Veganisme

jmguiche dit :A mon humble avis...

La réduction de la population humaine se fera. La seule question c’est comment : subie ou choisie ?

Vu la montée des religions et la mentalité des humains, le refus de gérer les problèmes de long terme, cela sera subie.
Avec l’éducation des femmes, on constate une baisse de la natalité. Mais cela me semble d’une part trop lent, d’autre part insuffisant sauf à mener toutes les femmes au doctorat !

 

Évidemment subi, avec la monté des océans dans un premier temps. Mais dans cinq cents ans ou mille ans, peut être que les mentalités auront changées et que les gens commenceront à prendre des initiatives avant que les choses ne leur tombe sur le coin de la gueule. (Si ça change un jour)

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D'ailleurs pour en revenir au sujet, l'adoption d'un mode alimentaire végétarien de notre vivant se font à titre individuels, mais à des échelles de temps plus grande, cela peut prendre une dimension plus globale.

Vicen dit :on n'est pas dans un film Marvel

Ah, tout s'éclaire.

Dans 500 ou 1000 ans… personne ne sait. Il y a 500 ans Magellan faisait son tour du monde, Cortez ses massacres et Francois premier roi de France… En Europe on ne mangeait pas de patates ni de maïs, ni de tomates ! Il y a 1000 ans, pour savoir qui était le roi de France, il a fallu que j’aille sur Wikipedia ! Robert 2 le pieux… Impossible de savoir ou d’imaginer 500 ou 1000 ans dans l’avenir. Mais à mon avis, si une civilisation technologique a survécu, la question de la nourriture est résolue et si on mange des protéines animales, c’est par culture, pas par élevage. Enfin, j’espère !

Mais a mon avis, la grande crise qui nous attend, le « grand filtre »,  est à 80 ou 120ans. C’est à elle que je pense. Bon prévoir à plusieurs décennies c’est pas gagné non plus.

La montée des océans, là dedans, c’est pas grand chose. Par contre plus de 9 milliard d’individus, de moins en moins d’eau, de moins de terres arables, de plus en plus de problèmes météo, des fanatiques religieux, des gens prêt à tout pour conserver leur mode ve vie, des armes nucléaires et bactériologiques à la portée de n’importe quel groupe…

beri dit :Je tempèrerais ça. Là où chaque gosse a le plus d’impact (sans parler seulement des POA), ça reste dans les pays les plus consommateurs, comme en France.
On a davantage de prise sur notre nombre d’enfants que sur celui des gens d’autres pays, donc "faites moins de gosses" reste pertinent pour tout le monde.

On peut agir sur deux facteurs :
- le nombre de personnes
- la consommation par personne

Exactement, rappelons que le jour du dépassement (bien que critiquable dans la forme mais révélateur malgré tout d'une vérité assez consensuelle) pour la france est (varie en fonction des instituts et ONG) en moyenne début MAI. Donc tant qu'on ne réduit pas notre manière générale de consommer (autant dire que vu le train où ca va, on est loin d'y arriver[Même le Vietnam à son jour de dépassement fin décembre, pour dire] ), la manière la plus radicale et pertinente de survivre est de faire maximum 1 enfant (et de planter un max d'arbres). Il y a eu des études publiées à ce sujet qui sont assez éloquantes.

Vicen dit :
Zyrkiel dit :Je ne comprends pas les arguments sur la croissance démographique.
[…]
Regarde mieux tes sources:
L'article wiki sur la croissance démographique:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance_d%C3%A9mographique
  • L'accroissement démographique est selon l'ONU le « principal facteur à l'origine de l'augmentation des besoins alimentaires »
  • Première image de l'article:
360px-Population_curve.svg.png
Tu la vois l'exponentielle ?
De toute les espèces invasives animales, l'humain est l'une des plus virulentes (au sens viral).
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Un article sur l'évolution de la consommation de viande dans le monde (point de vue macro):
https://www.planetoscope.com/elevage-viande/1235-consommation-mondiale-de-viande.html
  • Encart : "l'hypercarnisme se généralise au niveau mondial"
Donc les populations avec la plus fortes croissance démographique sont donc celles qui par la suite risquent potentiellement d'augmenter leur niveau de carnation à l'avenir.

