Blue dit:
Sinon, je suis content que Palferso ai mis de l'eau dans son vin vis à vis de l'écrasement des aciéries (qui est pour moi quelque chose d'anecdotique, une opportunité à saisir, et à ne pas provoquer au risque d'y perdre trop d'actions).
Je crois avoir compris le point de vue du "vieux"
sur le sujet (enfin, en partie).
Le principe de base est de considérer ce coup comme le seul pouvant faire perdre des points (il l'a expliqué plus haut) et donc méritant une attention particulière (ce qui est discutable).
Le but est donc, pour un joueur pouvant pratiquer l'écrasement (c'est-à-dire ayant ses sidérurgies prêtes à être joué (donc niv 3 en général) et pas toutes construites) de tenter d'orienter son jeu (lorsque c'est possible) vers cet écrasement de manière stratégique. C'est-à-dire que, dans le cadre de sa propre stratégie, tenter de diminuer les stocks de fer de manière générale, ce qui passe par des évolutions technologiques et construction de bâtiment à fer (renforçant l'intérêt du minier, les mines de charbon à haut niveau coûtant du fer). Et bien sûr, cela passe par un retardement à outrance de la construction de ses propres sidérurgies pour ne pas réinjecter de fer dans le circuit.
Ce faisant, on augmente les chances d'atteindre un épuisement du fer et donc de pouvoir faire facilement l'écrasement (c'est-à-dire construction de mine de charbon puis écrasement dans le cas où il reste un fer ou double évolution stratégique dans le cas où il en reste 2). Je me suis plus concentré sur cet aspect dans mes dernières parties, et ça marche.
Le problème reste cependant présent dans le systématisme avec lequel certains semblent voir l'événement se produire. Car, s'il est certain qu'on peut influencer le jeu dans cette voie, il est aussi certain, comme je l'ai toujours dit, que le jeu peut tourner dans l'autre sens. En effet, si ce paramètre est bien présent sur certaines parties, on ne peut nier que pour certains adversaires, le remplissage prématuré de la piste de fer pour se faire de la thune retarde l'écrasement et donc limite les possibilités de souplesse au niveau de la main de cartes. De plus, à 4 joueurs, les influences que l'on a sur ce marché sont moins fortes et un jeu peu accès sur l'évolution rendra tout ceci hypothétique et pas forcément réalisable.
L'écrasement de sidérurgie est donc sûrement moins "anecdotique", de manière générale, à ce que j'ai pu dire à un certain moment. Cependant, son aspect n'est, à mon avis, pas central, en tout cas pas de manière générale. Il peut devenir fort dans certaines parties, en fonction du contexte (les parties se ressemblant peu à Brass, il serait étonnant que cet aspect soit toujours au top).
Il n'en reste pas moins que si, dans une telle optique de tentative d'épuisement progressif du marché du fer, l'évolution technologique tiendra une importance certaine, l'évolution technologique au niveau des différents bâtiments, principalement port et surtout, surtout, filature, peut tout à fait être étudié et mis en valeur sans en référer constamment au marché du fer. En effet, sur le volet filature, jouer les développements sur ces dernières se fait très souvent au dépens des sidérurgies et ne permet donc pas de jouer directement un rôle sur l'écrasement. Et le rôle indirect que l'on joue est corrélé à bien trop d'éléments incontrôlables pour que l'on s'en occupe réellement (sauf, là encore dans certains cas encore plus particuliers).
Il est donc certain que tenir compte de cette donnée apporte un plus aux joueurs la maitrisant, car ils sont alors plus à même de profiter de la situation lorsque le cas se présente en tentant de jouer sur ce facteur, mais tout cela reste toujours assez fortement (voire beaucoup) corrélé aux autres joueurs et ne doit donc pas être surestimé. De plus, cela confirme le sentiment que j'avais à une époque : le dév sur sidérurgie reste assez dangereux (sauf dans le cas d'une activation de la 4 en phase canal, mais dans ce cas, on contrôle encore moins le jeu des écrasements).
A mon sens, la vérité se trouve donc entre les deux points de vue exposés précédemment, la balance entre anecdotique et systématique dépendant, à mon sens, des circonstances propres à chaque partie.