Proute dit :Voilà.
Dommage que tous ces raisonnements contournent complètement la souffrance animale actuellement présente dans notre société et notamment l'élevage industriel.
Je ne suis pas non plus pour une agriculture conventionnelle, je pense aussi que la démographie actuelle est/va être un problème (par contre je ne pense pas que "c'est rien" de se limiter à un seul enfant dans sa vie, je pense au contraire que pour beaucoup ce serait un effort terrible), je trouve les problèmes moraux et éthiques intéressants, mais vraiment, je pense que tout ça n'a quelque chose à voir que de très loin avec la souffrance animale et la végétalisation du mode de vie de ceux qui ne veulent plus contribuer à cette souffrance animale provoquée par l'homme de façon organisée et intensive.
Comme je l'ai dit plus haut, je comprends cet argument. Mais perso, dans un monde où des millions d'être humains sont réduits en esclavage et où, dans un monde dont la richesse avoisine les 1000$ par personne, on puisse laisser crever des être humains, en effet, comme tu le dis plus bas, la souffrance animale (encore plus en agriculture) m'en touche une sans faire bouger l'autre.
La réponse habituelle : "c'est pas parce qu'on s'occupe des animaux qu'on ne pense pas aux humains" est, là encore à mon sens, inaudible car force est de constater que dans beaucoup de médias, on entend plus parler des problèmes de la "souffrance" animale que des êtres humains qui crèvent. Et, à l'heure actuelle, les humains sont largement autant exploité dans les fermes "végétales" qu'"animales".
Mais toutes ces conversations sans aborder ces milliards d'êtres que nous privons d'une vie décente et d'une vie tout court me donnent l'impression, sur ce fil, de tourner autour du pot.
Je ne te le fais pas dire, mais nous ne pensons pas aux mêmes êtres.
Parce que personnellement, changer ce qu'il y a dans mon assiette (en la remplissant seulement de produits végétaux et bio par exemple) me paraît beaucoup plus facile et faisable individuellement (et donc de façon militante j'indique avec mes petits sous ce que je préfèrerais comme orientation politique agricole) que de me lancer dans de grandes transformations de la politique actuelle avec un discours théorique.
Je trouve plus confortable d'agir comme je le peux en adéquation avec ma pensée que de me contenter de grandes pensées non suivies d'actions (parce que pas à ma portée), qui ne peuvent être donc que frustrantes.
Je te rejoins entièrement sur ce point. Juste que je fais attention à ma consommation sur d'autres points. Remplacer un steack de boeuf par un steack de soja est assez loin sur ma liste de priorité de consommation.
Ne serait-ce pas plus pertinent de créer un fil "écologie" ou "les malheurs de l'humain qui bousille son environnement" que d'en discuter ici où les animaux semblent vous en toucher une sans faire remuer l'autre ?
C'est possible, je pense que c'est la corrélation de tous ces sujets qui entraînent ses sortes de digressions.
Possible que je ne comprenne pas le Grand Tout qui se trouve derrière cette conversation, mais finalement, les animaux, ces autres êtres vivants et sensibles qui ont le tort de ne pas êtres des humains, c'est quand que vous prévoyez d'arrêter de les manger pour améliorer la partie (souffrance et/ou écologie) que vous pouvez ?
Pour ma part, c'est pas demain, parce que, quoi qu'on en dise, y'a un paquet d'animaux qui vivent bien mieux que beaucoup (trop) d'êtres humains. Et, pour moi, oui, la souffrance de millions (milliards ?) d'êtres humains est sans commune mesure avec la souffrance de milliards d'animaux.
Pour moi, ce combat est indécent, car, en plaçant la souffrance animale au même niveau que la souffrance humaine, le discours anti-spéciste se dédouane à bons comptes des êtres humains exploités un peu partout sur la planète. Ca permet de dire : "En me battant pour un être sentient, je sauve des vies."
C'est ma vision de ce discours et c'est pour ça que je n'y adhère pas.