Fraisdeau dit :Albumine Tagada dit :Acathla dit :apprend t on à être critique culinaire ? ou critique d'art ?
cela restera une vérité pour cette personne et non une vérité absolue.
Bien sûr que ça s'apprend. En se plongeant dans l'histoire d'une discipline, en connaissant le milieu, les processus de production, en interrogeant les créateurs, en multipliant les découvertes, en sortant de sa zone de confort, en se remettant en question (dans l'idéal, évidemment !), en apprenant à rédiger, à affiner sa façon d'exprimer ses ressentis, etc. La vraie critique, ce n'est pas juste donner son avis, vraiment vraiment pas.
C'est même tout l'enjeu de la discussion, je pense : admettre que la critique, la vraie, est un métier, qui nécessite un apprentissage et des savoirs auxquels d'autres n'ont pas accès (pas parce qu'ils sont plus cons, juste parce qu'ils n'ont pas envie d'engloutir des années de leur vie dans l'étude d'un champ culturel). Et qu'un bon critique sait justement faire le tri entre ses goûts personnels et ce qu'il peut dégager objectivement d'une œuvre.
Rien à voir avec un usager du forum qui donne son avis, argumenté ou non. Vraiment pas !
Ton point de vue relativiste ("Chacun sa vérité", etc) sape le principe même de la critique. Ça peut se défendre, hein, mais je pense que c'est plus nuancé que ça. Bien sûr qu'il n'existe pas de vérité absolue en terme d'art ou de production culturelle, et les critiques eux-mêmes le savent très bien. La preuve : ils sont rarement d'accord entre eux !
L'idée de la critique, au fond, c'est de permettre de discuter d'une œuvre en se servant de bases théoriques solides et en la détachant du seul plaisir qu'elle nous procure. Et c'est ça qui semble un peu manquer dans le monde du jeu.Le monde du jeu n'attend que toi pour créer ce métier !
Et tu pourras ramener ta fraise.
tagada.
Re-hello,
Il y a quand même un truc qui me chiffonne, c’est que le débat a l’air de partir vers “y a-t-il de mauvais jeux parmi les bons jeux ?” et là, forcément, c’est dur de se mettre d’accord !
Je rappelle que le concept de “jeu” inclut aussi des choses comme celle-ci dont on ne peut pas dire qu’il ne s’agit pas, pardonnez ma vulgarité, d’un jeu de merde !
Séquence nostalgie
Il y a des choses qui sont plus difficiles à défendre que Zombicide ou Andor.
J’ai envie de préciser aussi qu’un mauvais jeu, ce n’est pas non plus un jeu dont l’auteur devrait être passé par les armes tellement il est responsable de la misère dans le monde. Il y a des jeux qui, si l’on considère leur originalité, leur richesse, leurs qualités pédagogiques, leur esthétisme, leur rajoutez-le-critère-qui-vous-plaît, sont très largement reconnus comme très bons. Il y en a qui sont bons. Il y en a qui sont moyens, et il y en a qui sont mauvais. Et au risque de choquer, je dirais qu’il y en a même qui sont très très mauvais. Qu’on fasse confiance à un critique éclairé où à l’avis moyen de joueurs, il y a des jeux qui sont meilleurs que d’autres et le spectre de qualité est très large. C’est comme ça, c’est la vie.
thyuig dit :tagada.
Houla oui, merci. J'avais oublié mon pseudo, tiens ! (Faut dire aussi que le monsieur emploie souvent un ton qui permet de douter de sa bienveillance, pour le dire gentiment...^^)
Albumine Tagada dit :thyuig dit :tagada.Houla oui, merci. J'avais oublié mon pseudo, tiens ! (Faut dire aussi que le monsieur emploie souvent un ton qui permet de douter de sa bienveillance, pour le dire gentiment...^^)
Non mais laisse-le, c'est quelqu'un ou quelqu'une qui a manifestement un problème et ne supporte pas le dialogue.
Fraisdeau dit :Kristovm dit :merde je fais partit des imbéciles heureux- zombicide est un monopoly zombie. Le principal concept est d'avoir de la chance aux dés. Au lieur de se déplacer sur des rues, on se déplace sur des décors dévastés. Le reste est fait par les dés. Certains s'y amusent (et moi aussi durant qqes parties, je découvrais les jeux, le matériel m'impressionnait tellement que je ne voyais rien d'autre), mais il y a un moment où, en jouant un peu à des jeux modernes, on se rend compte que si le seul concept d'un jeu, c'est de lancer des dés, eh bien ce n'est en fait pas marrant. Surtout pour un jeu qui peu aisément durer deux heures ou plus. Il faut juste avoir le déclic psychologique de s'en rendre compte. Ca ne veut pas dire que personne ne peut kiffer la vibe sur zombicide, ça veut dire qu'en explorant un tout petit peu les jeux, qqun d'un peu sensé ne verra pas longtemps un intérêt à zombicide.
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Les joueurs qui aiment de mauvais jeux ont-ils une âme ?
(Synopsis du film)
Au xvie siècle, soixante ans après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, le roi Charles Quint convoque une assemblée sous l’égide du légat pontifical, afin de débattre de la question fondamentale : les indigènes indiens ont-ils une âme (sont-ils des hommes) ?De la réponse doit découler l'arrêt ou non de l’esclavage dont ils sont alors les victimes.
La controverse voit s'affronter le point de vue conservateur du chanoine Juan Ginés de Sepúlveda et celui humaniste du dominicain Bartolomé de Las Casas. L’Église accepte l’accession des indiens au statut d’être humain, mais l'issue de cette controverse en forme de procès légitime l'esclavage des noirs[1]."
très bon téléfilm, même si cité avec peu d'à propos
Albumine Tagada dit :thyuig dit :tagada.Houla oui, merci. J'avais oublié mon pseudo, tiens ! (Faut dire aussi que le monsieur emploie souvent un ton qui permet de douter de sa bienveillance, pour le dire gentiment...^^)
Je me réjouis de la bienveillance dans le monde du jeu.
Tu dénonces la trop grande bienveillance des "critiques" de jeu.
Fraisdeau dit :Albumine Tagada dit :thyuig dit :tagada.Houla oui, merci. J'avais oublié mon pseudo, tiens ! (Faut dire aussi que le monsieur emploie souvent un ton qui permet de douter de sa bienveillance, pour le dire gentiment...^^)
Je défends, que considérer qu'un jeu est +/- bon est en subjectif, dépend de critères subjectifs : culture, attente, goûts, humeur, interactions avec les autres joueurs...
Et je me réjouis de la bienveillance dans le monde du jeu, la rareté d'avis trop tranchés, type clash.
Tu dénonces les avis des critiques de jeux (alors que ce métier n'existe pas).
Et fait partie de l'équipe qui regrette la trop grande bienveillance des "critiques" de jeu.
(Ne réponds pas, ne réponds pas...)
La critique de JdS pro n'existe pas ? Va dire ça aux gens de Ludovox, de Shut up and sit down, de Dice Tower et de tant d'autres encore, dont une grande partie des revenus (pour ne pas dire l'intégralité dans le cas de S&S) provient de leur activité de critique. Et pourtant, tous ces gens-là, plus tous ceux que j'oublie, peuvent se montrer durs - et parfois même mordants - sans perdre leur bienveillance.
Je pense juste que tu as une vision caricaturale de la critique que tu associes au mépris ou au clash, alors qu'elle est avant tout informative.
(Caramba, encore raté)
Edit : ah bah c'est ballot si tu modifies dès que tu balances une énormité^^ Tant pis, elle reste dans ma citation.
Mog dit :shakaysloupe dit :Mog dit :shakaysloupe dit :Pour donner l'exemple d'un mauvais jeu, je pense que zombicide est mauvais par exemple. Andor aussi. Time stories cycle blanc aussi.
Mais on peut les défendre, et il y a des gens qui aiment Hélène et les garçons ou Le jour où tout a basculé ou les chtis à cancun. On retombe dans la complexité, car pour ces personnes ces programmes sont bons (au moins d'une certaine manière) et on ne peut donc considérer qu'ils sont objectivement nuls.