Mais de toute façon, la décroissance démographique doit se faire au niveau globale.
Zyrkiel dit :Donc arrêtez svp avec vos "faîtes moins de gosses".

Donc arrêtez svp avec vos "faites toujours autant de gosses".

Les chiffres me semblent sous évalués avec une partie de ceux que je connais ; notamment : j'ai toujours su qu'on consommait actuellement environ 50 Mds de poulets par an ; je viens de vérifier, c'est +. Et on parle de fin des ressources halieutiques pour 2035, je ne sais pas si cela a bougé..

@Zyrkiel,

En biologie, une surface de territoire donnée à ce qu’on appelle une capacité de charge par espèce.
Dans la nature, une espèce qui dépasse sur ce territoire sa capacité de charge, soit se déplace, soit agrandit son territoire, soit sur un espace confiné comme sur des îles, s’autorégule par des famines obligatoires.
Bien que la FDAO dit qu’on pourrait nourrir 10Mds d’être humains en végétaux et en BIO (ce que je crois fondamentalement), ce ne sera pas avec notre mode de fonctionnement sociétal actuel. Réduire notre impact écologique, c’est remettre beaucoup de gens à la terre au lieu de Bullshit jobs administratifs ou/et de pseudo-services ou marketing de mer**, à un mode de vie bcq moins polluant et consommant donc loin du mode actuel.
Aussi zéro-déchet et vegan que seront tes enfants (déjà, c’est pas parce qu’on éduque d’une certaine manière que cette dernière est ensuite pérénisée (rien ne le garantit)), ils naissent en france, pas au vietnam, donc ils vivront malgré tout au-dessus de leurs moyens/ressources par rapport à la Terre.

Le problème des retraites est propre à la france, en Suisse, y’aurait pas ce problème. Quant au vieillisement de la pop si on est en dessous du seuil de renouvellement, c’est un passage obligé. Tout changement profond implique son seuil de sacrifices. Et vieillir ne veut pas dire mal vieillir. Est ce vraiment important de s’éteindre seul dans son appart, sa maison au fond du bois à 50-80 ans parce qu’on arrive plus à être autonome que de finir sa vie à se faire torcher et être inerte à 90 ans…

comme disait jm, avec les religions, les croyances, les gens qui accordent bcq trop d’importance à leur vie, leur MOI je, à leur “on a toujours fais des enfants, pourquoi ca changerait”,on est pas sorti de la merde, on va subir le chgt de force et ca va faire super mal… après je m’en fous , le “On” c’est pas moi, c’est nos descendants… Mais par respect pour eux, je fais un max pour les aider… 
Néanmoins, en dehors des pays d’afriques et du moyen orient, on ne s’oriente plus vers une croissance démographique à l’expo : on va vers un vieillsement global de pop et donc un monde potentiellement plus pacifique, ce sont des hypotheses actuelles… En tout cas, j’ai 36 ans et sur la quinzaine de couples que je connais , seuls deux on fait des enfants (1 seul) après avoir bcq reflechi…

jmguiche dit :
Mais a mon avis, la grande crise qui nous attend, le « grand filtre »,  est à 80 ou 120ans. C’est à elle que je pense. Bon prévoir à plusieurs décennies c’est pas gagné non plus.

Cela vient d'où cet avis ? 

Il est quand même probable que nous voyons au minimum des prémices avant 2050 des crises à venir.
En vérité, on voit déjà des réfugiés climatiques, une production moindre de pétrole, des climats qui se dérèglent, une acidification des océans, etc.
Ce n'est sans oublier que tout ce que nous entreprenons maintenant n'aura un effet que dans 20 ans à cause de l'inertie du climat. Dit autrement, la seule chose dont on pourra être sûr quand on se dira "c'est la merde là quand même", c'est que cela deviendra pire pendant au moins 2 décennies.

PS : la radioactivité c'est très bien pour la biodiversité. La flore et la faune n'a jamais autant prospéré à Tchernobyl que depuis que les hommes ne veulent plus y mettre les pieds.

