[Waterloo Solitaire] l’affaire d’un déjeuner.

[Waterloo solitaire]


Jeu sous forme de livre-jeu, chez Worthington entièrement en anglais pour jouer en solitaire et revivre cette terrible et dramatique journée du 18 juin 1815 et peut-être en donner une fin plus heureuse.

Muni d’un stylo et d’un D6, vous devez jouer soit les armées de la liberté, du progrès et des lumières, soit les forces alliées et coalisées.

24 jeux différents, 12 dans chaque camps, l’adversaire étant joué par le jeu, de 3 niveaux de difficulté différents, des blancs-becs aux vieilles moustaches.

Le contexte 

rentré le 20 mars 1815 à Paris, Napoléon doit bien vite se rendre à l’évidence, les monarchies européennes ne veulent pas la paix. Pis elles l’ont déclaré « hors la loi » et « perturbateur du repos du monde » et signent le 25 mars l’acte de naissance de la 7ème compagnie coalisée réussissant l’Angleterre, l’Autriche, l’Espagne, le Portugal, la Prusse, la Russie, la Suède (merci qui?!), Pays-Bas, Saxe, Bavière, Bade, Wurtemberg, Suisse et Naples. Et allez!


Encore une fois Napoléon va jouer son va-tout, condamné à la réussite comme à son habitude, ou à la chute, contrairement à ses opposants pour lesquels il fut maintes fois magnanime et tolérant.
Plutôt que de prendre une posture défensive et de gagner du temps pour se renforcer il décide de passer à l’offensive avec les troupes dont il dispose contre les deux armées les plus proches, celles de Wellington et de Blücher cantonnées en Belgique. 
L’idée étant de déboucher entre les deux armées, de les séparer et de les battre séparément avant que les autres alliés (Russes, Autrichiens…) ne viennent les rejoindre et même renoncent à se battre.

C’est un plan opérationnel typique de la manœuvre en position centrale qui a si bien réussi pendant la formidable campagne d’Italie 1796-1797.

Bon.
C’est pas gagné. L’Empereur compte sur ses victoires pour ébranler la coalition et surtout pour obtenir des Chambres et de l’opinion des levées d’argent, et de conscrits pour lutter contre les armées d’invasion qui n’ont eu de cesse d’harceler la France depuis la déclaration de Pillnitz après la Révolution: ne jamais cesser de lutter contre la France, pour mettre fin à la Révolution et permettre le rétablissement d’une monarchie archaïque et inique, négation de la liberté et du progrès, sont-ils vils!

C’est pas gagné, comme les élections législatives de mai 1815 qui ont vu la victoire des libéraux face aux candidats Bonapartistes et les Royalistes (dont un certain Pierre Jean Eudes de Judasnana) aux municipales qui ont suivies. Hé oui, à l’époque tout le monde ne votait pas forcément avec discernement.

C’est pas gagné, car il y a des absents qui n’ont pas rallié l’Empereur, préférant adopter une attitude attentiste en plus de l’absence de Berthier, chef d’état major, Duroc, Lannes, Desaix, LaSalle… excusés. Grouchy aux fraises.
Murat est remplacé par Ney qui est bien brave mais manque cruellement de génie opérationnel observe-t-on. 

La carte avec les forces en présence


en rouges les Anglais
en bleu les Français
à droite… les prussiens en peu en retard pour le début de la revue mais ils viendront se joindre à la bataille au fur et à mesure de la journée.
les cases pleines représentent des unités en place.
les cases blanches des unités qui viendront se joindre aux combats, depuis la réserve pour les forces françaises ou depuis une position plus à l’Est pour les prussiens. En fonction de l’arrivée des forces prussiennes il faudra remplir les cases.

les cases pleines pour l’infanterie.
les cases coupées en 2 pour la cavalerie.

-bon alors qu’est-ce que vous voyez?
- une colonne de 7000 hommes arriver
-ah enfin!


pendant ce temps là à Vera Cruz…

- Gérard, vous avez Grouchy (à prononcer la bouche pleine).

Tour de jeu (exemple sur le scénario « the fate of France is in your hands, qu’il aurait dit mais en français)


Pour ce scénario le joueur joue les troupes françaises, le BOT les alliés.

1 le joueur français choisit une action parmi celles disponibles.
elles sont présentes en bas de la carte. On choisit une action en indiquant le tour de jeu dans les petits carrés activation.
vous remarquerez que les activations d’actions sont en nombre limité.
L’action n’est pas jouée tout de suite.

2 on roule un dé pour déterminer l’action des alliés.
On se réfère alors au tableau allied actions (c’est vraiment pas compliqué)
l’action alliée nécessite parfois de relancer un dé ou apporte un DRM pour l’attaque française à venir.
Il existe aussi des événements qui peuvent survenir.

3 on applique l’action du BOT

4 on joue l’action sélectionnée en 1

5 marquer le tour de jeu

6 passer au tour suivant et recommencer la séquence

(Vous me reconnaissez ?)

bachibouzouk dit :(Vous me reconnaissez ?)