Mais je pense qu'avec ce qui se fait de nos jours, les jeux cités sont clairement ratés.
- zombicide est un monopoly zombie. Le principal concept est d'avoir de la chance aux dés. Au lieur de se déplacer sur des rues, on se déplace sur des décors dévastés. Le reste est fait par les dés. Certains s'y amusent (et moi aussi durant qqes parties, je découvrais les jeux, le matériel m'impressionnait tellement que je ne voyais rien d'autre), mais il y a un moment où, en jouant un peu à des jeux modernes, on se rend compte que si le seul concept d'un jeu, c'est de lancer des dés, eh bien ce n'est en fait pas marrant. Surtout pour un jeu qui peu aisément durer deux heures ou plus. Il faut juste avoir le déclic psychologique de s'en rendre compte. Ca ne veut pas dire que personne ne peut kiffer la vibe sur zombicide, ça veut dire qu'en explorant un tout petit peu les jeux, qqun d'un peu sensé ne verra pas longtemps un intérêt à zombicide.
- andor, c'est autre chose. Ca vend un narratif qui n'est pas si narratif. ca vend une aventure qui n'est pas du tout aventuresque (on n'explore pas, se battre contre des monstres peut être pénalisant...). ca vend un univers qui n'est pas utilisé pour les sensations de jeu. ca vend un concept complètement différent de la réalité du jeu. Et en ce sens, c'est un gigantesque ratage. Ce qui ne veut pas dire que certains, qui ont envie d'être positifs avec le jeu, vont réussir à se faire des sessions sympas. Parce que le plaisir d'être ensemble et de partager peut d'ailleurs complètement suffire pour être heureux d'un moment.
A ce titre, j'ai pas aimé 7 wonders à mes premières parties (univers trop plaqué) mais en y jouant avec de bons amis, on s'est marrés et je peux donc apprécier mes parties (sans adorer non plus). Pareil pour splendor, détesté à ma première partie (tout ça pour ça, jeu sans thème, pas de quoi s'emballer) et lorsque j'y ai joué avec des amis, ben c'était pas si mal (et j'ai fini par comprendre que c'est un jeu de maths, et j'aime les maths ahahah). Donc les conditions de pratique d'un jeu influent beaucoup.
- quant à time stories, à partir du moment où sur du simple hasard dans un choix de chemin, tu peux te retrouver à perdre ton run et tout remettre en place et repasser 2h (ya ça dans the marcy case), bon ben, c'est même pas la peine. C'est même pas ludique comme concept. On peut l'appeler truc de société mais pas jeu de société, c'est une usurpation hahaha. Ma seule indulgence est qu'ils ont fait évoluer le système avec le cycle bleu que je ne connais pas et que le jeu de société est un univers récent, qui explore les mécaniques.
Etc etc, pour moi le mauvais jeu, c'est pas celui que personne n'aime, c'est celui qui dans le fond n'utilise pas les possibilités de son medium, ou dont le concept est trop factice.
Voilà, je dois y aller, mais j'espère avoir contribué au débat, et j'essaierai de lire les 7 autres pages du sujet ;)Cela confirme bien que la notion de mauvais est toute relative. Andor a remporté un certain nombre de récompenses et nominations :
- Lucca Comics & Games meilleur projet éditorial 2012
- Lucca Comics & Games meilleur jeu familial 2012 (nominé)
- As d'or, catégorie grand public, en 2013
- Golden Geek Best Thematic Board Game 2013 (nominé)
- Golden Geek Best Board Game Artwork/Presentation 2013 (nominé)
- Graf Ludo - meilleur graphisme dans la rubrique jeu familial 2013
- Juego del Año 2013
- Ludoteca Ideale Official Selection 2013
- Lys Passionné 2013 (finaliste)
- Spiel des Jahres, meilleur jeu pour connaisseur, en 2013.
- Spiele Hit mit Freunden 2013
- Tric Trac d'Or 2013 (finaliste)
- Nederlandse Spellenprijs Experts 2014
On peut dire qu'on aime pas ce jeu, qu'il ne correspond pas à ses attentes... mais il me semble difficile de dire que c'est un mauvais jeu.
Quand à "pour moi le mauvais jeu, c'est pas celui que personne n'aime, c'est celui qui dans le fond n'utilise pas les possibilités de son medium, ou dont le concept est trop factice." C'est à la fois une façon de juger personnelle, mais cela induit aussi une grosse subjectivité sur ce qu'on entend par "utiliser les possibilités de son médium" et le "concept factice". J'ai du mal à voir à quoi cela correspond au niveau des exemples cités...Bah en fait, si, je maintiens, c'est un jeu absolument affreux dans sa mécanique, mal conçu, mal thématisé.
Il bénéficie de plusieurs avantages : il arrive en 2013 dans un univers du jeu de société qui ne connaît pas ou peu le narratif. Pour moi, à l'époque, quand j'ai lu le concept, j'ai même pas réfléchi, j'ai sauté dessus. Du narratif dans un jeu !!! C'était immanquable.
Il fait partie des pionniers sur cet aspect et ça lui a énormément servi et on peut d'ailleurs lui reconnaître ce rôle positif.
Deuzio, les illustrations sont superbes et l'univers visuel est très immersif.
Je ne parlerais pas de Zombicide car c'est un jeu que je n'aime pas. Mais le contrat de Zombicide c'est de faire un jeu pop-corn. Il me semble qu'il y arrive. Pour le coup Zombicide est vraiment le film marvel du jds. Je n'aime pas les films Marvel, mais j'ai du mal à dire qu'ils sont mauvais pour autant. La plupart ne sont pas jugé mauvais par la Presse spécialisée, plutôt moyen en général. J'ai revu dernièrement Spawn... Les films Marvel sont des chefs d'oeuvre à coté.
Pour Andor, le problème c'est que tu le places en jeu narratif. Andor est un jeu d'optimisation avec un thème de fantasy. Il utilise un cadre narratif, mais c'est un jeu où pour gagner il faut jouer les bons coups et ne surtout pas perdre don temps... et éviter les combats non indispensables. Le cadre narratif est simple et reprend les archetypes à la D&D. Une fois accepté ça, c'est vraiment un puzzle sympa, même aujourd'hui. Si on veut du narratif, il vaut mieux se tourner vers d'autres jeux (Tainted Grail, TWOM ...). Je ne retrouve aucun des soucis que tu évoques en parlant de "affreux dans sa mécanique, mal conçu, mal thématisé." Pour le dernier point, tu peux dire que la mécanique de faire avancer le destin en tant des monstres est bizarre thématiquement (pas faux, même si j'imagine on pourrait l'expliquer), mais pour le reste, ça reste thématique. Bien plus que la plupart des jeux à l'Allemande en tout cas. Voila, j'ai l'impression que ériges ton opinion en une opinion universelle, une norme du bon goût...alors que ce n'est que ton avis personnel que je respecte par ailleurs.
alors le parallèle Marvel/zombicide, mouais, je suis pas convaincu mais je me prononce pas. La série spawn était chouette par contre (à l'époque en tout cas, ça a peut-etre vieilli). Je préfère rester sur simplement zombicide. Est-ce popcorn ? je ne sais pas. J'ai l'impression d'un jeu popcorn quand je joue à un truc pas forcément génial mais fun et distrayant. Zombicide, encore une fois, tout repose sur du pur hasard. Je ne m'amuse pas à passer des heures à faire des "pile ou face" à la suite, perso. Et je ne considère pas que c'est une activité merveilleuse. Mais je respecte le droit de chacun à aimer, évidemment (et dans le fond, vraiment. Il n'y a rien de salissant pour l'humanité que quelqu'un aime jouer à pile ou face donc je n'ai aucune désapprobation sur ceux qui y prennent plaisir).
Pour Andor, je comprends les éléments de réponse qui me sont opposés, ils sont pour la plupart cohérents. Mais comme tu le dis, c'est un jeu d'optimisation, et pour moi, plaquer un thème d'aventure sur un jeu d'optimisation, c'est déjà un contre-sens.