Je pense qu’il veut dire que la vraie grosse merde apocalytpique, ce sera vers la fin du siècle. Il ne dit pas qu’il y aura déjà pas bcq de merde avant. En effet, il sait que ce pourquoi on agit aoujourd’hui pour le climat n’aura des répercussions qu’en 2050 et +. Ca ne change pas le fait que comme tu dis, il y a déjà des réfugiés climatiques et ca risque de sévèrement augmenté, qu’on va crever de chaud en 2050 en été sur les 3/4 du pays, et pire, que si le rechauffement affecte et ralentit le gulf stream, on pourrait avoir très froid en hiver et hyper chaud en été, la totale… puis si y’avait que cela…la fin potentiellement définitive de certains métaux rares entre 2025 et 2030, la pression sur les ressources hydriques, la qualité de l’eau…

kenjin dit :
jmguiche dit :
Mais a mon avis, la grande crise qui nous attend, le « grand filtre »,  est à 80 ou 120ans. C’est à elle que je pense. Bon prévoir à plusieurs décennies c’est pas gagné non plus.

Cela vient d'où cet avis ? 

Il est quand même probable que nous voyons au minimum des prémices avant 2050 des crises à venir.
En vérité, on voit déjà des réfugiés climatiques, une production moindre de pétrole, des climats qui se dérèglent, une acidification des océans, etc.
Ce n'est sans oublier que tout ce que nous entreprenons maintenant n'aura un effet que dans 20 ans à cause de l'inertie du climat. Dit autrement, la seule chose dont on pourra être sûr quand on se dira "c'est la merde là quand même", c'est que cela deviendra pire pendant au moins 2 décennies.

PS : la radioactivité c'est très bien pour la biodiversité. La flore et la faune n'a jamais autant prospéré à Tchernobyl que depuis que les hommes ne veulent plus y mettre les pieds.

Ben... c’est un avis... qui vient de beaucoup de lectures et d’informations de sources nombreuses. Et je présente bien cela comme un avis.

OverWhirl à bien compris. Je ne dis pas que rien ne va se passer avant, mais je pense qu’à cette échéance, ça va être très compliqué (avec une forte probabilité).

 

Le bordel devrait arriver bien avant, l’effondrement économique venant sûrement avant tout ça. La contraction de la production énergétique est déjà bien entamé, entraînant des crises économiques mondiales assez fortes. Et comme la contraction de la production est systémique, ça ne va faire qu’empirer. Et comme le monde ne sait fonctionner que comme ça, ça va continuer à faire mal. Peut-être certains pays essaieront de relancer la machine, ce qui se fera en brulant des énergies fossiles. Dans ce cas, en effet, on retardera la grosse pour en avoir une pire derrière (parce que le climat, on pourra pas y faire grand chose). Et là, même à 2 milliards, ça se passera pas très bien je pense.

Docky dit :
Vicen dit :on n'est pas dans un film Marvel

Ah, tout s'éclaire.

Visiblement, il te manque la mise au point.

C'est une chose d'avoir la rèf. Mais faut ensuite voir le sens de l'ensemble:
ça permet d'entrevoir la différence entre une version brutale (non souhaitable et inenvisageable) et une version naturelle à l'échelle de plusieurs siècles, voir de millénaire (envisageable et tout à fait souhaitable).

Une démographie de 0.95 pendant un temps, c'est pas la même chose qu'un génocide expéditif.

loïc dit :Le bordel devrait arriver bien avant, l'effondrement économique venant sûrement avant tout ça. La contraction de la production énergétique est déjà bien entamé, entraînant des crises économiques mondiales assez fortes. Et comme la contraction de la production est systémique, ça ne va faire qu'empirer. Et comme le monde ne sait fonctionner que comme ça, ça va continuer à faire mal. Peut-être certains pays essaieront de relancer la machine, ce qui se fera en brulant des énergies fossiles. Dans ce cas, en effet, on retardera la grosse pour en avoir une pire derrière (parce que le climat, on pourra pas y faire grand chose). Et là, même à 2 milliards, ça se passera pas très bien je pense.

