celle là: fondamentalement, je me contrefous de la composition animale ou végétale et précisément, si je bouffe végé, ce n'est pas pour tenter de trouver des ersatz plus ou moins réussis à l'utilisation de bidoche mais bien pour explorer de nouvelles saveurs.
 
Mauvais Karma dit :
De plus les personnes qui mangent de la viande ont souvent X épices/préparations/légumes qu'ils utilisent en plus de la viande, quand tu deviens vegan tu découvres un nouveau monde (qui je te l'accorde n'est pas fermé aux omnis mais ils s'en préoccupent peu et ne changent que rarement leurs habitudes tout comme les vegan ) et du coup tu gardes toujours cette même quantité de gouts mais juste cette quantité s'est déplacée.(si je suis compréhensible)
On se sera pas d'accord: si on élimine des ingrédients, même si on peut faire des choses excellentes, de facto on élimine des saveurs à la palette disponible (je pense évidemment à une personne qui ne s'interdit rien parce qu'avec des oeillères, quel que soit le camp choisi, on n'a pas un horizon très large).

 
Proute dit :En fait, c'est assez simple :

Est-ce que je peux me nourrir sans exploiter/tuer d'animaux ? -> oui
- pour les ergoteurs qui voudraient que l'agriculture végétale tue plein de campagnols et autres, ils peuvent se rappeler que pour faire 100 g de viande il faut tuer, outre la bête dont provient la viande, beaucoup plus de petits campagnols que pour produire 100 g de végétal prêt à manger
- pour ceux qui ne comprennent pas les gens qui ne mangent "même pas" de miel, je les invite à se documenter sur l'exploitation des abeilles ; pas la gentille apiculture de grand-pa, mais sur la vraie apiculture où l'on trouve plus rentable de tuer les abeilles à l'automne pour en racheter des neuves au printemps, par exemple.
 
Faut arrêter avec les caricatures: je ne sais pas dans quel monde tu vis mais je connais de nombreux agriculteurs / apiculteurs dont la pratique ne ressemble en rien à ce que tu décris. Il serait bon de ne pas mettre tout le monde dans le même sac.

Ainsi les vaches de mon coin ne tuent pas le moindre campagnol et ne bouffent que de l'herbe et du foin. Et la totalité des apiculteurs que je connais (amateurs et pros), ne laisseraient jamais crever leurs essaims et sont souvent même à la pointe dans la lutte contre certains pesticides aux effets délétères sur les abeilles.
lemming dit :
 
Non:
-d'abord je me demande comment le végé radical gère cela
-ensuite, je pense précisément que certaines pratiques prétendument vertueuses ne le sont pas tant que ça et qu'il n'y a donc pas une réponse toute faite (comme souvent)
Effectivement il n'y a pas une réponse et chacun va chercher/trouver la sienne, pour moi tuer un animal c'est pas possible, je peux m'en passer donc je m'en passe.
 
Mon approche de la bouffe qu'elle soit omni ou végé n'est pas celle là: fondamentalement, je me contrefous de la composition animale ou végétale et précisément, si je bouffe végé, ce n'est pas pour tenter de trouver des ersatz plus ou moins réussis à l'utilisation de bidoche mais bien pour explorer de nouvelles saveurs.
C'est pas incompatible, tu peux très bien t'amuser à copier un gout avec d'autres éléments, ca en fait une nouvelle saveur à mon sens. Cela dit quand je cuisines des recettes similiviande c'est surtout pour mes invités et très rarement (jamais?) pour moi, le tout accompagnés de plats qu'ils n'imaginent même pas qu'ils existent.

 
 
On se sera pas d'accord: si on élimine des ingrédients, même si on peut faire des choses excellentes, de facto on élimine des saveurs à la palette disponible (je pense évidemment à une personne qui ne s'interdit rien parce qu'avec des oeillères, quel que soit le camp choisi, on n'a pas un horizon très large).

Raisonnement par l'absurde, faut il manger de la merde pour étoffer sa palette de saveurs ?
Tu manges tous les légumes, tous les fruits, toutes les viandes, tous les poissons, toutes les épices,... ? Je connais pas beaucoup de monde pour qui c'est le cas du coup peut on en vouloir aux personnes qui n'aiment pas la viande peu importe la raison ?

Mauvais Karma dit :Raisonnement par l'absurde, faut il manger de la merde pour étoffer sa palette de saveurs ?
Va expliquer ça à un amateur d'andouille ou d'andouillette.
Mais mille milliard de mouches ne peuvent se tromper: devenons coprophages.
 