On pourrait me rétorquer que tout jeu est dans le fond un fichier excel avec de savants calculs mathématiques pour réussir à l'équilibrer. C'est juste, et on accepte tous d'une certaine manière, de la même manière qu'il y a une suspension de crédulité en art, de faire comme s'il n'y avait pas toute cette base mathématique.
Mais disons qu'il y a des jeux qui vont jouer plus ou moins correctement entre l'univers, le calcul pour permettre plus ou moins de choses en cohérence entre l'univers et la mécanique.
Et c'est donc là qu'il y a un souci avec andor. Il n'offre absolument aucune liberté permettant de se projeter dans l'idée de son thème. Et à mon sens, si tu prends un thème fort, il y a nécessité d'en tirer qqch, sans quoi il vaudrait mieux déplacer des cubes sur un plateau abstrait. 7 wonders est un peu pourri là-dessus par exemple, avec ses merveilles complètement déthématisées (c'est un bon jeu sur plusieurs points, mais pas là-dessus). Dans anodr, tu ne peux pas explorer à loisir, tu ne peux pas te battre à loisir, tu es globalement bloqué dans un besoin d'optimisation où parfois, pour une seule case explorée par plaisir ou gout de l'aventure ou un seul ennemi combattu, tu vas te retrouver à perdre. Il y a une contradiction majeure entre l'univers et la mécanique. Donc oui, en ce sens, c'est un jeu absolument mauvais.
Si on regarde d'autres aspects, on peut voir qu'il y a des choses qui fonctionnent et qu'il a constitué une évolution dans les mécaniques du jeu (avec un superbe visuel et une intégration de narration) mais la substance du jeu, c'est ça, et il y a un problème avec sa cohérence interne.
Le seigneur voyage en terre du milieu (exemple) a des défauts, on peut ne pas l'aimer, mais il te donne tout ce qu'andor ne sait pas faire. Un univers (et je n'aime pas l'univers à la base), de l'aventure, et un peu de liberté, ce qui permet d'éprouver des sensations en rapport avec le thème.
Acathla dit :apprend t on à être critique culinaire ? ou critique d'art ?
cela restera une vérité pour cette personne et non une vérité absolue.
ou alors on considère que l'avis de certains prévaut sur d'autres...en critique
(l'avis de mon médecin est peut être plus éclairéque le mien...)
On peut évaluer la durée (long court) on peut évaluer la lisibilité, on peut même évaluer la direction artistique (cohérente ou non...et encore même la c'est à l'appréciation de chacun...)
mais pour la durée, c'est long c'est court...qui sera à même de décider comme une vérité pour tout le monde, que c'est trop long...ou trop court ?
je ne me sens pas concerné par la remarque de shakaysloupe sur "on touche a un jeu que l'on aime..." je ne suis pas particulièrement fan de zombicide, andor, la bataille etc
(je ne dis pas que cela ne peut pas jouer...)
mais arriver et dire ce film est mauvais, cette chanson est mauvaise, ce jeu est mauvais...
sur quelle base qui soit totalement objective ? (encore une fois long/court peut être objectif, mais trop long ou trop court , c'est à l'appréciation de chacun...donc non...)
"Les jurys se trompent"... j'adore
tagada a répondu.
Oui, on apprend à être critique. ca nécessite une éducation. Tout s'apprend. Sur les domaines où les sensibilités vont être en jeu, certains ont envie de dire que toutes les sensibilités se valent, sauf que c'est faux.
Toutes les sensibilités comptent, toutes les sensibilités sont respectables et dignes (bon, la sensibilité de celui qui jouit en arrachant des pattes de grenouilles vivantes, bof, mais on va en rester à "toutes sensibilités respectables" sur le principe) , mais le point de vue sur un jeu de shanouillette et le point de vue de mon cousin daniel qui ne joue qu'à 2 jeux par an à noel (une boite de quizz offerte en cadeau) et en eté (le molkky pendant des pique-niques) ne se valent pas.
Donc je comprends l'envie de se retrancher derrière "tout se vaut", mais c'est faux. Ce qui ne veut pas dire, encore une fois, que l'individu qui aime quelque chose est en tort.
Pour donner un nouvel exemple ciné. A 14 ans, j'ai adoré forrest gump, maintenant j'ai un peu honte de l'avoir à ce point aimé (ce n'est pas un mauvais film pour autant). Ca ne veut pas dire que j'étais en tort de l'aimer, que mon ressenti n'était pas valable ou utile pour moi, mais que mon goût s'est affiné par l'apprentissage et l'élargissement (relatif mais au moins un peu) de ma culture.
Et il faut différencier le goût et l'objectivité (on peut ne pas trouver beau le tableau "la joconde", c'est mon cas, mais si quelqu'un d'un peu cohérent en histoire de l'art t'explique ce qui fait sa renommée, tu as le droit d'écouter, d'apprendre, de ressentir et d'élargir ta perception pour en identifier la grandeur et l'importance esthétique. C'est ça la différence entre le subjectif et l'objectif, et la nécessité de l'objectif pour faire une société et une histoire de civilisation.).
Et rappeler que le jeu n'est pas un art, donc que les critères de jugement ne sont pas similaires.
Edit : ah oui, sur le fait que les jurys se trompent. Je ne suis pas assez les remises de prix dans le monde du jeu, mais en cinéma, l'histoire déborde de prix mal attribués. Yen a partout, tout le temps, à toutes les époques.
En 1980, Kramer contre Kramer remporte l'oscar devant apocalypse now
En 1956, la prisonnière du désert n'est même pas cité alors que Mary a l'oscar
...
Et c'est en deux secondes. Mais t'en as partout, comme Omar Sy qui obtient un césar en devançant la perf de dujardin dans The artist. Alors Qu'omar sy, il est juste sympa et médiatique alors que dujardin fait un taf surréaliste de composition, d'apprentissage et de performance.
Ou comme ces critiques du masque et la plume qui traitaient sergio leone de salopard à la sortie du bon la brute et le truand.
Bref, oui, les jurys ont une compétence certaine, donnent des indications mais se plantent souvent. Ce sont aussi des êtres humains.
Et le jeu de société est loin d'être un monde mature.
Albumine Tagada dit :Acathla dit :apprend t on à être critique culinaire ? ou critique d'art ?
cela restera une vérité pour cette personne et non une vérité absolue.
Bien sûr que ça s'apprend. En se plongeant dans l'histoire d'une discipline, en connaissant le milieu, les processus de production, en interrogeant les créateurs, en multipliant les découvertes, en sortant de sa zone de confort, en se remettant en question (dans l'idéal, évidemment !), en apprenant à rédiger, à affiner sa façon d'exprimer ses ressentis, etc. La vraie critique, ce n'est pas juste donner son avis, vraiment vraiment pas.
C'est même tout l'enjeu de la discussion, je pense : admettre que la critique, la vraie, est un métier, qui nécessite un apprentissage et des savoirs auxquels d'autres n'ont pas accès (pas parce qu'ils sont plus cons, juste parce qu'ils n'ont pas envie d'engloutir des années de leur vie dans l'étude d'un champ culturel). Et qu'un bon critique sait justement faire le tri entre ses goûts personnels et ce qu'il peut dégager objectivement d'une œuvre.
Rien à voir avec un usager du forum qui donne son avis, argumenté ou non. Vraiment pas !
Ton point de vue relativiste ("Chacun sa vérité", etc) sape le principe même de la critique. Ça peut se défendre, hein, mais je pense que c'est plus nuancé que ça. Bien sûr qu'il n'existe pas de vérité absolue en terme d'art ou de production culturelle, et les critiques eux-mêmes le savent très bien. La preuve : ils sont rarement d'accord entre eux !
L'idée de la critique, au fond, c'est de permettre de discuter d'une œuvre en se servant de bases théoriques solides et en la détachant du seul plaisir qu'elle nous procure. Et c'est ça qui semble un peu manquer dans le monde du jeu.