En effet, la seule énergie présente quasiment partout dans chaque pays (et donc à l’abri de tension géopolitiques, et pouvant rendre autonome chaque pays) et en quantité pour entre 1 à 2 siècles est le charbon.

OverWhirl dit :

En effet, la seule énergie présente quasiment partout dans chaque pays (et donc à l’abri de tension géopolitiques, et pouvant rendre autonome chaque pays) et en quantité pour entre 1 à 2 siècles est le charbon.

Son exploitation en masse accélérera le changement climatique, ce qui entraînera des problèmes géopolitiques d'une envergure insoupçonnée.

Bon on a fait le tour des arguments moraux et des habitudes culturelles qui bougent lentement et pas toujours dans la bonne direction.

On a établi est que niveau surface au sol, il vaut mieux être végétarien que omnivore. Donc maintenant faut se posé des questions sur la façon dont on produit ces végétaux. Et la réponse qu’on utilise pour le moment c’est l’agriculture chimique intensive.

Voilà.

Dommage que tous ces raisonnements contournent complètement la souffrance animale actuellement présente dans notre société et notamment l’élevage industriel.

Je ne suis pas non plus pour une agriculture conventionnelle, je pense aussi que la démographie actuelle est/va être un problème (par contre je ne pense pas que “c’est rien” de se limiter à un seul enfant dans sa vie, je pense au contraire que pour beaucoup ce serait un effort terrible), je trouve les problèmes moraux et éthiques intéressants, mais vraiment, je pense que tout ça n’a quelque chose à voir que de très loin avec la souffrance animale et la végétalisation du mode de vie de ceux qui ne veulent plus contribuer à cette souffrance animale provoquée par l’homme de façon organisée et intensive.

Mais toutes ces conversations sans aborder ces milliards d’êtres que nous privons d’une vie décente et d’une vie tout court me donnent l’impression, sur ce fil, de tourner autour du pot.

Genre : et si on trouvait plein de choses à améliorer avant de troquer notre steak contre un plat de lentilles ? Notre fromage contre une bonne pomme à croquer ? Histoire d’avoir de bonnes raisons de ne rien changer ?

Parce que personnellement, changer ce qu’il y a dans mon assiette (en la remplissant seulement de produits végétaux et bio par exemple) me paraît beaucoup plus facile et faisable individuellement (et donc de façon militante j’indique avec mes petits sous ce que je préfèrerais comme orientation politique agricole) que de me lancer dans de grandes transformations de la politique actuelle avec un discours théorique.
Je trouve plus confortable d’agir comme je le peux en adéquation avec ma pensée que de me contenter de grandes pensées non suivies d’actions (parce que pas à ma portée), qui ne peuvent être donc que frustrantes.

Enfin, je pense que vous pouvez discuter, même de façon très intéressante, pendant longtemps en faisant toute la quadrature du cercle, sans vous préoccuper une seconde de la souffrance animale et sans passer à l’acte concernant ce point, donc je ne comprends pas bien pourquoi vous discutez ici sur ce fil ?

Ne serait-ce pas plus pertinent de créer un fil “écologie” ou “les malheurs de l’humain qui bousille son environnement” que d’en discuter ici où les animaux semblent vous en toucher une sans faire remuer l’autre ?

Possible que je ne comprenne pas le Grand Tout qui se trouve derrière cette conversation, mais finalement, les animaux, ces autres êtres vivants et sensibles qui ont le tort de ne pas êtres des humains, c’est quand que vous prévoyez d’arrêter de les manger pour améliorer la partie (souffrance et/ou écologie) que vous pouvez ?

Parce que si c’est pas prévu pour vous, pourquoi toutes ces discussions ici plutôt que sur un fil dédié ?

Proute dit :Voilà.

Dommage que tous ces raisonnements contournent complètement la souffrance animale actuellement présente dans notre société et notamment l'élevage industriel.