Mauvais Karma dit :

Tu manges tous les légumes, tous les fruits, toutes les viandes, tous les poissons, toutes les épices,... ? Je connais pas beaucoup de monde pour qui c'est le cas du coup peut on en vouloir aux personnes qui n'aiment pas la viande peu importe la raison ?

Non, je parlais de palette disponible et du fait que je ne m'interdisais rien, ce qui ne veut pas dire que je vais l'utiliser intégralement.
Cela étant, si quelqu'un fait le choix de bannir tel ou tel élément pour des raisons philosophiques ou par goût, c'est son choix. Tant qu'il ne l'impose pas ou fait preuve de mépris envers ceux qui en ont fait un différent, je ne vois pas pourquoi je lui en voudrais

lemming dit :
Faut arrêter avec les caricatures: je ne sais pas dans quel monde tu vis mais je connais de nombreux agriculteurs / apiculteurs dont la pratique ne ressemble en rien à ce que tu décris. Il serait bon de ne pas mettre tout le monde dans le même sac.

Ainsi les vaches de mon coin ne tuent pas le moindre campagnol et ne bouffent que de l'herbe et du foin.

95% de la viande consommée en France provient de l'élevage industriel, mais comme les vaches près de chez toi mangent de l'herbe, il ne faut pas dire que les animaux d'élevage sont nourris avec des céréales/légumineuses ?
Et c'est moi qui met tout le monde dans le même sac et qui caricature ?! Wow, wake up !

Et puis franchement, "camp" des "légumards" versus les "viandards", "le végé radical"... Vraiment ?

En fait j'ai mieux à faire que de continuer cette discussion qui n'en est pas une, alors je te souhaite une bonne continuation, moi je m'arrête là.

lemming dit :
Mauvais Karma dit :
Et sinon, je ne suis pas d'accord avec toi , si je te fais manger mes paupiettes de seitan en aveugle je suis 100% certain que tu ne sais pas qu'il n'y a pas de viandes dedans (testé et approuvé).
Mon approche de la bouffe qu'elle soit omni ou végé n'est pas celle là: fondamentalement, je me contrefous de la composition animale ou végétale et précisément, si je bouffe végé, ce n'est pas pour tenter de trouver des ersatz plus ou moins réussis à l'utilisation de bidoche mais bien pour explorer de nouvelles saveurs.
 
Mauvais Karma dit :
De plus les personnes qui mangent de la viande ont souvent X épices/préparations/légumes qu'ils utilisent en plus de la viande, quand tu deviens vegan tu découvres un nouveau monde (qui je te l'accorde n'est pas fermé aux omnis mais ils s'en préoccupent peu et ne changent que rarement leurs habitudes tout comme les vegan ) et du coup tu gardes toujours cette même quantité de gouts mais juste cette quantité s'est déplacée.(si je suis compréhensible)
On se sera pas d'accord: si on élimine des ingrédients, même si on peut faire des choses excellentes, de facto on élimine des saveurs à la palette disponible (je pense évidemment à une personne qui ne s'interdit rien parce qu'avec des oeillères, quel que soit le camp choisi, on n'a pas un horizon très large).


Pour ce qui est de la cuisine, je ne partage pas la vision du "on enlève des ingrédients".
Au contraire.
Par exemple, pour le lait de vache et ses dérivés (crèmes, yaourts), tu ne l'enlèves pas, tu le remplaces. Et là, la liste des ingrédients se multiplient, par ce qu'il y a d'équivalent à base de céréales et/ou l'oléagineux (boisson soja, avoine, riz, noisette, etc, etc, idem pour les crèmes coco, épautre, amande, etc, etc, et idem pour les yaourts). Avec les mêmes recettes qu'avant, j'ai des variantes différentes, des possibilités que je n'avais pas avant, et donc des palettes de saveurs bien plus riches.
Quand aux morceaux de viandes/volailles/poissons que je cuisinais avant, c'est pareil. Certes, je ne les cuisines plus de tout, mais je ne l'ai pas "enlevé", je les ai "remplacés". En cuisinant les légumineuses de base (lentilles, haricots rouge par exemple) et en les combinant avec de la farine, heu non la aussi, ce n'est plus LA farine de blé classique, mais LES farines plus ou moins complètes de différentes céréales, oléagineux et légumineuses, j'arrive à façonner très facilement des galettes, et crêpes, des pancakes, des boulettes, des boudins long en forme de (saucisses), ou avec un emporte pièces des galettes très épaisses en forme de "steak" pour mes hamburgers ou autres. Et au final, j'arrive à des goûts et des recettes différentes à chaque fois.
J'ai gardé mes épices et mes assaisonnements préférés, et au final, le nombre de plats différents que je cuisine, est bien plus grand qu'avant où j'avais une cuisine traditionnel. Je cuisine plus vite, et tout se conserve plus longtemps, peut se congeler et se décongeler rapidement.