Je penche du côté "relativiste" par rapport à mon (mes) interlocuteur(s) (contre balancier), mais je suis plus modéré que cela . Tout comme toi, qui a été plus modéré dans le propos (nuancé etc...)
Une critique comme tu l'expliques se rapprocherait donc beaucoup de ce que Ludovox propose dans ses tests (lien chez Znokiss) ? (si j'ai bien compris)
Just played ou test, les deux sont utiles, je trouve.
"Rien à voir avec un usager du forum qui donne son avis, argumenté ou non. Vraiment pas"
J'aime bien cette phrase ;-)
J'en reviens pour la "manque" de critique dans le JDS, sur la jeunesse de ce médium (au sens populaire) qui doit avoir à peine 20 ans (dans sa démocratisation, time up par exemple...) . Peut être que quand ceux que tu énonces (Ludovox, de Shut up and sit down, de Dice Tower) auront instauré/crée de part leur travail d'aujourd'hui, des écoles (pas au sens cursus, mais au sens manière de faire) il y aura des vrais critiques de jeux de société
(Rien)
shakaysloupe dit :Mog dit :shakaysloupe dit :Mog dit :shakaysloupe dit :Pour donner l'exemple d'un mauvais jeu, je pense que zombicide est mauvais par exemple. Andor aussi. Time stories cycle blanc aussi.
Mais on peut les défendre, et il y a des gens qui aiment Hélène et les garçons ou Le jour où tout a basculé ou les chtis à cancun. On retombe dans la complexité, car pour ces personnes ces programmes sont bons (au moins d'une certaine manière) et on ne peut donc considérer qu'ils sont objectivement nuls.
Mais je pense qu'avec ce qui se fait de nos jours, les jeux cités sont clairement ratés.
- zombicide est un monopoly zombie. Le principal concept est d'avoir de la chance aux dés. Au lieur de se déplacer sur des rues, on se déplace sur des décors dévastés. Le reste est fait par les dés. Certains s'y amusent (et moi aussi durant qqes parties, je découvrais les jeux, le matériel m'impressionnait tellement que je ne voyais rien d'autre), mais il y a un moment où, en jouant un peu à des jeux modernes, on se rend compte que si le seul concept d'un jeu, c'est de lancer des dés, eh bien ce n'est en fait pas marrant. Surtout pour un jeu qui peu aisément durer deux heures ou plus. Il faut juste avoir le déclic psychologique de s'en rendre compte. Ca ne veut pas dire que personne ne peut kiffer la vibe sur zombicide, ça veut dire qu'en explorant un tout petit peu les jeux, qqun d'un peu sensé ne verra pas longtemps un intérêt à zombicide.
- andor, c'est autre chose. Ca vend un narratif qui n'est pas si narratif. ca vend une aventure qui n'est pas du tout aventuresque (on n'explore pas, se battre contre des monstres peut être pénalisant...). ca vend un univers qui n'est pas utilisé pour les sensations de jeu. ca vend un concept complètement différent de la réalité du jeu. Et en ce sens, c'est un gigantesque ratage. Ce qui ne veut pas dire que certains, qui ont envie d'être positifs avec le jeu, vont réussir à se faire des sessions sympas. Parce que le plaisir d'être ensemble et de partager peut d'ailleurs complètement suffire pour être heureux d'un moment.
A ce titre, j'ai pas aimé 7 wonders à mes premières parties (univers trop plaqué) mais en y jouant avec de bons amis, on s'est marrés et je peux donc apprécier mes parties (sans adorer non plus). Pareil pour splendor, détesté à ma première partie (tout ça pour ça, jeu sans thème, pas de quoi s'emballer) et lorsque j'y ai joué avec des amis, ben c'était pas si mal (et j'ai fini par comprendre que c'est un jeu de maths, et j'aime les maths ahahah). Donc les conditions de pratique d'un jeu influent beaucoup.
- quant à time stories, à partir du moment où sur du simple hasard dans un choix de chemin, tu peux te retrouver à perdre ton run et tout remettre en place et repasser 2h (ya ça dans the marcy case), bon ben, c'est même pas la peine. C'est même pas ludique comme concept. On peut l'appeler truc de société mais pas jeu de société, c'est une usurpation hahaha. Ma seule indulgence est qu'ils ont fait évoluer le système avec le cycle bleu que je ne connais pas et que le jeu de société est un univers récent, qui explore les mécaniques.
Etc etc, pour moi le mauvais jeu, c'est pas celui que personne n'aime, c'est celui qui dans le fond n'utilise pas les possibilités de son medium, ou dont le concept est trop factice.
Voilà, je dois y aller, mais j'espère avoir contribué au débat, et j'essaierai de lire les 7 autres pages du sujet ;)Cela confirme bien que la notion de mauvais est toute relative. Andor a remporté un certain nombre de récompenses et nominations :
- Lucca Comics & Games meilleur projet éditorial 2012
- Lucca Comics & Games meilleur jeu familial 2012 (nominé)
- As d'or, catégorie grand public, en 2013
- Golden Geek Best Thematic Board Game 2013 (nominé)
- Golden Geek Best Board Game Artwork/Presentation 2013 (nominé)
- Graf Ludo - meilleur graphisme dans la rubrique jeu familial 2013
- Juego del Año 2013
- Ludoteca Ideale Official Selection 2013
- Lys Passionné 2013 (finaliste)
- Spiel des Jahres, meilleur jeu pour connaisseur, en 2013.
- Spiele Hit mit Freunden 2013
- Tric Trac d'Or 2013 (finaliste)
- Nederlandse Spellenprijs Experts 2014
On peut dire qu'on aime pas ce jeu, qu'il ne correspond pas à ses attentes... mais il me semble difficile de dire que c'est un mauvais jeu.
Quand à "pour moi le mauvais jeu, c'est pas celui que personne n'aime, c'est celui qui dans le fond n'utilise pas les possibilités de son medium, ou dont le concept est trop factice." C'est à la fois une façon de juger personnelle, mais cela induit aussi une grosse subjectivité sur ce qu'on entend par "utiliser les possibilités de son médium" et le "concept factice". J'ai du mal à voir à quoi cela correspond au niveau des exemples cités...Bah en fait, si, je maintiens, c'est un jeu absolument affreux dans sa mécanique, mal conçu, mal thématisé.
Il bénéficie de plusieurs avantages : il arrive en 2013 dans un univers du jeu de société qui ne connaît pas ou peu le narratif. Pour moi, à l'époque, quand j'ai lu le concept, j'ai même pas réfléchi, j'ai sauté dessus. Du narratif dans un jeu !!! C'était immanquable.
Il fait partie des pionniers sur cet aspect et ça lui a énormément servi et on peut d'ailleurs lui reconnaître ce rôle positif.
Deuzio, les illustrations sont superbes et l'univers visuel est très immersif.
Je ne parlerais pas de Zombicide car c'est un jeu que je n'aime pas. Mais le contrat de Zombicide c'est de faire un jeu pop-corn. Il me semble qu'il y arrive. Pour le coup Zombicide est vraiment le film marvel du jds. Je n'aime pas les films Marvel, mais j'ai du mal à dire qu'ils sont mauvais pour autant. La plupart ne sont pas jugé mauvais par la Presse spécialisée, plutôt moyen en général. J'ai revu dernièrement Spawn... Les films Marvel sont des chefs d'oeuvre à coté.
