Votre auteur/autrice préférée

Un marronnier c’est vrai mais ça fait un moment d’après l’outil de recherche phénomènal du forum :muscle: qu’on en avait pas parlé.

Je profite de la dossier de Proxi-jeux sur le sujet pour lancer la discussion. Je vous encourage d’ailleurs à écouter l’émission.

On sent grâce aux différents intervenants quand même une trame dans ce que peut être un grand auteur ou une grande autrice :

  • de multiples jeux reconnus,

  • une certaine “patte” qui permet parfois/souvent d’identifier l’auteur lors d’une première partie d’un jeu,

  • des grands principes de designs propres à chacun d’entre eux/elles ( @ynohtna000 parle par exemple des persos à pouvoir chez Faidutti),

  • de multiples itérations parfois de ces grands principes,

  • une volonté d’appliquer ces grands principes à d’autres pans mécaniques ou d’autres genres,

  • tous les éléments sus-cités (j’aurais pas dû lire la semaine du Pouic) nous donnent envie d’explorer la ludographie de l’auteur ainsi que les différentes mécaniques de leurs jeux, créant par la suite des passerelles vers d’autres genres, auteurs, nous forgeant donc une certaine culture ludique,

  • la capacité à agencer tous les pans d’un jeu dans un système de jeu ou dans un ensemble mécanique cohérent.

Dans l’émission je trouve aussi pertinent l’éclairage sur Faidutti, par exemple, qui est trouvant souvent réduit à “auteur de jeux chaotiques” alors que les subtilités de ses designs méritent plus de nuances (comme Feld et la salade de points).

Bref à qui pensez-vous ?
L’intérêt c’est de developper sur l’un d’eux/l’une d’elles plutôt que de faire du name-dropping.

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Pour moi il y a deux très grands auteurs dont plusieurs jeux font partie de ma top list

Reiner Knizia, le roi absolu. Des mécanismes d’horloger, des thèmes très rarement plaqués avec dans mon top les jeux suivants
Tigre et Euphrate : Peut-être son chef d’oeuvre. Formidable jeu de conquête avec des pièces qu’on pose mais qui ne se déplacent pas.
En garde : Un jeu trop peu connu. Il réussit l’exploit de donner les sensations d’un duel à l’escrime avec seulement une piste et des cartes numérotées de 1 à 5. Impressionnant et jouissif.
Camelot : un petit jeu de cartes de tournois de chevalerie très fun basé sur le principe de Condottière. Si on utilise trop de cartes dans un tournoi, on risque de ne plus en avoir assez dans les tournois suivants. C’est souvent celui qui gagne les tournois du début qui perd le jeu à la fin. Un des jeux auquel j’ai le plus joué dans ma ludothèque.
Taj Mahal : reprend le principe des cartes de Camelot mais avec des sensations de jeu totalement différentes. Plus cérébral que Camelot et un peu plus abstrait.
El Dorado : une de mes récentes découvertes. Une course au trésor dans la jungle façon Indiana Jones. Deck building ultra malin et passionnant.

L’autre très grand auteur pour moi est Martin Wallace. Là encore les thèmes sont ultra présents, c’est l’'ennemi du thème plaqué. Wallace réussit à faire le lien parfait entre les eurogames aux mécanismes très huilés avec les améritrash (je déteste ce terme, mais bon) basés sur la simulation d’un thème. Là aussi les jeux suivants sont dans mon top.
Struggle of Empires et son avatar Conquest of the Empire 2 amélioré par Glenn Drover. Pour moi le chef d’oeuvre absolu du jeu de conquête.
Age of Steam bien sûr. Certainement le plus connu de Wallace. Jeu de construction de voies ferrées avec un système d’enchère super chaud et super fun.
Brass un des plus connus sur l’ère industrielle du 19ème siècle avec une gestion de main de cartes passionnante.
Waterloo un vrai wargame sur la célèbre bataille mais avec des gros meeples. Un ovni du wargame.
Et plein d’autre jeux souvent très originaux : God’s playground; Byzantium;

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Je n’ai pas vraiment d’auteur préféré car je suis pas adepte du culte de la personnalité, mais force est de constater que si je devais en citer un il s’agirait certainement de Stefan Feld. Tout simplement car contrairement à d’autres auteurs, je ne pourrais citer aucun de ses jeux qui m’aurait déplu (même si je suis loin de les avoir tous essayés).
Certes ses jeux tournent souvent autour de multiples mécaniques imbriquées, qui sont toutes simples considérées individuellement mais dont le casse-tête consiste à les agencer de manière optimale, ce qui débouche souvent sur une salade de points en fin de partie de manière à valoriser chacun de ces aspects.
M’intéressant davantage à l’aspect puzzle des jeux qu’à une interaction forte, ses propositions ont donc tendance à me convenir.