Je ne suis pas non plus pour une agriculture conventionnelle, je pense aussi que la démographie actuelle est/va être un problème (par contre je ne pense pas que "c'est rien" de se limiter à un seul enfant dans sa vie, je pense au contraire que pour beaucoup ce serait un effort terrible), je trouve les problèmes moraux et éthiques intéressants, mais vraiment, je pense que tout ça n'a quelque chose à voir que de très loin avec la souffrance animale et la végétalisation du mode de vie de ceux qui ne veulent plus contribuer à cette souffrance animale provoquée par l'homme de façon organisée et intensive.
Comme je l'ai dit plus haut, je comprends cet argument. Mais perso, dans un monde où des millions d'être humains sont réduits en esclavage et où, dans un monde dont la richesse avoisine les 1000$ par personne, on puisse laisser crever des être humains, en effet, comme tu le dis plus bas, la souffrance animale (encore plus en agriculture) m'en touche une sans faire bouger l'autre.
La réponse habituelle : "c'est pas parce qu'on s'occupe des animaux qu'on ne pense pas aux humains" est, là encore à mon sens, inaudible car force est de constater que dans beaucoup de médias, on entend plus parler des problèmes de la "souffrance" animale que des êtres humains qui crèvent. Et, à l'heure actuelle, les humains sont largement autant exploité dans les fermes "végétales" qu'"animales".
 
Mais toutes ces conversations sans aborder ces milliards d'êtres que nous privons d'une vie décente et d'une vie tout court me donnent l'impression, sur ce fil, de tourner autour du pot.
Je ne te le fais pas dire, mais nous ne pensons pas aux mêmes êtres.
 
Parce que personnellement, changer ce qu'il y a dans mon assiette (en la remplissant seulement de produits végétaux et bio par exemple) me paraît beaucoup plus facile et faisable individuellement (et donc de façon militante j'indique avec mes petits sous ce que je préfèrerais comme orientation politique agricole) que de me lancer dans de grandes transformations de la politique actuelle avec un discours théorique.
Je trouve plus confortable d'agir comme je le peux en adéquation avec ma pensée que de me contenter de grandes pensées non suivies d'actions (parce que pas à ma portée), qui ne peuvent être donc que frustrantes.
Je te rejoins entièrement sur ce point. Juste que je fais attention à ma consommation sur d'autres points. Remplacer un steack de boeuf par un steack de soja est assez loin sur ma liste de priorité de consommation.
 
Ne serait-ce pas plus pertinent de créer un fil "écologie" ou "les malheurs de l'humain qui bousille son environnement" que d'en discuter ici où les animaux semblent vous en toucher une sans faire remuer l'autre ?
C'est possible, je pense que c'est la corrélation de tous ces sujets qui entraînent ses sortes de digressions.
 

Possible que je ne comprenne pas le Grand Tout qui se trouve derrière cette conversation, mais finalement, les animaux, ces autres êtres vivants et sensibles qui ont le tort de ne pas êtres des humains, c'est quand que vous prévoyez d'arrêter de les manger pour améliorer la partie (souffrance et/ou écologie) que vous pouvez ?

 

Pour ma part, c'est pas demain, parce que, quoi qu'on en dise, y'a un paquet d'animaux qui vivent bien mieux que beaucoup (trop) d'êtres humains. Et, pour moi, oui, la souffrance de millions (milliards ?) d'êtres humains est sans commune mesure avec la souffrance de milliards d'animaux.

Pour moi, ce combat est indécent, car, en plaçant la souffrance animale au même niveau que la souffrance humaine, le discours anti-spéciste se dédouane à bons comptes des êtres humains exploités un peu partout sur la planète. Ca permet de dire : "En me battant pour un être sentient, je sauve des vies."
C'est ma vision de ce discours et c'est pour ça que je n'y adhère pas.

Ce n’est pas parce qu’il est important pour moi de réduire la souffrance des animaux que je suis obligée de choisir entre souffrance animale et souffrance humaine.

Bien au contraire, je pense qu’une société qui tient compte de la souffrance animale tiendra bien plus compte de la souffrance humaine qu’une société dans laquelle l’animal est réduit à un truc qu’on a le droit d’exploiter et de faire souffrir.