Pour Andor, le problème c'est que tu le places en jeu narratif. Andor est un jeu d'optimisation avec un thème de fantasy. Il utilise un cadre narratif, mais c'est un jeu où pour gagner il faut jouer les bons coups et ne surtout pas perdre don temps... et éviter les combats non indispensables. Le cadre narratif est simple et reprend les archetypes à la D&D. Une fois accepté ça, c'est vraiment un puzzle sympa, même aujourd'hui. Si on veut du narratif, il vaut mieux se tourner vers d'autres jeux (Tainted Grail, TWOM ...). Je ne retrouve aucun des soucis que tu évoques en parlant de "affreux dans sa mécanique, mal conçu, mal thématisé." Pour le dernier point, tu peux dire que la mécanique de faire avancer le destin en tant des monstres est bizarre thématiquement (pas faux, même si j'imagine on pourrait l'expliquer), mais pour le reste, ça reste thématique. Bien plus que la plupart des jeux à l'Allemande en tout cas. Voila, j'ai l'impression que ériges ton opinion en une opinion universelle, une norme du bon goût...alors que ce n'est que ton avis personnel que je respecte par ailleurs.
alors le parallèle Marvel/zombicide, mouais, je suis pas convaincu mais je me prononce pas. La série spawn était chouette par contre (à l'époque en tout cas, ça a peut-etre vieilli). Je préfère rester sur simplement zombicide. Est-ce popcorn ? je ne sais pas. J'ai l'impression d'un jeu popcorn quand je joue à un truc pas forcément génial mais fun et distrayant. Zombicide, encore une fois, tout repose sur du pur hasard. Je ne m'amuse pas à passer des heures à faire des "pile ou face" à la suite, perso. Et je ne considère pas que c'est une activité merveilleuse. Mais je respecte le droit de chacun à aimer, évidemment (et dans le fond, vraiment. Il n'y a rien de salissant pour l'humanité que quelqu'un aime jouer à pile ou face donc je n'ai aucune désapprobation sur ceux qui y prennent plaisir).
Pour Andor, je comprends les éléments de réponse qui me sont opposés, ils sont pour la plupart cohérents. Mais comme tu le dis, c'est un jeu d'optimisation, et pour moi, plaquer un thème d'aventure sur un jeu d'optimisation, c'est déjà un contre-sens.
On pourrait me rétorquer que tout jeu est dans le fond un fichier excel avec de savants calculs mathématiques pour réussir à l'équilibrer. C'est juste, et on accepte tous d'une certaine manière, de la même manière qu'il y a une suspension de crédulité en art, de faire comme s'il n'y avait pas toute cette base mathématique.
Mais disons qu'il y a des jeux qui vont jouer plus ou moins correctement entre l'univers, le calcul pour permettre plus ou moins de choses en cohérence entre l'univers et la mécanique.
Et c'est donc là qu'il y a un souci avec andor. Il n'offre absolument aucune liberté permettant de se projeter dans l'idée de son thème. Et à mon sens, si tu prends un thème fort, il y a nécessité d'en tirer qqch, sans quoi il vaudrait mieux déplacer des cubes sur un plateau abstrait. 7 wonders est un peu pourri là-dessus par exemple, avec ses merveilles complètement déthématisées (c'est un bon jeu sur plusieurs points, mais pas là-dessus). Dans anodr, tu ne peux pas explorer à loisir, tu ne peux pas te battre à loisir, tu es globalement bloqué dans un besoin d'optimisation où parfois, pour une seule case explorée par plaisir ou gout de l'aventure ou un seul ennemi combattu, tu vas te retrouver à perdre. Il y a une contradiction majeure entre l'univers et la mécanique. Donc oui, en ce sens, c'est un jeu absolument mauvais.
Si on regarde d'autres aspects, on peut voir qu'il y a des choses qui fonctionnent et qu'il a constitué une évolution dans les mécaniques du jeu (avec un superbe visuel et une intégration de narration) mais la substance du jeu, c'est ça, et il y a un problème avec sa cohérence interne.
Le seigneur voyage en terre du milieu (exemple) a des défauts, on peut ne pas l'aimer, mais il te donne tout ce qu'andor ne sait pas faire. Un univers (et je n'aime pas l'univers à la base), de l'aventure, et un peu de liberté, ce qui permet d'éprouver des sensations en rapport avec le thème.
Pour Spawn, je parlais du film, pas des comics. Les comics sont parait-il, selon les amateurs très bien. Le film, est d'après, la très grande majorité, horrible.
Pour Zombicide, je n'y ai jamais joué, et ne connais pas vraiment. Mais des gens avec une vraie culture ludique l'aime. C'est qu'il doit proposer des choses intéressantes, j'imagine. Je n'aime pas ce type de jeu, ni les zombies, donc, moi, je n'ai même pas envie de l'essayer... mais je ne suis pas sûr qu'il soit si mauvais.
Pour Andor. Je ne comprends pas cette idée de manque de cohérence interne que tu avances (Loïc t'a expliquer la raison de sa mécanique de base). C'est plus ta projection du thème qui ne coïncide pas avec le jeu qu'une réalité communément admise. Encore une fois, un jeu qui a séduit tant de monde, y compris des ludophiles de haut niveau (Finaliste Tric Trac d'Or 2013 quand même ;) ne saurait être vraiment mauvais. Il a peut être vieilli. Mais si on regarde les avis récents, il s'en sort encore bien. Je ne dis pas que c'est le meilleur jeu du monde ou que tu n'as pas le droit de ne pas l'aimer, mais juste qu'il me parait difficile de dire que le jeu est objectivement mauvais.
Moi, je te donne un vrai jeu mauvais : Loft Sory. (oui, ils en ont fait un jeu et je crois que c'est ma pire expérience ludique !). Là, le challenge est de réussir à finir une partie... Même avec de la bière et bien accompagné, on a pas réussi...
Acathla dit :Albumine Tagada dit :Acathla dit :apprend t on à être critique culinaire ? ou critique d'art ?
cela restera une vérité pour cette personne et non une vérité absolue.
Bien sûr que ça s'apprend. En se plongeant dans l'histoire d'une discipline, en connaissant le milieu, les processus de production, en interrogeant les créateurs, en multipliant les découvertes, en sortant de sa zone de confort, en se remettant en question (dans l'idéal, évidemment !), en apprenant à rédiger, à affiner sa façon d'exprimer ses ressentis, etc. La vraie critique, ce n'est pas juste donner son avis, vraiment vraiment pas.
C'est même tout l'enjeu de la discussion, je pense : admettre que la critique, la vraie, est un métier, qui nécessite un apprentissage et des savoirs auxquels d'autres n'ont pas accès (pas parce qu'ils sont plus cons, juste parce qu'ils n'ont pas envie d'engloutir des années de leur vie dans l'étude d'un champ culturel). Et qu'un bon critique sait justement faire le tri entre ses goûts personnels et ce qu'il peut dégager objectivement d'une œuvre.
Rien à voir avec un usager du forum qui donne son avis, argumenté ou non. Vraiment pas !
Ton point de vue relativiste ("Chacun sa vérité", etc) sape le principe même de la critique. Ça peut se défendre, hein, mais je pense que c'est plus nuancé que ça. Bien sûr qu'il n'existe pas de vérité absolue en terme d'art ou de production culturelle, et les critiques eux-mêmes le savent très bien. La preuve : ils sont rarement d'accord entre eux !
L'idée de la critique, au fond, c'est de permettre de discuter d'une œuvre en se servant de bases théoriques solides et en la détachant du seul plaisir qu'elle nous procure. Et c'est ça qui semble un peu manquer dans le monde du jeu.
J'en reviens pour la "manque" de critique dans le JDS, sur la jeunesse de ce médium (au sens populaire) qui doit avoir à peine 20 ans (dans sa démocratisation, time up par exemple...) . Peut être que quand ceux que tu énonces (Ludovox, de Shut up and sit down, de Dice Tower) auront instauré/crée de part leur travail d'aujourd'hui, des écoles (pas au sens cursus, mais au sens manière de faire) il y aura des vrais critiques de jeux de société
Hmm, perso, j'aurais tendance à croire que ces gens-là - et plein plein d'autres non cités, hein - sont déjà de bons et vrais critiques. Mais sait-on jamais, tu as peut-être raison ! On a de la chance : on vit l'essor d'une industrie encore jeune (peut-être même le 10e art ? Ou 11e si on compte le jeu vidéo ?) et qui sait ce que l'avenir nous réserve ;)
Mol dit :shakaysloupe dit :Mog dit :shakaysloupe dit :Mog dit :shakaysloupe dit :Pour donner l'exemple d'un mauvais jeu, je pense que zombicide est mauvais par exemple. Andor aussi. Time stories cycle blanc aussi.