Mais cela ne veut pas dire non plus que j’irais jusqu’à acheter à l’aveugle chacune de ses sorties (de toute façon avec la Feld City Collection, je n’aurais pas les moyens !).

Manque tout de même Trajan et L’Année du Dragon à ma culture ludique.

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Je reste assez fidèle à Cathala dans ce type d’interrogation.
Il a touché à des tas de styles différents et en a à chaque fois fait un bon jeu. Il a même fait des « version 2 » de jeux bofs pour en faire des pépites.
Je n’aime pas tout ce qu’il fait, je ne suis pas fan de sea salt and pepper par exemple, mais je doit reconnaître qu’à chaque fois il y a une idée, une création.

Autre auteur que j’apprécie, c’est Kris Burm. L’épure, la simplicité des règles qui donnent un jeu d’une grande « profondeur », c’est de la creation et c’est beau.

A l’opposé, je n’ai pas beaucoup d’intérêt pour des auteurs qui fourguent toujours le même type de camelote, sans idée nouvelle, juste de l’arrangement de mécanismes déjà vus.

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De mon côté j’aurais naturellement cité Reiner Knizia également. Pas grand chose à redire à la liste de @logan. J’ajouterai tout de même :

  • Samouraï : simple, élégant et très interactif. Un jeu de pose de tuile et de majorité avec un twist dans le score classique chez le docteur.
  • Durch die Wüste encore une interaction dingue, très tendu sous des dehors choupi. Les chameaux sont pastels mais la lutte est à couteaux tirés. Dans la lignée de ses autres jeux de tuiles/connexion.
  • Et puis ses petits jeux de dés, vraiment sympas, avec Risk Express en favori.

Ensuite je souhaite citer Léo colovini. C’est un auteur que j’adore. Ses jeux tournent autour de la gestion du chaos et du hasard, et sont presque systématiquement bien plus profonds qu’il n’y paraît au premier coup d’œil. Je n’ai pas le temps de développer plus, j’y reviendrai.

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Le problème avec Colovini, c’est qu’il est capable du meilleur comme du pire. C’est parfois génial et parfois sans intérêt.

Je trouve que knizia a eu beaucoup d’idées géniales, mais bon… je ne vais pas être particulièrement « hypé » à l’annonce d’un nouveau Knizia, je vais plutôt me demander ce qu’il nous va nous réchauffer.

Forcément en étant amateur, on va être curieux de certains noms, néanmoins sur les jeux de société je reste plus sur le jeu, l’œuvre plutôt que sur un nom d’auteur/créateur. Alors que si je regarde les bédés ou je suis amateur aussi, j’ai plusieurs auteurs que je vais suivre car ils vont toujours me toucher…

Pour les jeux, je n’ai pas l’impression que les mêmes ressorts jouent.

Une fois dit cela, je vais être attentif aux sorties de Bruno Cathala, car on a été voisin et que ces jeux sont toujours bien faits, calibrés dans ce que j’aime. Par ces 2 titres majeurs et la rareté de sa ludographie, je vais regarder les Donald X Vaccarino… Mais il n’est pas particulièrement productif et au final je ne connais pas ses autres jeux. Ensuite Stephen Feld, Uwe rosenberg ont des jeux que j’aime beaucoup, mais aussi beaucoup qui ne sont pas ma came… donc je ne les suis pas vraiment.

Donc 2 auteurs auquel je vais être sensible Bruno et Donald.

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Pendant très longtemps, je n’ai jamais fait du nom de l’auteur un critère déterminant dans le choix de mes jeux. J’étudiais le thème, les mécanismes ou autre chose avant de regarder qui l’avait conçu.
Ce n’est que récemment, influencé par un copain fan de Wolfgang Kramer, que j’y ai prêté un peu plus d’attention.

Plutôt qu’un auteur préféré, j’ai plutôt tendance à relever les particularités de leurs jeux, parfois en caricaturant. Parce qu’effectivement, on retrouve la patte de l’auteur dans son jeu et dans ses mécanismes.
Il y en a qui impressionnent par leur maîtrise de la construction et de l’imbrication des mécanismes, d’autres par l’ambiance qu’ils installent, d’autre par la limpidité de leurs créations.

A ce compte, j’apprécie Bruno Faidutti, parce qu’il aime les jeux déséquilibrés, qu’il a une approche à l’ancienne, sociale et ludique avant tout dans laquelle je me retrouve, et qu’il a quelques classiques à son actif, comme Citadelles.
J’ai découvert Cole Wehrle (dont je ne sais toujours pas écrire le nom correctement) qui pousse assez loin le mariage entre thème et mécaniques et crée des jeux troublants, d’apparence compliqués, mais en fait pas tant que ça, mais en fait très subtils.
Surtout, Gary Gygax et Dave Arneson, qui ont, avec Donjons & Dragons, ouvert une porte sur une dimension ludique infinie.