Pour ceux qui pensent que la cuisine va être plus limitée et qui pensent qu'ils vont devoir enlever tout un tas d'ingrédients pour les exigences de chacuns et les allergies des autres, je leur dis : un peu d'ouverture et de créativité ! Sortez de votre cuisine et aller voir ce qui se fait ailleurs !

De plus, j'ajoute que le régime végétalien n'est pas difficile à suivre, contrairement à ce que j'ai pu lire. Ce qui peut être difficile, c'est de trouver du temps et de la disponibilité pour apprendre une nouvelle cuisine. Si un régime est imposé (par quelqu'un ou un médecin), il sera difficile à suivre, peut importe le régime, parce qu'on ne sera pas motivé et qu'on aura pas envie de le suivre, ce sera une corvée.
Alors qu'un nouveau régime qu'on choisit de suivre avec enthousiasme sera facile d'accès, tout comme l'apprentissage d'une matière qu'on choisit et non qu'on nous impose.

Et pour finir, manger végétalien est accessible partout, à la ville, à la campagne.
Les "similis carnées" difficiles à trouver pour imiter la viande ne sont pas indispensable du tout pour cuisiner végétalien, ni pour manger équilibré.
En revanche, les légumineuses (lentilles, pois chiche, petits pois, haricots blancs, rouges, etc ) et les oléagineux (noix, noisettes, amandes, noix de cajou, etc, etc), les légumes et les fruits, on les trouve partout.

Bon, sur ce je vous laisse, j'ai un napolitain à monter et à décorer ;-)
Proute dit :

95% de la viande consommée en France provient de l'élevage industriel, mais comme les vaches près de chez toi mangent de l'herbe, il ne faut pas dire que les animaux d'élevage sont nourris avec des céréales/légumineuses ?
Et c'est moi qui met tout le monde dans le même sac et qui caricature ?! Wow, wake up !
 

Justement, je ne généralise pas à partir d'un échantillon qui n'a rien de représentatif. Comme toi, je pense que la majorité des élevages sont intensifs/industriels mais pour autant, majorité ce n'est pas totalité et il est donc faux de mettre tout le monde dans le même sac. Accessoirement, au risque de me répéter, sur certaines patures la seule agriculture possible est l'élevage donc pour le coup, le bilan écologique est plutôt bon.

Au passage je serais curieux de connaitre tes sources pour les 95%. J'ai cherché rapidement sans trouver de source indépendante et les sources végés donnent plutôt des chiffres entre 80 et 90% (ce qui est déjà énorme).
 
Proute dit : Et puis franchement, "camp" des "légumards" versus les "viandards", "le végé radical"... Vraiment ?
 
Pour viandard c'est un terme humoristique qui ne me pose aucun problème et je n'ai fait qu'un néologisme pour regrouper tous les végés, désolé que tu le prennes mal.

Quant à "végé radical", je n'ai pas trouvé plus neutre: certaines opinions et approches exprimées ou rapportées dans ce fil sont sans concessions voire radicales, c'est strictement factuel. Faut-il rappeler qu'un peu plus haut des insultes ont été proférées contre certaines professions et que des parallèles douteux ont été faits avec Hitler et le régime nazi (un joli point Godwin), on fait plus modéré comme approche ou bien?