Mais on peut les défendre, et il y a des gens qui aiment Hélène et les garçons ou Le jour où tout a basculé ou les chtis à cancun. On retombe dans la complexité, car pour ces personnes ces programmes sont bons (au moins d'une certaine manière) et on ne peut donc considérer qu'ils sont objectivement nuls.
Mais je pense qu'avec ce qui se fait de nos jours, les jeux cités sont clairement ratés.
- zombicide est un monopoly zombie. Le principal concept est d'avoir de la chance aux dés. Au lieur de se déplacer sur des rues, on se déplace sur des décors dévastés. Le reste est fait par les dés. Certains s'y amusent (et moi aussi durant qqes parties, je découvrais les jeux, le matériel m'impressionnait tellement que je ne voyais rien d'autre), mais il y a un moment où, en jouant un peu à des jeux modernes, on se rend compte que si le seul concept d'un jeu, c'est de lancer des dés, eh bien ce n'est en fait pas marrant. Surtout pour un jeu qui peu aisément durer deux heures ou plus. Il faut juste avoir le déclic psychologique de s'en rendre compte. Ca ne veut pas dire que personne ne peut kiffer la vibe sur zombicide, ça veut dire qu'en explorant un tout petit peu les jeux, qqun d'un peu sensé ne verra pas longtemps un intérêt à zombicide.
- andor, c'est autre chose. Ca vend un narratif qui n'est pas si narratif. ca vend une aventure qui n'est pas du tout aventuresque (on n'explore pas, se battre contre des monstres peut être pénalisant...). ca vend un univers qui n'est pas utilisé pour les sensations de jeu. ca vend un concept complètement différent de la réalité du jeu. Et en ce sens, c'est un gigantesque ratage. Ce qui ne veut pas dire que certains, qui ont envie d'être positifs avec le jeu, vont réussir à se faire des sessions sympas. Parce que le plaisir d'être ensemble et de partager peut d'ailleurs complètement suffire pour être heureux d'un moment.
A ce titre, j'ai pas aimé 7 wonders à mes premières parties (univers trop plaqué) mais en y jouant avec de bons amis, on s'est marrés et je peux donc apprécier mes parties (sans adorer non plus). Pareil pour splendor, détesté à ma première partie (tout ça pour ça, jeu sans thème, pas de quoi s'emballer) et lorsque j'y ai joué avec des amis, ben c'était pas si mal (et j'ai fini par comprendre que c'est un jeu de maths, et j'aime les maths ahahah). Donc les conditions de pratique d'un jeu influent beaucoup.
- quant à time stories, à partir du moment où sur du simple hasard dans un choix de chemin, tu peux te retrouver à perdre ton run et tout remettre en place et repasser 2h (ya ça dans the marcy case), bon ben, c'est même pas la peine. C'est même pas ludique comme concept. On peut l'appeler truc de société mais pas jeu de société, c'est une usurpation hahaha. Ma seule indulgence est qu'ils ont fait évoluer le système avec le cycle bleu que je ne connais pas et que le jeu de société est un univers récent, qui explore les mécaniques.
Etc etc, pour moi le mauvais jeu, c'est pas celui que personne n'aime, c'est celui qui dans le fond n'utilise pas les possibilités de son medium, ou dont le concept est trop factice.
Voilà, je dois y aller, mais j'espère avoir contribué au débat, et j'essaierai de lire les 7 autres pages du sujet ;)Cela confirme bien que la notion de mauvais est toute relative. Andor a remporté un certain nombre de récompenses et nominations :
- Lucca Comics & Games meilleur projet éditorial 2012
- Lucca Comics & Games meilleur jeu familial 2012 (nominé)
- As d'or, catégorie grand public, en 2013
- Golden Geek Best Thematic Board Game 2013 (nominé)
- Golden Geek Best Board Game Artwork/Presentation 2013 (nominé)
- Graf Ludo - meilleur graphisme dans la rubrique jeu familial 2013
- Juego del Año 2013
- Ludoteca Ideale Official Selection 2013
- Lys Passionné 2013 (finaliste)
- Spiel des Jahres, meilleur jeu pour connaisseur, en 2013.
- Spiele Hit mit Freunden 2013
- Tric Trac d'Or 2013 (finaliste)
- Nederlandse Spellenprijs Experts 2014
On peut dire qu'on aime pas ce jeu, qu'il ne correspond pas à ses attentes... mais il me semble difficile de dire que c'est un mauvais jeu.
Quand à "pour moi le mauvais jeu, c'est pas celui que personne n'aime, c'est celui qui dans le fond n'utilise pas les possibilités de son medium, ou dont le concept est trop factice." C'est à la fois une façon de juger personnelle, mais cela induit aussi une grosse subjectivité sur ce qu'on entend par "utiliser les possibilités de son médium" et le "concept factice". J'ai du mal à voir à quoi cela correspond au niveau des exemples cités...Bah en fait, si, je maintiens, c'est un jeu absolument affreux dans sa mécanique, mal conçu, mal thématisé.
Il bénéficie de plusieurs avantages : il arrive en 2013 dans un univers du jeu de société qui ne connaît pas ou peu le narratif. Pour moi, à l'époque, quand j'ai lu le concept, j'ai même pas réfléchi, j'ai sauté dessus. Du narratif dans un jeu !!! C'était immanquable.
Il fait partie des pionniers sur cet aspect et ça lui a énormément servi et on peut d'ailleurs lui reconnaître ce rôle positif.
Deuzio, les illustrations sont superbes et l'univers visuel est très immersif.
Je ne parlerais pas de Zombicide car c'est un jeu que je n'aime pas. Mais le contrat de Zombicide c'est de faire un jeu pop-corn. Il me semble qu'il y arrive. Pour le coup Zombicide est vraiment le film marvel du jds. Je n'aime pas les films Marvel, mais j'ai du mal à dire qu'ils sont mauvais pour autant. La plupart ne sont pas jugé mauvais par la Presse spécialisée, plutôt moyen en général. J'ai revu dernièrement Spawn... Les films Marvel sont des chefs d'oeuvre à coté.
Pour Andor, le problème c'est que tu le places en jeu narratif. Andor est un jeu d'optimisation avec un thème de fantasy. Il utilise un cadre narratif, mais c'est un jeu où pour gagner il faut jouer les bons coups et ne surtout pas perdre don temps... et éviter les combats non indispensables. Le cadre narratif est simple et reprend les archetypes à la D&D. Une fois accepté ça, c'est vraiment un puzzle sympa, même aujourd'hui. Si on veut du narratif, il vaut mieux se tourner vers d'autres jeux (Tainted Grail, TWOM ...). Je ne retrouve aucun des soucis que tu évoques en parlant de "affreux dans sa mécanique, mal conçu, mal thématisé." Pour le dernier point, tu peux dire que la mécanique de faire avancer le destin en tant des monstres est bizarre thématiquement (pas faux, même si j'imagine on pourrait l'expliquer), mais pour le reste, ça reste thématique. Bien plus que la plupart des jeux à l'Allemande en tout cas. Voila, j'ai l'impression que ériges ton opinion en une opinion universelle, une norme du bon goût...alors que ce n'est que ton avis personnel que je respecte par ailleurs.
alors le parallèle Marvel/zombicide, mouais, je suis pas convaincu mais je me prononce pas. La série spawn était chouette par contre (à l'époque en tout cas, ça a peut-etre vieilli). Je préfère rester sur simplement zombicide. Est-ce popcorn ? je ne sais pas. J'ai l'impression d'un jeu popcorn quand je joue à un truc pas forcément génial mais fun et distrayant. Zombicide, encore une fois, tout repose sur du pur hasard. Je ne m'amuse pas à passer des heures à faire des "pile ou face" à la suite, perso. Et je ne considère pas que c'est une activité merveilleuse. Mais je respecte le droit de chacun à aimer, évidemment (et dans le fond, vraiment. Il n'y a rien de salissant pour l'humanité que quelqu'un aime jouer à pile ou face donc je n'ai aucune désapprobation sur ceux qui y prennent plaisir).