Cependant, quand on me parle d’auteur de jeu, j’ai avant tout un trait spécifique qui me vient, comme je le disais plus haut.
Par exemple, Knizia, c’est l’épure et l’économie des mécanismes. Cathala, c’est le gars qui arrive toujours à mettre un petit élément méchant dans un jeu gentil (le Petit Prince en est le plus parfait exemple). Faidutti, c’est du chaos et de la parlotte. Wallace, c’est deux actions par tour. Petersen, c’est épique avec plein de figurines. Konieczka, c’est épique avec plein de mécanismes. Kramer, c’est la Kramerleiste. Moon, c’est Les Aventuriers du rail [choisir un pays]. Borg, c’est Commands & Colors [choisir une époque]. Garfield, c’est magique et Dujardin c’est Deus.

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Mon auteur le plus respecté c’est Klaus Teuber pour ce qu’a apporté les Colons de Catane au jeu et à la communauté.

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sans hésité Corey Konieczka avec des jeux hyper thematique et funs.

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Prenez la liste des Kramer & Kiesling et faites vous une sacrée ludothèque.

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Je suis un fidèle auditeur mais je n’ai pas encore écouté le dernier dossier Proxi-jeux.

Je ne suis pas très “politique des auteurs” concernant les jeux de société, mais il y a quand même des auteurs qui attirent mon attention plus que d’autres, et dans ce domaine mon champion c’est Vlaada Chvatil.
C’est surtout le fait qu’il a touché à des genres très très différents, en réussissant à pondre du chef d’oeuvre à chaque fois. Que ce soit le jeu de civ avec Through the Ages, le jeu de “gestion” avec Dungeon Lords, le dungeon crawler avec Mage Knight, le coop avec Space Alert, le jeu abstrait avec Tash-Kalar, le party game avec Codenames… Sacré ludographie.

Il est tellement versatile que c’est dur de lui trouver une “patte”, mais on remarque quand même qu’il aime bien les systèmes à base de “je construis un truc dans mon coin, et ensuite je le confronte à la réalité”. C’est comme ça que fonctionne Galaxy Trucker (je construis mon vaisseau et je le lâche dans l’espace), Dungeon Lords (je construis mon donjon puis des aventuriers viennent le défoncer), Dungeon Petz (je gère mes petits monstres puis je les soumets aux concours / aux clients), Space Alert (on planifie ensemble une séquence d’actions, puis on la résout avec tous les imprévus que ça génère).

Il a plus ou moins pris sa retraite du game design, mais si demain un nouveau Chvatil est annoncé, c’est sûr que je dresserai l’oreille.

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Mon dieu la ludothèque de barge:
Colosseum
El Grande
6 qui prend
Azur
Tikal, java, mexica
Les princes de Florence
Gueules Noires
Majaraja
Torres

Oui, bon on a compris…

Au dessus de la tour des auteurs je vais mettre les 4K : Knizia, Klaus Teuber, Kiesling et Kramer


Alors autant Knizia a fait de très bon jeux au thème bien foutu, comme sa Course vers El Dorado qui est vraiment au top, autant parfois, sur pas mal d’autres jeux, j’ai eu l’impression de voir un truc mécanico-abstrait avec un thème random bien plaqué et contre-plaqué.

Entre Keltism, Les Cités Perdues et autres Mille Fioris, on ne peut pas vraiment parler de thème … euh… immersif.

Et pourtant dans les jeux que j’ai cités, à part peut-être Taj-Mahal, les mécaniques collent vraiment très bien aux thèmes. La palme revenant à En garde où à partir uniquement de 25 cartes numérotées de 1 à 5 (en 5 exemplaires chacune), d’une ligne de cases et de deux personnages qui se déplacent dessus suivant les cartes jouées, on a totalement l’impression de faire un vrai duel d’escrime, avec ses feintes, ses parades et ses coups de bluff. Après dans tout ses autres jeux, certains ont des thèmes plus plaqués c’est sûr. Wallace de ce côté est plus constant dans le thème non plaqué, c’est un très grand spécialiste du thème fort.

Chvatil est le premier auteur qui m’est venu en tête quand j’ai vu le sujet. Je ne suis pas collectionneur mais je cherche quand même à avoir ses jeux dans ma ludothèque.

Pfister fait aussi partie de mes auteurs mais dans une moindre mesure.

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Knizia comme Cathala me chiffonnent un peu par leur capacité à produire des jeux « malins » purement mécaniques à la pelle.

Je trouve les meilleurs jeux de Knizia brillants mais quand tu vois le nombre de jeux “brillants” par rapports à tous ceux qu’il a pu produire…

C’est peut-être un défaut de la professionnalisation. Quand on ne vit plus que de ça il faut sortir du volume sans doute ?

Bon ben on va gagner du temps : +1 sur tout ce que dit Chakado. Ce type est hors classe pour moi.

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Oui, je partage cet avis, je trouve aussi que @Chakado est un type formidable.

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