Mais tu as raison, restons en là: je ne suis pas à convaincre et ne cherche pas à convaincre (sauf peut être sur les aspects médicaux qui m'ont fait venir sur ce fil).
 
gedalia dit :
Pour ce qui est de la cuisine, je ne partage pas la vision du "on enlève des ingrédients".
Au contraire.
Par exemple, pour le lait de vache et ses dérivés (crèmes, yaourts), tu ne l'enlèves pas, tu le remplaces.
Si tu remplaces, tu enlèves.
 
gedalia dit :
Avec les mêmes recettes qu'avant, j'ai des variantes différentes, des possibilités que je n'avais pas avant
Pourquoi donc? Ne pas s'interdire des produits laitiers, ce n'est pas s'obliger à les utiliser ou s'interdire des alternatives. C'est justement le végétalien qui s'interdit d'utiliser tout produit d'origine animale.
 
gedalia dit :
J'ai gardé mes épices et mes assaisonnements préférés, et au final, le nombre de plats différents que je cuisine, est bien plus grand qu'avant où j'avais une cuisine traditionnel.
S'intéresser à ce qui se fait ailleurs, sortir de nos habitudes est possible sans pour autant devenir végé et renoncer à ce qu'on utilisait avant.
 
gedalia dit :
De plus, j'ajoute que le régime végétalien n'est pas difficile à suivre, contrairement à ce que j'ai pu lire.
Désolé mais là je ne suis pas du tout d'accord sur le plan médical mais passons.
Proute dit :
- pour ceux qui ne comprennent pas les gens qui ne mangent "même pas" de miel, je les invite à se documenter sur l'exploitation des abeilles ; pas la gentille apiculture de grand-pa, mais sur la vraie apiculture où l'on trouve plus rentable de tuer les abeilles à l'automne pour en racheter des neuves au printemps, par exemple.
 

Je le comprend si on parle d'apiculture de masse. C'est toujours la même chose qui amène à des extrêmes : la rentabilité et donc par extension le pognon.

C'est une des raisons pour laquelle je pense que je ne serais jamais vegan ni même vegetalien. Car je reste persuadé et je crois dur comme faire qu'il est possible de se nourrir ou utiliser ce qui est 'fournit' par les animaux ou les insectes sans les maltraitrer (Oeufs/miel/etc...). En résumé de trouver un bon équilibre en l'homme et l'environnement sans forcément devoir se priver ce qu'il peut nous être offert.



J'ai lu plus haut qu'il faudrait apprendre à se passer des tissus synthétique car on finira pas ne plus avoir de ressources naturelles pour le produire. Alors il faut savoir que les fibres synthétiques à base de plastique et donc de pétrole peuvent être créés avec autre chose que du pétrole.

Un plastique existe à base d'amidon de maïs. Le pétrole synthétique existe aussi et on sait le produire donc même si les réserves naturelles s'épuisent ils y a toujours cet échappatoire. Même si je pense plus viable les solution comme le plastique à base d'amidon de mais (entre autres).

Quant au goût des plats, pour être plutôt récent dans la découverte des plats végétariens et étant tout de même un gros omnivore, je peux effectivement affirmer que les saveurs sont tout aussi présente et puissantes dans les plats végétariens que dans un plats avec une côte de boeuf ou un carré d'agneau.
Le goût est juste différent. C'est sûr que si l'objectif est de retrouver le goût de steack dans un plat vegan c'est peine perdue je pense ....

A quand les synthétiseur de nourriture de Star Trek ?

Est-ce que la nourriture végétale peut provoquer des orgasmes gastronomiques ? → Pour vivre avec une Vegan et partager quelques fois ses plats, je ne suis pas d’accord avec ce point, mais ce n’est qu’une question de point de vue je pense./a>

lemming dit

Au passage je serais curieux de connaitre tes sources pour les 95%. J'ai cherché rapidement sans trouver de source indépendante et les sources végés donnent plutôt des chiffres entre 80 et 90% (ce qui est déjà énorme).
 
Alors, pour ceux que ça intéresse vraiment, ici il y a les chiffres concernant l'élevage en France, sachant qu'on importe en plus de la viande industrielle (et pas juste un peu).

Pour les 95% de viande consommée, je me suis trompée : je viens de vérifier ma source, il parle en fait de 99,5% de viande industrielle. C'est Fabrice Nicolino qui donne ce chiffre, p. 36 de son livre Bidoche, qui est une enquête sur l'industrie de la viande. Il est journaliste, mais je pense que vous avez entendu parler de lui. Il n'est pas végétarien puisqu'il dit lui-même au début de son bouquin qu'il mange de la viande.
 

Pyroa dit
Je le comprend si on parle d'apiculture de masse. C'est toujours la même chose qui amène à des extrêmes : la rentabilité et donc par extension le pognon.

En effet, je parlais d'apiculture intensive. Celle qui fournit le plus de miel, donc celle que les gens achètent le plus souvent, logiquement.


@Fleety : peut-être que ce n'est pas assez bien cuisiné ?