Pour Andor, je comprends les éléments de réponse qui me sont opposés, ils sont pour la plupart cohérents. Mais comme tu le dis, c'est un jeu d'optimisation, et pour moi, plaquer un thème d'aventure sur un jeu d'optimisation, c'est déjà un contre-sens.
On pourrait me rétorquer que tout jeu est dans le fond un fichier excel avec de savants calculs mathématiques pour réussir à l'équilibrer. C'est juste, et on accepte tous d'une certaine manière, de la même manière qu'il y a une suspension de crédulité en art, de faire comme s'il n'y avait pas toute cette base mathématique.
Mais disons qu'il y a des jeux qui vont jouer plus ou moins correctement entre l'univers, le calcul pour permettre plus ou moins de choses en cohérence entre l'univers et la mécanique.
Et c'est donc là qu'il y a un souci avec andor. Il n'offre absolument aucune liberté permettant de se projeter dans l'idée de son thème. Et à mon sens, si tu prends un thème fort, il y a nécessité d'en tirer qqch, sans quoi il vaudrait mieux déplacer des cubes sur un plateau abstrait. 7 wonders est un peu pourri là-dessus par exemple, avec ses merveilles complètement déthématisées (c'est un bon jeu sur plusieurs points, mais pas là-dessus). Dans anodr, tu ne peux pas explorer à loisir, tu ne peux pas te battre à loisir, tu es globalement bloqué dans un besoin d'optimisation où parfois, pour une seule case explorée par plaisir ou gout de l'aventure ou un seul ennemi combattu, tu vas te retrouver à perdre. Il y a une contradiction majeure entre l'univers et la mécanique. Donc oui, en ce sens, c'est un jeu absolument mauvais.
Si on regarde d'autres aspects, on peut voir qu'il y a des choses qui fonctionnent et qu'il a constitué une évolution dans les mécaniques du jeu (avec un superbe visuel et une intégration de narration) mais la substance du jeu, c'est ça, et il y a un problème avec sa cohérence interne.
Le seigneur voyage en terre du milieu (exemple) a des défauts, on peut ne pas l'aimer, mais il te donne tout ce qu'andor ne sait pas faire. Un univers (et je n'aime pas l'univers à la base), de l'aventure, et un peu de liberté, ce qui permet d'éprouver des sensations en rapport avec le thème.Pour Spawn, je parlais du film, pas des comics. Les comics sont parait-il, selon les amateurs très bien. Le film, est d'après, la très grande majorité, horrible.
Pour Zombicide, je n'y ai jamais joué, et ne connais pas vraiment. Mais des gens avec une vraie culture ludique l'aime. C'est qu'il doit proposer des choses intéressantes, j'imagine. Je n'aime pas ce type de jeu, ni les zombies, donc, moi, je n'ai même pas envie de l'essayer... mais je ne suis pas sûr qu'il soit si mauvais.
Pour Andor. Je ne comprends pas cette idée de manque de cohérence interne que tu avances (Loïc t'a expliquer la raison de sa mécanique de base). C'est plus ta projection du thème qui ne coïncide pas avec le jeu qu'une réalité communément admise. Encore une fois, un jeu qui a séduit tant de monde, y compris des ludophiles de haut niveau (Finaliste Tric Trac d'Or 2013 quand même ;) ne saurait être vraiment mauvais. Il a peut être vieilli. Mais si on regarde les avis récents, il s'en sort encore bien. Je ne dis pas que c'est le meilleur jeu du monde ou que tu n'as pas le droit de ne pas l'aimer, mais juste qu'il me parait difficile de dire que le jeu est objectivement mauvais.
Moi, je te donne un vrai jeu mauvais : Loft Sory. (oui, ils en ont fait un jeu et je crois que c'est ma pire expérience ludique !). Là, le challenge est de réussir à finir une partie... Même avec de la bière et bien accompagné, on a pas réussi...
Tu as le droit de ne pas aimer Loft Story, comme programme TV.
Mais comme jeu, l'élimination est une mécanique courante:Love letter, Loups-garoux, Bang...
Sont-ce de mauvais jeux?
Réponse à Albumine Tagada
Pardon, je n’ai pas dit qu’il n’était pas de bons critiques, il faudrait des critiques pour critiquer les critiques je parlais en terme de reconnaissance de l’ensemble du milieu.
Et pour une critique selon ce que tu énonces par rapport au test de Ludovox ? c’est assez objectif et j’ai l’impression qu’ils ont essayé de mettre des catégories assez objectives (“retourner plusieurs fois dans les règles” par exemple)
shakaysloupe dit :Acathla dit :apprend t on à être critique culinaire ? ou critique d'art ?
cela restera une vérité pour cette personne et non une vérité absolue.
ou alors on considère que l'avis de certains prévaut sur d'autres...en critique
(l'avis de mon médecin est peut être plus éclairéque le mien...)
On peut évaluer la durée (long court) on peut évaluer la lisibilité, on peut même évaluer la direction artistique (cohérente ou non...et encore même la c'est à l'appréciation de chacun...)
mais pour la durée, c'est long c'est court...qui sera à même de décider comme une vérité pour tout le monde, que c'est trop long...ou trop court ?
je ne me sens pas concerné par la remarque de shakaysloupe sur "on touche a un jeu que l'on aime..." je ne suis pas particulièrement fan de zombicide, andor, la bataille etc
(je ne dis pas que cela ne peut pas jouer...)
mais arriver et dire ce film est mauvais, cette chanson est mauvaise, ce jeu est mauvais...
sur quelle base qui soit totalement objective ? (encore une fois long/court peut être objectif, mais trop long ou trop court , c'est à l'appréciation de chacun...donc non...)
"Les jurys se trompent"... j'adoretagada a répondu.
Oui, on apprend à être critique. ca nécessite une éducation. Tout s'apprend. Sur les domaines où les sensibilités vont être en jeu, certains ont envie de dire que toutes les sensibilités se valent, sauf que c'est faux.
Toutes les sensibilités comptent, toutes les sensibilités sont respectables et dignes (bon, la sensibilité de celui qui jouit en arrachant des pattes de grenouilles vivantes, bof, mais on va en rester à "toutes sensibilités respectables" sur le principe) , mais le point de vue sur un jeu de shanouillette et le point de vue de mon cousin daniel qui ne joue qu'à 2 jeux par an à noel (une boite de quizz offerte en cadeau) et en eté (le molkky pendant des pique-niques) ne se valent pas.
Donc je comprends l'envie de se retrancher derrière "tout se vaut", mais c'est faux. Ce qui ne veut pas dire, encore une fois, que l'individu qui aime quelque chose est en tort.
Pour donner un nouvel exemple ciné. A 14 ans, j'ai adoré forrest gump, maintenant j'ai un peu honte de l'avoir à ce point aimé (ce n'est pas un mauvais film pour autant). Ca ne veut pas dire que j'étais en tort de l'aimer, que mon ressenti n'était pas valable ou utile pour moi, mais que mon goût s'est affiné par l'apprentissage et l'élargissement (relatif mais au moins un peu) de ma culture.
Et il faut différencier le goût et l'objectivité (on peut ne pas trouver beau le tableau "la joconde", c'est mon cas, mais si quelqu'un d'un peu cohérent en histoire de l'art t'explique ce qui fait sa renommée, tu as le droit d'écouter, d'apprendre, de ressentir et d'élargir ta perception pour en identifier la grandeur et l'importance esthétique. C'est ça la différence entre le subjectif et l'objectif, et la nécessité de l'objectif pour faire une société et une histoire de civilisation.).
Et rappeler que le jeu n'est pas un art, donc que les critères de jugement ne sont pas similaires.
Edit : ah oui, sur le fait que les jurys se trompent. Je ne suis pas assez les remises de prix dans le monde du jeu, mais en cinéma, l'histoire déborde de prix mal attribués. Yen a partout, tout le temps, à toutes les époques.
En 1980, Kramer contre Kramer remporte l'oscar devant apocalypse now
En 1956, la prisonnière du désert n'est même pas cité alors que Mary a l'oscar
...