Quant à mes convictions personnelles, l’homme est aussi un animal, je suis donc aussi pour réduire au maximum les souffrances humaines. Mais c’est une évidence. Spéciste ou antispéciste, je ne vois pas pourquoi il faudrait que cela soit au détriment de l’homme. Ce n’est pas parce qu’on veut réduire la souffrance animale qu’on ne veut pas réduire la souffrance humaine, et encore moins l’augmenter !

De toute façon, comment on peut penser qu’infliger de la souffrance animale, notamment en mangeant soi-même individuellement de la viande, aiderait à réduire les souffrances humaines (à part la sienne d’être privé de viande) ?

Et si tu veux aller sur le terrain de l’indécence, je te suggèrerais d’aller étudier tout ce que nous, occidentaux, imposons à d’autres peuples pour avoir le luxe de consommer quotidiennement une viande bon marché. Devenir végétalien, c’est aussi agir contre cela.



Enfin bref, bonne conversation à vous, moi je vais voir ailleurs, au moins quelque temps.

Proute dit :
Et si tu veux aller sur le terrain de l'indécence, je te suggèrerais d'aller étudier tout ce que nous, occidentaux, imposons à d'autres peuples pour avoir le luxe de consommer quotidiennement une viande bon marché. Devenir végétalien, c'est aussi agir contre cela.

 

Même les légumes bon marché sont atroces à ce niveau là.
C'est l'ensemble de notre mode de vie (ou presque) qui est indécent. Mais l'agriculture non carnée, au niveau condition de travail, n'a pas grand chose à envier à l'agriculture carnée.

Vous confondez mort d’un animal et souffrance animale. Un animal peut parfaitement vivre heureux (et même à l’intérieur d’un bâtiment) et pour pouvoir en juger il faut avoir non seulement certaines qualifications mais aussi une expérience de terrain ce quiengendre cette question : que faites vous dans la vie ? Quelles sont vos qualifications pour pouvoir donner des leçons à ceux qui sont sur le terrain ? 
Je trouve celà très triste que personne ne me réponde …

“Le plus grand ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance mais plutôt l’illusion de la connaissance”
 
Faire de l’anthropomorphisme perpétuel induit un biais cognitif important et pourtant il existe des possibilités scientifiques d’estimer si un animal est heureux autre que des jugements péremptoires mais pour celà il faut avoir des connaissances en effet. Il faut surtout aller sur le terrain prendre le temps, beaucoup de temps à observer les animaux et à savoir analyser. Ce n’est pas avec des vidéos chocs sur internet de pratiques barbares mais limitées qu’on peut avoir un point de vue réaliste.

Il existe déjà les notions des 5 libertés chez l’animal : 

1/ absence de faim, de soif et de malnutrition : il doit avoir accès à l’eau et à une nourriture en quantité appropriée et correspondant aux besoins de son espèce.
2/ absence de peur et de détresse : les conditions d’élevage ne doivent pas lui induire de souffrances psychiques. Paradoxalement un lieu clos permet de préserver les animaux des prédateurs.
3/ absence de stress physique et/ou thermique : l’animal doit disposer d’un certain confort physique. Dans un bâtiment on peut plus facilement réguler la température ou l’hygrométrie.
4/ absence de douleur, de lésions et de maladie : l’animal ne doit pas subir de mauvais traitements pouvant lui faire mal (c’est pour ça qu’on fait des analgésies et des anesthésies en médecine !) ou le blesser et il doit être soigné en cas de maladie. 
5/ liberté d’expression d’un comportement normal de son espèce : son environnement doit être adapté à son espèce (il doit être en groupe si c’est une espèce sociale par exemple).

Sur le terrain on a accès aux données d’élevage qui sont des outils interressants pour juger du bien-être : blessures entre congénères, maladies dues au stress, baisse de production (par exemple un panaris sur une vache laitière entraine une chute de la production importante voir même une agalaxie, un stress chez un cochon induit un GMQ nul voir négatif sur plusieurs semaines voir plusieurs mois, etc.). Le bien être animal a des répercussions importantes sur les performances économiques de l’élevage.