Très bien. Vous êtes Huron de L'écho de La Forêt. Je vous ai vu courrir au prix de diane. Quelle belle croupe !


Bravo, même que j’ai truandé la victoire.

Action combinée avec forces de soutien

Lorsque le joueur joue les Français, il peut à 5 reprises jouer des actions combinées, 3 fois lorsqu’il joue les Alliés.
à ce moment il choisi une action principale et une autre action qui sera notée S dans le cartouche. Cela permet d’appuyer l’action principale pour remporter un objectif.

par exemple:


Tric Trac

du coup cela consomme des actions mais permet de taper plus fort, l’idée étant de remporter la victoire avant l’arrivée des renforts prussiens.
Les 2 formations doivent pouvoir attaquer une même cible mais ne pourront pas être réutilisées au tour suivant.

Au début de la partie la ferme de Hougoumont et la Haye Sainte sont aux mains des alliés, Wellington ayant eu le temps de s’organiser et de construire des barrières défensives (du fait entre autre de l’inaction de Ney la veille qui n’a pas organisé la poursuite).
ces 2 bâtiments donnent des DRM défensifs aux alliés, mais pour les capturer ils ont eux même des DRM.
Il faudra s’y employer plusieurs fois avant qu’ils ne tombent.

tiens en parlant de DRM

à noter qu’une attaque même avec une force de soutien peut être infructueuse et entraîner des pertes dans ses rangs, il faudra réengager.


je reviens

On vient de me dire en privé que l’illustration du musée de la fraise devait être une erreur de téléchargement de ma part…

bachibouzouk dit :On vient de me dire en privé que l’illustration du musée de la fraise devait être une erreur de téléchargement de ma part..

Tagada, tsoin, tsoin.

« Soult, avez-vous prévenu Grouchy?
-oui Sir j’ai envoyé un courrier ce matin
- Hélas, Berthier lui en aurait envoyé cent »



conditions de victoire

les français gagnent s’ils détruisent 2 des 3 unités suivantes:
aile droite, aile gauche, réserve

les alliés gagnent s’ils éliminent toutes les unités du Ier corps ou celles du IIème corps
les alliés gagnent si 7 bataillons prussiens sont présents
les alliés gagnent automatiquement au tour 18 si les Français n’ont pas remporté la partie avant (c’est thématique).
Tric Trac

Braveheart est actuellement proposé en pnp sur KS ou Gamefound.

Qu’en pense M. bachi ?

Pourquoi pas?
si je déménage à Thouars, un jour…

« On peut s’arrêter quand on monte jamais quand on descend »

2 liens pour illustrer le sujet 
Description de la journée (temps de lecture 6min)



Vidéo intéressante

bachibouzouk dit :Pourquoi pas?
si je déménage à Thouars, un jour..

L'insolence de cet homme !
Je profite de mon intrusion pour glisser un conseil lecture : Waterloo d'Alessandro Barbero. Cela se lit d'une traite en cachant l'érudition de son auteur sous l'apparence séduisante d'atours romanesques (ce que ce livre n'est pas du tout) mais c'est très documenté, s'appuyant sur de nombreux mémoires de l'époque, tout en évitant l'overdose pinailleuse propre à ce genre d'analyse, surtout sur cette bataille, rendant le tout très accessible et vivant grâce à un remarquable esprit de synthèse et une plume alerte. C'est un Judas Approved !

bachibouzouk dit :Pourquoi pas?
si je déménage à Thouars, un jour..

Je m'attendais pas à une réponse si laconique, presque sibylline.
J'espérais un pavé avec arguments et contre-arguments, un truc un peu pêchu quoi.

T'embête pas pour Thouars, le temps que tu arrives, je serais probablement reparti.

Oh pardon
disons que je maîtrise moins le conflit et que j’ai plus d’appétence pour la période 1769-1821 (d’autant que je n’ai fait qu’1/3 des « scénarios »).

bon alors qu’est-ce que ça vaut?

Jouable en 1h00 max, à moins de 30e, le jeu ne se veut pas hyper réaliste mais permet de passer un moment agréable.
Les attaques combinées sur lesquelles on met plein d’espoir peuvent se heurter à une défense en carré, la prise de Hougomont peut se révéler une vrai galère d’autant que le compte tour tourne; doit-on s’acharner sur cet objectif et y brûler des forces ou au contraire le délaisser et essayer de remporter la décision ailleurs?

ce qui aurait été parfait, ça serait un jeu évolutif avec des cartes et des positions différentes en fonction des objectifs tombés.
Tric Trac
« Il ne peut plus y avoir rien de grand à un siècle à qui le règne de Napoléon sert de préface »(H.de B.)

voilà j’ai fini cette présentation que j’ai voulu le plus neutre et la moins partisane possible. A vous de jouer
judas merci pour le conseil de lecture