Et c'est en deux secondes. Mais t'en as partout, comme Omar Sy qui obtient un césar en devançant la perf de dujardin dans The artist. Alors Qu'omar sy, il est juste sympa et médiatique alors que dujardin fait un taf surréaliste de composition, d'apprentissage et de performance.
Ou comme ces critiques du masque et la plume qui traitaient sergio leone de salopard à la sortie du bon la brute et le truand.
Bref, oui, les jurys ont une compétence certaine, donnent des indications mais se plantent souvent. Ce sont aussi des êtres humains.
Et le jeu de société est loin d'être un monde mature.
c'est marrant de comparer avec cousin Daniel qui a acheté un molky (donc c'est un mauvais jeux ?)
...si je ne me trompe pas, on est entre "êtres éveillés" au JDS, et tu dis que Andor et Zombicide sont de mauvais jeux, et rembarre (un peu) ceux qui t'explique que pas vraiment...
en substance : "c'est parce que vous, vous aimez..."
Tu as l'air de dire "non mais les gens, moi je sais, et vous non...."
Alors en comparant avec Cousin Daniel, ok, cela ne se vaut pas....
Quant au jury...j'ai tendance à penser que ce sont des personnes qui ont, pour paraphraser complètement Mr tagada
"Bien sûr que ça s'apprend. En se plongeant dans l'histoire d'une discipline, en connaissant le milieu, les processus de production, en interrogeant les créateurs, en multipliant les découvertes, en sortant de sa zone de confort, en se remettant en question (dans l'idéal, évidemment !), en apprenant à rédiger, à affiner sa façon d'exprimer ses ressentis, etc. La vraie critique, ce n'est pas juste donner son avis, vraiment vraiment pas."
...du coup dire..."oui non mais les jurys n'y connaissent rien...ils se plantent..."
J'ai un peu de mal...
shakaysloupe dit :Acathla dit :apprend t on à être critique culinaire ? ou critique d'art ?
cela restera une vérité pour cette personne et non une vérité absolue.
ou alors on considère que l'avis de certains prévaut sur d'autres...en critique
(l'avis de mon médecin est peut être plus éclairéque le mien...)
On peut évaluer la durée (long court) on peut évaluer la lisibilité, on peut même évaluer la direction artistique (cohérente ou non...et encore même la c'est à l'appréciation de chacun...)
mais pour la durée, c'est long c'est court...qui sera à même de décider comme une vérité pour tout le monde, que c'est trop long...ou trop court ?
je ne me sens pas concerné par la remarque de shakaysloupe sur "on touche a un jeu que l'on aime..." je ne suis pas particulièrement fan de zombicide, andor, la bataille etc
(je ne dis pas que cela ne peut pas jouer...)
mais arriver et dire ce film est mauvais, cette chanson est mauvaise, ce jeu est mauvais...
sur quelle base qui soit totalement objective ? (encore une fois long/court peut être objectif, mais trop long ou trop court , c'est à l'appréciation de chacun...donc non...)
"Les jurys se trompent"... j'adoretagada a répondu.
Oui, on apprend à être critique. ca nécessite une éducation. Tout s'apprend. Sur les domaines où les sensibilités vont être en jeu, certains ont envie de dire que toutes les sensibilités se valent, sauf que c'est faux.
Toutes les sensibilités comptent, toutes les sensibilités sont respectables et dignes (bon, la sensibilité de celui qui jouit en arrachant des pattes de grenouilles vivantes, bof, mais on va en rester à "toutes sensibilités respectables" sur le principe) , mais le point de vue sur un jeu de shanouillette et le point de vue de mon cousin daniel qui ne joue qu'à 2 jeux par an à noel (une boite de quizz offerte en cadeau) et en eté (le molkky pendant des pique-niques) ne se valent pas.
Donc je comprends l'envie de se retrancher derrière "tout se vaut", mais c'est faux. Ce qui ne veut pas dire, encore une fois, que l'individu qui aime quelque chose est en tort.
Pour donner un nouvel exemple ciné. A 14 ans, j'ai adoré forrest gump, maintenant j'ai un peu honte de l'avoir à ce point aimé (ce n'est pas un mauvais film pour autant). Ca ne veut pas dire que j'étais en tort de l'aimer, que mon ressenti n'était pas valable ou utile pour moi, mais que mon goût s'est affiné par l'apprentissage et l'élargissement (relatif mais au moins un peu) de ma culture.
Et il faut différencier le goût et l'objectivité (on peut ne pas trouver beau le tableau "la joconde", c'est mon cas, mais si quelqu'un d'un peu cohérent en histoire de l'art t'explique ce qui fait sa renommée, tu as le droit d'écouter, d'apprendre, de ressentir et d'élargir ta perception pour en identifier la grandeur et l'importance esthétique. C'est ça la différence entre le subjectif et l'objectif, et la nécessité de l'objectif pour faire une société et une histoire de civilisation.).
Et rappeler que le jeu n'est pas un art, donc que les critères de jugement ne sont pas similaires.
Edit : ah oui, sur le fait que les jurys se trompent. Je ne suis pas assez les remises de prix dans le monde du jeu, mais en cinéma, l'histoire déborde de prix mal attribués. Yen a partout, tout le temps, à toutes les époques.
En 1980, Kramer contre Kramer remporte l'oscar devant apocalypse now
En 1956, la prisonnière du désert n'est même pas cité alors que Mary a l'oscar
...
Et c'est en deux secondes. Mais t'en as partout, comme Omar Sy qui obtient un césar en devançant la perf de dujardin dans The artist. Alors Qu'omar sy, il est juste sympa et médiatique alors que dujardin fait un taf surréaliste de composition, d'apprentissage et de performance.
Ou comme ces critiques du masque et la plume qui traitaient sergio leone de salopard à la sortie du bon la brute et le truand.
Bref, oui, les jurys ont une compétence certaine, donnent des indications mais se plantent souvent. Ce sont aussi des êtres humains.
Et le jeu de société est loin d'être un monde mature.
Il y a un truc qui me semble pas cohérent. D'un côté , tu évoques que tous les avis ne se valent pas et que dans le domaine du jeu celui de Shanouillette est bien plus pertinent que celui de ton cousin qui joue 2 fois l'an. Et de l'autre, tu indiques qu'on ne peut pas vraiment faire confiance aux jury qui remettent des prix car ils se trompent.
Sauf que les jury sont justement constitués de personnes avec une culture ludique soutenue et donc crédible. Typiquement , Shanouillette fait partie du jury de l'As d'or (bon ok elle n'y était pas à l'époque de Andor).
Les critères, d’évaluation/notation des différents jury ludique qui décernent les prix sont ils publiques et connus?
Prince-Baron dit :Les critères, d'évaluation/notation des différents jury ludique qui décernent les prix sont ils publiques et connus?
L’As d’Or — Jeu de l’Année récompense un jeu original dans ses mécanismes comme dans son esthétique. Il est attribué à un jeu familial, accessible au plus grand nombre ;
L’As d’Or — Jeu de l’Année « Enfant » met en valeur un jeu qui plaît aux plus jeunes mais qui séduit également leurs parents ;
L'As d’Or — Jeu de l’Année « Expert » récompense un jeu plus complexe destiné à un public « expert » qui apprécie la réflexion et n'a pas peur de lire quelques pages de règles.
Parmi les quelque 1 000 jeux édités chaque année, le jury du festival sélectionne neuf jeux, trois dans chacune des catégories, en s'efforçant que sa sélection soit accessible à tous les âges et à tous les goûts.
Qualité, créativité, diversité, mécanismes et règles sans faille sont les critères les plus importants, ainsi que le plaisir de jouer et l’envie de rejouer.
Le public peut tester les jeux nominés et primés tout au long du festival et les retrouver au cours de l'année à l'occasion de nombreuses manifestations ludiques partenaires du festival : Festival du jeu de Saint-Ouen, Salon du jeu et de la culture mathématique de Paris, Festival ludique international de Parthenay, Festival de Valence…
(Wikipédia)