Oui. Intéressant ce que tu écris. Les auteurs « d’un seul jeu » qui a cartonné n’en n’ont effectivement pas sorti beaucoup plus ensuite (Alan Moon, Klaus Teuber, Klaus Jurgen Wrede).
Ils étaient peut-être un poil vieux eux et avant l’explosion du marché ?
Klauss Teuber 1952-2023. Les CdC 1995, 228 entrées chez BGG.
Je n’ai pas regardé les autres. Mais tu vois l’idée.
Comme Moon ou Teuber, c’était la garantie de travailler sur des designs qui seraient joué dans tous les cas.
Moon a eu un succès critique (Elfenland, Oasis, Union Pacific, Capitol) tous nommes/recommandés au Spiel plus que commercial (peut-être Diamant mais en binôme).
Il m’est impossible de répondre à ce topic en ne proposant qu’un seul auteur, je surveille les sorties d’environ une dizaine d’entre eux, mais il y en a un dont je connais bien l’ensemble des créations (j’en ai 35 ou 36 je ne sais plus, à la maison) et à propos desquelles je pourrais être intarissable… je veux parler des jeux du Maestro Martin Wallace. Il n’a pas sorti que des chefs-d’œuvre, mais Age of Steam, Brass, Byzantium, Struggle of Empire, Automobiles, A few Acres of Snow, Princes of the Renaissance, London, After the Flood, Ankh Morpork ou même le rigolo Moongha invaders… avec des moyens parfois assez simples, le thème est toujours bien là. Des fois il prend un mécanisme connu et il y ajoute sa touche, ou bien il surprend, comme avec la mécanique des actions rétroactives de Naissances et apogées des empires (vous jouez des actions dans une manche A et dans la manche B, vous rejouez ces mêmes actions mais dans l’ordre inverse…redoutable).
Après, je crois que j’ai tout appris avec FIEF, donc je dois citer Philippe Mouchebeuf.
Je n’ai pas dit qu’ils sortaient peu de jeux, j’ai surtout évoqué qu’il semblent avoir sorti bcp moins de jeux après leur gros succès. Outre les nombreuses extensions.
Martin Wallace me semble effectivement hors catégorie.
Il a touché à tout, avec beaucoup de pépites (A Few Acres of Snow, Rise of Empires) malgré quelques titres plus faibles aussi. C’est certainement le seul dont je regarde les sorties avec une systématique curiosité ; mais je n’achète plus, comme avant, les yeux fermés.
Knizia c’est plus inégal à mes yeux, et en effet le thème est souvent anecdotique (à tel point que le même jeu est parfois réédité avec un “thème” différent), mais je reconnais qu’il a toujours eu des idées mécaniques assez chouettes.
Certains auteurs comme Cole Wehrle et le duo Doumen/Wiersinga font jusqu’à présent (et à ma connaissance) un quasi sans-faute sur le plan de la qualité créative, mais ils creusent toujours le même sillon - en l’occurrence assez exigeant (dans la densité des règles pour l’un, dans l’implacabilité mécanique pour les autres).
Bruno Cathala toujours top of my list.
A la fois pour ses jeux en solo et ses co-autorats
Et Elizabeth Hargrave
Les Splotter je leur trouve une variété énorme dans la proposition mais effectivement on reste dans un niveau de complexité/exigence comparable.
Une fortune gagnée grâce à une seule création peut-elle tuer la créativité de l’auteur ?
Vous avez 3 heures.
Je ne peux pas laisser passer ce post sans parler de Friedemann Friese.
La plupart de ses jeux ne sont pas forcément rejouables à l’infini mais chaque jeu est une surprise. Il arrive à ouvrir des espaces de game design très originaux, comme par exemple dans 504 où la règle est modelable pour créer un jeu différent à chaque fois !
Je dirais que sa patte est d’essayer de pousser des mini-mécaniques le plus loin possible en évitant de les complexifier : la simulation d’un marché/enchères sur Funkenschlag, le “legacy rejouable” avec les fast forward, le patchwork de mécaniques avec Copycat, le jeu d’ambiance de connaissance/paris avec Fauna…
je trouve également ses thèmes très réussis : la politique politicienne (Copycat), l’aspiration à la paresse (Futuropia), les luttes sociales (Feierabend)…
à ce jour, mes préférés à rejouer sont : Vendredi, Fini et Copycat.
Ce n’est pas une valeur sûre à acheter les yeux fermés, mais c’est toujours bon de découvrir un de ses jeux.
Je n’ai pas d’auteur préféré. Mais il y a pas mal d’auteurs dont j’aime vraiment 1 jeu. 2 jeux grand max.
Et pas trop leurs autres créations
Reiner Knizia. Je pense qu’il n’a pas son egal en productivité/qualité de jeu.
Peut etre Cathala mais la plupart de ses jeux il les fait en duo.
Docteur Knizia est plutot réputé pour concevoir des jeu mathématiques. Parfois le thème colle juste et c’est tant mieux mais Parfois pas du tout. Moit moit
Gros +1 pour Friese. Il a une pâte qui n’est pas qu’un gimmick.
Une patte.
Je vois de plus en plus cette erreur sur internet.
Oui, parce qu’il est allemand. Mais les auteurs italiens ont bien une pâte.
J’ai honte.
Tu me réciteras 2 Avé Cathala et 3 Pater Teuber et tu seras pardonné.
Parmi les auteurs que je retiens, il y a :
Simone Luciani pour ses jeux à l’italienne.
Bruno Cathala pour ses jeux avec une once de méchanceté
Paul Dennen pour les deckbuildings agissant sur un plateau
et Seb Dujardin pour toute son œuvre en tant qu’auteur et éditeur.
Moi c’est Eric Lang dont j’aime beaucoup les jeux de gestion matinés d’interaction directe forte : À chaque fois , le thème transpire je trouve qu’on s’y croit , et on est toujours à fond dans la partie
- Bloodrage et la conquête / affrontement
- Arcadia Quest et le dungeon crawler compétitif
- Rising Sun et la conquête / négociation
Paul Dennen m’impressionne avec ses 2 deckbuilding à plateaux
Carl Chudyk mr Innovation/Gloire de rome/Red7… clairement un auteur à “patte”.
J’ai l’impression, mode vieux con peut-être , que les auteurs à “patte” sont plutôt des “anciens” (wallace, Feld, Rosenberg, Chvatail même s’il est difficile de lui parler d’1 patte tellement il est touche à tout). Pas qu’il y ait des mauvais jeux aujourd’hui, mais j’ai l’impression , pour ceux auquel je trouve un cachet particulier sont l’oeuvre d’auteur qui n’ont fait qu’1 jeu (ou 2-3 autres plus anecdotique). Effet turn over du marché ?
sinon j’ai tendance à suivre Pfister, Suchy
Il y a aussi Luciani mais lui c’est particulier : il est toujours en binome avec d’autres auteurs et j’ai l’impression (faute de carnet d’auteur ) qu’il est surtout un développeur (certes génial) mais que les idées originales (comme dans Barrage) sont plus à mettre au crédit de son confrère. Il n’en reste pas moins que je surveille toujours ses sorties, étant rarement déçu