Si vous voulez vraiment vous passer de l’élevage il faut dans ce cas éviter de manger des végétaux qui ont besoin de la filière animale soit pour pouvoir pousser (fumure), c’est le cas de la quasi totalité des cultures bio de céréales et de légumes soit pour écouler nos déchets engendrés par la production de nombreux produits issus de végétaux (sucre, huiles) dont les sous produits sont consommés par les animaux de rente (tourteaux, drêches).

En ce qui concerne l’argument il suffit de remplacer les zones consacrées à l’élevage par des cultures : les terres arables et cultivables représentent moins de 50 % de la surface des terres agricoles et nous en avons bétonné presque 1/3 (les plaines fertiles sont les zones les plus peuplées car accès facile, historiquement les zones d’implantation des villes car proches des riches cultures) au grand malheur de bien des éleveurs car à choisir entre élever des vaches pour gagner la moitié d’un smic ou faire des céréales et vivre confortablement je pense que la plupart d’entre eux n’hésiteraient guère ! Dejà le dénivelé des terrains, l’épaisseur des horizons, le climat, l’altitude, la richesse, l’amendement naturel et la roche-mère, la diversité des parcelles et au sein d’une parcelle, etc. sont des facteurs importants : on ne fait pas pousser des citrons en Sibérie, on ne cultive pas des artichauts dans les déserts, on ne plante pas des tomates sur un sol rocailleux, etc. Oui ça parait évident et pourtant toujours et toujours l’argument : une vache c’est 400 kg par hectare, le blé x quintaux hectare, etc. On peut orienter un peu les terres mais en aucun cas changer celle-ci du tout au tout. Il faut éviter de déséquilibrer durablement le complexe argilo humique sous peine de rendre la terre stérile.
La culture bio quant à elle est très gourmand en surface agricole car la production est moindre qu’en conventionnel (1/2 à 1/4 par exemple pour des blés : en zone céréalière on passe de 90 à 100 quintaux à l’hectare à 60 grand maximum les bonnes années et rien d’exploitable certaines années : la production heureusement ne sera pas perdue, elle servira à nourrir les animaux) et elle est souvent plus disparate (taux protéiques, de sucres, fibrosité, etc. fluctuants).

Enfin plus de 70 % de la viande que nous consommons vient de France et les importations hors UE sont excessivement marginales ce qui n’est pas le cas des végétaux.


Il y a dans votre manière de faire des biais importants : 

1/ un biais de correlation : c’est typiquement le cas de l’anthropomorphisme, ce qui est vrai chez l’homme ne l’est pas obligatoirement chez l’animal. Avoir un espace de vie restreint nous semble insupportable mais est-ce obligatoirement vrai pour tous les animaux ? Les vétérinaires sont perpetuellement confronté à celà : “mon chat me fait un câlin quand je rentre”. Non, il fait du marquage territorial parceque votre présence soudaine modifie son territoire et le pertube …

2/ un biais par omission. Vous cherchez tous les arguments à charges et jamais le contraire. C’est tout à fait naturel d’agir ainsi ça consiste à ne chercher que les arguments prouvant votre théorie, ce qui ne fait que conforter votre opinion mais c’est se mettre des oeillères devant les yeux. Il faut au contraire chercher à prouver que la théorie est fausse (c’est à dire chercher les contre arguments) pour avoir un avis éclairé. 

3/ Le biais de généralisation. Tel l’argument du “médiator” : vous faites comme les anti big pharma : une erreur en médecine n’est pas une médecine d’erreurs … Une vidéo montrant à un instant t dans un élevage n (souvent étranger) de la maltraitance n’est pas la preuve que tous les élevages sont synonymes de maltraitance perpétuelle. Une maltraitance en élevage ne fait un élevage de maltraitances.

4/ Le biais de “rationnalisation”. C’est le point essentiel, vous avez oubliez que pour pour prouver il faut experimenter : l’experimentation se fait sur le terrain et pas sur des forums internet.

Je ne dis pas que tout est blanc dans l’elevage mais tout n’est pas noir pour autant, la réalité est bien plus contrastée. Les éleveurs sont de plus en plus sensibles au bien être animal, ils ne vivent pas en dehors de la société et ils évoluent aussi. Vous seriez surpris de voir l’attention qu’ils apportent à leurs animaux pour un très grand nombre d’entre eux.